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Le Nuage de Rey, Tome 1: L'Ordre d'Artemis

Après plus d'un siècle de guerre sans interruption, l'empire du milieu a enfin réussi à faire s'installer une paix durable. Mais elle cache une société violente, cancérisée par une pègre avide de pouvoir et d'argent. Comme un malheur ne vient jamais seul, un phénomène météorologique nouveau apparaît lui aussi. Un nuage rose qui laisse tomber à certains endroits du monde une pluie modifiant à tout jamais ceux qui la touchent. Un quart de ce ceux touchés meurent, tandis que les autres survivent et voient leur corps et leur environnement évoluer pour le meilleur et pour le pire. C'est dans ce contexte que Myo et ses amis vont découvrir un univers nouveau où ils devront user de leur force et de leur imagination pour protéger le monde de sa destruction.

darkwand · Fantasy
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25 Chs

De nouveaux amis

Puis, nous continuons à marcher au sein de ce musée. Un fois sortie, nous montons un étage supplémentaire et nous arrivons dans une immense salle de réception.

Il y a une dizaine de rangées de table qui font toute presque la longueur de la salle. L'une d'entre elle, cella la plus à gauche est surélevée de quelques marches. Il y a déjà plus d'une centaine de personnes qui y déjeunent, tous en uniformes. Nous faisons un peu tâche dans ce décor, mais le capitaine nous invite quand même à nous asseoir à la première table devant nous. De son côté, il va à une autre table un peu plus loin, juste sous la plus haute, où il s'assoit avec d'autres capitaines. Je m'assois donc avec mes amis au coin de la table et nous commençons à manger une sorte de soupe de poissons avec une salade de légumes.

-Vous avez capté la taille de cette cantine ?! hallucine Wistom.

-Ouais et aussi le nombre de gens assis autour de nous, renchérie Hirion.

-Alors faites un effort pour ne pas vous faire remarquer. Et Hirion met ta serviette sur les genoux, dit Lyra.

-Oui maman, répond Hirion d'un ton moqueur.

-En tout cas, on a le droit à un super repas.

-Bien d'accord avec toi Myo, c'est très raffiné, souligne Lyra.

-Cette soupe était très bonne au final, malgré le poisson dedans, dit Hirion en retenant un petit rot.

-Mais tu as déjà fini ?! T'es un monstre! s'exclame Wistom.

-On peut dire que tu avais faim. J'ai à peine entamé la mienne, lui dis-je tandis qu'il s'enfonce dans sa chaise en se frottant allègrement le ventre comme une sorte d'ogre.

-Et je ne serai pas contre une deuxième soupe à la place de cette salade, continue Hirion en se tenant le ventre.

-Arrête un peu et mange-la ta laitue. Tu te plaignais, il n'y a même pas dix minutes du fait qu'il devait y en avoir, rappelle Lyra.

-Eh bien j'ai changé d'avis, madame, réplique Hirion.

-Tiens, prends la mienne. Si tu veux.

La personne qui vient de s'adresser à Hirion est une jeune fille aux cheveux bruns coupés au carré. Elle a les yeux bleus et une longue écharpe verte autour du cou.

-Super ! J'ai trop faim, s'exclame Hirion en prenant l'assiette qu'elle lui tend et qu'il attaque instantanément.

-Merci. C'est très gentil à toi de faire ça, lui dis-je.

-Eh toi! Dis merci au moins! râle Wistom en lui donnant un léger coup derrière la tête.

-Je te prie d'excuser notre compagnon. On n'a pas encore terminé son éducation, souligne Lyra.

-Oh, ce n'est rien. Au fait. Vous êtes nouveau ? Parce que je ne vous ai jamais vu auparavant, demande la demoiselle.

-Oui, on vient d'arriver aujourd'hui, répond Wistom.

-Ah, je me disais bien. Et c'est quoi vos petits noms ? poursuit-elle.

-Mon nom est Wistom. Le petit morfal, c'est Hirion...

-Enlchambté, répond Hirion la bouche pleine.

-Et en face de toi, c'est Lyra et Myo, mon frère. Et toi ? finit de dire Wistom.

-Je m'appelle Charlotte. Ça fait déjà quatre ans que je suis entrée dans l'armée.

-En quatre ans, tu as dû en voir des choses et tu es arrivé seule ? je lui demande.

-Oui, en effet. Mais je ne les ai pas vécues seule. Je suis accompagnée depuis mon arrivée de deux autres amis, Amelia à ma gauche et Solveig juste à côté de toi.

Nous échangeons donc les formules de politesse d'usage avec ses deux amis. Amelia est une fille avec les cheveux bleus et elle a le teint pâle. Ses yeux sont noisette, elle est très souriante et écoute avec attention notre conversation. Tout l'opposé de Solveig, sa peau est noire et il a le regard perdu dans son verre d'eau. Il a à peine décroché un bonjour, mais nous n'obtenons rien de plus de sa part.

-N'en voulez pas à Solveig. Il ne se remet pas de sa énième défaite face au capitaine Haka.

-Tu l'as affronté seul ? demande Wistom en manquant de s'étouffer avec sa salade.

-Oui, lui réponds simplement Solveig.

-Et alors, c'était comment? continue Wistom en retenant son souffle.

-Comme une défaite...

-Tu es trop dur avec toi. Il faut dire que le capitaine n'a pas hésité à utiliser son pouvoir. Et puis, tu as tenu plus de cinq minutes dans l'arène avec lui, dis Charlotte pour essayer de le soulager.

-Charlotte, arrête. Il a gardé ses bras dans le dos et ne s'est servi que de ses jambes pour me battre. Ça a été une humiliation, rien de plus, lâche Solveig en s'énervant.

-Wistom, maintenant, j'espère que tu arrives à comprendre le chemin qu'il te reste à parcourir, si tu veux toi aussi le battre dans l'arène, lui dis-je.

-Eh bien, je te souhaite bien du courage, mon gars. Moi, ça fait quatre ans que je m'entraîne et je n'ai toujours pas réussi à ne serait-ce que le blesser, lâche Solveig déprimé.

-Il doit bien y avoir un moyen, rétorque Wistom.

-Non, mon gars. Il y a un abyme entre les capitaines et nous. Et cet abyme n'est rien comparé à celui qui nous sépare avec les commandants, réplique Solveig.

-N'abandonne pas, Wistom. Je suis sûr que tu as les capacités de le vaincre. Mais il va d'abord falloir t'entraîner dur et penser avant de foncer tête baissée, dit Lyra.

-ça va lui être impossible de penser. Il vaut mieux qu'il abandonne, se moque gentiment Hirion.

-Ah oui, Monsieur le Goinfre! Voyons ce que tu vas dire de ça, s'exclame Wistom en lui fichant la figure dans la soupe comme pour le noyer.

La réplique nous fait mourir de rire. Quand finalement, Hirion après s'être débattu, sort sa tête trempée et verte hors de la soupe. Pendant que nous rions tous, sauf Hirion qui ne cesse de râler. Nous ne remarquons pas un grand homme arriver dans le dos de Wistom. Il porte sur son costume gris, les épaulettes de capitaine. Il a les cheveux blancs plaqués en arrière et une moustache qui remonte en trompette, ainsi qu'un bouc bien taillé. Il marche avec une canne dans sa main droite et celle de gauche est cachée derrière son dos. Un pendentif vert qu'il porte sur sa lavallière m'intrigue. Je crois y voir un visage dessiné à l'intérieur. Mais je suis ramené à la réalité par sa voix:

-Si vous souhaitez vous battre. Il y a des endroits pour cela messieurs, lui dis le capitaine.

Wistom se retourne instantanément et comprends très vite la situation.

-Je vous prie de bien vouloir nous excuser, mon ami et moi. Nous ne recommencerons plus.

-Je l'espère bien. Sinon je serai obligé de vous donner une leçon qui fera de vous, les deux premiers hommes à obtenir un squelette totalement en miettes.

Et il reprend sa marche derrière Wistom et Hirion pour s'asseoir à une autre table où l'un des capitaines lui a fait signe.

-J'ai crus qu'il allait m'éclater le crane contre la table, dit Wistom en tremblant.

-Et moi donc. Il est resté calme et il nous a menacé de nous atomiser, comme on commande un dessert, poursuit Hirion en tremblant de plus belle.

-En voilà un qu'il ne faut pas contrarier, dis-je à Charlotte.

-En effet. Le capitaine Alfredo est connu pour sa manière un peu primaire d'inculquer la discipline aux soldats. La dernière fois qu'une des recrues s'est disputée devant lui. Il l'a frappé tellement fort avec sa canne qu'il a volé sur près de dix mètres, avant de s'étaler au sol avec trois côtes cassées et une épaule disloquée. Il ne supporte pas que les gens s'engueulent et encore moins en face de lui.

-Désolé, Hirion. Plus jamais je ne mettrai ta tête dans ton assiette, dit Wistom.

-Je ferai attention de mon côté, à ne pas trop me moquer de toi à table Wistom, lui réponds Hirion.

-Ils ont de sacrés caractères les officiers, je souligne à Charlotte.

-C'est certain, mais il faut bien ça, si on veut faire en sorte de gérer plus de deux cents personnes avec des pouvoirs hors normes, dit-elle.

-Tous les gens ici ont des pouvoirs ? je lui demande.

-Oui et les capitaines et leurs supérieurs sont ceux qui possèdent les plus incroyable d'entre tous, avoue-t-elle.

-Et ils sont de sacrés guerriers sur le terrain, ajoute Amelia.

-Vous avez déjà combattu auprès de l'un d'eux ? questionne Lyra.

-Oui, avec le capitaine Wolfburn qui dirige notre petite équipe. Il faut dire qu'ils savent vraiment se battre. Il paraît même que certains capitaines sont allés délibérément sous le nuage de Rey pour...

-Amelia ! Tu sais très bien que le capitaine nous a dit de le garder pour nous. Désolé. Ce n'est pas contre vous, mais on nous a demandé de garder ça, secret, interrompt Solveig.

-Pas de soucis. C'est nous qui posons trop de questions, je m'excuse.

-C'est normal. C'est votre premier jour. On était pareil que vous :à poser des questions tout le temps et à tout le monde, mais après, on s'y est fait à cet endroit, dit Charlotte.

Tandis que nous poursuivons notre conversation, j'aperçois le capitaine assis à table, à une vingtaine de mètres. Il me fait signe de la main de venir. Je m'excuse donc auprès de ceux de ma table et je me lève. Je passe les deux premières tables qui sont réservés aux sous-officiers et je continue mon chemin jusqu'à la table des capitaines. Leur table est somptueuse et je bug un peu lorsque je remarque que leurs plats se régénèrent à mesure qu'ils les dévorent. De son côté, le capitaine Okata déguste du homard à côté d'une véritable force de la nature qui doit faire facilement deux mètres-cinquante et peser bien plus que cent kilos de muscles.

-Myo, approche toi. La capitaine Islay vient de m'apprendre qu'elle a des renseignements quant à la vente d'œuvres d'arts volées. Ce sera parfait comme première mission. Même si j'avais prévu de vous former durant quelques jours avant de se lancer sur le terrain. Mais j'ai l'aval du commandant Tom-Tom alors nous allons pouvoir nous mettre en route dès demain matin. Ça marche ?

-Oui, capitaine.

-Parfait, nous nous retrouvons donc au niveau à sept heures pile. C'est entendu ?

-Oui, mon capitaine.

Je fais donc demi-tour et je me rassois à table pour leur annoncer la nouvelle.

-Y a un problème ? demande tout de suite Hirion.

-Ce n'est pas à cause d'Hirion et moi quand même ? poursuit Wistom un peu paniqué.

-Mais non, mais non. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer.

-Oula. Commence par la mauvaise, s'inquiète Lyra.

-La mauvaise, c'est qu'à peine arrivé, nous partons demain matin à sept heures, je leur annonce.

-Et la bonne ? s'interroge Lyra.

-On va sortir de cet endroit et voir du pays, lui dis-je.

-Super. J'aimerai bien voir le ciel, maintenant. C'est un peu trop parfait ici, souligne Hirion.

-Si vous voulez mon avis, je sens qu'on va bien s'éclater dehors.

A ces mots, nous nous levons et suivons le reste du groupe qui sort de la salle. Quand nous sortons, un grand homme à la peau noire s'avance vers nous. C'est le même capitaine qui était assis à côté d'Okata lors du repas.

-Bonjour, je suis le capitaine Mongo, je suis chargé de la tenue du niveau -2 entre autres. C'est là où vous pourrez trouver votre lit ainsi que plusieurs salles pour vous détendre ou faire du sport. Veuillez me suivre.

Nous obéissons et nous saluons Charlotte et son groupe qui s'en vont vers les étages supérieurs. Le capitaine nous pose quelques questions pour savoir comment nous nous sentons et si nous ne sommes pas trop stressés à l'idée de partir demain matin en mission. Il est plutôt détendu est sympathique pour un capitaine, par rapport à ceux qu'on a rencontré jusqu'à maintenant bien sûr.

Nous passons devant le niveau -1 qui est une sorte d'hôpital et de centre scientifique. Puis nous continuons jusqu'au niveau -2, il y a semble-t-il 8 niveaux en tout, mais ils ne nous sont pas tous accessibles. Nous ne pouvons allez qu'au niveau -2 jusqu'au deuxième étage et seul la partie hôpital du niveau -1 nous est autorisée.

Le niveau -2 quant à lui est plus terre à terre et ce n'est pas si mal. La hauteur du plafond est raisonnable, cet étage est sous la forme d'un long couloir où les dortoirs des filles se trouvent à gauche et ceux des garçons se trouvent à droite. Au bout du couloir, nous arrivons devant deux portes, celle de droite donne sur une jolie bibliothèque où des gens étudient tandis que d'autres discutent simplement autour d'un thé. Derrière la porte de droite c'est tout à fait différent, c'est un immense centre sportif, terrain de cricket, structure de musculation, de gymnastique. Le paradis des sportifs comme Wistom qui rêve d'essayer toutes les machines. De mon côté, j'aimerai jeter un coup d'œil à la bibliothèque pour m'informer sur le Nuage de Rey.

-Bon, la visite est terminée. Si vous avez des questions à propos de cet étage, venez me voir. Si vous avez aussi des soucis avec certains de vos camarades, venez m'en parler et je m'occuperai de régler le conflit. Évitez de vous battre, ou alors faites le quand il n'y a pas de capitaines dans les parages, ce qui est généralement le cas sinon vous risqueriez de sacrées punitions. Me suis-je bien fait comprendre ?

-Oui, mon capitaine. Nous répondons tous en chœur.

-Parfait, bonne après-midi à vous, nous dits le capitaine Mongo.

Et il s'en va dans le couloir pour remonter les escaliers.

-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demande Hirion.

-Je propose qu'on se sépare, cette après-midi on ferait mieux de profiter de pouvoir nous détendre tranquillement, leur dis-je.

-Bien d'accord et j'aimerai bien allez voir du côté de la bibliothèque pour lire des livres à propos de plantes rares, réponds Hirion.

-Parfait, je vais allez me reposer dans le dortoir des filles. Cet entraînement m'a tué et si je ne dors pas un peu, je serai inutile demain, baille Lyra.

-De mon côté, je vais faire de la musculation pour entretenir mon corps et voir un peu les sportifs qu'il y a ici, s'exclame Wistom tout en s'étirant.

-Pour ma part, je vais suivre Hirion. Je voudrais en apprendre plus sur le Nuage de Rey. On se retrouve pour le dîner alors ? je leur propose.

Tout le monde acquiesce et nous partons chacun de notre côté. Hirion me suit pour aller dans la bibliothèque et nous commençons nos recherches. Elle est plutôt grande, trois cents mètres carrés je dirai. Les livres sont rangés par style, nouvelle, science-fiction, fantastique, cuisine, ... Hirion trouve finalement le rayon qui le passionne, botanique. Je continue mes recherches. Peut-être dans historique ? Les livres sont classés par auteur, mais aucun titre ne mentionne le Nuage de Rey.

-Je peux vous aider ? dis une voix derrière moi.

Je me retourne alors et je fais face à un homme qui doit avoir un peu plus de la vingtaine, dans une un costume gris foncé et une étrange épaulette en or sur son épaule droite en forme de bec d'oiseau, elle soutient un tissu bleu, qui vient frôler le sol.

-Bonjour, je chercherai un livre qui parlerai du Nuage de Rey. Mais je ne trouve aucun livre qui ne le mentionne ici, lui dis-je.

-En effet, le fait est que les seuls documents qui en parlent sont dans la zone scientifique au niveau -1.

-Ah bon ? Pourquoi ne pas les laisser en accès libre ?

-C'est à cause du gouvernement. Il est très retissant à l'idée que le monde entier soit au courant de la présence du Nuage de Rey. Ils ont peur d'un mouvement de panique dit-on.

-Je ne comprends pas bien.

-Imaginez que tout le monde demain apprenne qu'il est possible pour certaines personnes de soigner simplement en touchant le malade, que d'autres peuvent transformer les objets en or, qu'un autre puisse revenir à la vie et cherche ensuite à se nourrir d'humains. Que ferait les gens ? Ils pourraient craindre des attaques, des guerres. Pour éviter cela, depuis près de trente ans le gouvernement suit de près les apparitions du Nuage sur le continent et fait en sorte d'endiguer les déviants comme ils aiment à nous appeler. Cela arrange pas mal de monde que nous n'existons pas aux yeux de la loi. En dehors de ces murs, nous sommes des soldats comme les autres et seul l'armée et les nobles savent que nous existons et que nous agissons avec certaines capacités sur le terrain.

-Mais il y a bien des gens qui vous voient agir parfois ?

-Oui mais le fait qu'une personne dise qu'elle a vu des gens voler et lancer des flammes par les mains ne prouvent rien. Mais en effet, un jour ce petit jeu devra cesser. Il y a d'ailleurs quelques régions où les rumeurs commencent à prendre beaucoup d'ampleur. Enfin, que voulez-vous ? Ce n'est rien d'autre que de la politique. Et pour ce qui est de l'ouvrage que vous recherchez, je ne peux pas vous y donner l'accès.

-Je comprends. Pourriez-vous m'indiquer qui pourrait me le donner sinon ?

-La seule chose qui pourrait vous donner accès à cela est le grade de lieutenant au minimum.

-Dommage.

-Ecoutez... normalement je ne devrais pas. Mais pour une fois que quelqu'un s'intéresse au Nuage de Rey et cela en passant par la bibliothèque. Je veux bien vous raconter deux trois choses sur lui.

Le bibliothécaire regarde à droite et à gauche avant de me dire.

-Le nuage est apparu il y a environ trente ans et cela sans que personne ne sache comment. Par la suite, le gouvernement a créé un centre spécial pour l'étudier et former les gens qui y survivent.

-C'est l'endroit où nous sommes.

-Oui, à la base le gouvernement ne savait pas quoi faire des déviants. Puis un noble du nom d'Uzaku a proposé de s'en servir comme super soldats. Les membres du conseil autour de l'empereur étaient un peu retissant mais la proposition a finalement été adopté. Quatre grands pôles furent fondés, un à l'Est, un au Nord, à l'Ouest et enfin au Sud où nous sommes. Chacun communique en permanence avec les autres et chacun est dirigé par un commandant, Moonfleet à l'Est, Suzy qui fut la première femme commandante nommée dans toute l'armée et qui dirige le Nord, Sherry à l'Ouest et enfin Uzaku au Sud. L'apparition du Nuage de Rey a longtemps été perçu comme une malédiction mais depuis peu, il y a une autre théorie qui a vu le jour, certaines personnes pensent que...

-Srova ! Il y a le colonel Berrin qui te cherche. L'homme qui vient d'interrompre le bibliothécaire n'a pas l'air commode. Il est dans une grande armure de métal qui cache entièrement son corps.

-J'arrive tout de suite. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, désolé.

-Ce n'est pas grave, je vous remercie de votre aide.

Et ils s'en vont tous les deux en dehors de la bibliothèque. Ah ! C'est trop bête ! Voilà que je tombe sur quelqu'un qui a les informations que je souhaitais mais qui n'a pas le temps de me parler. Mais ce n'est pas grave, j'en ai déjà appris pas mal sur pourquoi je n'ai jamais entendu parler de ce phénomène. Et je sais aussi que certains scientifiques étudient le phénomène et qu'ils commencent à établir des théories. Ce n'est pas si mal finalement. Je devrai allez voir Hirion pour savoir s'il a mis la main sur des choses intéressantes lui aussi. Je me balade donc entre les rangées et je retourne du côté de la botanique. Et je retrouve Hirion mais il est en train de parler avec une jeune fille tout à fait ravissante. Elle a les cheveux bruns et une tenue couleur prune. Elle a aussi une épée dans son fourreau et elle écoute parler Hirion avec ravissement. J'ai comme l'impression qu'il lui donne un cours sur les plantes. Je n'ose pas trop les déranger, puis je décide de me lancer.

-Salut Hirion, tu as trouvé quelque chose d'intéressant dans la bibliothèque, je lui dis en saluant sa voisine.

-Oui, c'est tout bonnement incroyable ce qu'ils ont en matière d'études comportementales des plantes dans des milieux extrêmement variés. C'est d'ailleurs en feuilletant un des livres que j'ai fait la rencontre d'Elise. Elise, je te présente Myo, un de mes meilleurs amis.

-Enchanté, Elise, lui dis-je.

-Moi de même. Me répondit-elle en souriant. Mais ce n'est pas tout ça, mais je vais allez devoir m'entraîner à l'épée. Si tu veux venir après Hirion, ce sera avec grand plaisir.

-Euh, je ben, je ... balbutie Hirion.

-On en sera ravis. On te rejoint dans quelques minutes si tu veux. Lui dis-je pour venir en aide à Hirion qui n'est plus capable d'articuler correctement.

-Super, à tout à l 'heure.

Et elle s'en va en sifflotant tandis qu'Hirion reste là à l'admirer partir.

-Hirion ? Tu es toujours là ? Je lui demande.

-Euh... Oui, oui. Je suis là pourquoi cette question ? me répond-t-il.

-Eh bien tout simplement parce que j'ai eu l'impression que pendant quelques secondes ton cerveau s'était déconnecté pour s'en aller avec cette charmante jeune femme.

-Mais, mais pas du tout. Je ne vois du tout ce que tu veux dire. Tu es ridicule.

-Ne t'inquiète pas. Je garderai ça pour moi.

-Mais tu n'as rien a gardé pour toi, étant donné qu'il n'y a rien a gardé, réponds Hirion en devenant de plus en plus rouge.

-Ce n'est pas grave. On contraire, c'était très mignon de vous voir tous les deux.

-Tu dis n'importe quoi. Bon tu as pus en apprendre plus sur le Nuage de Rey ?

-Un peu oui. Mais pas suffisamment à mon goût.

-Qu'est-ce que tu as appris ?

-Que ce que nous a dit le capitaine Soryo est vrai et qu'il existe quatre centres, un au Sud, un à l'Ouest, un au Nord et un à l'Est. Chacun est dirigé par un général et le nôtre est celui du général Uzaku. Je sais aussi qu'ils étudient le nuage et que le gouvernement fait tout pour que celui-ci ne reste qu'une légende aux yeux des habitants du continent. Et que si je veux d'autres infos, il faudra pour cela atteindre le grade de lieutenant.

-Pas mal. On en apprendra peut-être plus grâce au capitaine Okata.

-Peut-être... On va dans la salle d'entraînement pour voir ce que devient Wistom et ta chère Elise.

-...

Hirion finit de reposer ses livres sur les étagères et nous sortons de la bibliothèque pour entrer dans la salle d'entraînement. Tout comme dans la salle précédente, le ciel est magnifique et quelques nuages viennent le décorer. Il y a pas mal de monde qui s'entraîne en faisant de la musculation ou en se battant avec des armes en bois. Puis, je remarque Wistom qui est en train de se battre avec une autre personne. Ils ont tous les deux un bô en main et ils se tournent autour en attendant que l'un d'eux frappe le premier.

C'est finalement Wistom qui tente sa chance en s'élançant en avant. Il crie et fend l'air devant lui. Son opposant quant à lui ne bouge pas et garde son bô face à lui. Au dernier moment, il frappe l'arrière de son bô au sol et s'élève en l'air en passant juste sur le côté gauche de Wistom qui loupe son attaque. Son adversaire roule alors sur le côté et se remet en place. Il est moins costaud que mon frère et il a bien compris qu'il faudra jouer sur son agilité, s'il veut s'en sortir. Finalement, il change de posture et brandit son bô en avant. Wistom prend cela comme une marque de défi et il coure de nouveau vers lui. Peu avant que Wistom n'arrive à son contact, il décide de faire basculer son arme vers l'avant et frappe le sol avec le bout du bô pour se propulser une nouvelle fois en l'air. Mais Wistom au lieu de poursuivre sa course, s'arrête net et se jette en arrière, en l'air pour essayer de le frapper. Les deux bô claquent avec violence et manquent de se briser.

Ils retombent tous les deux aux sols et se relèvent très rapidement.

-Il va falloir te décider à tenter ta chance, dit Wistom.

-Je n'essayerai pas de te frapper. Je le ferai une seule fois et ce sera définitif, lui réponds son opposant.

Voyant la détermination de chacun, ils brandissent tous deux leurs bô au-dessus de leur tête et avancent lentement l'un vers l'autre sans pour autant baisser leur garde. Une fois à seulement un mètre l'un de l'autre, Wistom essaie de le frapper au visage mais il réussit à le parer, son prochain coup part cette fois-ci vers son poignet mais son adversaire le pare également. Wistom perd patience et commence à enchaîner les coups à une grande vitesse. Mais négligeant sa défense,son adversaire en profite pour le frapper avec le plat de son pied à l'intérieur de son genou gauche ce qui le déséquilibre. Puis, il pare son dernier coup au niveau de son épaule avec son arme, pour finalement la repousser, laissant le champ libre au sous-officier de lui frapper dans le visage.. Le coup est tel qu'il est balayé sur deux mètres.

-Et s'est perdu. Bien essayé, le nouveau. Mais personne ne peut me battre à ce jeu-là, lui dit le soldat avec un air supérieur.

-Moi, je peux dit une voix dans le groupe autour de nous qui s'est amassé pour apprécier le combat.

-Eh bien, j'attends de voir, s'exclame le soldat.

Une femme sort alors du groupe, c'est Elise.

-Quels sont les règles de votre petit jeu ? demande-t-elle en marchant jusqu'à son futur adversaire.

-Tu choisi l'arme en bois de ton choix et nous nous battons avec la même. Le but est de donner un coup à son adversaire, le premier touché a perdu. Simple, n'est-ce pas ? lui répond-t-il.

-ça m'en a tout l'air. A-t-on le droit d'utiliser nos pouvoirs ?

-Non. Aucun pouvoir durant le combat.

-Alors tu n'as pas de pouvoirs ?

-Si, mais lors de ces combats, personne ne doit les utiliser.

-Je vois. Pas étonnant que tu ne veuilles pas que les autres en utilise.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

-Tu verras. Je propose que nous prenions chacun un Nodachi en bois.

-Un Nodachi ? Mais personne ne s'en sert.

-Que se passe-t-il ? Tu as peur de moi ?

-Sache que Yangebe ne crains personne et surtout pas une femme, lui réponds le soldat.

-Eh bien les choses vont changer Yangebe, s'exclame Elise le sourire aux lèvres.