Sigurd s'arrêta devant un grand bâtiment aux allures modestes, mais solidement construit. Son toit était recouvert de chaume, et les murs faits d'un bois noir robuste, connu sous le nom d'ébonpin, un matériau très prisé dans le royaume. L'ébonpin, extrait d'arbres massifs éponymes, était réputé pour sa résistance exceptionnelle et sa longévité. Utilisé pour construire maisons, tours de garde et fortifications.
Poussant la lourde porte, Sigurd entra dans un hall éclairé par des torches accrochées aux murs. Une chaleur agréable émanait d'un grand feu de bois crépitant au centre de la pièce. L'endroit était presque désert, les tables et bancs disposés de manière ordonnée ne recevant que quelques visiteurs. Sur le mur gauche, un grand tableau attirait l'attention, où des bouts de bois et des feuilles étaient accrochés, probablement des quêtes. Au bout du hall, une longue table se dressait contre le mur du fond, derrière laquelle étaient assises deux femmes.
Se dirigeant vers elles, Sigurd observa l'une d'elles, une jeune femme aux cheveux noirs courts et au visage marqué par la fatigue. Il s'arrêta devant elle et demanda :
« Je cherche la guilde des mercenaires. C'est ici ? »
La femme leva les yeux, semblant peser la valeur de son interlocuteur. Elle répondit d'une voix lasse :
« Oui, c'est bien la guilde des mercenaires de Midgard. Nous recevons et effectuons des missions à travers tout Yggdrasil. »
Intrigué, Sigurd posa une autre question :
« Y a-t-il d'autres guildes dans le royaume ? »
Elle hocha lentement la tête.
« Oui, il en existe plusieurs, ainsi que des petits groupes de mercenaires indépendants. Mais aucune ne rivalise avec la nôtre. Nous sommes la guilde principale de Midgard, reconnue officiellement par le Roi lui-même. »
Sigurd acquiesça.
« Puis-je m'inscrire ? »
La femme, visiblement blasée, répondit :
« Vous pouvez. L'inscription coûte une pièce d'argent. »
Sigurd écarquilla légèrement les yeux. Une pièce d'argent ? Pour un ancien esclave, cette somme représentait une petite fortune, l'équivalent de six mois de nourriture à peine suffisante pour survivre. Mais, réprimant son indignation, il posa une pièce sur la table, la douleur visible sur son visage.
« D'accord… »
La femme lui posa alors quelques questions de base : son âge, son lieu d'origine, et bien sûr, sa Valence. Sigurd répondit avec une certaine prudence, tentant d'inventer une histoire plausible. La femme nota tout cela sur une feuille issue de l'arbre-rune, une essence rare dont les feuilles servaient de support d'écriture grâce à leur surface lisse et durable. Une fois les informations prises, elle canalisa l'Odra dans la feuille, qui se transforma en une petite carte rigide, environ 80 mm sur 50 mm. Elle tendit la carte à Sigurd en ajoutant d'un ton monotone :
« Voici votre carte de mercenaire. Ne la perdez pas, ou vous devrez payer pour en obtenir une nouvelle. »
Sigurd examina la carte. Son nom y était inscrit, ainsi que sa Valence (Faint) et son rang dans la guilde (Cuivre). Une ligne au bas mentionnait également « Prestiges : 00 ».
Curieux, il demanda :
« Quels sont les rangs de la guilde ? »
La femme répondit mécaniquement :
« Les rangs permettent de mesurer votre force et votre réputation, valables dans toutes les guildes du royaume. L'ordre hiérarchique est le même partout : Cuivre, Argent, Or, Platine, Titane, Palladium. Vous augmentez votre rang en accomplissant des missions. »
Sigurd hocha la tête et poursuivit :
« Et le prestige ? »
Elle soupira légèrement.
« C'est un système de points reflétant votre réputation au sein de la guilde et auprès des habitants de Midgard. Un certain niveau de prestige est nécessaire pour créer une guilde ou former un groupe de mercenaires indépendant. »
Il réfléchit un instant, puis posa une autre question :
« Et la Valence ? Pouvez-vous m'expliquer ce que c'est exactement ? »
La fatigue se lisait sur son visage, mais elle répondit :
« La Valence mesure la puissance brute et la maîtrise de l'Odra. Plus elle est élevée, plus un individu ou une créature est puissant. Elle se divise en niveaux :
Faint : Ceux qui possèdent peu ou pas de lien avec l'Odra.
Breaker : Guerriers brisant leurs limites et entrant en résonance avec l'Odra.
Seeker : Ceux ayant stabilisé leur premier noyau d'Odra.
Reaver : Guerriers d'élite ayant développé un second noyau, dépassant l'humanité.
Paragon : Figures légendaires manipulant les runes divines.
Worldshaper : Êtres mythiques capables de remodeler le monde.
Ethereal : Égaux des dieux, pouvant réécrire la réalité. »
Chaque valence que ce soit celle d'un guerrier ou d'un Grim a trois Phase allant de 1 a 3.
Sigurd prit note, puis demanda :
« Et les Grims qui attaquent la ville, quelle est leur Valence ? »
La femme répondit après un bref moment d'hésitation :
« Les trolls appartiennent à la Valence Wretch de Phase 1, tandis que les Jotunn sont de Valence Wretch de phase 2. Ce sont des adversaires redoutables, et ils évoluent. Une fois qu'un troll atteint le sommet de sa force, il devient un Jotunn. Nous ignorons encore la nature de celui qui dirige cette horde. »
Sigurd acquiesça avec un sourire satisfait.
« Merci, tout ceci m'aide beaucoup. »
La femme esquissa un sourire de soulagement, espérant que la conversation était terminée. Mais alors qu'elle expira discrètement, Sigurd se retourna une dernière fois.
« Pouvez-vous m'indiquer une auberge au prix abordable ? »
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L'auberge que la femme lui avait indiquée était tout sauf accueillante. Des traces de moisissures couvraient certaines parties des murs, et une odeur rance flottait dans l'air. Mais Sigurd n'avait pas d'autre choix. Il paya sept pièces de cuivre pour une semaine de séjour et utilisa une pièce supplémentaire pour un repas misérable : du pain sec accompagné d'un bouillon froid.
Sa chambre était morne, équipée d'un lit dur et d'une lampe en stéatite posée sur une table vacillante. Pourtant, cela n'avait pas d'importance. Allongé sur le lit, Sigurd sombra immédiatement dans un sommeil profond, épuisé mais satisfait de ne pas dormir dehors comme à l'époque où il était esclave.
Le lendemain, après quelques heures de sommeil, Sigurd descendit dans la salle commune de l'auberge et s'acheta un maigre repas : un morceau de pain accompagné d'une bouillie tiède. Cela lui coûta deux pièces de cuivre, un prix qui paraissait dérisoire, mais même là, il ne pouvait s'empêcher de grimacer.
"Le goût de la liberté est vraiment fade," pensa-t-il en mastiquant lentement.
Autour de lui, les autres clients de l'auberge se trouvaient dans des situations variées. Certains mangeaient la même chose que lui, l'air abattu, tandis que d'autres, plus chanceux, dégustaient de la viande juteuse, du pain frais et faisaient descendre le tout avec une bière mousseuse. Sigurd ne pouvait s'empêcher de les envier intensément.
Après avoir fini son repas insipide, il se dirigea vers la guilde des mercenaires. Une fois arrivé, il reconnut immédiatement la femme qui l'avait conseillé sur cette auberge médiocre. Avant d'aller lui parler, il se posta devant le tableau des quêtes. La plupart des missions y étaient marquées d'une note en bas indiquant "En pause", ce qui lui rappela ce que le capitaine Thorn lui avait dit la veille : les quêtes étaient suspendues à cause du raid sur la ville.
Fronçant les sourcils, Sigurd examina la seule quête encore ouverte.
{Défense de la ville de Jarnholt
La ville est attaquée, et nous avons besoin de guerriers supplémentaires pour contenir l'assaut des Grims, car les gardes ne peuvent plus supporter ce nombre écrasant.
Pré-requis : Aucun. Tous les guerriers sont acceptés, quel que soit leur Rang.
Grims : Trolls, Jotunn.
Récompenses : 20 pièces d'argent pour la participation, 50 pièces d'argent pour la tête du commandant de la horde.}
Sigurd serra les poings en lisant l'annonce. Cette mission représentait un risque énorme, avec une forte probabilité de mort brutale. Pourtant, les récompenses étaient alléchantes, presque irréelles pour quelqu'un de son statut. Après quelques instants de réflexion, il soupira et se dirigea vers la femme qui l'avait accueilli la veille.
« Je veux accepter la quête urgente, » déclara-t-il d'un ton calme mais déterminé.
La femme le jaugea brièvement avant d'acquiescer.
« Va aux portes principales et signale-toi à un garde, » répondit-elle.
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À la porte principale
Sigurd arriva devant la grande porte de la ville et aperçut les deux gardes qui l'avaient escorté chez Thorn la veille. Ils étaient assis contre le mur, l'air fatigué, discutant à voix basse. Il s'approcha lentement, lançant :
« Bonjour, je suis un mercenaire, venu pour la quête urgente. »
La femme le fixa sans un mot, mais l'homme se leva et tendit sa main, un large sourire sur le visage.
« Ah, je le savais ! Aucun simple civil n'aurait pu survivre jusqu'ici avec tout ce chaos dehors. »
Sigurd, un peu gêné, serra la main de l'homme, qui était bien plus ferme que la sienne.
« En fait, je viens de m'inscrire… » dit-il avec un petit sourire nerveux.
L'homme éclata de rire et tapota l'épaule de Sigurd.
« Alors tu dois avoir la chance des dieux, mon gars ! »
« Peut-être, » répondit Sigurd avec un rire forcé.
« Je m'appelle Knut, et voici mon trésor, Hilda, » ajouta-t-il avec fierté en désignant la femme à ses côtés.
Hilda se leva, tendit une main rugueuse à Sigurd et dit calmement :
« Enchantée. Je suis la femme de cet idiot. »
Sigurd serra la main d'Hilda et répondit avec un sourire poli :
« Enchanté. Je m'appelle Sigurd. Comment ça se passe pour ma quête ? »
Hilda hocha la tête.
« Je vais prévenir le capitaine qu'un nouveau vient de se joindre à la défense. Il t'assignera à une équipe. »
Elle s'éloigna, laissant Knut et Sigurd discuter.
« Alors, » dit Knut en s'asseyant sur un rondin de bois, « le temps qu'elle revienne, raconte-moi un peu ton histoire. Ces Grims dehors nous mettent les nerfs à vif, et une bonne conversation pourrait détendre l'atmosphère. »
Sigurd hocha la tête et s'assit également. Il partagea une version édulcorée de son récit, celle qu'il avait déjà donnée au capitaine Thorn et à la femme de la guilde.
Quelques minutes plus tard, Hilda revint et les informa :
« J'ai parlé au capitaine. Comme je t'ai conduit à lui hier et que Knut et moi te connaissons déjà, il a décidé de t'assigner à notre équipe. Nos anciens coéquipiers sont morts lors des derniers assaut, et une équipe a besoin de trois membres. »
Ils continuèrent à discuter. Knut et Hilda parlèrent de leur vie : mariés depuis presque dix ans, ils partageaient un amour rare dans le royaume, où la polygamie était monnaie courante. Ils lui racontèrent qu'ils avaient survécu au raid depuis le premier jour grâce à leur expérience et à leur statut de Valence Breaker, tous deux vétérans ayant débuté leur carrière dès l'enfance.
Lorsque le soleil atteignit son zénith, des repas furent distribués aux gardes. Sigurd se réjouit en voyant qu'il s'agissait d'une soupe de pommes de terre accompagnée de poisson. Ce n'était pas luxueux, mais c'était infiniment mieux que ce qu'il avait mangé depuis des années.
« Vous avez des enfants ? » demanda Sigurd après quelques bouchées.
Knut resta silencieux un moment, l'air pensif. Hilda répondit à sa place :
« Nous avons une fille. Elle est adulte maintenant et a choisi de partir vivre à la capitale. Elle voulait une vie moins sanglante que la nôtre. »
Un mélange de fierté et d'inquiétude se reflétait dans sa voix.
« Mais avec la situation actuelle du royaume, nous n'avons aucune nouvelle d'elle. Même les renforts de la capitale ne peuvent être demandés. »
Sigurd hocha la tête.
« J'espère qu'elle va bien. »
Knut sourit, brisant la tension.
« C'est ma fille ! Elle ira bien, j'en suis sûr. Je l'ai élevée pour être forte, après tout. »
Alors que le soleil commençait à décliner, Sigurd, tout en surveillant l'horizon avec ses nouveaux camarades, pensait à son Aspect. Il ne l'avait pas pratiqué aujourd'hui et se demandait si cela pourrait nuire à son amélioration.
Soudain, un détail le frappa.
"Hilda a dit que les Grims attaquaient chaque jour, souvent le matin ou à midi. Mais aujourd'hui… il n'y a eu aucune attaque. C'est étrange."
Un frisson parcourut son échine. "Cela pourrait signifier quelque chose… mais quoi ?"
Juste au moment où Sigurd termina sa réflexion, un cri retentit à l'extrémité du mur :
« Grims ! Grims ! Gri— »
L'alerte fut brutalement interrompue lorsqu'une épée massive fendit l'air à une vitesse fulgurante, tranchant net la tête du guerrier. Le projectile ne s'arrêta pas là, s'enfonçant profondément dans une poutre du rempart. Un instant plus tard, d'autres épées jaillirent, volant à travers le ciel nocturne comme des éclairs métalliques. Plusieurs gardes furent tués sur le coup, d'autres eurent juste le temps de lever leurs boucliers ou de se jeter à couvert. Sigurd, le cœur battant à tout rompre, se plaqua derrière un morceau de parapet brisé, évitant de justesse un projectile qui aurait pu le décapiter.
Le chaos s'installa en un clin d'œil. En levant les yeux, Sigurd aperçut les assaillants : une rangée d'environ 200 Jotunn, de gigantesques guerriers Grims, venaient de lancer leurs épées dans un geste coordonné. Mais ce n'était que le début. Derrière eux, émergeant de l'obscurité de la forêt, une horde de 800 trolls s'élança dans une charge effrénée, faisant trembler le sol sous leur poids.
Face à ce déferlement, Sigurd sentit un frisson glacé courir le long de son dos. La sueur perlait sur son front tandis qu'il observait le nombre écrasant des ennemis : près de 1000 Grims. Comparé aux forces de la ville, qui, même avec les blessés, ne comptaient pas plus de 500 guerriers, la différence était terrifiante. Autour de lui, les visages des soldats reflétaient la résignation et le désespoir. Certains tremblaient tellement qu'ils peinaient à tenir leurs armes.
Un sifflement strident déchira l'air, suivi d'un cri autoritaire :
« ARCHERS ! TIREZ ! »
Sigurd tourna la tête et aperçut le capitaine Thorn, debout au centre du mur, sa lourde hache de guerre accrochée à son dos. Il portait toujours sa brigandine sombre, renforcée par des plaques de fer, et son visage exprimait une détermination inébranlable. À ses côtés, l'archer qu'il avait vu la veille tenait son arc tendu, prêt à décocher une flèche.
En réponse à l'ordre de Thorn, une centaine d'archers levèrent leurs arcs et tirèrent une volée de flèches. Les projectiles zébrèrent le ciel, frappant la horde avec un bruit sourd. Mais malgré leur nombre, ces tirs ne réussirent qu'à abattre une fraction des Grims, à peine le quart de la horde.
Thorn, imperturbable, dégaina sa hache massive. La lame scintilla brièvement à la lumière des torches tandis qu'il criait d'une voix qui résonna sur tout le champ de bataille :
« GUERRIERS, SUIVEZ-MOI ! DÉFENDONS NOTRE VILLE JUSQU'À LA MORT ! POUR MIDGARD ! »
Sans attendre de réponse, il bondit du haut des remparts avec une agilité déconcertante pour sa carrure. Le bois craqua sous ses pieds lorsqu'il s'élança, et il atterrit lourdement au sol, écrasant plusieurs trolls sous son poids.
D'un mouvement rapide, il balaya sa hache à gauche, éventrant trois trolls d'un seul coup. Il pivota sur lui-même et décapita deux autres, leur sang jaillissant en arcs rouges. Derrière lui, il fit un pas en arrière pour éviter une griffe, puis contre-attaqua avec une puissance brutale, démembrant quatre trolls d'un seul geste. Lorsqu'un troll tenta de le saisir, Thorn l'attrapa par le cou à une main et le projeta violemment sur deux de ses congénères, les écrasant comme des fétus de paille.
Un groupe de cinq Jotunn s'avança pour l'encercler, leurs épées prêtes à s'abattre sur lui. Mais Thorn sourit, un éclat carnassier dans les yeux. Sa hache s'illumina d'un bleu éclatant, pulsant d'énergie. Pivotant sur ses talons, il exécuta un tour complet, frappant avec une force telle qu'il déchiqueta les cinq Jotunn et les trolls autour d'eux, envoyant des morceaux de chair et des éclats d'os voler dans les airs.
Non loin de là, l'archer avait également sauté des remparts, atterrissant avec une légèreté impressionnante. Il décochait des flèches à une vitesse fulgurante, chaque tir trouvant sa cible avec une précision mortelle. Lorsqu'un troll se rua sur lui, il planta une flèche en pleine tête, avant de trancher la gorge d'un autre avec une de ses dagues. Même lorsque le corps du second troll s'effondra sur lui, l'archer donna un coup de pied pour s'en dégager, esquivant une attaque d'un Jotunn au même moment.
Face au Jotunn, l'archer rangea calmement son arc et dégaina une épée courte. Le géant abattit ses deux épées dans un mouvement rapide, mais l'archer pivota élégamment pour esquiver, passant sous le premier coup et se baissant pour éviter le second. Profitant de la posture déséquilibrée du Jotunn, il lui donna un coup violent à la jambe, le faisant vaciller, avant de lui trancher la tête d'un mouvement fluide.
Sur les murs, les guerriers poussèrent des hurlements de guerre en voyant leurs chefs dominer le champ de bataille. L'inspiration reprit le dessus sur la peur, et, un par un, ils sautèrent des remparts en criant :
« POUR MIDGARD ! »
« CAPITAINE, J'ARRIVE ! »
« VOUS NE PASSEREZ PAS, ORDURE ! »
Sigurd, qui avait repris son calme, jeta un coup d'œil à Knut et Hilda à ses côtés.
Knut fut le premier à sauter, criant avec enthousiasme :
« On va ouvrir une boucherie de Grims ce soir ! »
Hilda se tourna vers Sigurd et lui dit d'une voix ferme :
« Reste derrière nous. N'en fais pas trop, on s'occupera de te couvrir. »
Elle sauta à son tour, atterrissant lourdement mais avec assurance.
Sigurd resta un instant immobile, observant le chaos en contrebas. Puis, dans un souffle, il murmura :
"La liberté a un goût fade... avec une pointe de sang."
Prenant son courage à deux mains, il sauta à son tour.