On dirait qu'elle est vraiment malade...

Après une rapide séance de soins personnels et ayant supprimé dans une large mesure la sensation de picotement, Felberta arrangea ses cheveux et sa robe avant de sortir de la salle de bains pour rejoindre Florence et Willa.

"Hah ? Pourquoi as-tu pris autant de temps ?" demanda Flor en haussant les sourcils.

"Rien, je retouchais juste un peu mon maquillage."

"Hmph ! Alors pourquoi ne vois-je aucun changement ? Ton visage est juste devenu un peu rouge comme un singe !" se moqua Flor.

"Toi-"

"Bon, bon, arrêtez de vous chamailler, il y a des ducs et des princes ici, pensez à votre image." Willa, toujours aussi mature, intervint avant que les deux ne s'embarrassent.

"Aussi Fel, tu arrives juste à temps, la fille du Marquis est sur le point d'apparaître"

"Ah oui ! As-tu déjà vu la fille du Marquis ? Moi, j'ai eu une fois la chance de le faire, et je peux te dire qu'elle est plus jolie que Fel !" ajouta Flor.

"Hmm ? Moi aussi je l'ai déjà vue, bien qu'elle soit effectivement belle, je peux dire avec certitude qu'au mieux, elle est à égalité avec notre Fel, pourquoi dis-tu qu'elle est plus jolie qu'elle ?" Willa demanda.

"Tsk Tsk, Fel est déjà une vieille femme, dans quelques années, son visage sera plein de rides, comment peut-elle être à égalité avec une fille qui est en pleine fleur de l'âge maintenant" se moqua Flor.

Les lèvres de Felberta s'agitaient lorsqu'elle entendit cela.

Remarquant cela, Willa changea rapidement de sujet, "Oh, j'ai aussi entendu dire que Candice, la fille du Marquis, est l'une des élèves les plus fortes de l'Académie Royale. On dit qu'elle est l'une des personnes les plus talentueuses de l'empire en ce moment et qu'elle a un avenir prometteur."

Non seulement cela, mais même l'Impératrice a montré son intérêt à marier Candice à son fils, le premier prince. Bien que le Marquis ait refusé, déclarant que ce serait elle qui déciderait avec qui elle se marierait."

"Quoi ? Le premier prince ? Comment peut-on le rejeter ? Regarde son visage, il est si beau ! Argent, Pouvoir, et, apparence ; qu'est-ce qu'il n'a pas ? C'est un homme parfait !" Flor regarda le prince avec des étoiles dans les yeux.

Bien que Felberta aurait été d'accord avec elle par le passé, maintenant, lorsque son regard croise celui du prince, une autre figure, beaucoup plus attirante que la sienne, apparaît dans son esprit et elle secoue la tête avec un sourire.

Elle jeta ensuite un regard à Flor et fronça les sourcils.

'Je dois tenir cette garce en chaleur à l'écart de lui. Sinon, elle va trouver toutes sortes de moyens pour me harceler et mettre la main sur lui'

Quelques minutes plus tard, Candice Waters, l'étoile de la soirée, apparut. Et bien à contrecoeur, Fel admit qu'elle était effectivement une beauté.

Elle avait des cheveux blonds comme son père, une peau claire et délicate, et de magnifiques iris bleus, portant une robe bleu ciel avec un motif bleu foncé, elle se tenait avec élégance et un sourire sur ses lèvres semblables à des cerises.

Une beauté talentueuse avec un avenir prometteur.

Felberta se compara inconsciemment à elle, et ne put s'empêcher de secouer la tête.

Flor a raison, bien qu'elle soit belle, dans quelques années, des rides commenceraient à apparaître sur son visage. Cela aurait pu être évité si elle avait cultivé depuis son jeune âge, mais elle, comme beaucoup d'autres nobles de bas niveau, pensait que créer plus de contacts était bien plus important que la culture et l'a ignoré.

Le temps qu'elle mûrisse et se rende compte de son importance, il était déjà trop tard.

C'était aussi son plus grand regret dans la vie et aussi la raison pour laquelle elle a forcé son fils à rejoindre l'Académie Royale, bien qu'il ait eu la même pensée qu'elle par le passé.

Soupir...

Felberta soupira profondément avant de secouer la tête pour se débarrasser de ces pensées inutiles.

Un visage apparut dans son esprit alors qu'elle souriait,

'Je suis sûre qu'il me manque en ce moment. Je me demande s'il pleure assis dans un coin avec son visage sur ses genoux~ Fufufu~'

Elle avait hâte de rentrer chez elle.

...

La fête continua, de nombreux garçons essayèrent d'impressionner Candice, même les princes, mais elle, comme une fleur immaculée, les rejeta tous avec un sourire.

D'un autre côté, la guerre politique entre les trois princes avait déjà commencé.

Actuellement, les trois princes ont chacun un Duc qui les soutient, quant au quatrième duc, qui aurait dû être le point de rupture et le facteur décisif de ce jeu, il décida de rester neutre puisque celui qu'il soutient est la deuxième princesse qui, pour une raison quelconque ne souhaite pas participer à cette bataille.

Bien sûr, bien qu'une femme devenant reine soit rare, ce n'est pas comme si cela ne s'était jamais produit dans le passé. Non seulement cela, mais on a remarqué que chaque fois qu'une femme monte sur le trône, le royaume connaît une gloire sans précédent.

Mais lorsqu'il apprit que la deuxième princesse n'avait aucun désir de se battre pour le trône, il déclara sa neutralité et se tint à l'écart.

Cela poussa les autres princes à se concentrer sur d'autres nobles, les Marquis et les Comtes, alors ils commencèrent à sécuriser le soutien de ces nobles tandis que les vicomtes et les barons essayaient ouvertement de 'soutenir' n'importe quel prince pour pouvoir monter en grade.

Ce jeu continua jusqu'au dîner.

Felberta, quant à elle, commençait déjà à s'impatienter et à se sentir mal à l'aise puisque la sensation piquante supprimée à l'intérieur de sa petite sœur avait déjà commencé à agir.

Flor et Willa remarquèrent aussi son attitude étrange et demandèrent inquiètes, elle secoua simplement la tête, disant qu'elle ne se sentait pas bien et continua de dîner.

Le dîner s'acheva, et de nombreux nobles restèrent à discuter de diverses choses, principalement de quel prince soutenir ou comment gagner le cœur de Candice Waters, qui pourrait être le prochain pilier du royaume.

Cette fois, Felberta n'attendit pas plus longtemps et dès que le dîner fut terminé, elle se précipita vers sa demeure.

Voyant sa silhouette s'éloigner, Florence ne put s'empêcher de murmurer.

"On dirait qu'elle est vraiment malade…"