Chapitre 8 : La consolation de Han Weilin

L'instant où Qin Feng partit, de nombreuses filles se mirent à jaser,

"Mon Dieu ! Il est tellement beau ! Je me sens défaillir rien qu'en le regardant !"

"Ouais ! Même son corps est si musclé, comme j'aimerais pouvoir toucher ses muscles saillants !"

"Tu es vraiment une perverse !"

"Hey ! J'aimerais tellement être sa petite amie !"

Su Jiyai écoutait leurs paroles et acquiesçait intérieurement.

Il était réellement beau.

Cependant, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi son cœur battait si vite.

Elle avait entendu dire que lorsque quelqu'un tombe amoureux, son cœur bat plus vite, mais elle ne croyait pas à cet adage.

Quand elle avait conclu qu'elle aimait Frère Ou, son cœur n'avait pas du tout battu plus vite ! Parfois même, elle ressentait une certaine réticence lorsque Ou Lin tentait de l'étreindre.

Alors elle était perplexe.

Étant donné que l'entraînement était terminé, Su Jiyai partit.

Cette fois-ci, le groupe de superhumains ne se moqua pas d'elle, mais en même temps, ils ne lui parlèrent pas non plus.

C'était comme si elle n'existait pas.

Su Jiyai était un peu triste.

Pourquoi tant de gens la détestaient-ils ?

Juste quand elle arrivait à la sortie du terrain d'entraînement, elle vit Han Weilin qui faisait les cent pas.

Han Weilin entendit les pas et regarda en direction de Su Jiyai, un sourire apparut sur son visage et elle demanda,

"Ça va ? Tu veux que je te porte ?"

Elle s'avança pour l'aider.

Su Jiyai se sentait effectivement faible, mais son cœur se réchauffa soudainement.

Au moins, tout le monde ne la détestait pas.

Han Weilin soutint Su Jiyai et marcha vers le dortoir.

En chemin, elle demanda,

"Quelqu'un t'a intimidée ?"

Su Jiyai n'aimait pas partager ses sentiments, mais pour une raison quelconque, elle se sentait très abattue et dit,

"Hm. Ils se sont moqués de moi et m'ont aussi raillée."

Han Weilin entendit son ton bas et dit,

"Jiyai, ne te décourage pas. Laisse-moi te dire quelque chose. Sais-tu pourquoi ils se moquaient de toi ?"

"Parce qu'ils se sentent fiers ? Ou peut-être parce qu'ils me trouvaient trop misérable ?" dit Su Jiyai avec incertitude.

Han Weilin sourit et secoua la tête,

"Non, parce qu'ils veulent prouver qu'ils sont supérieurs. Quand j'ai rejoint l'armée pour la première fois, j'ai été intimidée aussi, à ce moment-là je me sentais très triste et sans espoir.

À l'époque, je pensais que peut-être je n'étais pas assez forte et donc ils m'intimidaient, alors je me suis entraînée dur et suis devenue puissante.

Je suis devenue si puissante que certains parmi les personnes de type force ont même commencé à m'aduler. Pourtant, certains n'ont pas arrêté de m'intimider.

C'est alors que j'ai réalisé qu'ils voulaient montrer à tout le monde qu'ils étaient supérieurs ou qu'ils faisaient peut-être des commentaires insultants parce qu'ils voulaient attirer mon attention."

Su Jiyai tenta de mettre en relation les paroles de Han Weilin et se rendit compte que c'était en effet le cas.

Peut-être qu'ils ne la visaient pas, ils essayaient juste de paraître supérieurs et cool.

Son cœur lourd se sentit un peu soulagé et elle dit avec gratitude,

"Merci beaucoup !"

Han Weilin secoua la tête et dit,

"C'est bien que tu comprennes. Aussi, tu ne seras peut-être pas capable de réaliser des tâches dès le début comme les autres mais ne te compare pas à eux.

Ils sont des superhumains alors que nous sommes ordinaires. Repousse simplement tes limites et oublie tout le reste."

Su Jiyai se sentit motivée et hocha la tête.

Han Weilin sourit en voyant le visage heureux de Su Jiyai.

Elle se souvenait comment elle était déprimée lors de son premier jour, sa supérieure l'avait consolée.

Se rappelant sa supérieure, les yeux de Han Weilin s'humidifièrent mais elle redevint vite normale et apporta le dîner pour Su Jiyai.

Su Jiyai mangea son dîner qui était de nouveau un pain et une demi-tasse d'eau et se coucha puisqu'il n'y avait pas d'eau pour se laver...

Aujourd'hui, elle était tellement épuisée que, l'instant où elle s'allongea sur son lit, elle s'endormit.

Ce fut une nuit sans rêves.

Le lendemain, Su Jiyai se réveilla, se prépara et se rendit au terrain d'entraînement.

Tout le monde ignorait Su Jiyai, mais cette fois-ci elle ne ressentit rien et attendit Qin Feng.

Son cœur était empli d'un peu d'excitation.

Elle-même ne savait pas ce qu'elle attendait.

Juste alors, le son des pas résonna et Su Jiyai se retourna pour regarder Qin Feng.

Aujourd'hui, Qin Feng était encore plus séduisant, il portait une chemise blanche d'uniforme avec un pantalon noir.

Su Jiyai le fixa et ses yeux le suivirent jusqu'au moment où il se tint devant eux.