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Chapitre 45 : La réunions (2).

L'assemblée était silencieuse. Chaque regard était braqué sur l'ancien ayant parlé.

Si il était vrai qu'ils pouvaient insuffler leur pouvoir aux humains, cela pourrait être un atout majeur ! Toutefois, le visage de chaque dirigeant était sombre, dénotant avec ceux de Térésa et Reiner, toujours sous le coup de la surprise.

C'est à cet instant que l'ancien reprit la parole.

" Notre solution destinée à repousser les Xalith est intimement liée à cela. Nous voulons insuffler en vous nos pouvoirs. Vous ne serez jamais aussi fort que nous, donc, si vous vous cacher, et retourner, en apparence uniquement à un stade médiéval, cela pourrait repousser les Xalith. "

L'ancien coupa sa parole d'un signe, modelant une petite planète en terre directement dans les airs, puis bientôt, ce fut une deuxième qui apparut, pour ensuite laisser place à une galaxie miniature entière.

" Ils se situent a... peut-être un millier d'années-lumière ou plus. Le vaisseau ici n'est qu'un vaisseau écumant la galaxie."

La galaxie artificielle que maintenait le dieu démon s'effondra soudainement. Mais rapidement, les restes de celle-ci laissèrent place à un modèle réduit et endommagé du vaisseau s'étant écrasé sur terre, reposée dans le creux de sa main.

" Tout leur moyen de communiquer ont été arrachés par vos missiles. Ils sont isolés. Si vous prétendez régresser alors qu'on détruit leur vaisseau, ils ne reviendront pas vous envahir, et croiront à une erreur quand dans plusieurs années, ils verront votre civilisation depuis leur télescope, et ne verront rien de cela sur cette planète. Sans oublier que nous pourrions changer l'apparence même de cette planète avec nos pouvoirs, ou lui redonner les ressources qui lui font défaut. Les chances de se faire attaquer seraient donc minimales, et vos...clones peupleraient la surface pour nous servir de couverture."

La solution paraissait très attrayante, c'était même la meilleure possible.

Les colonies abyssales ou souterraines seraient parfaites pour accueillir l'humanité le temps qu'elle devienne suffisamment forte. Puis, une fois une armée, un plan, et de nouveaux pouvoirs et alliés correctement organisés, il ne resterait qu'à se montrer à nouveau. Après tout, eux auraient toutes les informations sur quelques espèces les ayant attaqués, alors que les Xalith nouvellement arrivés ignoreraient tout des changements qu'aurait subi l'humanité.

Cependant, l'air des dirigeants était encore plus sombre, puis, l'un d'entre eux, resté silencieux depuis le début prit alors la parole. Il était d'origine arabique, et dirigeait les péninsules arabiques unies. Son apparence était calme, mais sa voix trahissait une certaine impatience.

" C'est impossible. Qui nous dit qu'ils ne prendront pas le contrôle de nos corps une fois qu'ils nous auront introduit leur magie !"

En entendant cette déclaration, un homme plutôt discret éleva la voix, ne pouvant contenir ses émotions.

" C'est ridicule, insensé ! Comment pourraient-ils faire ça ? Depuis le début ou nos amis ici présent les ont libéré, ils ont toujours fait de leur mieux pour nous aider ! S'ils nous voulaient du mal, pensez-vous que l'on pourrait parler comme ça avec eux en ce moment ?! On aurait été anéantie !"

Cependant, le président de la République d'Athéna ne tarda pas à lui répondre d'une voix cinglante.

"Chère Président du Listenbourg, je vous prierais de regagner votre calme. De plus, ce n'est pas votre minuscule pays ne représentant même pas cinq pourcent des hommes sur le front qui décidera seul de notre sort, et celui de nos citoyens. Votre n'est pays est n'est qu'une blague, vous n'avez rien à dire. "

Le visage du dirigeant du Listenbourg se renfrogna, affichant bientôt une expression douloureuse, communiquant toutes ses pensées alors qu'il se rasseyait. Il était si discret qu'on pourrait de nouveau ne plus du tout le remarquer si il ne se démarquait pas des autres politiciens grâce à sa calvitie relativement avancée.

" L'idée de nous donner vos pouvoirs me paraît trop mauvaise. Ça laisse place à bien trop de dérive, sans compter toute l'organisation nécessaire à une évacuation massive sous terre. C'est une possibilité, mais j'aimerais en étudier d'autres."

Affirma un homme hispanique. L'homme régnant en maître sur toute l'amérique du sud, le Brésarick.

" Je m'y oppose également."

Ajouta calmement un autre homme resté silencieux jusque-là. Le président du Canada. Malgré son apparence charismatique, dégageant une certaine gentillesse, toute sa gestuelle semblait dégager l'aura d'un prédateur étudiant sa proie.

Rapidement, chaque dirigeant rejeta l'idée à tour de rôle, fournissant des justifications plus ou moins fournie. Voyant cela, chaque dieu démon paru abattu, et avant même que le président des Etats Unis, d'Athéna, ou encore Arthus ne puisse répondre, l'un d'entre eux prit la parole. C'était celui portant le moins de cicatrice de tous, resté depuis le début proche du président canadien.

" Je n'aime pas l'admettre, mais vous devriez écouter l'hybride. Ce qu'il a dit est capital."

Il fit ensuite une pause, affrontant le regard désapprobateur de ses pairs, ainsi que l'air amusé de l'hybride, dont l'aura inquiétante semblait s'amenuiser.

" Ils sont terrifiants. Quand ils nous ont envahis, nous avions repoussé les éclaireurs sans souci, et même l'avant-garde de leur troupe ! Mais...quand leur flotte principale est arrivée...on s'est même allié avec les démons...et.... On ne s'est même pas fait exterminé, non, c'était pire. Ils nous ont capturés vivant, chacun d'entre nous ! Vous vous rendez compte de la complexité de tuer l'un de nous, alors imaginez nous capturer ! Vous n'aurez aucune chance, aucune ! Vous devez nous écouter, pitié ! On veut vous aider, vous évitez le destin qu'on à subi ! "

"Nous vous devons même nos vies. Ce serait stupide de vous laisser courir à votre perte alors que sans vous...nous serions toujours enfermé dans ces froide et minuscule cellule, croupissant dans la solitude dans l'attente d'un combat qu'on ne veut pourtant pas mener..."

Appuya un autre ancien, abandonnant sa fierté pour se rallier aux propos de l'hybride et de son camarade, espérant faire changer d'avis au moins un homme. Cela laissa l'hybride sous le choc, n'arrivant que difficilement à cacher son étonnement. Cependant, la réponse confiante du dirigeant des Etats-Unis sonna comme un coup de massue.

" Nous allons simplement les exterminer. Qu'ils reviennent, nous vous avons avec nous justement. Et si tout semble perdu, l'arme nucléaire reste une possibilité. Que représente la perte d'un territoire pendant quelques centaines d'années contre une victoire. Nos androïdes auront bien vite fait de nettoyer les radiations, on peut se le permettre."

" Non, non, vous ne comprenez pas ! Ils reviendront toujours ! Si vous gagnez contre leur avant-garde, ils vous prendront comme une véritable menace. On a résisté à peine des dizaines d'années contre leur flotte ! Même si vous avez cette seconde espèce mécha...mécanique à vos côtés, et ces petite chose grise que ces soldats déploient, vous perdrez !"

Alarma un autre ancien, subissant les regards désapprobateurs de ses pairs refusant de se joindre à l'hybride, bien qu'ils restaient silencieux, hochant même la tête par moment. Tous le savaient, il avait raison, l'interrompre serait inutile.

" Je...Je pense qu'ils ont raison. On devrait les écouter, même temporairement. Nous avons lutté contre un petit nombre d'entre eux, mais...s'ils sont plus nombreux la prochaine fois...s'ils changent leur collier, ou trouver nos faiblesses, on serait condamné. "

Ajouta à contrecœur Térésa. Elle ne voulait pas renoncer au combat, ça se lisait sur son visage déformé par la haine, pourtant, elle avait été la première à parler ainsi.

" Je suis d'accord avec elle. Je veux les faire payer pour ce qu'ils ont fait, mais s'ils découvraient que masquer le soleil réduirait grandement l'autonomie de nos nanites sur le terrain, on deviendrait inutile dans les batailles d'attrition, qui risque d'être nombreuses. On ne peut pas se le permettre."

Déclara Reiner, s'élevant également contre sa propre volonté afin de formuler le jugement qu'il pensait juste, et non dicté par son intense désir de vengeance n'ayant fait que grandir avec le temps. Ils voulaient faire payer à chaque Xalith la mort de Léo, et rien ne le ferait dériver de cette voie, mise à part la sécurité de ses amis. De ceux qu'ils considéraient comme sa dernière famille.

Si mes hommes les ayant combattus juge que c'est la bonne chose à faire, je ne peux que les écouter."

Rétorqua Arthus, levant légèrement les mains avant de pointer Orson.

" Orson, sort ce dont je t'ai parlé."

Orson hocha la tête, un air grave inscrit sur son visage alors qu'il projetait via une petite tablette la silhouette mise presque entièrement à nue d'un Xalith, ainsi qu'un grand nombre de texte.

" La solution de la retraite temporaire est très pertinente, comme vous pouvez le voir, l'anatomie des Xalith est relativement robuste. Quelques partis durcissante de sa peau étant disposée à ces endroits vitaux combiné à leur intelligence similaire à la nôtre, voir même supérieur, risque de nous pauser de grand problème."

Cependant, Orson fut interrompu par le président de la République d'Athéna, qui lui répondit d'une voix hautaine.

" Qu'importe. Ils valent peut-être deux de nos soldats, mais ils ne font pas le poids face à nos titans.

Rapidement, il fut appuyé par le dirigeant de l'union Slave.

" Ils ne peuvent même pas rivaliser avec nos chars, ils n'ont aucune chance sur le terrain ouvert. Et nos clones sont légion, qu'ils viennent, nous aurons l'avantage en toute situation."

" Bien que nos bataillons d'aviation sont inutiles à cause de leur défense, nous pouvons toujours corroborer nos frappes d'artillerie et nos bombardements stratégiques avec le dictatorial d'Arès."

Ajouta le président des États-Unis, sûr de lui quant à son pouvoir et son armée.

" Notre marine peut amplement se charger d'éliminer toute menace côtière, sans compter nos propres troupes. "

Confirma l'un des hommes les plus âgés. Son apparence était rabougrie par le temps, et sa peau chargée de rides. Même ses cheveux semblaient tombés en temps réel, pourtant, sa voix et ses yeux étaient forts. C'était le souverain absolu de la nouvelle Angleterre, un monarque redevenu absolu depuis bien longtemps.

" Dans le pire scénario, nos sentinelles pourront largement égaler celle de l'ennemi. Si nous combinons nos explosifs au nucléaire américain, ainsi que le modèle que nous développons conjointement. La défaite n'est pas une option."

Appuya le dirigeant des péninsules arabique unie, laissant le président des États-Unis acquiescer silencieusement.

Nombre de pays possédait sa suprématie sur un domaine militaire depuis la guerre d'unification. La robotique à des fins militaires pure était celle de la péninsule arabique, et de leur allié des États-Unis, bien qu'ils restent a le seconde place, privilégiant le domaine aérien. La marine était celle de l'Angleterre, l'artillerie appartenait au dictatorial d'Arès, les Titans à Athéna. Là où le troisième régime de Chine misait sur une discipline parfaite ainsi qu'un équilibre prodigieux entre chaque corps armé, ainsi qu'un armement massif afin d'anéantir chaque ennemi passant sur son passage.

Tous avaient leur mot à dire, mis à part l'inutile Listenbourg. Pourtant, certains restaient silencieux.

Pourtant, Orson recommença à parler dès qu'il reçut un léger signe d'Arthus.

" Les Xalith évoluent très rapidement dans leur façon de combattre. Chacun d'entre eux est un combattant aguerri. Leur temps de réaction est bien inférieur à ceux des humains, et comme dit précédemment, peuvent tolérer plus de dommages."

Il fit ensuite une pause, regardant le dirigeant canadien d'un œil acéré, puis celui des péninsules Arabique, comme pour démontrer qu'ils ne gagneraient pas contre leur ennemi.

Ils possèdent un meilleur équipement, tant défensif qu'offensif."

Il regarde ensuite le dirigeant de la confédération Africaine, sa voix devenant plus ferme.

" Ils possèdent sans doute bien plus d'hommes que nous, et ont une expérience de la guerre contre des espèces bien plus fortes que nous, et même nos nouveaux alliés. S'ils étaient plus nombreux, nous finirions par perdre progressivement notre ascendant pourtant décisif."

Orson s'approcha ensuite des documents qu'il projetait, pointant l'un d'entre eux empli de chiffres et de statistiques à un point où Reiner n'arrivait même pas à comprendre ce qui figurait à l'intérieur.

"La seule chose qui nous sauve, c'est leur faible nombre, et la seule chose qu'ils ne connaissent pas nos synthétiques. Si ils exterminaient chaque race à un stade précoce, ils n'ont pas dû en affronter souvent, et le peu qu'ils connaissent doivent êtres radicalement différent. J'ai remarqué que des affrontements contre une armée de sentinelle ne connaissant ni la peur ni le retrait les déstabilisaient grandement, réduisant leur efficacité. Mais nous en avons trop peu. "

" Certes, mais il n'empêche qu'ils ne pourront rien contre plusieurs charges atomiques."

Affirma le président des États-Unis, sûr de lui. Il fut rapidement appuyé par quelques hochements de tête. Cependant, nombre de politiciens semblaient devenir un peu plus hésitants quant à l'idée qu'une victoire était possible dans ces conditions. Bien que la majorité gardait un regard inflexible, assurer de l'infériorité de l'ennemi.

En voyant leur réaction, Orson pointa un plan complexe schématisant complètement les armes que portaient les Xalith, même dans les plus petits détails. A côté de ce plan, l'arme que portait Reiner et Térésa était également schématisée, mais semblait plus simple, moins détaillée. C'était comme comparer un 44. Magnum à un Desert Eagle. Les deux pouvaient tuer avec une grande efficacité, mais un écart de technique, ainsi qu'une différence majeure de conception était visible au premier coup d'œil.

" Je ne pense pas. S'ils reviennent, même l'arme atomique ne suffira pas. De plus, il est certain qu'ils l'ont également. Leur arme déstabilise les atomes au niveau atomique, alors que les nôtres les perturberont simplement.

Autrement dit, si par miracle nous survivons à leur meilleur armé, ils nous extermineraient depuis un endroit dont on ne peut les frapper, l'espace. Ils peuvent nous bombarder, ou pire, détruire notre planète avec leurs propres armes nucléaires..."

Orson fit ensuite une pause, sa voix devenant plus faible et moins confiante.

" Je n'ose pas imaginer la puissance que pourrait déployer un minerai extra-terrestre plus instable que le plutonium-239 combiné à leur technologie, et expérience..."

Chaque personne dans la salle restait silencieuse. Tous les arguments qu'il avait évoqués furent contrés par Orson, qui n'avait utilisé que la moitié des documents qu'il avait amené.

Cependant, avant que quelqu'un d'autre ne puisse parler, le dirigeant de la confédération Africaine prit la parole. Sa voix était épuisée, l'exaspération se lisant sur son visage malgré ses airs professionnels.

" Cette réunion n'est donc bien qu'une perte de temps. Je refuse de me terrer sous terre pour quelques suppositions. Nous avons su nous affirmer et écraser nos adversaires pendant la guerre d'unification, et je compte bien continuer cette œuvre en écrasant cette menace sans entacher notre fierté."

Le président de la République d'Athéna hocha la tête, prenant à son tour la parole.

" Nos ingénieurs travaillent sans repos afin d'améliorer notre armement. Nous étudions d'arrache-pied leur technologie, et la répliqué n'est qu'une question de temps. Ils reviendront dans des siècles ou même des millénaires, se cacher serait stupide."

" Je suis parfaitement d'accord. Le temps est de notre côté. Nos technologies ne sont pas si éloignées, eux seront les mêmes quand ils reviendront, mais nous, nous serons plus forts encore."

Appuya le dirigeant Slave. À cet instant, l'hologramme représentant le dirigeant du 3ème empire de Chine disparut sans un mot, laissant celui qui avait organisé cette réunion parlé en se levant.

" La réunion est close. Je vous remercie tous de vous être déplacés dans mon pays, et pour l'aide précieuse que vous nous avez apportée. "

En l'entendant, chaque dirigeant hocha la tête, exprimant leurs salutations. Arthus fut le premier à se lever, faisant signe aux autres de le suivre.

* * *

Quand chacun fut hors du bâtiment, suivi silencieusement par l'hybride, Arthus adressa la parole à Orson, continuant de se diriger vers sa navette. Elle était entourée de gardes, semblant se situer au centre de cette immense ville débordant de manière permanente d'activités.

" Félicitations Orson, c'était un excellent travail. J'espère que certains politiques changeront d'avis grâce à toi. Ils sont soit aveuglé par leur fierté, soit son aveugle. Jamais ils ne resteront au pouvoir si un conflit éclate."

" Je vous remercie monsieur."

Répliqua humblement Orson, le visage légèrement rougi par le stress, avant d'ajouter.

" Préparer plusieurs documents presque entièrement vierge était une excellente idée. J'ai pu dire tout ce que j'avais amassé tout en laissant l'impression que rien n'a vraiment été dit."

" Nous manquons cruellement d'information sur l'ennemi. Faire croire que nous en possédons plus que les autres nous donne un plus grand poids politique. Bien que j'aurais préféré que l'hybride et ses compères nous renseignent mieux."

Répliqua Arthus, laissant Reiner et Térésa bouche bée. Ils étaient tous deux convaincu que chaque document était emplie à ra-bord d'information.

" Nous étions enfermés la majorité du temps. Aucun d'entre nous ne connaît en détail leur civilisation. On ne sait même pas exactement d'où ils viennent."

Répondit l'hybride d'une voix morne et ennuyée, bien qu'une légère pointe de surprise subsiste dans sa voix.

Cependant, ils n'eurent pas le temps de parler davantage. Arthus était monté dans sa navette, ne laissant qu'une courte phrase résonner derrière lui alors qu'un garde fermait doucement la porte pour lui.

" Ils sont pathétiques, toujours à se voiler la face et laisser le problème aux générations suivantes... L'humain ne changera jamais."

La porte se ferma, signant la fin d'un acte. Une décision irrévocable.