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Partie 6 (7)

Toc, toc !

La sentinelle impériale qui fut commissionnée par le bûcheron toqua à la porte du bureau de Polo et y entra accompagnée de son jeune collègue Baba.

"Mes respects, Mon Commandant !" s'exclamèrent les deux gardes imperiaux tout en faisant un salut militaire à leur supérieur.

Babida qui était en plein dans d'autres dossiers importants qu'il trouva également sur la table de bureau de l'homme de main, Polo, prit une pause pour regarder vers la porte.

"Oh ! Vous êtes déjà là. Génial !" Le nouveau commandant supérieur de l'armée imperiale s'adressa avec entrain à l'émissaire ainsi qu'à son jeune camarade Baba qui se tenait derrière lui.

"Eh ben, camarade, ta mission s'achève ici. Tu peux disposer," L'élagueur instruisit son envoyé.

Celui-ci obtempéra immédiatement et laissa son jeune collègue Baba seul avec le commandant en chef Babida.

"S'il te plaît, rapproche-toi, camarade !" demanda le bûcheron au jeunot Baba.

Ce dernier obéit avec hâte à l'ordre du commandant en chef Babida et se mit à avancer. Il marcha d'un pas alerte et s'arrêta devant la table de bureau.

"Quel âge as-tu ?" demanda l'élagueur au jeune garde impérial.

"Mon Commandant, votre humble serviteur que je suis a vingt ans," lui répondit Baba.

"Oui, certainement !" réagit le commandant supérieur de l'armée imperiale.

"Très bien, camarade ! Si je t'ai fait appeler, c'est parce que j'ai une mission d'une extrême importance à te confier. Cependant, elle exige de toi d'observer en tout temps l'omerta. Peux-tu donc garder le silence tel un mort ?" déclara l'élagueur.

Le jeune garde impérial Baba fut secoué par les propos inattendus du commandant supérieur car il était loin de s'imaginer qu'on fût sur le point de lui donner une charge d'envergure alors qu'il n'était qu'au début de sa carrière militaire.

"Eh ben, Mon Commandant ! Juste le fait que vous me posiez une question aussi majeure est déjà un immense honneur pour moi car cela traduit nettement que vous avez pensé à faire confiance à ma modeste personne," lui répondit Baba.

"Quoi qu'il en soit, je suis à votre disposition qu'importe la mission que vous voulez bien me confier," ajouta le jeunot.

"Alors, c'est parfait ! Veux-tu bien t'asseoir là, s'il te plaît ?" lui dit le bûcheron.

 

"Discutons à présent des affaires d'État !" poursuivit-il alors que le jeune garde impérial Baba tirait la chaise devant lui pour s'affaisser.

Le commandant en chef des forces impériales, Babida, se mit donc à divulguer des informations de secret défense au jeunot Baba qui en l'espace de quelques secondes n'était plus qu'une simple sentinelle impériale mais l'aide-de-camp du troisième homme le plus puissant de l'empire Batang.

"Eh ben, camarade, là nous avons une stratégie de guerre rédigée par Polo sous la supervision du feu gouverneur Kola II," chuchota Babida à son nouvel homme de main, Baba.

Le jeunot accorda la plus grande attention à son maître. Il avait la mine sérieuse car il comprenait que l'heure était grave et qu'il s'agissait de l'avenir de la nation.

"À compter de cet instant jusqu'au retour de Polo au quartier général, tu es en charge du secrétariat. Ta mission immédiate consiste à étudier de bout en bout ce plan de combat, de l'améliorer si nécessaire, et de venir me voir afin me faire part de comment l'appliquer pour vaincre le bébé monstre de la montagne interdite." Le bûcheron enjoignit son aide-de-camp par intérim.

"À vos ordres, Mon Commandant !" lui répondit le jeunot Baba, le cœur submergé par l'émotion.

Le jeune homme n'arrivait simplement pas à croire la vitesse à laquelle sa vie venait de basculer.

"Très bien, camarade ! Je te laisse à présent occuper ton siège et commencer ce que tu as à faire," répliqua ensuite l'élagueur en se levant de la chaise derrière la table de travail.

Le nouvel assistant Baba se leva de la place de visiteur et salua le commandant en chef Babida qui prenait la voie de la porte du bureau.

Le jeune aide-de-camp intérimaire se retrouva alors seul dans le spacieux secrétariat que le titulaire Polo occupait encore la veille et il n'en revenait toujours pas.

Il pensa même être dans une pièce de théâtre jusqu'au moment où il passa derrière la table de bureau, occupa le siège qui s'y trouvait puis mit la main sur le document de secret défense relatif au projet de destruction du nouveau monstre de la montagne interdite par les forces impériales.

Le jeunot Baba en fut quelque peu intimidé. Il respira d'un grand coup et demanda aux ancêtres de l'éclairer dans sa colossale tâche.