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3. "Capturé"

Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde.

Mon cœur battait la chamade alors que je courais, je laissai échapper un cri de panique en entendant plusieurs portes de la voiture s'ouvrir.

Je lançai mes talons alors que je commençais à sprinter, j'empruntai une allée et j'enfonçai mes pieds dans les rochers pointus du gravier. Les bords des pierres me transperçaient les pieds, et ma tête battait d'anxiété et de terreur.

J'entendais leurs pas courir derrière moi, mon cœur battait dans ma poitrine tellement fort alors que je courais. Je jetai un coup d'œil derrière moi et je vis quatre hommes dans l'ombre derrière moi.

Ils couraient. Rapidement.

Je tournai dans un coin et je jurai dans ma barbe alors que j'arrivais à une impasse. Deux murs de pierre massifs et une clôture à mailles losangées me bloquaient.

La plupart des filles abandonneraient, se pelotonneraient en boule et pleureraient pendant que ces hommes feraient Dieu sait quoi, mais je n'étais pas la plupart de ces filles.

L'adrénaline me traversa alors que je courais vers la clôture et que j'enfonçais mes pieds dans les fils, je retena un cri alors que je sentais le métal trancher et me couper les pieds. Je me mordu la langue et m'éleva par-dessus la clôture massive, mes bras me faisaient mal, mais je m'en fichais.

Je jetai un coup d'œil derrière moi et je l'ai vu tourner au coin de la rue.

- Malen'kaya suka, poluchit' yeye. Teper. (Petite chienne, attrapez-la. Maintenant) J'entendu un des hommes crier.

Russe, ils parlaient russe. Putain de merde.

Je ravalai ma peur en sautant du haut de la clôture. Je touchai le sol, durement. Je senti mes genoux céder alors qu'ils absorbaient le choc et tombaient sur le sol.

Une douleur astringente me submergea alors que des larmes coulaient sur mon visage, mes jambes me faisaient mal et j'avais l'impression d'être tombé sur mille couteaux. Des pierres tranchantes du gravier avaient coupé ma chair alors que le sang coulait sur mes genoux.

Je ravalai mes larmes en poussant sur le sol de gravier, je me retournai et je vis les hommes courir vers la clôture.

Je boitais et criais alors que je sentais une douleur atroce couler dans mon corps. Je pris de l'air pendant que je courais, à chaque pas, je sentais une partie de moi-même se briser, de nouvelles larmes coulaient sur mon visage pendant que je courais, ma jambe droite me piquait lorsque j'atteignis le bout du mur et que je me retournai pour voir une lumière aveuglante.

Il y avait une voiture !

- Aidez-moi, je criai en voyant quelqu'un sortir de la voiture.

C'était un homme, il fronça les sourcils en me voyant courir vers lui.

- S'il vous plaît ! Je pleurnichais, il y a ces hommes, et ils essaient de...de-...j'éclatai en sanglotant alors que je courais vers lui.

J'arrivai vers lui et il me tenu par les épaules.

- Ma chérie ça va ? Que se passe-t-il ? Es-tu blessé ?

De chaudes larmes coulaient sur mon visage, alors que je pointais les quatre silhouettes qui émergeaient de l'obscurité.

- Ils essaient de-de...

Il comprit et me poussa derrière lui en regardant les hommes approcher.

- Les gars, pouvez-vous s'il vous plaît laisser cette f-...

Je sentis quelque chose pulvériser sur mon visage alors que l'homme devant moi tombait au sol.

Je gelai, o Bozhe (oh mon Dieu). Qu'étaient ces gens !

Ces hommes s'approchèrent de moi, et celui qui avait assommer le gars glissa son taser dans sa veste de costume.

Il lui avait ouvert le crâne, le sang du gars était sur moi alors que je me tenais là, des larmes coulaient sur mon visage choquée.

Je tremblais, mes yeux se brouillaient alors que je reculais timidement. L'effroi et l'hystérie me traversaient alors que l'un d'eux se tenait devant moi. Ils étaient vêtus de noir, leurs yeux ombragés par des lunettes de soleil teintées, ils se tenaient sans expression.

- Dorogusha (chérie), chut. C'est bon, l'un d'eux me roucoula.

Je secouai la tête alors qu'il s'approchait de moi, mon corps tremblait et était paralysé alors que j'essayais de faire un autre pas en arrière.

Il tendit la main et m'attrapa, ses mains agrippaient mon poignet alors que j'essayais de m'éloigner.

J'essayai de pousser un cri, mais il couvrit ma bouche avec sa main gantée.

Il me saisit et je laissai mes larmes chaudes couler librement. Non, je n'étais pas faible, mais paralysé, j'allais mourir.

Il me retourna, mon dos pressé contre lui alors qu'il me maintenait en place, sa main gantée toujours ferme autour de ma bouche. Je sentis sa main libre placer mes cheveux derrière mon oreille.

- Shhh, printsessa, ce sera bientôt fini...

Mes yeux s'écarquillèrent, mais avant que je puisse traiter quoi que ce soit, un chiffon blanc pressa mon nez et ma bouche.

Je laissai échapper un cri étouffé alors que je me débattais, je me laissai aller, mais au lieu de tomber, je sentis quelqu'un rattraper mon corps et me tenir pendant que je me débattais. Je retenu mon souffle, mais je sentis les produits chimiques du tissu inonder mes sens.

Mes jambes donnaient des coups de pied et j'agitais mes bras, mais à la seconde respiration, je me sentis partir.

La douleur de la poignet de l'homme sur moi s'affaiblit et s'estompa, la piqûre des coupures sur ma jambe devint engourdie.

Mes yeux commencèrent à flotter, mais je me battais pour les garder ouverts, la traînée chaude de mes larmes devenaient froide. Je sentis mon corps devenir froid, la lutte que je menais cessa, et alors que je prenais une dernière inspiration tremblante, un engourdissement me submergea et tout mon monde devenu noir.