webnovel

les notes trafiquées

- Explique-moi, dis-je d'une voix sans timbre.

- Je ne veux pas te perdre.

- Pardon ?

- Je ne veux pas te perdre. Non je ne peux pas te perdre.

Je le repousse, blessée comme jamais une personne de confiance ne l'avait fait jusque là. Je met une distance entre nous parce que je ne veux pas que les gens autour s'aperçoive de quelque chose.

- Si ils t'avaient mis les notes qu'ils voulaient te mettre tu aurais terminée troisième et je... Je sais que tu veux aller sur le terrain mais je ne veux pas, je ne peux pas te perdre.

- Donc tu leur as demander de descendre ma note ?

- Ne le dis pas comme ça.

- C'est à ça que ça ressemble pourtant James.

- Je sais que tu es en colère et que tu ne le vois pas comme moi mais…

James s'approche de moi et mime le geste de me prendre dans ses bras. Le fait qu'il y ai des gens autour n'a pas l'air de le déranger mais moi, si. J'ai envie de hurler au scandale mais je me retiens.

- Ah oui et je suis censée le dire comment, le prendre comment ?

- Kris...

- Tu l'as aussi fait pour le maniement des armes ? Tu m'as sous-évaluée ?

Il hésite à me répondre donc je sais qu'il l'a fait également pour cette épreuve.

- Oui.

- J'aurais terminée combien, en toute objectivité ?

- Première.

- Alors, pourquoi... ? Murmuré-je.

- Je te l'ai dis, je refuse de te perdre sous le prétexte de vouloir écouter ton cœur qui te dit d'aller sur le terrain. Se défend-il.

J'ai l'impression qu'il se moque de moi, mes yeux se remplissent de larmes, j'ignore si ce sont des larmes de rage ou de tristesse, mais elles sont bien là, prête à inonder mes joues.

- Je n'en reviens pas. J'ai confiée ça à mon petit ami et le professeur en a profité.

- Non, que ce soit le prof ou le soldat, ça ne change rien... Je t'aime.

Je ricane, de façon très mauvaise.

- Tu n'es qu'un menteur James alors ne viens pas me parler d'amour.

- Si je...

- Non ! Tu t'es servie de ce qu'on vivait pour essayer de m'influencer dans mon choix et quand tu as vu que je ne changerai pas d'avis, tu as influencé tes collègues et mis aux oubliettes ton impartialité.

Je préfère partir, je suis trop en colère et je vais dire ou faire quelque chose que je vais amèrement regretter. Je suis consciente de faire une scène, bien que discrète, devant tout le monde mais si je continue à lui parler je vais me mettre à hurler.

- Attends, s'il te plaît, me supplie James.

Lorsqu'il me retient par le bras, je me retourne et soutiens son regard pour qu'il s'oblige à me lâcher.

- Laisse-moi partir s'il te plaît.

James semble désemparé, ses yeux émeraudes m'implorent. Je fais demi-tour et repars, avec un air que je veux hautain et indifférent sur mon visage, mais je sais très bien que mon air affiche ce que je suis, c'est à dire, anéantie. Je vais récupérer mes affaires dans mon vestiaire et partir.

Ma meilleure note a été dans la stratégie, je vais me retrouver dans les bureaux. Je ne pourrais pas aider Raven d'un bureau et c'est de la faute de James, pas la mienne.

- Kris. M'appelle James.

J'entends à sa voix qu'il a l'air paniqué, à bout de souffle comme s'il venait de courir un marathon. J'ai le dos tourné mais il me suit, je l'entend, je le sens. Moi j'ai seulement envie de m'effondrer. Je monte les marches trois par trois en me précipitant presque sur mon vestiaires qui se trouve dans les couloirs.

Qu'est-ce qui fait le plus mal ? Est-ce le fait de lui avoir dévoilé mes sentiments ? Ou est-ce le fait de savoir qu'il m'a dit les siens en sachant pertinemment que je souffrirais de se qu'il m'a fait ? Dans ce cas, m'aime-t-il vraiment ?

Je met mes affaires n'importe comment dans mon sac.

- Qu'est ce que tu fais ?

N'est ce pas évident ?

Je l'ignore tout en continuant de ranger mes affaires.

- S'il te plaît ne pars pas. Reste avec moi. Qu'on puisse… je ne sais pas, en discuter calment tous les deux. Je…

James effleure mon épaule, je lui interdit de me toucher avec un grand geste de la main. Une fois toutes mes affaires dans le sac, je me lève. James est immobile, il attend que je me calme sans doute.

Eh bien, tu peux attendre longtemps, tu risques même de mourir dans cette position.

Je sens qu'il va parler, je ne veux pas de confrontation, je veux simplement partir. De toute façon, tout ce qui sort de sa bouche n'est que mensonges.

- Attends, laisse moi t'expl...

- Je n'en n'ai pas besoin, tout est très clair à présent. Lui dis-je d'une voix parfaitement - contrôlée.

- Mais de quoi tu parles ?

- Tu ne m'aimes pas...

- Bien sûr que si, je te le répète, Kris, je t'aime.

- Non, si tu m'as dis tes sentiments c'est simplement par acquis de conscience, pour essayer t'atténuer ton erreur. Tu n'as même pas confiance en moi.

- Mais j'ai confiance en toi, Kris et j'ai déjà demandé à faire réparer mon erreur.

- Mais je m'en fiche ! Tu n'as pas confiance en moi, ni en mes capacités ni en mon don, sinon tu n'aurais pas eu besoin de tricher lâchement comme tu l'as fais.

J'ai perdue pied, ma voix est remplie de reproche et d'amertume mais elle est aussi chargée de tristesse.

- Je te demande pardon, je me rend compte que j'ai été stupide mais merde, j'ai agis sur un coup de tête je n'ai pas…

- Un jour, quelqu'un m'a dit : « Si tu fais quelque chose en sachant que tu devras t'en excuser, ne t'excuse pas, il ne faut simplement pas le faire. » Cet homme, je l'admirais, je l'aimais...

- Ne dis pas ça, ne parle pas de nous au passé, je t'en prie. Je regrette tellement...

James s'approche de moi mais je recul, c'est un réflexe stupide au vue de notre passé, de nos baisers, mais c'est le seul qui me vient.

- Moi je regrette d'avoir eu confiance en toi au point de t'avoir laissé me toucher, je t'estimais... Je t'aime James mais là, je veux rentrer chez moi.

- Arrête, reste, je t'en supplie. Je sais que je ne mérite pas que tu...

- James, je suis trop en colère alors laisse moi partir. Laisse moi respirer.

Il s'approche de moi, fais le geste de me prendre le bras pour me stopper. Je m'arrête, je ne veux pas qu'il me touche.

- Je sais que je ne mérite pas ton pardon, mais je te le demande quand même. Je sais que je ne mérite pas que tu restes mais reste s'il te plaît.

Seigneur je suis tellement en colère. Je l'aime, plus que tout... Mais là, je ne sais plus quoi faire, je ressens juste le besoin de le blesser comme il m'a blessée.

- Je ne méritai pas non plus que tu me fasses un coup pareil James, mais au fond je t'en remercie.

- Quoi ? Je ne comprend pas...

- Comme je suis affectée dans les bureaux et ce, grâce à toi... Je n'aurai plus jamais à te revoir.

Il continue a se rapprocher, je recule. Mes yeux sont remplis de larmes mais je ne veux pas céder.

- Je t'en prie... Je t'aime Kris.

- James, je t'aime aussi mais là, je suis trop en colère. Je ne sais pas comment gérer ça, toi, moi, nous. Je préfère... Il faut que je m'en aille, j'ai besoin de prendre du recul, ma colère m'empêche de te croire quand tu me dis m'aimer, tu te rends compte ? Je n'ai aucune raison de te faire confiance car tu n'as pas confiance en moi. Et l'amour sans la confiance ça ne vaut rien.

Ma voix est aussi brisée que mon cœur. Je pars, je suis au enfer.

J'ai tellement envie de le prendre dans mes bras, lui dire que je l'aime, l'entendre me promettre que tout va s'arranger, mais je ne sais plus.

Je marche, je suis tellement plongée dans mes tourments que je ne me rend pas compte être dehors.

- Kristen, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu es sixième ? Me demande Aurore.

- J'ai loupée le combat.

- Mais tu t'es bien débrouillée.

- Oui, mais dix personnes ont fait mieux, c'est tout. Écoute Aurore, je suis désolée, mon père m'attend.

- OK, tu es sûre que ça va ?

Non !

- Oui. Je suis juste... Déçue de moi-même, tu comprends ?

Et de James, le petit ami qui s'inquiète, qui me protège, je peux le comprendre, à peu près, mais que le professeur me fasse ça... La pilule ne passe pas.

Aurore acquiesce d'un hochement de tête. Je vois James, il tend le bras vers moi, comme pour m'inciter à l'attendre.

- On se voit demain. Ajouté-je.

Je pars, pratiquement en courant.

- Kristy !

Miracle, mon père est là, comme prévu devant le lycée.

Aujourd'hui, pour fêter la fin des examens, nos parents ont pris nos bus pour venir aux différents lycées. Comme convenus, mon père est venu chez les braves et ma mère est partit chez les connaisseurs pour y retrouver mon frère.

- Papa ? Me murmuré-je à moi-même.

Je fonce vers mon père qui se trouve sur le banc près du portail des braves et m'effondre dans ses bras.

- Papa ! Crié-je cette fois-ci.

- Ma chérie, qu'est ce qui ne va pas ?

- Papa, je...

- Kristy, arrête de pleurer.

- J'ai raté la troisième épreuve, je vais me retrouver dans les bureaux, j'aurai tellement voulu être sur le terrain, comme grand-père mais...

- Kristy ce n'est rien.

- Si, je suis tellement désolée, je n'est pas été assez bonne pour vous rendre fière de moi, pour rendre papy fière. Je vous déçoit et...

- Je suis fière de toi car tu as réussis ton examen ma chérie, tu t'en ai bien tiré quand même, même si tu n'as pas finis dans le top cinq, sixième tu te rends compte ? Personne ne peut être plus fière de toi que moi, ton grand-père doit être aux anges également, si il n'y était pas déjà, bien sûr.

- Je ne crois pas, tu ne comprends pas, je...

- Bonjour, monsieur Daniels.

Je me dégage de la prise de mon père, sans me retourner, je sais que c'est James. J'essuie mes larmes, toujours dos à lui.

- Oh, James, vous allez bien ?

Ils se connaissent ?

Je fronce les sourcils, intriguée. Mon père fait comme si il ne me voyait pas, lorsqu'ils se serrent la main.

- J'ai connu mieux...

Les yeux de mon père deviennent citrine, il cherche pourquoi je suis comme ça et a comprendre l'attitude de James aussi.

- Papa, ne fais pas ça, s'il te plaît.

Merde, je ne veux pas qu'il voit ce que James à fait, je vais le lui dire.

- Je peux te parler Kristen ? Me prie James

- Il faut qu'on rentre, mon frère et ma mère doivent nous attendre.

Je ne le regarde toujours pas. Mon père lui, me fait des gros yeux, noirs à présent, c'est une forme d'impolitesse de refuser de parler à quelqu'un et il déteste ça.

- Vas, mon enfant. M'incite mon père.

- Nous devons rejoindre maman et Cyril. Insisté-je.

- Ils attendront. Vas.

James s'est un peu éloigné, pour laisser le temps à mon père de me convaincre je pense. Je le sais parce que je ne vois plus son ombre.

Je devrais vraiment parler avec James, pour essayer de comprendre. Mais j'ai tellement mal.

- Excuse-moi, papa.

- Écoute ton cœur et ne laisse pas ta colère...

- Et ton chagrin l'envahir d'amertume. Je sais papa.

Je le sais, mais je ne sais pas si je vais arriver à l'appliquer. J'ai le droit d'en vouloir à mon petit ami comme j'ai le droit d'en vouloir au professeur, et le petit ami et le professeur sont une seule et même personne contre qui je suis doublement fâchée. Logique.

Je m'éloigne avec James. Je n'arrive toujours pas à le regarder.

- Je t'en prie, il faut que nous parlions. J'ai besoin...

Il tend le bras vers mon épaule, je me recule.

- Mon père m'attend, James, je t'aime mais je t'en supplie, n'insiste pas. Cette journée a été longue et épuisante pour tout le monde, surtout pour moi et je voudrais rentrer et me reposer.

- Regarde-moi, j'ai besoin que tu me regardes, essaie de me comprendre.

Contrairement à d'habitude, je refuse de faire ce qu'il me demande. Si je le regarde, je succombe, c'est certain.

- Je dois y aller, j'ai mon examen à fêter. À demain James.

- Kris...

- On se voit demain, OK ?

- OK. Je t'aime Kris.

- Je t'aime aussi James mais comprends moi, je suis vraiment en colère et je ne sais pas comment gérer ça.

Je pars en courant, en fait, je m'enfuis à toute vitesse de cet homme, pour cacher mes larmes, pour ne pas lui montrer à quel point je suis désarmée face à tout ça. Lorsque je me retourne, je vois James, il a l'air mal, sa respiration est courte, il transpire. La sensation que son cœur va lâcher, je comprends, le mien s'est déjà arrêté.

J'aimerais le prendre dans mes bras et faire comme si rien ne c'était passé mais il c'est bel et bien passé quelque chose et m'a confiance en lui, en moi, en nous, tout en a pris un coup.

- Tu as déjà fini, mon enfant ? S'étonne mon père.

- Oui, j'ai trop d'amertume, je ne préfère pas...

- Très bien, mais...

- S'il te plaît, rentrons.

Mon père comprend que je ne l'ai pas écouté. Je pleurs encore, j'ai le souffle court. Pour marcher jusqu'au bus, mon père pose son bras droit par dessus mon épaule. Moi j'ai mes bras croisés sur moi-même, ne voulant plus rien faire entrer, ni sortir de mon cœur.

- Oui. Alors raconte moi.

Sur le chemin, installé dans le bus, je lui raconte ce qui c'est passé.

- Je peux comprendre son point de vue. Ça ne m'a plaît pas que tu sois sur le terrain.

- Mais…

- Je respecte ton choix et je n'essaierais pas de te faire culpabiliser pour être moins inquiet. Le rôle d'un parent c'est aussi de s'inquiéter. Aussi ma chérie, je pense que James a agit par amour.

- Non, juste par égoïsme.

- Être amoureux c'est surtout être égoïste, mon enfant.

- Mais tu m'as toujours dis que l'amour, le vrai ne pouvait pas l'être.

- Non, je t'ai dis que je vrai amour n'était pas censé l'être.

- Il n'y a aucune différence, si ?

- L'amour est égoïste parfois. Les choix du cœur ne sont pas forcément les bons.

- Je suis tombée amoureuse de lui papa. Je n'ai que dix-sept ans et j'ai déjà l'impression que ma vie est terminée. Je l'aime tellement mais je suis si en colère...

- Tu es en colère mais ce n'est pas pour autant que votre histoire d'amour est fini.

- Je n'ai pas rompu avec James, je suis juste... Trop fâchée pour arriver à gérer ça correctement.

- Si Dieu te met devant cette épreuve c'est peut être pour t'apprendre quelque chose.

- Comme quoi ? Je ne comprend pas pourquoi il m'a fait ça.

- Que pour cette personne, ta vie vaut plus que toutes les autres réunies. Il est brave, son instinct est donc plus fort que ceux des non braves et si son instinct le pousse à te protéger...

- Mais je ne veux pas qu'on me protège, moi aussi j'ai le don de la bravoure, je ne suis pas censé être protégée mais protéger. Il n'a ni confiance en mon don, ni en mes capacités. - Nous n'aurions pas été ensemble, amoureux, il n'aurait pas eu cet instinct de protection envers moi, il m'aurait laissé faire et aurait été objectif. Le fait d'avoir confié à mon petit ami mon envie de terrain et que le professeur en ai profité pour me rabaisser est blessant papa.

- Il t'aime c'est évident. Je l'ai su dès que j'ai remarqué comment il te regardait.

- Mais papa, tu ne l'as pas vu assez longtemps, pour savoir.

- Je ne te parle pas d'aujourd'hui mais de ma rencontre avec lui... Il y a un an... Ce garçon... C'est lui qui t'a sauvé, c'est grâce à lui que ma fille m'a été rendu intact.

Je le savais !

- Quoi ? Dis-je dans un souffle.

- L'homme qui t'a sauvé, le soir de l'agression, c'est James. Il faisait sa ronde, il t'a vu, il t'a raccompagné, il a attendu et s'est assuré que tu allais bien puis il nous a fait promettre de ne pas te parler de lui avant de partir.

- Je m'en suis doutée. Quand il a vu mon souvenir, il ne m'a pas paru surpris.

Donc il me considère comme une femme faible et non pas comme une guerrière de dix-sept ans. Oh comme j'ai mal...

-Kris, non. Tu n'es pas faible à ses yeux, tu es forte, crois-moi.

- Comment peux-tu en être si sûr ?

- Ce soir là, il nous a dis combien tu t'étais défendu, il émanait une fierté dans sa voix.

- Oui ou il me pensait faible donc il a voulu m'aider en sachant que je n'y arriverais pas mais il ne voulais pas me laisser pour compte.

Je sais bien que ce n'est pas ça. Je n'arrive pas à réagir de façon cohérente.

- Je dis n'importe quoi. Je sais qu'il m'aime et qu'il a voulu m'aider, mais... Je suis en colère ce soir.

Nous sommes arrivés au siège, avec mon père, nous continuons à parler en attendant Cyril et maman qui descendent du bus. Ma mère me voit pleurer.

- Ma chérie, tu n'as pas eu tes examens ?

- Si, elle est sixième. Le problème est plus... Personnel, la coupe mon père.

- Félicitation ma chérie, me félicite ma mère en me prenant dans ses bras.

- Et toi Cyril ? Demandé-je à mon frère.

- Je suis second, je vais donc choisir médecine. Je suis si content.

- Je suis si fière de toi grand frère.

- Je suis désolé que tu ne sois pas dans le top cinq.

- Oui... Moi aussi.

La faute à qui ? On se le demande ! J'aurais eu beau être première partout en toute objectivité, j'aurais terminé sixième et j'aurais finis dans les bureaux quand même. Il m'a fait travailler, il m'a entraîner, tout ça pourquoi ? Pour me descendre ! Il s'est bien moqué de moi !Merde, c'est encore ma colère qui parle. Une bonne nuit de sommeil m'aidera à y voir plus clair.

Je grimace en repensant à la trahison de James, de mes profs. De tout le monde !

- Mon enfant ? M'appelle mon père.

- Oui ?

En relevant la tête, je m'aperçois que je suis immobile, devant chez moi.

- Va te coucher mon enfant, réfléchis, la nuit porte conseil.

- Je l'espère papa.

- Que Dieu te viennes en aide.

Je me couche, triste et en colère, je m'endors avec un sentiment d'échec. Je me réveille quand j'entends un homme dehors. James me parle à la fenêtre, je ne comprend pas ce qu'il me dit, il frappe à la porte d'entrée, mon père, Joseph a dû intervenir car je n'entends plus mon Judas. Mon père entre dans ma chambre, je me lève. Notre éducation nous oblige à avoir ce respect, nous devons nous lever. Il me tend un papier que James lui a laisser, je lis son message :

« Kristen, je suis tellement désolé, j'ai fais rectifier les résultats, par bulletin secret nous avons noté tous les élèves. Tu es première en maniement des armes, seconde en stratégie et en combat . Ce qui te met seconde dans le tableau général. Je t'en prie, je t'aime, j'ai besoin de toi, je... Je sais que je n'y arriverai pas sans toi. Je sais que je suis égoïste, lâche et... j'ai un million de défaut, la seule chose qui était bien chez moi, c'était toi... ».

Je pose son mot sur mon cœur, à la fois heureuse de son contenu et triste.

D'accord son erreur est rectifiée mais si il a fait ça, à la base, c'est qu'il ne croyait pas en moi. Donc retour à la case départ. J'ai mal mais surtout, il me manque. Demain c'est la remise des diplômes, mon père sera avec moi et ma mère avec mon frère. Je n'ai pas envie d'y assister. Avant les épreuves nous avons eu un questionnaire à remplir. Les cinq premiers élèves du classement pouvaient choisir le secteur de leur choix.

Les trois professeurs ont divisés les élèves en trois et je sais que c'est James qui doit me remettre mon diplôme. Je sais aussi que je vais être sur le terrain grâce à ses nouveaux résultat. Seconde en stratégie, ce qui veut dire que James a demander à Arthur d'augmenter ma note et à Léo de la baisser. Arthur et Léo, aussi Judas que James.

Le lendemain, il fait relativement beau, le soleil est caché par les nuages. Je ne le remarque pas d'habitude, mais aujourd'hui, si.

La remise des diplômes se fait dans la cours des braves, pour nous en tout cas. À cette occasion, ils ont installés un chapiteau immense. Quand je rentre là dedans, il y a je ne sais combien de chaises blanche, il y en a tellement que jamais je ne me risquerais à les compter, ça prendrait trop de temps. Au fond à ma droite, il y a une table, blanche également, avec des jus de fruits et des verres. Au fond, à gauche, il y a une scène, avec les escaliers pour y accéder. Je regarde de loin comment nous devrons nous placer, bien que je sache que nous serons appelés par ordre alphabétique.

J'imagine la scène qui se produira dans moins d'une heure, j'observe attentivement les escaliers... D'un coup je vois James, il me regarde, je ne sais pas trop ce que disent ses yeux. Il n'a pas l'air d'avoir beaucoup dormi à en juger par les cernes noirs sous ses yeux.

- Installez-vous ! Demande Hector dans son micro.

- Viens papa, on va s'installer là-bas. Je t'ai réservée une place au premier rang.

- C'est toi qui l'a fait ? Me demande t-il, curieux.

- Hum... Oui. Enfin, j'ai demandé à... Peu importe, c'est moi qui ai demandée.

J'ai demandé à James de réserver une place à mon père. Je suis ravi qu'il ne m'est pas fait faux bond au moins sur ça. Je suis encore en colère contre lui mais beaucoup moins qu'hier. Nous nous aimons lui et moi, on tout du moins, j'espère qu'il m'aime.

Je m'installe en rang, derrière des élèves, devant d'autres. Je suis assez anxieuse, nous y sommes presque, j'arrive jusqu'à James. Il me tend mon diplôme que je saisi en prenant soin de ne pas le toucher, lui.

- Bonjour Kristen, félicitation, me dit-il avec son sourire en coin.

- Je vous remercie, monsieur.

J'espère qu'il sait que ce « monsieur » est simplement là parce que notre histoire n'est pas officielle. Nous avons eu du mal à nous trouver et depuis que nous y sommes arrivés, je crois avoir enfin trouvé ce pourquoi j'étais venue dans ce monde.

- Je t'en prie, après tout ce qu'on a vécu je...

- Nous n'avons rien vécu, monsieur.

Je fais des gros yeux à James car Josh et Savannah nous regardent. Je ne veux pas que notre histoire d'amour s'apprenne de cette façon. James acquiesce d'un petit signe de tête

- Je te félicite Kristen.

- Je vous remercie monsieur.

- Tu peux m'appeler James et me tutoyer, comme tout à chacun, aujourd'hui, nous sommes collègues, je ne suis plus ton supérieur.

- Euh... D'accord. Merci, James.

- On parlera après ?

- Oui, avec plaisir.

Savannah me regarde, avec un sourire aux lèvres, je pense qu'elle a compris, mais je la connais un peu maintenant, plus tombe qu'elle, ça n'existe pas. Elle prend la main de son homme et le regarde amoureusement, un sourire doux aux lèvres. Josh lui renvoi un sourire bienveillant. Au bout d'une heure, les remises de diplôme sont terminées. Avec mon père, nous attendons ma mère et mon frère, il était convenu qu'ils nous rejoignent ici. Alors que je discute avec mon père, Aurore arrive.

- Papa, je te présente Aurore.

- Aurore, enchantée, je suis Joseph.

- Monsieur Davis.

Aurore tend la main vers mon père qui lui serre respectueusement.

- Alors, tu as finis quatrième aux classement générale tu as choisis dans quel secteur tu voudras être ? Demandé-je à Aurore.

- Oui, sur le terrain, et toi ?

- Moi aussi.

- Tu sais pourquoi les résultats ont été changé ?

- Il paraît qu'il y a une des erreurs de notation donc les professeurs nous on notés mais à bulletin secret.

- Dis-moi tu en sais des choses.

- Oui. C'était noté près des résultats, le motif des changements de note.

- Je n'avais pas vu, je vais voir.

- À demain Aurore.

- À demain.

Je regarde Aurore s'éloigner, je vois James s'approcher. Je baisse la tête et me retourne pour faire face à mon père.

- Kristy, qu'est-ce que tu as ?

Mon père doit apercevoir James par dessus mon épaule.

- Oh ! Bonjour James, le salue mon père.

- Bonjour, monsieur Davis.

- Joseph.

- Joseph... Kristen, je voudrais qu'on parle, s'il te plaît.

- Je vais vous laisser, indique mon père.

Papa, s'il te plaît.

Mon père passe à mes côtés et s'éloigne. Je regarde mon père partir, le dos tourné à James.

Au revoir sortie de secours !