Léon regarda William assis à côté de lui. Son visage était fin et ses yeux verts mystérieux attiraient son regard, le plongeant dans un océan profond et irrésistible. Son nez fin était semblable à une œuvre d'art et ses lèvres fines et rosées ne demandaient qu'à être volées et possédées. Le moindre recoin de son visage était attirant. Ses cheveux soyeux semblaient l'appeler et lui demander à être touchés et caressés. Enfin, son corps fin ne demandait qu'à être préservé soigneusement, prêt à se briser au moindre mouvement brusque.
Pour la première fois de sa vie, Léon voulait passionnément quelqu'un pour lui. Il voulait prendre William dans ses bras et l'embrasser jusqu'à peu plus, il voulait connaître la chaleur de son corps et ne plus la laisser partir, il voulait connaître son odeur par cœur et s'en imprégner indéfiniment.
Il tendit la main vers William et s'exclama :
- Ravi de te rencontrer William, j'espère qu'on s'entendra bien.
Il sourit chaleureusement, son cœur déjà pris par le jeune homme en face de lui.
William et Léon devinrent très vite amis. Léon était chaleureux et plein de vie, respirant la gentillesse et l'amitié. William l'appréciait beaucoup, se sentant attiré par sa chaleur et sa douceur cachée.
Tous deux commencèrent à traîner ensemble tout au long de la journée et commencèrent à mieux se connaître. Pourtant William se sentait coupable de mentir et de cacher des secrets à ce sourire charmeur et chaud.
Un soir, Evhan allait partir faire des courses quand il vit William dans le salon, assis sur le canapé. Il lui demanda alors :
- Ça te dirait de venir faire des courses pour le dîner de ce soir ?
William se leva aussitôt et s'exclama avec enthousiasme :
- Bien sur que je viens.
Tous deux se dirigèrent vers la voiture en discutant joyeusement et partirent faire leurs emplettes.
William et son père arpentaient les allées du supermarché. Ils s'arrêtèrent dans le rayon des fruits et légumes pour acheter de quoi manger. Alors que William allait prendre un paquet de carottes, un homme l'interpella. William se tourna vers lui pour lui répondre. Pourtant quand il le vit, il recula d'un pas. L'homme avait des traits similaires à ceux de son père. William se mit à trembler quand le visage de son père se superposa sur celui de l'étranger. L'homme lui demanda :
- Tout va bien jeune homme ? Vous avez l'air… mal.
William ne l'entendait pas, perdu dans des réminiscences des violences de son père.
Quand l'homme s'approcha de William pour voir s'il allait bien, William se réveilla de ses pensées. Il recula et laissa tomber les carottes au sol. Puis, il partit en courant. Il courait dans les allées de supermarché, l'esprit embrouillé et le souffle court. Il haletait, la peur au ventre.
Il entendit l'appel inquiet de son père adoptif derrière lui mais ne ralentit pas. Il fallait qu'il s'éloigne de son cauchemar.
Il passa la porte d'entrée à bout de souffle et s'arrêta de courir une fois dehors. Il s'assit au sol contre le mur du magasin, les jambes repliées et la tête entre les genoux.
Alors, il se mit à pleurer, la pression et l'anxiété dont il avait été victime redescendant.
Evhan arriva dehors peu après. Quand il vit William assis au sol, il se précipita vers lui essoufflé. Il s'accroupit devant William et lui demanda doucement :
- Que s'est-il passé William ? Tu m'as fait un de ces peurs à partir en courant comme ceci.
Le jeune homme ne répondit pas. Il resta prostré sur lui même sans rien dire.
Evhan dit alors fermement mais avec douceur:
- William, regarde moi s'il te plaît.
William ne bougea pas pendant un moment, puis il releva lentement la tête. Son visage était un mélange de peur résiduelle et de tristesse. Evhan le prit dans ses bras et murmura :
- Tout ira bien William, quoi qu'il arrive je ne laisserai personne te faire de mal. Robert et moi serons toujours là pour toi. Ne pense plus à ton passé, sois plutôt heureux avec nous, ta nouvelle famille.
William continua de pleurer contre l'épaule de son père adoptif et se calma finalement après quelques minutes.
Il releva la tête et murmura :
- J'ai eu l'impression qu'il était là… Un inconnu m'a interpellé pour me demander quelque chose. Il lui ressemblait tellement. J'ai eu peur donc je suis partit… Je suis désolé de ne pas t'avoir prévenu.
Evhan lui secoua gentiment les cheveux, essayant de le rassurer, en déclarant :
- Je n'ai aucune raison de t'en vouloir pour quoi que ce soit. Je comprends tout à fait pourquoi tu es parti. J'aimerais juste que tu comptes plus sur moi et Robert. Si jamais une situation te fait peur, tu peux toujours nous demander de l'aide, retiens le. Nous sommes là pour toi.
William hocha la tête. Evhan le lâcha alors et se releva. Puis il lui tendit la main et s'exclama:
- Et si on terminait nos courses, je suis sûr que tu veux un bon petit plat fait maison pour te remonter le moral. Après tout Robert cuisine extrêmement bien, et bien mieux que moi.
William rigola et accepta la main de son père. Il se releva et tous deux retournèrent dans le supermarché.
L'homme qui lui avait fait revivre ses frayeurs s'excusa et finalement tout semblait être résolu.
Ce soir là, William montra à ses parents qu'il allait bien, mais quand il se retrouva seul dans sa chambre, il laissa tomber son masque et s'effondra sur son lit en tremblant. Le souvenir encore vif de son père apparut devant ses yeux et il se recroquevilla dans son lit en serrant ses bras contre sa tête. Il gémit doucement et ferma les yeux des scènes violentes jouant en boucle devant ses yeux fermés. Il se mit à pleurer sans pouvoir trouver le sommeil de la nuit.
Hmmm… que dire…
Et bien déjà bravo à Léon pour avoir l’air d’un pervers dés le début de son introduction.
En tout cas les difficultés ne sont pas finies pour William, espérons que cela s’arrange vite.
Profitez bien de ce chapitre si vous l’appréciez, et soyez sûrs que la suite arrive ;)