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Première sortie ratée

Narrateur externe

- C'est elle Sébastien, elle lui avoue.

- Comment peux tu en être aussi sûre de toi ?

- C'est passé à la télé. Je l'ai reconnue.

Il s'est passé un bref instant où l'homme ne disait rien. Il se doutait bien que cela pouvait être elle. Lucia, tout comme Luciana avait des formes à damner un saint. Qu'importe quel homme aurait été à ses pieds. Mais il espérait que cela ne soit pas le cas. Peut être que ce dernier cherissait l'idée de retrouver son ex fiancée.

- Je dois rentrer en contact avec elle.

- Pourquoi faire ? Supposons qu'elle n'a rien compris de ce qui lui est arrivé. On n'était pas là pour elle quand elle a eu besoin de nous. Tu crois qu'elle va te recevoir gentillement chez elle pour prendre le thé ?

- Toi non. Mais moi oui. Je suis sa sœur très cher. Sa jumelle. Elle ne restera pas fâchée longtemps contre moi. Et puis, si je n'arrive pas à la prendre par les sentiments, il existe toujours la manière forte.

- Tu es démoniaque Luciana.

- Regarde moi bien. Et dis moi que ce n'est pas mon côté démoniaque qui t'a attiré vers moi. Toi et moi on est fait du même bois mon cher. Alors épargne moi tes fausses repentances.

Sébastien se tue. Luciana n'avait pas totalement tort. Combien de fois n'est il pas allé se plaindre chez elle que sa fiancée de l'époque était beaucoup trop monotone ? Il voulait cette femme dynamique. Et il l'a retrouvé chez la jumelle de sa fiancée. C'était sa réalité. Il se devait de la supporter aujourd'hui.

Mathis Johnson

Encore une fois, mon nom était sur toutes les lèvres dans la presse people. Mon accident avec Lucia était l'événement à sensation de la semaine depuis que la nouvelle de notre mariage avait refait surface. Et plus moi et mon équipe de communication tardaient à fournir une explication sur les événements, plus les langues se déliaient lorsqu'il était question de s'imaginer l'histoire du couple phare du moment.

Entre temps, l'identité de Lucia avait été compromise. Des photos d'elle circulait sur la toile et je ne savais même pas comment stopper cela. Encore heureux que personne ne sache encore pour son passé carcéral. Cela aurait été la goutte de trop. Ce n'est que ce matin, que j'ai vu la nouvelle. J'étais furieux. Et là, je pressentais que tout pouvait chambarder à un moment donné.

- C'est quoi ça encore ? Je demande à Andrew en lui mettant ma tablette sous les yeux. Toute une semaine pour éteindre ce feu, c'est tout ce dont tu as été capable de faire ? N'étais tu pas censé regler ce problème au plus vite ? Pourquoi il y a toutes ces photos de Lucia qui défilent encore sur la toile ? Tu souhaites d'abord que ces charognards lui sautent à la gorge pour commencer à agir ?

Comme ça l'a été toute la semaine, tous les matins, Andrew me rendait visite et profitait pour me faire un compte rendu global de la situation car je ne pouvais plus suivre les nouvelles depuis ma chambre d'hôpital. La dernière fois j'ai piqué une crise, les médecins ont emporté le remonte control.

Que ce soit de l'entreprise ou des tendances sur les réseaux sociaux, Andrew se devait tout me rapporter. Sauf que ce dernier oublie bien trop souvent de mentionner le fait que le scandale du siècle dans lequel j'avais été mêlé prenait de plus en plus d'ampleurs et qu'il n'avait rien pu faire jusqu'à lors pour tout stopper. Peut être qu'il n'aurait pas dû m'apporter cette tablette ce matin.

- Tu m'expliques ce qui se passe qui fait que cela traine autant ? On rentre chez nous ce weekend. Je ne veux pas à avoir gérer les journalistes de moi même Andrew. Magne toi.

- J'ai fait tout ce qui était possible... Le temps que j'obtienne qu'un journal efface l'information sur son site, plusieurs autres journaux l'avaient déjà relayée. Je suis maintenant à cours de ressources...

- Non, non, non, et non. Je ne veux pas entendre cela, je grogne. Ce n'est pas ce pourquoi je te paie. Andrew se tue.

- Tu es un incapable. Je me demande ce qui diable m'était passé par la tête ce jour là où je t'ai engagé pour me représenter. Décidément tu ne sais rien faire de toi même. Il faut toujours que je m'occupe de ton boulot à ta place. T'es nulle à chier, putain.

Je descend du lit et commence à m'habiller tout en étant très énervé. Depuis que je suis hospitalisé, j'évite souvent les appels de maman et de ma sœur. Surtout ceux de mamans. J'ai peur qu'elle ne débarque un beau jour et venir mettre son grain de sel. Si elle ne l'avait pas fait plutôt c'est sûrement que Mahalia ne m'a pas balancé. En face de cette femme, je n'ai jamais raison.

- Mais monsieur...

- Il faut vraiment que je fasse tout à ta place, je marmonne encore. Une fois encore il va falloir que je fasse ton boulot à ta place, je répète fou de rage. T'es qu'un bon à rien. Degage de là. J'espère pour toi que tu as su gérer ma mère.

- Pour l'instant, oui. Mais elle vous fait dire de décrocher ses appels. Sinon...

- Tchrrrrrrr ! Dégage de là.

Une fois il eut fini avec Andrew, je pris la direction de la chambre de Lucia sans tarder alors qu'Andrew était resté immobilisé. L'infirmière qui s'occupe de Lucia depuis son hospitalisation venait tout juste de terminer son évaluation du jour.

- Bonjour ! Je les saluai avant d'aller embrasser les lèvres de ma femme tendrement.

- Bonjour monsieur Johnson ! Vous n'êtes pas censé quitter votre chambre, tente de me raisonner l'infirmière. Ce n'est pas bon pour vous.

- J'avais besoin de voir ma femme. Personne ne m'a informé de son état de santé ce matin. De plus, le médecin avait dit que l'on pouvait sortir en fin de semaine si tout se passait bien. On a très bien évolué, je peux dire. Et là il ne manque que 2 jours. Je ne vois pas pourquoi ce serait un danger si je sors du lit. On va dire que l'on prend juste un peu d'avance. Pensez vous que l'on pourrait rentrer chez nous dès aujourd'hui ?

- Ce n'est peut être pas... pru-dent, termine l'infirmière faiblement sous mon regard menaçant.

- Arrête chéri, intervient Lucia en caressant ma main. Tu fais peur à la gentille dame. Laisse la parler. Elle sait ce qu'elle fait. Si elle dit qu'on ne peut pas sortir...

Elle adresse un sourire à la dame avant de lui dire :

- Excuse mon mari s'il te plaît. Il est un peu trop...

- Ce n'est pas grave madame. Votre mari est juste angoissé. Et c'est normal de l'être en étant ici. Je ne connais pas grand monde qui aime se retrouver à l'hôpital. En plus, depuis votre hospitalisation, les paparazzis ne cessent de défiler par ici. Vous êtes des personnalités publiques et subir cet acharnement de la presse alors que vous êtes convalescents c'est assez stressant. Il a juste peur pour vous. Vous savez madame, vous avez un mari en or. Je ne m'arrêterai pas de vous le dire. Au debut, quand il ne pouvait pas quitter son lit, tous les jours, il harcelait nos infirmières pour avoir de vos nouvelles.

Lucia sourit. Ses yeux s'illuminent au moment de les poser sur moi. Cette fois, son regard sur moi était différent.

- Je sais. J'ai un mari formidable. Il est si amoureux.

Moi, amoureux ! Même pas. Simuler le bonheur, oui. Mais elle y va fort quand même.

- Exactement. Moi aussi j'ai une épouse formidable, je réponds tout en lui faisant un clin d'oeil. C'est la plus douce... la plus gentille... Elle est la meilleure. Vous savez, on peut faire venir une infirmière à la maison si besoin. Vous, peut être, je déclare cette fois ci en fixant l'infirmière.

- Je... Je vais appeler le médecin afin qu'il signe votre sorti. Et... de savoir si oui ou non, je vais vous raccompagner dans votre convalescence, ce n'est pas à moi de décider de cela.

Elle s'en va et nous laisse Lucia et moi, seuls dans la chambre. A peine elle est sorti que Lucia a enlevé la main qui tenait la mienne. C'était trop beau pour être vrai.

- Alors ? Elle m'interroge avec hargne.

- On doit sortir de l'hôpital et affronter la presse avant que les choses ne s'enveniment. Encore une fois il va nous falloir jouer le rôle de notre vie en montrant au monde entier à quel point on est heureux ensemble. Prête ?

- Et comment ?

Lucia Monica Johnson Fabien

L'infirmière n'a pas eu de cesse de me répéter à quel point mon mari s'était inquiété pour moi et que j'avais beaucoup de chance d'être tombée sur un homme beau et riche, qui plus est est fou amoureux de moi. Si seulement elle savait. Une partie de moi aurait bien voulu y croire. Mais les signaux sont si contradictoires.

Il y a des jours où j'ai moi même l'impression de ne pas le laisser indifférent. Et maintenant, avec ce que ce dernier vient de me rapporter, je peux en conclure que c'était pour ça que Mathis se montrait si vulnérable en exprimant si explicitement son inquiétude à l'égard de son idiote de femme. En réalité, il jouait un rôle. C'était juste pour que tous ces gens puissent être témoins de notre fausse idylle et y croient. Et ça a marché. Moi même qui sait qu'on est marié pour de faux, je me suis fait avoir.

Sans en comprendre la raison, j'eus un pincement au cœur. Mais, je ne réagis pas. Peut être que pour une fois j'aurais voulu que cette idylle soit vrai et que ce faux mariage se transforme en un conte de fée... comme dans les livres. Je suis bien bête.

- Je te préviens déjà, enchaîne mon pseudo mari. Les journaliste ne vont pas être tendre avec toi. Certains ont déjà fouillé dans ton passé. J'espère que rien de grave n'en est ressorti. Alors, s'ils te posent des questions encombrantes esquive les gentiment. Évite de trop accorder d'importance à ce qui se dira ici. Je te dis tout ça car je sais que tu es quelqu'un d'impulsif. Alors retiens toi. Les choses sont devenues incontrôlables. Il ne faudra pas en rajouter. Heureusement que cette histoire de meurtre ait été résolue et que le dossier est scellé.

Plus je l'écoutais, plus j'étais convaincue que Mathis n'avait aucune considération pour ma personne. Tout ce qui l'intéressait c'était de bien paraître. J'en arrive à regretter d'avoir accepté de signer ce stupide contrat qui me condamne à jouer la comédie. Maintenant que je me retrouve face à ma réalité de femme trophée, j'aurais souhaité ne jamais avoir connu cela. Ce rôle ne me convient pas du tout.

Plus tard dans la journée, le médecin autorise notre sortie de l'hôpital. Toutes les sorties possibles grouillaient déjà de journalistes qui attendaient d'être le premier à avoir un interview exclusif avec nous. Alors que l'on longeait le couloir, Mathis me prend la main dans son jeu favori.

- Prête ?

- Et comment ? Je lui répond.

- Fais attention à tout ce qui va sortir de ta bouche.

- Bien entendu, je grimace.

A peine on a mis un pied dehors qu'un ribambelle de journalistes nous est tombé dessus.

- Alors comme ça vous êtes la chanceuse qui a réussi à mettre le grappin sur l'un des célibataires qui étaient les plus convoité des USA. Qu'est ce que ça vous fait d'être madame Johnson ? Le choc des milieux sociaux n'est pas si difficile pour vour à gérer ? Commence l'un d'eux.

- Certains vous qualifie de croqueuse de diamant sortie de nulle part. Serait ce la venue d'un enfant qui a précipité cette union ? L'avez vous piégé afin qu'il vous épouse madame Johnson ? Ajoute un autre.

- La rumeur cours qu'il vous a payé pour jouer un rôle. Qu'avez vous à repondre à tout ça ?

Les questions étaient toutes si agressives. Cest la dernière qui m'a le plus choquée. Je ne m'imaginais pas qu'ils auraient été si nombreux à vouloir me crucifier. Face à leur insistance à poser des questions osées, je fus tétanisée. Aucun son ne parvenait à quitter mes cordes vocales. Les flash des caméras m'aveuglèrent. Face à tout cela, c'est Mathis qui a du intervenir.

- Mon épouse et moi même, on vient de vivre un évènement assez difficile pour tous les deux. On vous demande de bien vouloir respecter notre intimité, il me caresse l'épaule. Pour le moment on ne peut faire aucune déclaration. On est beaucoup trop secoué. Je vous promets que dès qu'on sera rétabli, on fera une conférence de presse pour tout expliquer, il termine en m'enlaçant par la taille tout en pressant ses doigts contre mon corps.

- On comprend que tout cela n'a pas du être facile à vivre pour vous. Pour votre femme qui découvre enfin cette vie là encore plus. Mais, dites nous au moins comment vous vous êtes rencontrés. Vos admirateurs seront plus qu'heureux de...

- Desolé messieurs et dames. Pas de déclaration pour aujourd'hui. Une prochaine fois peut être, il conclut alors que ses gardes du corps faisait tout pour nous enlever de là.