Ce Petit Gobelin Insolent

Par devant les grands murs de l'ancien village du clan Dakhat, un ogre y était installé entant que garde, c'était déjà l'aube et c'était maintenant l'heure pour lui de passer un autre a sa place. Étirant son vieux corps fatigué l'ogre uni-corne à la peau grise saisit sa lance et se dirigea à l'intérieur.

Quand il ne remplissait plus sa fonction de garde, c'était lui qui s'occupait des hobgobelins qui servaient de divertissement au grand maître, leurs rôles consistait à se battre, parfois même jusqu'à la mort, selon ses désirs.

Mais il y'avait un avantage pour ces petits bonhommes inférieurs, celui qui serait vus comme le meilleur guerrier pourrait affronter en duel, un ogre, c'était, d'après eux, une immense honneur qu'ils pouvaient leurs faire.

De pouvoir mourir sous la lame d'un guerrier ogre ou si par chance d'en vaincre un, sa pierre d'essence reviendrait au vainqueur qui aura un libre accès à son évolution

"Mais quand bien faut-il qu'ils y parviennent." L'ogre avait ricané bruyamment pendant qu'il traversait un couloir, il se dirigeait vers la chambre dont ces "inférieures" étaient regroupés, dans cette même chambre, ils ont été nourrit, comme prendre un bain n'était pas nécessaire, ils n'avaient pas le droit de sortir de cette chambre en dehors des heures du "divertissement", et ils avaient tendance à se battre entre eux pour la hiérarchie de cette chambre.

« Ces pathétique inférieures. »

Alors qu'il avançait, l'ogre avait senti un changement dans les comportements des hobgobelins qui étaient censés être dans la chambre. En temps normal, les bruits de leurs chamailleries pouvaient lui parvenir même au bout du couloir mais bizarrement on entendit rien, c'était le calme total…

Sauf la forte odeur de métal qui contaminait l'air.

L'ogre se concentra pendant un instant, cette odeur lui était familière, en étant un ogre guerrier, cet odeur était presque omniprésente dans son quotidien, mais celle-ci était… comment dire… celle-ci était l'une des plus terrifiante qu'il avait probablement fleuré.

Arborant un air indigné, l'ogre se précipita rapidement vers la porte, en dessous de la porte, un liquide verdâtre provenant de l'intérieur coulait doucement sur le sol, remarquant que son pied était déjà pris dedans, l'ogre avait reculé de quelques pas, il vit le liquide, non, le sang se frayé un chemin se mélangeant avec d'autres devenant progressivement une rigole qui menait jusqu'à l'autre bout du couloir.

"Par le tri-cornes !!! Qu'est-ce qui a bien pût se passé ici ?" S'exclamât l'ogre en s'efforçant de ne pas céder à la panique.

« Qu'est-ce qui a bien pu se tramé à l'intérieur ?»

« Y'a t'il peut-être un traître parmi nous ? Qui serait aussi audacieux pour trahir le Tri-corne ..?»

Plusieurs question lui venait à la tête, même avec un cerveau d'attardé, il savait que celui qui aurait osé trahir son maitre, ses jours étaient déjà comptés.

Il jeta un coup d'oeil à la porte, deux morceaux de planches croisée l'une contre l'autre, servant de serrure et en les soulevant, les bruits des grincements resonnèrent furieusement à l'intérieure et la porte fut ouverte.

Une fois sur place, L'ogre vit un amas de cadavres s'entassés et d'autres furent eparpillés, des corps violemment déchiquetés, des membres écrasés d'autres furent arrachés à leurs corps ils y'en avaient parmi eux aussi des visages défigurés et même des marques de griffes de différentes créatures, c'était un tel… carnage.

La chambre était remplie de flaques de sang de tout part, la vue était horrible même pour un ogre qui ne les voyait que comme de la nourriture… mais c'était horrible quand même.

En sautillant sur ses pieds alors qu'il essayait d'éviter de piétiner un cadavre car ils pouvaient encore servir de dîner plus tard, qui sait, l'ogre à failli trébucher mais grâce à son maîtrise de son corps, il parvint à s'empêcher de tomber en prenant appuis sur son bras droit, à ce moment là, il remarqua que dans un coin de la pièce un hobgobelin particulier, assis entouré par plusieurs pierres dont il avait rapidement déduit que c'était des pierres d'essences, dans sa main, il y'en avait une dernière qui avait encore ses couleurs cramoisies mais elle fut rapidement ternie au moment où son regard était posé dessus.

Devenant méfiant, l'ogre s'était avancé prudemment de lui, il avait encore les yeux fermés, comme s'il ne se méfiait pas de la présence de l'ogre lui-même, se sentant offensé, l'ogre fronça sourcils et grogna ;

"Est-ce toi la cause de ce carnage ?" Sa voix était pleine de fureur et la pression émise était assez pour faire frémir n'importe quel hobgobelin dans les environs, mais bizarrement devant cet hobgobelin particulier, ce n'était que du vents qui n'avaient fait qu'ébouriffié ses cheveux bleus marines.

Ouvrant juste un œil, l'hobgobelin l'avait fixé avec amertumes, ses cernes sous son œil maron lui donnait l'air d'être fatigué de cette longue nuit qu'il avait passé à combattre.

"Alors, on peut même pas absorber quelques pierres d'essences en paix ?" Lui a-t-il répondu un peu agacé, à l'entendre on dirait que même sa voix semblait fatiguée.

« Quel insolence !!, Attends voir une fois que je t'aurais amené au Grand maître, je te remettrai à ta place. » ainsi l'ogre avait pensé, en avançant de plus près.

" Pourquoi as-tu fais cela ? Qui te l'a ordonné ? En connais tu les conséquences ?" Dit l'ogre, s'adressant sévèrement au jeune hobgobelin.

"C'était l'ogre qui m'avait conduit ici qui est en faute, il avait dit au autres qu'ils pouvaient me faire ce qu'il veulent, mais il ne leurs avait pas dit que je me défendrais…bah alors je me suis défendu." l'hobgobelin lui avait répondu, alors qu'il ouvrait timidement son autre œil, il jette un regard avide au torse de l'ogre, ce qui l'avait fait reculé de quelques pas.

"Seul le grand maître peut décider de ton sort, en attendant, tu vas devoir me suivre… petit inférieur." Cracha l'ogre, il avait longtemps froncé les sourcils, ce foutu hobgobelin avait déjà prit la grosse tête et il en était déjà après sa pierre d'essence.

L'hobgobelin n'avait cessé son regard avide, comme s'il avait devant lui quelque chose de succulent, quelque chose d'irrésistible, léchant ses lèvres déjà baveuses, il se ressaisit et se releva brusquement en disant ;

"Ehben on y va, j'ai hâte d'y être !!"