Le lendemain de leur soirée, Mylon s'était mit tôt le matin à préparer leur charrette. D'après Adamantine, le voyage allait durer un bon deux semaines et ce, si le temps ne se gâtait pas. À ce sujet, elle leur avait étrangement acheter des manteaux d'hiver. Au début il n'en fit gare mais avec ce temps ensoleillé et cette fin d'été, il n'allait pas neiger quand même ! Enfin bref, il posa la caisse d'affaires ainsi que des caisses de nourritures dans la charrette qui, elle, se trouvait derrière la maison d'Angela, dans son jardin. Alors qu'il allait en sortir, il put entendre des piaillements qu'il comprit très bien :
— « Ah maître !! C'est enfin vous ? Vous êtes bien matinale … »
— Lazulis ! s'exclama Mylon devant l'oiseau.
En effet, se trouvait en face de lui leur Piou, celui qu'ils avaient achetés au hameau. Son plumage azure brillait sous les rayons du soleil, comme si elle était fait de pierre précieuse. Cela fit sourire Mylon qui lui répondit en descendant :
— Désolé de t'avoir délaissée. Ces derniers temps ont étés assez mouvementés …
Il lui caressa ensuite le cou et se souvint de leur première rencontre. Adamantine s'était jetée sur Lazulis d'excitation. Elle a vraiment l'air d'aimer ces créatures, tellement qu'une sorte de côté gaga envers cet animal se manifestait chez elle.
Lazulis lui gloussa pendant ce temps :
— « Oh ce n'est rien ! La petite humaine, Ma-Mar-le ? Enfin, on a jouée ensemble souvent ! Je l'aime bien ! Et … Il y a aussi …
Elle prit une attitude plus effrayée en y repensant mais continua :
— Cette femelle, cette grande femelle ! Elle vient me voir tous les soir en cachette et me touche !!! Elle me touche dans des endroits où je n'avais jamais été touchée … Mais le pire, c'est que ça me fait du bien ! C'est horrible maître, il faut que vous lui dîtes d'arrêter !
Attends, quoi ?
Mylon plissa des yeux aux dires de Lazulis. Sans contexte, cette tournure de phrase était plus que douteuse. Il ne voyait pas Adamantine commettre de tels chos-
—Ah mais ! s'exclama subitement Mylon. Tu veux dire qu'elle te fait des grattouilles à des endroits où tu n'en a jamais reçus ?!
— « Oui c'est ça !!! Derrière les ailes, sous mon cou, sur le haut de mon crâne et même sur mon bidon ! Il faut qu'elle arrête, je vais en perdre la tête à force ... »
— Lazulis … soufla-til. Il faut qu'on revoit la façon dont tu t'exprimes !! Enfin bref, je verrais ce que je peux faire pour toi mais cela ne va pas être de la tarte.
— « Oooooh ... » gémit tristement le Piou.
Mylon se remit ensuite à préparer leur départ. Une bonne heure s'écoula quand il fut surprit par un bruit ! Se trouvant dans la charrette, il entendit beugler Lazulis :
— « Non je t'en pris, arrête ! Pas ça, pas ça !! Maître à l'aide, elle m'attaque ! »
Il se précipita donc rapidement hors de la charrette mais s'arrêta quand il vit la scène. L'agresseur n'était tout autre qu'Ada ! Lazulis était dos au sol alors qu'Adamantine se trouvait sur son ventre, le lui grattouillant avec intensité. La jeune femme se trouvait comme happée dans son acte, elle ne remarqua même pas Mylon dans son obsession et jubila à la Piou :
— Oh oui c'est qui le gros gentil Piou ? C'est toi Lazulis, tu aimes ça hein ? Guiliguiliguili …
—« Non pas là, maître !!! Maître ! S'il vous plaît faites quelque chose !! Elle recommence, elle a perdue la tête ...
À cette vue burlesque Mylon se retint de pouffer de rire mais le peu de bruit qu'il fit attira l'attention de la chevaleresse. Celle-ci échangea des regards rapides entre sa directions et celle du Piou. Puis elle bégaya :
— Non attends ce n'est pas ce que tu crois …
— Et bien ! s'exclama Mylon tout sourire et se rapprochant. C'est donc ça votre vrai visage ? Ô dame Adamantine Dandelion, chevaleresse du royaume d'Eurasia et noble de surcroît ! Vous me surprendrez tous les jours …
— Je, euhh, mais … bégaya encore une fois Ada toute rouge. C'est que … Ce n'est pas ça, c'est juste que … Depuis quand tu me vouvoies ?!
— Je plaisante ! pouffa Mylon arrivant à son niveau.
Il lui posa une main sur l'épaule avant de continuer :
— Je t'ai déjà dis que tu pouvais rester toi même. Tu sais, j'aime bien aussi ce côté excessif envers les Pious.
Il la tira ensuite sur le ventre de Lazulis, s'y allongeant ainsi tous les deux ce qui la surprit tout autant que Lazulis qui piailla :
— « M-maître ?! Mais qu'est-ce que vous faîtes ? Je ne suis pas un tapis ! Ça me chatouille !!! »
— Oh arrête un peu Lazulis ! rétorqua-t-il. Tu n'a pas envie de finir en rôtis quand même ?
— « Couiiic » gémit l'oiseau de peur.
— My-Mylon ?! bégaya Ada encore rouge. Qu'est-ce que …
— Quoi ? s'interrogea-t-il. Moi aussi je peux apprécier le plumage des Pious. On est pas bien là ?
— Si, souffla Ada en souriant. C'est vrai que j'ai vraiment toujours eu une passion folle pour les Pious on va dire …
— Ah bon ? s'étonna Mylon. Je peux comprendre, certaines créatures peuvent être vraiment adorables … Tu voudrais en parler avec moi ?
— Quoi ? Tu veux vraiment en parler ?! Personne ne s'y est jamais vraiment intéressé. Enfin, personne ne le savait en soit …
Mylon acquiesça et Adamantine se mit donc à lui raconter les origines de sa passion pour les Pious. Cela venait apparemment de sa première rencontre avec un des ces oiseaux.
En effet, elle lui raconta que lorsqu'elle était enfant, celle-ci se fit attaquer par un chien féroce de sa cour. Ne pouvant rien faire pour se défendre au vu de son jeune âge, le chien lui lacéra la jambe sans relache. Aucun adulte n'avait vraiment remarqué la situation mais c'est alors qu'un Piou apparut. C'était celui de sa grand-mère : un majestueux Piou blanc aux yeux d'or. Assez âgé et grand, il attrapa de son bec le cou du chien, le faisant lâcher sa prise et l'envoya valser contre le mûr. Le chien s'en retrouva mort sur le coup mais le Piou se concentra à ce moment plus sur la petite fille blessée. Il se mit à lui léchouiller la blessure, rassurant la petite Adamantine qui s'arrêta de pleurer. Les adultes arrivèrent enfin sur place et comprirent directement la gravité de la situation, soignant directement la jambe d'Adamantine. Cependant, elle en garda toujours une trace et la montra à Mylon : sa cicatrice à la jambe. Ils étaient arrivés trop tard pour complètement la soigner. Depuis, elle voue un grand respect pour ces montures mais aussi un grand amour...
Et bien, Mylon n'eut jamais imaginé qu'une telle histoire se cachait derrière cette affection. Il en apprit un peu plus sur elle mais vint alors une question d'Adamantine :
— Et toi, tu as aussi un animal préféré ?
— Un animal préféré ? marmonna-t-il. J'imagine le Relin ?
— Le … Relin ? C'est un animal assez rare mais tu en as déjà vu un ?
— Oh oui ! C'était même mon meilleur et seul ami quand je vivais encore avec mes parents. Nous jouions dans les bois et il venait même manger chez nous.
— D'après les livres, ils ont un pelage roux à bande noire et ressemble un peu à des félins … J'aurais bien aimé en rencontrer un !
— AH MAIS !! cria une personne en les voyants. C'est pas juste ! Moi aussi je veux dormir sur Lazulis !!
C'est alors que Marlène apparu de nulle part et se jeta sur eux, venant s'écraser sur Lazulis. Ce poids si soudain vint faire bouger le Piou qui se redressa, les faisant tomber tout trois par terre. En panique, Lazulis vint s'incliner devant eux en piaillant :
— « Désolé maître ! Ne me mangez pas !'il vous plaît. Je ne veux pas finir en rôtis. Je suis encore trop jeune pour devenir de la nourriture. »
— Ça va, ça va, râla Mylon. C'était une plaisanterie tout à l'heure …
Il se releva donc avec Ada et Marlène qui le regardèrent avec des yeux de merlan fris mais c'est à ce moment que Marlène se souvint :
— Ah mais oui ! Tu peux parler aux animaux c'est vrai …
— Vous n'aviez pas oubliées quand même ?! Bon ce n'est pas grave, on a une longue journée qui nous attends. On ferait mieux de se préparer.
Ils firent donc ainsi puis vint enfin l'heure du départ, juste après le déjeuner. Ils furent suivis par Angela jusqu'à la porte de sortie de la ville. Cependant, ils ne s'attendirent pas à avoir une tel au revoir. En effet, Alban, les gardes, le Duc et son fils ainsi que Sam, tous étaient là pour leur souhaiter bon voyage. Le Duc s'approcha en premier d'eux suivit d'une de ses maids. Il attira subitement Mylon sur le côté et passa étrangement le bras au dessus de son épaule. Bien que dérangé par une telle proximité, il se retint de toute action ne voulant pas créer de remous et écouta juste ce que l'homme avait à lui dire.
— Que voulez vous ? demanda-t-il ainsi.
— Voyons jeune homme, lui murmura le Duc. Avant que tu ne partes, cela ne t'intéresserais pas de travailler pour moi ? Je pourrais t'assurer une belle vie tu sais, un vie de fortune et de-
— Pas intéressé, dit sèchement Mylon. C'est tout ?
— Voyons, ne la joue pas comme ça ! Je cherche juste à m'assurer une bonne protection pour ce qui va suivre. Dit sinon, tu voudrais pas tirer un coup avec une de mes maids ?
—Hein ? s'étonna Mylon.
— Derrière moi se trouve Sophie, l'une de mes meilleures maids ! Tu ne veux pas d'un enfant avec elle par hasard ? Tu n'aurais même pas à t'occuper de son éducation, je prendrais tout en charge !
— Mais, mais, vous êtes fou !! bégaya Mylon en éloignant le bras du Duc.
— Écoute, qu'est-ce que cela te ferais ? Tu pourrais te soulager en plus. Je pourrais même te donner de l'argent contre et en échange, j'obtiendrais le guerrier ultime pour défendre ma famille ! C'est pas beau comme marché ?
Mylon étudia un moment Sophie qui se trouvait derrière et qui détournait du regard. Il la vit alors, cette marque autour de son cou. Oui, cette elfe ! C'était donc ça qu'ils voulaient ? Il vit alors rouge mais se maîtrisa pour ne pas causer de problème. Il ne lui répondit donc que froidement :
— Vous êtes vraiment ivre de pouvoir. Un enfant ne se fait pas comme ça sur le tas ni avec n'importe qui ! C'est une responsabilité, une vie, pas une arme à votre disposition. Si j'amène une vie en ce monde, cela ne sera pas pour satisfaire quelconque désir d'autrui et ce ne sera certainement pas pour lui gâcher la vie. Vous devriez le savoir, vous qui êtes père …
Il se retourna sans attendre de réponse et repartit vers le groupe. Le Duc, lui ,afficha sa frustration sur son visage avant de souffler. Puis il repartit en ordonnant sèchement à son fils et sa maid :
— On rentre, tout cela n'aura été qu'une perte de temps.
Vint au tour des autres, Marlène enlaça fortement Angela et lui dit :
— Porte toi bien mamie Lépine ! Fais attention surtout d'accords ?
—Ne t'inquiète pas pour moi ma petite. J'ai déjà fais mon temps tu sais …
— Ne dites pas ça Angela … ajouta Adamantine qui écoutait.
Mylon les rejoint à peine quand il put entendre Alban clamer :
— T'inquiète pas gamine ! Je reste toujours là pour veiller sur la vieille. Avec moi dans les parages, elle ne risque pas de s'ennuyer !
— Eh, pouffa Angela. Au moins, j'ai l'équivalent d'un fils maintenant c'est ça ?
Alban rougit à cette mention en se grattant l'arrière du crâne. Voyant l'entrain de tout le monde et l'ambiance, Mylon décida de s'adresser à tout le monde en haussant la voix :
— Merci, merci à vous tous ! Même si notre séjour fut tumultueux, il y eu du bon. Je ne l'oublierais jamais pour ma part.
—Moi, moi non plus ! ajouta Marlène en retenant ses larmes.
— Et moi donc ! clama Ada.
Les gardes leurs firent donc signe du pouce en retour. Alban et Sam leur souris une dernière fois avant qu'ils ne prennent la route. L'immense porte de la ville s'ouvrit et tout le monde leur cria :
— À la prochaine !
— Surtout, revenez quand vous voulez !
— On se refera une soirée en plus et cette fois-ci, se sera le chef qui gagnera.
— Merci encore, cria Alban. Grâce à vous beaucoup de gens ont survécus !
Angela qui s'était rapproché de leur charrette leur dit d'un ton doux :
— Surtout faites bon voyage les enfants ! Et toi Mylon, n'oublie pas ce que l'on s'est dit. Tu es sur la bonne voix, ce sera certainement dure mais la lumière se montre enfin tu ne crois pas ?
— Peut être, souffla-t-il. Je vais essayer du mieux que je peux …
Adamantine salua une fois de plus madame Lépine avant de faire avancer Lazulis. Alors qu'ils s'éloignaient, Marlène à l'arrière leurs faisaient tous signe tout en criant en larmes :
— Au revoir Mamie, tout le monde !! Je vous oublierais jamais ! Snif. Je reviendrais vous voir quand je partirais à l'aventure, c'est certains ! Portez vous bien !!!
Angela les regarda alors partir au loin, les saluant jusqu'à ce qu'elle ne put plus les voir. Toutefois, son visage souriant se transforma en un de sanglot silencieux. Tout le monde se dispersa mais Alban resta auprès d'elle. Lui posant une main sur l'épaule, il lui demanda :
— Cela va aller ? Tu le leur as dis au moins avant qu'ils ne partent ?
— Non … Comment aurais-je pus ? Ils ont déjà tant à s'occuper. Ils ne doivent pas s'inquiéter pour une vieille femme comme moi. Je ne l'ai dis qu'à Marlène …
— J'imagine que cela doit être très dure, cacher sa maladie comme ça pendant tout ce temps…
— Tu te trompes Alban, ce n'est pas ça le plus dure. Le plus dure, c'est de voir partir ceux que l'on considère comme être ses petits enfants et ce, sans être sûre de les revoir un jour …
Des sanglots, ce ne fut que des sanglots elle. Des sanglots mêlant douleurs physiques et mentales. Voyant cela, Alban ne put s'empêcher d'enlacer sa vieille amie, cherchant un tant soit peu à la réconforter.
Trois jours passèrent ainsi. Quand ils rentrèrent dans la première forêt sur leur route, ils eurent la visite de Lily la Dryade. Elle avait prit la forme d'un aigle pour les rejoindre et cette fois-ci, Mylon la sentit étrangement s'approcher. Pas d'un moyen conventionnel cependant, il en eut seulement l'intuition avec un frisson. Alors qu'il était au devant de la charrette, aux côtés d'Adamantine, il se retourna et la vit assise sur la bâche recouvrant leur charrette. Ni une ni deux, il s'apprêta à se recevoir un coup et se cacha le visage.
— Hmm ? marmonna Lily. Ah, tu as crus que j'étais encore venu te frapper, erreur de la nat-… Hum, Mylon ?
— Que ? s'étonna-t-il en laissant tomber ses bras. C'est à dire que d'habitude …
— Même moi j'en suis choqué ! intervint Ada.
— Ah, Lily est de retour ?! questionna Marlène tout excitée en sortant sa tête de la bâche.
— Je vous l'avais dis que je vous surveillerais, ricana la petite Dryade. Je comprends votre surprise : moi, Ô grande Dryade est même venue vous remercier ! Enfin, plutôt toi Mylon …
Ils furent tous surpris par l'annonce de Lily, elle qui est une vraie boule de nerf d'habitude. Voyant cette réaction, elle clama :
— Ô oui ! Toi qui a libéré ce pauvre être de son sort tout en préservant ma forêt ! Je ne peux que t'en remercier.
Mais elle n'eut que des regards de merlans frits en réponse. Oh … Son mana bouillonna et elle ne put se retenir de leur hurler :
— J'AI DIS MERCI, BORDEL !!!! Vous êtes sourds ? Où est passé votre politesse ?!
— Ah bah là, je te reconnais mieux ! pouffa Marlène en riant.
Mylon et Ada eurent aussi un rire léger mais le premier intéressé répondit :
— Ce n'est rien Lily, je savais à quel point j'aurais souffert de tes mains si j'avais pulvérisé cette forêt !
— Hmph ! pouffa Lily en croisant ses membres. Tu reconnais au moins ma supériorité, c'est déjà-
Que ? Lily se stoppa soudainement et se retourna pour observer l'arrière de la charrette. Mais ce n'était pas qu'elle : la nature, oui, toute la nature se tue, donnant ainsi des sueurs froides à nos héros. Eux aussi le sentaient dans l'air et même Lazulis s'était stoppée pour regarder en arrière. Quelque chose venait de se passer, quelque chose de lointain…
C'est alors qu'une vague de vent chaud provenant de la direction de ForteMarbre fit secouer l'entièreté des arbres. Il fut si puissant qu'il les obligea à se tenir pour éviter de se faire emporter. Alors que le ciel au loin avait l'air de s'assombrir, Lily balbutia :
— Ça … Ça commence !
— Qu'est-ce qui commence ?! gémit Mylon en se couvrant les yeux.
— Le-
Lily fut soudainement interrompu par un bruit de cloche assourdissant… Un bruit de cloche ? Mais ils étaient en plein milieux de nulle part !!! Le ciel s'était aussi teinté de noir alors qu'ils étaient sensés être en plein jour ! Toutefois, Mylon tourna son attention vers Adamantine qui avait l'air de savoir ce qui se déroulait. Oui, cela se lisait sur son visage emplie d'effrois.
Six fois, la cloche tinta six fois et au bout de la troisième, Adamantine hurla :
— Les-les cloches d'Avalon ? C-comment ?! Cela ne peut être qu'une chose : le premier cristal vient de se briser ! C'est le début de la libération des démons, le début de la détérioration du sceau !
— La libération … Des démons ? marmonna perplexe Mylon en voyant le ciel revenir à son état normal.
….
...
.....
Au beau milieu d'un ancien champ de bataille, si ancien que les corps s'étaient déjà décomposé, se tenait une immense figure. Entouré d'une sorte de miasme noire, elle tenait au bout de ses mains le cou d'un homme qui se débattait. Cette personne se craqua soudainement la nuque tout en grommelant :
— Et bien enfin, il était temps ! C'est tellement étrange, j'ai l'impression d'avoir à la fois vécue une éternité mais qui ne s'est passé à la fois qu'une seconde. Tu ne trouves pas toi aussi ?
— Pi… Pitié … bégaya l'homme qui devenait rouge.
— Pitié ?! PITIÉ ?! C'est le comble !!! Lorsque je vous ai implorée d'avoir pitié, vous … Ah, il est déjà mort …
La silhouette lâcha alors le corps qui s'écrasa au sol sans vie. Regardant autour d'elle, il n'y avait personne d'autre ? Huh et ses affaires, le sceau n'avait pas empêché les matières inorganiques de se détériorer. Et bien, elle se trouvait entourée d'armure, ça tombe bien ! Dépouillant les corps, elle regarda au loin et sourit.
— C'est donc cela ma Reine votre plan ? Ô oui, je vais les annihiler !! Attendez un peu encore. Je vous promets que votre cadeau, celui qui nous a sauvés ne sera pas en vain.
Elle s'avança ainsi vers une plaine avec sa nouvelle armure délabré par l'âge. Une plaine recouverte de brume et où des échos de cries stridents, des grognements et hurlements de toutes se faisaient entendre.
Ce jour sonna ainsi la reprise de la guerre. Une guerre qui allait s'annoncer sanglante et qui allait prendre Mylon entre deux feux : choisira t-il le côté des hommes ou celui des démons ? Lui à la limite des deux espèces, lui qui venait à peine de se reconstruire, de réapprendre à apprécier …
Fin "officielle" du Tome 1.
… Et bien voilà, c'est la fin officiel du tome 1 ! Ouaaaah, je ne l'aurais jamais crus : cela m'a pris un an ? Un an ? Il y aura cependant un ou deux chapitre bonus pour votre plus grand plaisir mais je compte prendre une grande pause.
Mais pourquoi ?
- Un : je veux prendre plus de temps pour développer l'histoire. Avant tout était dans ma tête mais j'ai introduis tant de chose qu'il faut que je me fasse un bon résumé.
- Deux : je dois repasser sur les premiers chapitres qui sont moins biens écris que les derniers.
- Trois : ça va me faire du bien ! Je vais pouvoir mieux réfléchir à la direction que va prendre la suite !
Je vous laisse donc, vous remercie de votre lecture et vous dis à la prochaine ! Oh et je vous conseil de passer par mon insta ! Webnovel ne me permet pas de mettre des dessins et je les postes là bas. Je reposte aussi le livre sur Inkitt qui là, me permet d'ajouter des images aussi, si ça vous intéresse. Voilà !