II. Une rentrée particulière.

Ignis regarde le paysage qui défile sous ses yeux ,après être passé par de nombreux tunnels sombres, le train s'ouvre enfin sur de vastes champs éclatants de lumière sous le soleil couchant.

Alors que la jeune fille espére un ultime moment de solitude avant de se retrouver confrontée à une présence humaine massive, entre en trombe deux individus riant à gorges déployées.

Dans leur élan, ils ne remarquent pas la présence de la sorcière et se jettent sur la banquette en soupirant. L'un d'eux sent soudainement une aura inconnue dans le petit compartiment.

???:Heu bonjour. . .

Elle rectifie,

-Bonsoir.

???:Ça te dérange pas si on s'installe là ? A vrai dire on ne pensait pas qu'il y aurai quelqu'un, ce compartiment est vide d'habitude. . .

-Non. C'est bon.

Un silence pesant s'installe.

Tant mieux.

Elle n'est absolument pas d'humeur à bavarder et encore moins après l'arrivée de ces deux drôles d'envahisseurs.

Le deuxième n'a piper mots depuis le début de cette brève conversation. Elle l'observe à travers ses paupières.

Blond, les yeux d'un gris d'acier ,le regard perdu.

L'autre lui paraît un peu plus extraverti , les yeux verts émeraude accompagné d'une tignasse brune qui semble aussi indomptable que celle de la jeune sorcière.

Ils portent tous deux les armoiries de la maison de Serpentard malgré la différence apparente de leurs personnalités.

Elle croise le regard du blond et baisse les yeux.

Ne me regarde pas. Je suis horrible.

Après quelques minutes de malaise le brun prend enfin la parole et brise le silence:

???:Je m'appelle Albus, et lui c'est Scorpius, dit-il en désignant son ami.

-Ignis.

Albus: Tu es de quelle maison? On t'a jamais vu ici?

-Je suis nouvelle.

Albus: C'est possible d'être nouvelle? T'as l'air d'avoir notre âge pourtant? Tu viens d'un autre pays?

Impossible de l'arrêter.

La sorcière sens déjà que la situation peut dégénérer si elle n'arrête pas bien vite ce petit curieux et son avalanche de questions écrasantes. Elle se tourne vers la fenêtre bien décidée à ignorer l'omniprésence des deux sorciers.

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Le train se stoppe doucement.

Devant Ignis se dresse fièrement le château de Poudlard, elle le trouve plus intimidant en vrai. Elle devra donc passer une longue et terrible année entourée de personne plus ou moins comme elle avec des capacités similaires aux siennes.

La magie.

Depuis des années qu'on la lui enseigne, jamais elle n'aurait pensé se trouver ici ,à Poudlard. Elle avait passé la moitié de sa triste vie dans un manoir ,sombre et délabré, au côté de Delphi, la fille d'un certain mage noir, qui l'avait élevé pendant dix ans. Elle lui avait tout appris et l'a trait comme sa propre fille.

Après sa mort, elle a erré pendant plusieurs jours, perdue , étouffée par ses larmes de désespoir qui émanait d'elle comme l'eau d'un puits.

Celle que tout le monde détestait, c'était celle qui lui avait sauvé la vie.

Quelques jours plus tard, c'est Mme McGonagall qui l'a retrouvée , sous une pluie déferlante avec comme seul parapluie un bon de carton flottant sur sa tête. Elle l'a alors recueilli et l'a confié au soin de Neville Londubat ,un jeune professeur à l'air niais qui a eu pour charge de la préparer au mieux à la rentrée prochaine dans la grande institut de Poudlard.

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Les élèves se dirigent vers l'entrée du château et Ignis leur emboîte le pas. Mme McGonagall à demander à ce qu'elle passe le test des maisons en même temps que les premières années, ce qui angoisse fortement la jeune fille.

On la scrute sans ménagement, cette étrange fille débarquant de nul part avec des yeux effrayants ,rouge comme le feu, rouge comme le diable. Son regard semble être capable de consumer une âme entière sans la moindre once de pitié; pourtant, elle ne veut qu'être normale.

Elle rentre dans l'épaisse bâtisse et s'émerveille devant la beauté des lieux.

???: C'est beau n'est-ce pas?

Elle se retourne brusquement et se retrouve nez à nez avec une jolie brune au prunelle bleuâtre qui fixe tranquillement les lustres du plafond s'animant aux demandes des élèves.

???:Tu es nouvelle, c'est ça?

-oui...

???: J'espère que tu vas te plaire ici, je m'appelle Charlotte, mais tu peux m'appeler Charly , je suis à Serdaigle.

Igis la fixe étonnée, elle arrive à sympathiser si facilement avec une parfaite inconnue? Quelle étrange personne. . . elle se surprend elle-même en lui répondant tout bas:

-Je m'appelle Ignis.

Charlotte: C'est joli comme prénom.

Elle désigne d'un geste l'escalier et les deux sorcières se dirigent vers les dortoirs.

Charlotte: Zut! J'ai oublié que tu n'as pas encore de maison, il va donc falloir patienter jusqu'à ce soir, j'espère sincèrement que tu vas rejoindre Serdaigle!

-A ce propos. . . je ne pense pas que j'ai de maisons. . .

Charlotte: Comment ça? Tout le monde se voit réparti dans une des maisons quelques soit laquelle!

-Justement, aucune de ces maisons ne me correspond. . .

Balayant d'un revers de mains ces pensées négatives, Charly tire sa nouvelle "amie" vers la grande salle ou la cérémonie n'allait pas tarder à commencer.

Le corps éducatif fit son entrée, suivis du Choixpeau porté respectueusement par Mme McGonagall. Les premières années sont fébriles à l'idée de savoir enfin quelles maisons ils vont intégrer et Ignis manque s'évanouir à l'idée de se retrouver dans une situation embarrassante. Un étau resserre son estomac, elle ne sent rien de bon, son intuition ne ment jamais.

Comment allaient ils réagir en l'apprenant ?

Dans tous les cas, elle devait garder la tête haute et ne montrer aucuns signes de faiblesse comme on le lui avait enseigné.

Elle devait rester l'ombre de la lumière, une inconnue sans aucune prétention aux yeux du monde, elle devait tant de choses pour ne pas mettre le monde entier en danger.

Ce monstre qui sommeille en elle , il est là et le sera toujours.

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Le Choixpeau commence sa chanson comme chaque année:

Oh beauté passagère de l'hiver qui passe,

Par un feu ardent tu seras consumée,

Le règne des maisons sera enflammée,

Par cette force millénaire qui refait surface.

Sortie des mémoires d'outre tombe,

Le futur s'ouvre sur le passé

Sur un monde angoissé,

Voué à la destruction ou le salut providentielle d'une colombe.

Futur incertain,

Passé révélé,

Le monde suit sa destiné,

Aujourd'hui sera demain.

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Des murmures inquiets se font entendre. Depuis l'époque du grand Harry Potter, jamais le Choixpeaux n'avait tenu de propos si inquiétants. Avec l'âge pourtant il ne s'était pas adouci, mais, on pouvait penser qu'il exagérait simplement ses propos. . .

Mme Mcgonagall mis fin à l'agitation qui parcours la salle en tapant dans ses mains:

Mme McGonagall: Mes chers élèves, à présent, procédons à la répartition des maisons!

La répartition commence ,des noms de maisons résonnent dans la salle, des Viva se font entendre et les mises en gardes du Choixpeau sont vite oubliés pour accueillir les nouvelles recrues.

Ignis se sent comme une boule de nerfs vivante pouvant exploser à tout moment. A l'entente de son prénom, elle vacille légèrement, se lève avec difficulté en croisant le regard encourageant de Charly et monte sur l'estrade. C'est la dernière, et au son de

tous les estomacs criant famine on décide d'un commun accord, sans se consulter, d'en finir vite.

Mme McGonagall pose délicatement le Choipeaux sur la tête de la jeune fille. Elle le sent gigoter sur sa tête ,se tortillant de manière étrange.

Choixpeau: mmmh ,tient donc. . . Je t'attendais depuis si longtemps chère héritière. Un grand poids repose sur tes épaules et je suppose que tu le sais?

-Oui. répond-t-elle dans un murmure.

Le Choipeau se racle la gorge et déclare:

Choixpeau : Tigaras!

Un silence morbide envahit la pièce.

Voilà ,ils savaient maintenant

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