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Chapitre 38 :Un choc.

Les restes du camp qui avait été leur premier objectif, étaient désormais loin derrière la petite escouade. L'écrasante chaleur, coupler à l'armure que chacun portait, leur donnait l'atroce sensation de cuire sur place. Malgré cela, personne n'arrêta son avancée. Leur nanites continuaient à fouiller méticuleusement le sable alentour en silence, jusqu'au moment où le groupe pu voir quelque chose au loin. C'étaient les carcasses des premiers titans qu'avait envoyés la république d'Athéna dans les lignes ennemies. Ce qui restait de leur carcasse n'était plus que des morceaux de ferrailles écrasées à la manière d'une vieille canette de soda, le sang sécher les ornant pouvant d'apparenté au reste de soda que comportait la cannette. Devant ces restes, l'escouade commença rapidement à avancer, se mettant d'accord d'un simple geste de la tête.

Une fois qu'ils furent arrivés devant les restes des titans, tous purent voir les morceaux de ferraille couverts de sable, qui était autrefois des sentinelles, laissant Ray grogner quelques paroles.

« Ils se sont fait écraser sans pouvoir opposer la moindre résistance, il n'y a même pas un cadavre qui n'est pas de ces enfoirés d'Athéna. »

« Laisse ta rancœur pour après cette guerre, et fouille les alentours, Ray. »

Rétorqua Térésa d'une voix sec, digne d'une commandante tenant fermement les rênes de son groupe. Toutefois, l'exclamation de Royden vint ajouter de nouvelle braise à la conversation qui semblait éteinte.

« Là ! J'ai trouvé un truc plus loin dans le désert ! Vu ce que je sens à travers mes nanites c'est pas des sentinelles ou des titans.. On dirait... des androïdes ! »

Reiner sursauta aux paroles de Royden.

« Androïde ? »

Il s'approcha ensuite machinalement de l'endroit qu'indiquait son camarade, ignorant le chuchotement inquiétant d'Émilie.

« Chuuut ! Arrêter tout ! Il y a un petit groupe d'ennemie à gauche ! De ce que je vois c'est pas des dieux démons, on dirait...quelques démons, des Xalith, et leur monstre de compagnie ne plus d'un petit groupe de zombies... on dirait qu'ils s'enfoncent dans leur territoire au lieu de s'avancer vers nos lignes. »

« On fait quoi ? Je les prends par surprise, ou on essaie de libérer les démons ? Ça serait un bon test pour savoir si les dieux démon nous attaquerait ou pas. »

Térésa resta bouche bée devant la remarque plus que pertinente de Shin, chuchotant pour elle-même.

« Putain... il a été plus intelligent que nous tous... »

« Hey ! Je t'ai entendu ! »

Rétorqua Shin d'une voix énergique, poussant Émilie à lui écraser le pied en lui parlant durement.

« Ta gueule, ils vont nous entendre. »

« Ouais, on évite les risques inutiles. Je ne sais pas ce qu'ils font là, mais ça pourrait être un piège, donc on libère les démons et on les attaque par surprise. »

Chuchota Térésa, incertaine de la marche à suivre.

« C'est peut-être une patrouille ou quelque chose du genre. Comme on reprend du terrain ce serait pas déconnant qu'ils envoient des zombies avec leur maître et quelques-uns des leur, garder le territoire qu'ils nous ont pris. »

Ajouta Ray, l'air pensif

« Ce serait des sentinelles donc... c'est plausible. »

Marmonna Térésa en hochant la tête.

Toutefois, Reiner n'était déjà plus avec eux depuis un moment, continuant à la place de diriger à l'endroit que Royden avait désigné. Mais bien que celui-ci l'accompagnait en asseyant de lui dire de retourner avec le groupe principal, et que vérifier les cadavres pouvait attendre, Reiner ne l'écoutait pas. Et de ce fait, l'inévitable se produisit alors qu'il aperçut de longs cheveux roses, couvert de sable.

Il courut sans aucune retenue, son regard panique, sa démarche tremblante. La courte distance qu'il parcourut à grande vitesse lui parut durée une éternité, le stress et l'appréhension serrant sa poitrine. La courte distance qu'il parcourut à grande vitesse lui parut durée une éternité, le stress et l'appréhension serrant sa poitrine. Mais une fois arriver, quand il put saisir le cadavre dans ses mains, il en fut certain. Il reconnaissait parfaitement le cadavre, ce qui le poussa inconsciemment à pousser un hurlement déchirant, tant par les émotions qu'il contenait, que son volume, qui donna même à Reiner l'impression que ses cordes vocales se déchiraient. Toutefois, il ne portait aucune attention à cette douleur, alors que des larmes perlaient au coin de ses yeux. C'était Alice. Son cadavre était mutilé de toute part, son armure en haillon, et toutes ses articulations semblaient brisées, mise à part celle de sa tête, semblant tenir tant bien que mal, malgré les imposants morceaux de peau se détachant au simple touché. Son cadavre était mutilé de toute part, son armure en haillon, et toutes ses articulations semblaient brisées, mise à part celle de sa tête, semblant tenir tant bien que mal, malgré les imposants morceaux de peau se détachant au simple touché. Tout ce qu'il avait craint et espérer ne pas voir venait de se montrer sous ses yeux, et bien qu'il s'y soit préparé en imaginant cette situation encore et encore, il s'était attaché à Alice, et toute cette préparation involontaire tomba à l'eau, inutile. Un mélange indescriptible de tristesse et de haine semblait l'habiter alors qu'il posait délicatement le cadavre qu'il tenait, parlant d'une voix forte en continuant de fixer les corps inertes, espérant de tout cœur qu'il pourrait la réparer grâce au soutien d'Orson, même si les androïdes tombés au combat n'avaient normalement pas ce privilège.

« Émilie, je suis sûr que tu peux les protéger avec tes sentinelles, alors s'il-te-plaît, fait le pour moi. »

Elle n'eut même pas le temps de répondre. Reiner se mit à marcher d'un pas fixe, et déterminé, en direction du petit groupe d'ennemis qui passaient par là. Il comptait s'en servir pour soulager ne serait-ce que de manière infime ses émotions tourbillonnantes et faisant rage dans son esprit.

Comme pour les confirmer, toutes ses nanites semblait en ébullition, se jetant en avant tel un tsunami sur les ennemis qui avait commencé à charger leur position après avoir identifié d'où venait le crie de Reiner. Cependant, l'instant suivant, toutes ses nanites tombèrent au sol, brusquement suivit de son corps qui s'affaissa à genoux alors qu'il fixait les visages des morts-vivants qu'il comptait tuer. Il reconnaissait l'une des silhouettes que comportaient les morts que contrôlaient les démons, alors que seule la question irréfléchie de Shin résonnait aux oreilles de Reiner.

« Hey, vous ne trouvez pas que ce cadavre ambulant ressemble à Reiner ? Mais en plus grand et musclé, et puis...mort. »

Le cadavre qu'il avait reconnu, celui qui lui ressemblait, c'était Léo. Son cadavre était en relativement bonne état, son armure également, seul quelques entailles était visible ici et là sur son corps, ainsi que des yeux, semblant encore vivant. Comme pour le prouver, le mort parla d'une voix inexpressive, à peine compréhensible, surprenante même les démons qui le contrôlait.

« Rei...ner ? »

En l'entendant, Reiner se sentit tressaillir. Il n'était pas totalement anéanti par la mort d'Alice pour une simple raison, l'espoir de la réparer existait. Toutefois, voir le cadavre de son frère, puis l'entendre l'appeler... ça ne lui produisait pas du tout le même effet. Une fois qu'un humain était mort, rien ne pouvait le ramener.

En entendant la parole inattendue du cadavre de Léo, toute l'escouade de Reiner se tourna vers lui, un air bouleverser, mêler à une intense incompréhension s'emparant de leur visage. Chacun commençait à réaliser la situation. L'exclamation de Reiner face à l'androïde, et le cadavre lui ressemblant trait pour trait, semblant même l'appeler. Il venait de perdre deux personnes en moins de temps qu'il ne fallait pour réaliser la perte de la première personne.

Aucun des membres du groupe bougea, si ce n'est Émilie qui positionna ses sentinelles devant le cadavre d'Alice, ainsi que les rares autres éparpiller autour d'elle. Après avoir fait cela, elle parla d'une voix incertaine.

« Je vais la protéger, j'en fais le serment. »

En voyant que le regard vide de Reiner, ainsi que ses larmes coulant sans même qu'il ne le sache, le visage de Térésa s'assombrit. D'un geste de la main, elle prit le contrôle des monstres accompagnant leur ennemie, les poussant à s'entre dévorer. Puis, alors que la confusion gagnait les ennemis de plus en plus proches, elle prit le contrôle des morts-vivants, faisant chuter immédiatement le cadavre de Léo sans la moindre blessure apparente. Elle venait de réduire à néant tous ses muscles de l'intérieur, ainsi que son cerveau, le laissant intact uniquement en apparence.

Toutefois, tous les morts-vivants, ainsi que les marionnettes de Térésa se firent rapidement exterminer par l'énorme maîtrise des démons vis-à-vis du combat au corps-à-corps, ainsi que leur pouvoir faisant pourrir la chair en un clin d'œil, en plus du feu noir consumant certains morts-vivants. Pourtant, alors qu'ils étaient occupés, la voix d'un des démons résonna aux oreilles de tous.

« Ahh...je lui avais laissé une part de sa conscience, quel gâchis. C'est complexe de pouvoir expérimenté des choses avec ces colliers...ah...oui... »

L'imposant collier autour du démon menaça de l'électrocuter, le forçant à se taire. Cependant, quand Reiner l'entendit, ses yeux s'élargirent encore plus, ses mains tremblaient encore plus vivement, au point ou cela était visible même à plusieurs mètres. Il n'avait pas rêvé, ce qu'il avait vu et entendu était réel. Mais pourquoi ? Orson avait dit qu'il l'avait fait protéger ! Pourquoi était-il ici ? Son escorte était-elle les autres zombies qui l'accompagnait en plus d'autre camarade tombé au combat ? Pourquoi Orson ne lui avait rien dit, pourquoi si soudainement ? Pourquoi son frère venait de mourir une deuxième fois, sous ses yeux. En voyant Reiner tétaniser et choquer de la sorte, Térésa mis sa main sur son épaule, ne sachant pas quoi faire d'autres alors que l'incertitude se lisait sur son visage. Rapidement, toute l'escouade, croiser aux tirs des sentinelles d'Émilie, réduisirent à néant tout signe de vie en face d'eux, mise à part le démon qui avait parlé, dont Térésa venait de prendre le contrôle. Elle parla ensuite d'une voix sèche, servant à masquer ses légers tremblements.

« Il ne l'a pas fait à cause de son collier. Il est l'unique responsable. Donc...je te laisse décider de son sort. »

Toutefois, Reiner ne réagit même pas. Il était resté immobile. Son cœur le brûlait, son estomac semblait exploser, la douleur tant physique que mental l'assaillait de toute part. Pourtant, alors que tout semblait pire, aucune larme ne pouvait être vu au coin de ses yeux secs. Même dire qu'il était totalement perdu serait un euphémisme pour décrire l'état de Reiner, tant il ne savait que faire. Plus rien ne lui paraissait réel. Soudain, ses yeux se mirent à trembler, puis un rire maculer d'un étrange sentiment déformant ses lèvres en un sourire éclata.

Il riait. C'était un rire empreint d'une folie désespérée, comme si c'était son unique rempart contre l'effondrement complet. Personne n'avait halluciné. Les membres du groupe de Reiner se regardaient, partagés entre l'incompréhension et la préoccupation. Aucun membre du groupe de Reiner ne savait où se mettre, détournant le regard, s'éloignant, surveillant l'endroit, ou restant simplement immobile. Véritablement, aucun ne savait quoi faire face à Reiner qui continuait de rire, à genoux face à la marionnette de Térésa. Mais alors que chacun essayait de trouver quoi faire, Reiner, hilare, se leva. Il frappa le démon avec une intensité presque animale, ses poings martelant la créature encore et encore. Il le frappait si fort que du sang affluait de sous son armure, signe que ses mains subissait un atroce choc, mêlant la douleur physique à la douleur émotionnelle qui semblait déchirer Reiner de l'intérieur. Chaque coup était un cri de frustration et de chagrin. La tête du démon roula finalement au sol, mettant à ses actions. Cela poussa Reiner à retomber à genoux, l'indescriptible douleur qu'il ressentait de ses poings serrés, mêler à la spirale de sentiment qui le dévorait de plus en plus violemment chaque seconde qui passait.

Toute son escouade avait été laisser bouche bée devant la transformation de Reiner, sauf Térésa. Elle se baissa instinctivement au niveau de Reiner, essayant maladroitement de se blottir contre lui comme une preuve de réconfort silencieux, qu'elle ne pouvait pas exprimer par des mots. En réalité, elle n'avait elle-même aucune idée de pourquoi elle le faisait. Elle avait simplement eu une étrange sensation qui la brûlait, la forçant à faire quelque chose de plus, même si c'était insignifiant. Elle refusait de laisser Reiner ainsi. Toutefois, au contact de Térésa, les larmes de Reiner commencèrent silencieusement à couler, bien qu'il reste immobile. Térésa pensa d'abord qu'elle avait fait quelque chose de mal, son esprit tourbillonna alors qu'elle commença instinctivement à se relever. Cependant, la légère pression qu'exerça la main de Reiner sur elle la poussa à rester, l'entourant de ses bras, alors que ses sanglots continuaient inlassablement.