Le porteur de l'Hoshaku se réveille enfin. Se rendant compte qu'il a beaucoup trop dormi, il s'inflige de petites claques. Du nerf ! Ce n'est pas le moment d'imiter Rajik ! Le temps presse. Il doit absolument retrouver l'énergie noire avant que les dégâts ne soient irréversibles. Le point de départ qu'il s'impose est là où il a sauté dans la faille : les ruines. D'ailleurs, l'artefact assimilé à l'intérieur d'elles lui est perceptible. Ainsi, sans prononcer la moindre formule, il prend une accélération et part à vive allure. Il parcourt une certaine distance jusqu'à apercevoir une auberge nomade. Un villageois en est violemment expulsé. Ressentant des énergies s'y manifester, il se dit finalement qu'il commencera par là.
« Hé ! Vous n'avez pas le droit de faire ça ! Vous avez juste de la chance qu'il n'y a pas de Shirenai patrouilleur [...] » s'insurge celui qui vient d'en être évacué de force, avant d'être interrompu par une boule de feu en pleine poitrine.
Il tombe au sol. Rai court à sa rescousse.
« Tout va bien ? »
« Non... Ces deux personnes ont débarqué de je-ne-sais-où et ont agressé l'aubergiste. »
« Elles ont de drôles d'objets sur eux ? »
« Euh... Je ne crois pas. Non. J'étais en train de célébrer l'anniversaire d'un de mes potes et ils ont tout ruiné ! »
« Ne vous en faîtes pas, je suis là à présent. »
Il l'aide à se relever.
« Vous allez pouvoir poursuivre vos festivités. Ils vont regretter leur geste. »
« Qu'est-ce que vous allez faire ? Y aller ? »
Aucune réponse de sa part. Rai s'approche de l'auberge.
« Qui êtes-vous ? Un Shirenai ? »
« Entre autre… Écartez vous. Je me charge d'eux. La sécurité régnera à nouveau. Ce lieu retrouvera sa quiétude habituelle. »
« Je ne veux pas remettre en cause votre élan de courage, cher étranger, mais ces gens sont vraiment dangereux ! »
« Moins qu'une certaine personne que je connais bien. Ne vous en faîtes pas. Tout ira bien. Je suis là. »
Rassuré par ses paroles, malgré l'absence d'arme blanche sur celui qui se prétend être un soldat de Kigen, le villageois se met à l'abri. Les yeux de Rai brillent. Plusieurs énergies différentes lui sont perceptibles à l'intérieur de l'établissement. Il rentre dans l'auberge et voit le fameux duo de Zigriks responsables de la réouverture de la faille. Tekina garde les clients en otage. Korit est en train de s'enivrer.
« Si un de vous bouge, nous le carbonisons sur place ! C'est compris ? Nous sommes venus ici pour nous rassasier ! Alors ce ne sont pas des êtres sans pouvoirs comme vous qui vont nous gêner ! » menace-t-elle.
Le porteur de l'Hoshaku comprend alors que ce qu'il a ressenti provient d'eux. Le fait que les quatre éléments vivent dans ces deux individus l'étonne sur le moment. Peut-être que, pendant son absence, les choses ont connu une nette évolution.
« Comment osez-vous parler de la sorte à des innocents ?! » s'avance-t-il.
Tout le monde se retourne vers Rai, le duo compris.
« Monsieur ! Aidez-nous ! » supplie une cliente.
« La ferme toi ! » hurle Tekina en détruisant un verre posé juste à côté d'elle avec un petit caillou préalablement formé.
« Laissez ces pauvres gens tranquilles. » leur ordonne-t-il.
« T'es qui pour nous causer comme ça ? Un patrouilleur ? » répond Korit.
« Mais non ! Regarde ! Il n'a pas d'arme ! » rétorque sa sœur.
Leurs otages ne peuvent que donner raison à leurs bourreaux. Qu'est-ce que fait cet homme ici ? Il veut grossir la liste de leurs victimes ? En ce qui concerne la fratrie, à y voir de plus près, elle sent que, sans qu'ils ne savent pourquoi, quelque chose cloche chez cet intrus. En effet, à cause de la maîtrise des quatre éléments qui circule en eux, les sens affectés par cette dernière s'affolent. Des frissons parcourent leurs corps. Un bruit faible et très aigu les perturbe.
« Si vous voulez de l'action , je suis votre Shirenai. »
A l'évocation de ce mot, les otages se posent des questions. S'il en est vraiment un, où sont ses collègues ? Autre chose, si oui, depuis quand des soldats de Kigen peuvent voyager en solo ? Les deux Zigriks croient qu'il est en train de plaisanter avec sa piètre tentative de dissuasion et qu'il n'est qu'un autre exemplaire de l'un des deux gardiens qu'ils ont affronté aux ruines.
« De l'action ? Alors oui ! Il va y en avoir ! Sœurette ! »
« Tu vas regretter de t'être mêlé de ce qui ne te regarde pas ! »
Une flamme apparaît subitement dans la main de la sœur. Les otages, vu ce qu'ils ont connu auparavant, prennent peur et se cachent les yeux. Rai ne semble absolument pas du tout impressionné. Agacés que leur tentative d'intimidation soit un échec total, une légère aura émerge d'eux.
« Frérot ! Allumons-le ! »
« Ibafaréfaï ! »
Alors qu'elle pensait l'atteindre avec, Rai l'attrape avec sa main droite et la jette aussitôt dehors. Surpris par sa performance, le frère se lève et rejoint sa partenaire le plus rapidement possible.
« Comment il a fait ? » s'étonne-t-elle.
Les clients découvrent à leur tour la démonstration de puissance de l'être qui se prétend être leur sauveur du jour.
« Ibafaréfaï ! »
Elle lui balance une salve frénétiques de boules de feu. Il les attrape tous de sa main droite et les accumule à l'intérieur avant de secouer le bras, éteignant ainsi le brasier qui se formait. Le prenant enfin au sérieux, la fratrie se décide à utiliser l'attaque qui avait balayé le maître et son disciple.
« Moker ! »
Ils lui envoient une forte bourrasque qui l'emmène à l'extérieur de l'auberge. Rai se réceptionne. Le duo sort de la demeure.
« Il n'a même pas utilisé un élément. Il est trop bizarre lui, comme l'autre là dans leur sale tournoi. » dénote Tekina.
« Hé ! Toi ! T'es quoi exactement ? Ça se voit que t'es pas un Shirenai ! Avoue-le nous tout de suite ! »
« Et pourtant, je dis la vérité. »
« Arrête de te moquer de nous ! »
« Firaizer ! »
Sous la colère, elle tire un vif éclair. Rai l'esquive sans difficulté. Même les otages se posent des questions sur sa nature. Il se dit être un soldat de Kigen et pourtant, désarmé, il leur tient tête !
« Comment il fait ça ?! Il ne pare même pas ! » s'énerve Korit.
« Gibaréfaï ! »
Plusieurs ondes enflammées envoyées par son frère foncent sur leur cible. Encore une fois, tout est évité sans souci. Ses premiers adversaires depuis son retour n'en reviennent pas. S'il prétend être ce qu'il est, jamais il ne se serait défendu de cette manière ! Ce n'est pas dans leurs mœurs que d'agir de la sorte ! Contrairement à tous ceux qui sont affiliés à un seul élément, aucun signal, aucun flux, aucune vibration, rien leur permettant d'identifier la force qu'il emploie ne leur vient. Tout à coup, il se rue vers eux à vive allure, laissant derrière lui une traînée électrique blanche. Il arrive à la hauteur de l'homme et lui décoche un violent crochet du gauche, enchaîne avec un du droit avant de le repousser grâce à une vive projection de son aura blanche. Tekina n'a rien vu venir.
« Ijeteréfaï ! » crie-t-il en étant propulsé.
Elle lui tire un jet enflammé. Rai se retourne à temps pour l'attraper et l'envoyer sur Korit qui se le prend de plein fouet.
« Pardon frérot ! C'est pas ce que je voulais faire ! »
Leur opposant en déduit leur fonctionnement. Quand l'un prononce une technique, celle-ci est lancée par l'autre. Suivant ce principe, il lui suffit à présent d'en viser un pour bloquer l'autre. Ainsi, il se tourne vers Tekina.
« Olowar ! » prononce-t-elle.
Rai se retourne et voit Korit invoquer une vague qui fonce droit sur lui. Leur cible se protège en activant son aura, passant à travers. Quand la vague disparaît, plus personne ne se trouve en face de lui. En réalité, les deux Zigriks ont profité de cette diversion pour se rejoindre.
« Nous avons été trop sympas avec toi. » amorce Tekina.
« Passons aux choses sérieuses ! »
Un sceau apparaît sur la main de la sœur.
« Itiwer Uzunar ! »
Elle l'envoie sous les pieds de Rai, le figeant instantanément.
« Ibafaréfaï ! »
Leur victime désormais incapable d'esquiver quoique ce soit, elle tire une boule de feu dans un premier temps. Alors qu'ils pensaient l'atteindre, Rai active son aura blanche pour s'en protéger.
« Kukanar ! »
Une vive lumière désintègre l'attaque. Sur le moment, les Zigriks se demandent ce que c'est avant que, grâce à l'énergie qu'il déploie, brise le sceau et se libère.
« Pas possible ! » s'étonne Korit.
« C'est quoi cette énergie ?! Elle a anéanti notre attaque en moins de deux ! »
« On se casse ! »
« Firaizer ! »
Un éclair purement blanc arrive à grande vitesse sur eux.
« Oder Taï ! »
Un mur de terre improvisé, invoqué par Korit, vient bloquer l'attaque. Malheureusement pour lui, la puissance à laquelle il fait face est monstrueuse. Il a beaucoup de mal à le contenir. Tekina, en pleine décomposition dans cette situation, ne sait pas quoi faire pour sauver son frère. Les clients sortent de l'auberge et assistent à la scène.
« On ne fait pas le poids à deux contre un ! J'y comprends plus rien ! » poursuit la sœur.
« Réfléchis... Je vais lâcher ! »
« Mais je sais pas moi ! »
« Aveugle-le ! »
Sans aucune autre solution sous la main, Tekina se met instinctivement en position de tir.
« Oposam ! » hurle-t-il.
Elle produit une lumière éclatante,composée des quatre couleurs associées aux éléments, parvenant à troubler le porteur de l'Hoshaku. Son attaque s'en retrouve amoindrie. Ceci permet à Korit de trouver la force nécessaire pour renvoyer l'éclair vers son tireur. Perturbé, il ne peut pas esquiver sa propre technique et se la prend de plein fouet.
« Désolé Shirenai mais nous devons arrêter notre combat ! Nous reviendrons ! » lui lancent-ils à l'unisson avant d'utiliser un sceau de camouflage pour s'enfuir.
Rai essaye de les ressentir. En vain. Les clients le rejoignent.
« Ils sont partis ? » questionne l'un d'eux.
« Oui en quelque sorte. Vous n'avez plus rien à craindre. »
« Mille merci monsieur ! » s'exclame un autre.
« Qui êtes-vous ? »
« Je me le demande encore. »
Cette drôle de réponse de sa part en déconcerte certains.
« La femme a aussi parlé du Kirioku. L'artefact maudit réveillé y a un an ? » relève encore un autre.
Un an ? Cette information déboussole l'ancien manieur pur de foudre. Cela fait autant de temps passé dans cet étrange endroit ?
« Comment êtes-vous au courant de tout ça ? »
« Des patrouilleurs sont venus nous dire qu'un nouveau conseil avait été élu et nous raconter cette histoire. Même si on sait pas du tout ce que c'est. » explique une cliente.
« Comment peut-on vous remercier ? »
« Dîtes-moi par où je peux rejoindre Kigen. »
« A l'Est d'ici, il y a un Enijiakku qui pourrait vous renseigner ! »
« Quel est son nom ? Ou, si vous n'en savez rien, vous pouvez me le décrire ? »
« Alors la... M'en souviens plus. »
« Bon, ce n'est pas grave. Je vais me débrouiller. Prenez soin de vous. »
C'est sur ses simples mots qu'il quitte paisiblement les environs. Peu de temps après, une fois bien éloigné, le duo met fin au camouflage.
« Il est trop fort pour nous. Pour le moment en tout cas. » amorce Korit.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? »
« Il faut retrouver le Kirioku et la convaincre de nous aider en lui disant que c'est nous qui l'avons libéré. »
« Elle ne pourra pas refuser. Après, ce sont nos vieux qui l'ont crée. »
Convaincus de cette idée, ils ne perdent pas plus de temps et partent à sa recherche. Pendant ce temps, le groupe mené par Kenshiro arrive dans Kigen. Ils croisent bon nombre de Shirenais. Lyn les aperçoit et reconnaît immédiatement Yoru. Qu'est-ce que le vice- conseiller est venu faire cette fois ? Avec un petit effort, elle parvient à identifier le manieur de foudre. Le moment où il a failli tuer tout le monde pendant le tournoi est encore bien vivace dans son esprit. D'ailleurs, il n'était pas sensé rester aux ruines avec son compagnon bizarre ? S'il n'y est plus, c'est peut-être de sa faute !
« Nous ne devons pas nous mêler de ce qu'il se passe au Centre. Je te l'interdis. Tu es mon héritière. Tu devras respecter l'engagement de nos prédécesseurs. » lui rappela son paternel avant qu'elle ne débarque à Kigen.
Non. Pour elle, ça les concerne également. Ils sont tous en danger.Ce n'est pas en ignorant le problème qu'on l'évite. Poussée par cette pensée, elle ose s'avancer vers eux et se prosterne.
« Patrouilleuse Lyn, à votre service ! Puis-je vous aider ? »
« Salutations, soldat. Nous avons une information importante à remettre au maître-conseiller Tencubo. » répond Kenshiro.
La seule évocation du supérieur suprême de Kigen l'enthousiasme au plus haut point. Voilà une opportunité en or pour elle de se démarquer des autres et, peut-être, pouvoir grimper dans la hiérarchie. Elle se relève.
« Ah oui ? Quelle est l'information que vous voulez transmettre ? »
« Tu gènes maître Kenshi et mon ami ! Écarte toi ! » lui somme Rajik.
« Tu n'es pas un Shirenai ou un Zigrik ! Tu n'as pas d'ordre à me donner ! »
« Tu veux qu'on règle ça ?! »
Le mercenaire de foudre pose une main sur son disciple afin de l'arrêter.
« Jeune apprentie Shirenai, pouvez-vous nous laisser passer je vous prie ? Nous aimerions nous entretenir avec le conseiller Tencubo pour une urgence de la plus grande importance. Nous n'avons pas le temps d'attendre. Sans vouloir être méchant. »
« Vous parlez de l'affaire des ruines ? »
« Oui mais comment savez-vous ça ? »
« Maître Conseiller Tencubo nous en a parlé pendant votre surveillance aux ruines. Et... Vu votre état... »
« Allons-y. Comme vous semblez être sensible à cette affaire alors que vous ne devriez pas y être mêlée, venez. Ainsi, vous vous rendrez compte de la réalité du terrain. Peut-être que vous changerez d'avis. N'est-ce pas, vice-conseiller ? »
« Cela me semble juste en effet. Qu'elle nous accompagne. » approuve Yoru.
Ravie de son succès, elle tient malgré tout à garder l'attitude la plus neutre possible. Rajik ne la quitte pas des yeux alors que, de son côté, elle ne le calcule pas. Ils partent ensemble et arrivent, quelques instants plus tard, devant la salle principale du Conseil. La patrouilleuse entre en première.
« Maître conseiller Tencubo, plusieurs personnes demandent à vous voir à propos de l'affaire des ruines. »
« Demande acceptée. »
Kenshiro et son groupe entre à son tour dans la salle. Le supérieur ultime de Kigen était en plein dans la consultation de documents divers sur son bureau en chêne.
« Oh quelle surprise ! Comment allez-vous les amis ? » salue-t-il la joie dans la voix, presque gênante pour la patrouilleuse.
« Disons que ça pourrait aller mieux. Tu t'en doutes peut-être mais... J'ai une mauvaise nouvelle à annoncer. » répond le sabreur.
« Si tu parles du retour de l'énergie noire, nous le savons déjà. Nous avons ressenti sa trace énergétique il y a peu, nous avons envoyé Shipé et des patrouilleurs pour la retrouver et l'appréhender. »
« Pardon ? Sans ma consultation ? » s'étonne Yoru.
« J'ai transmis des ordres, ne t'en fais pas. Si le choc devient inévitable, il nous donnera une indication précise sur sa localisation. Il semblerait qu'il l'ait déjà affronté une fois dans le passé et que ça ait mal tourné. »
« Je m'en souviens. Il en était choqué. Même s'il a atteint le Kuwanoren comme nous tous, je pense fortement, avec le peu de clairvoyance qui le caractérise, qu'il retourne l'affronter. »
« Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Il semblait qu'une solution définitive avait été trouvée, non ? » soulève le maître-conseiller.
« C'est aussi ce que je pensais. Mais j'ai l'explication à ta question. » répond Kenshiro.
Son amorce capte l'attention de tous ceux qui ne surveillaient pas les ruines, Lyn comprise.
« Selon ce qu'on s'était dit, il était prévu que les anciens conseillers allaient revenir. Sauf que, à notre grande surprise, ce n'était pas eux. Rajik et moi avons eu affaire à deux Zigriks qui ont accès aux quatre éléments. »
Le détail qu'il vient de fournir frappe l'esprit de tous.
« C'est la personne qui s'est déguisée en votre Akitmisu ! » assure Yoru sans avoir besoin de preuves supplémentaires.
« A part eux, qui auraient pu s'intéresser à ces ruines ? Et surtout, à part nous, qui est au courant pour ça ? »
« C'est louche. » souligne Kenshiro.
« Quoiqu'il en soit, deux options s'offrent à nous. Retrouver l'énergie noire et la combattre tous ensemble, ou retrouver Rai et l'aider à la combattre comme la dernière fois. » soutient Tencubo.
« A condition que lui aussi en soit sorti. »
« Vous ne l'avez pas vu ? » demande Yoru.
« Non. Nos assaillants nous ont expulsé avant qu'on ne puisse voir quoique ce soit. »
« Je vais mobiliser la moitié de nos patrouilles à la recherche de notre ami, l'autre moitié ira en renforts pour Shipé et les autres déjà à la traque de l'énergie noire. Si nous trouvons Rai d'abord, il nous aidera sans doute à localiser la menace plus vite. Sinon, nous devrons nous référer à la position qui nous sera transmise. Vice-conseiller, êtes-vous d'accord avec cette approche ? »
« Par Faironne, ça me semble la décision la plus sage à prendre. »
« Bien, sur ce, hormis mon collègue, patientez à côté. »
C'est ainsi que Kenshiro, Rajik et Lyn quittent son bureau. Celui qui tenait tant à protéger Fraya l'imagine déjà en train de mettre des villages à feu et à sang. Cette image lui compresse le cœur. Rajik, lui, désire plus que tout revoir son ami et tester à quel point il est devenu fort. Lyn, face à ce qu'elle vient d'assister, comprend mieux le poids qui pèse sur l'équilibre du monde, remettant encore plus en doute les propos tenus pendant son enfance.