~ Préparation à l'académie ~

\POV KIYOSHI/

Maison Takikara:

Je suis rapidement raccompagné par ce poteau vivant qu'est Soken jusqu'à chez moi où je peux laisser libre cours à ma colère.

"Cet espèce d'enfoiré !" je hurle alors que je jette une assiette sur le mur, des milliers de petits morceaux se dispersants un peu partout. Mon attitude précédemment stoïque disparaissant au profit de mes vraies émotions.

Je me mets ensuite à marcher en ronds dans toute la pièce, ignorant les dégâts.

"Je vais vraiment éclater son crâne sur le sol à ce chef de pacotille !" je rengaine, la rage étant maintenant totalement présente sur mon visage.

Je continue pendant environ dix minutes à me déplacer frénétiquement dans toute la pièce pour éclater tout ce qui se trouve sous mon nez et semblants dispensable.

"Non, non!" Je commence à reprendre mon souffle, "Calme toi!" je m'ordonne alors que je me force à m'asseoir sur mon futon pour réfléchir.

"Ce n'est pas de la faute de cet abruti complet...

Seulement de son incompétence, enfin en partie." j'expose en me mettant à taper du pied de manière compulsive.

"Non ce n'est pas lui... C'est entièrement à cause de ces vieux crapauds du conseil ! En particulier ceux de la partie civil : Satoru Momusaka, Aya Sokygoshi et Daisen Tomikazu " je crache, comme si leurs simples noms étaient du poison.

Ces trois-là sont mes plus grandes plaies à l'heure actuelle, quelque soit la situation, ces gars du conseil civil feront tout pour me causer le plus de tort possible. Je pourrais peut-être essayer d'avoir le soutien des clans. La plupart me détestent presque autant que les civils, mais ils sont pragmatiques à l'extrême, ils ne tueront pas un potentiel prodige, surtout pour un village de l'envergure de Taki. Je suis trop bénéfique.

"Mais c'est inutile, je ne peux clairement pas compter sur leur soutien." je rétorque

Si nous étions en temps de paix, ils pourraient me garder en vie grâce à mes capacités, mais avec la guerre en cours et vu comment elle ne penche pas trop en notre faveur. Ils ne peuvent que me procurer un rapide et rudimentaire apprentissage, puis m'y envoyer en m'utilisant au maximum et à mon plein potentiel... En tout cas jusqu'à ce que la guerre se termine, ou que je meure. Ce qui est bien plus probable.

Hisen n'en parlons pas, il est censé être le chef de ce village et disposer de tous les pouvoirs, être la personne dont la parole fait loi. Mais il se laisse dominer par ces vieilles peaux.

"En d'autres termes, je n'ai aucun allié." je soupire en me résumant la situation.

Ça craint....

"Plus le choix !" je déclare en tapant dans mes mains.

"Je pensais m'entraîner régulièrement mais sans trop forcer, prendre mon temps pour développer mes nouvelles aptitudes et me laisser un peu de temps libre. Mais je pense que je vais devoir oublier." je me lève et rassemble à nouveau mes affaires.

"Il me reste donc une semaine pour comprendre au moins en partie mes nouveaux atouts, m'y adapter et créer de nouvelles techniques dérivées de ceux-ci. Ainsi que pour m'entraîner, notamment au Taijutsu, Shurikenjutsu et mon endurance." je réfléchis en fourrant une partie de mon argent dans mes poches et en prenant ma sacoche.

Je me dirige vers la porte et l'ouvre en soufflant.

"Et moi qui comptais prendre quelques jours de repos après mon expédition..."

Je sors et me dirige en direction du sud, vers le marché.

Mais avant ça, je m'arrête au milieu de mon jardin pour dire du voix forte.

"Grenouille-san! Je sors, pas besoin de paniquer cette fois je vais juste acheter des fournitures et me trouver un petit coin tranquille pour m'entraîner." j'annonce, sans me retourner.

Silence

"De toutes manières, c'est pas comme si tu me quittait d'une semelle." je baisse d'un ton, toujours suffisant pour qu'il m'entende

Silence

Je finis par rouler des yeux devant l'entêtement de ce type.

"Au cas où, le toit de la maison ça craque énormément. Tâche de trouver un autre endroit, j'aimerais dormir un peu ce soir." je finis avant de continuer mon chemin.

Je fais deux mètres avant d'entendre grâce à mes nouvelles oreilles, un faible juron en provenance du haut de la maison.

Trouvé