Tous les évènements qui suivent se passent quelques temps après le tournoi de formation du Nouveau Conseil. Aux ruines du temple de Ki-Ramen, là où se joua la dernière bataille contre le Kirioku, Rajik est endormi pas loin d'elles, rêvant de plats divers et variés. Un petit filet de bave coule sur le coin gauche de sa bouche. Kenshiro arrive sur les lieux. Lorsqu'il voit son apprenti pioncer ainsi, alors qu'il n'est pas parti que peu de temps, il lâche un soupir d'exaspération. Il s'approche de lui et se colle à son oreille droite.
« Debout ! » crie-t-il.
Sans résultat, le Kiyuza est bien ancré dans son rêve de gourmandise. Comme la manière douce ne suffit pas, son maître a une idée. Il active son aura pendant une seconde seulement. Rajik se réveille en sursautant.
« Un combat ? Où ça ? »
« Le temps n'est pas à la castagne, Rajik. Je t'ai dit de garder un œil permanent ouvert sur les ruines. Les anciens conseillers peuvent revenir à tout moment. Résultat, je te retrouve en train de faire la sieste ! »
Déçu, l'idée de se remettre à dormir traverse l'esprit du Kiyuza. En témoigne ses baillements à répétition. Point l'envie d'enfoncer le couteau dans la plaie de son appétit belliqueux, le Shirenai déballe son katana de ses bandeaux et inspecte son état, remis apparemment à neuf depuis le tournoi.
« Pardon. Depuis le tournoi, j'ai besoin d'action ! »
« Nous sommes ici dans un but bien précis. Si notre hypothèse se confirme, ils vont rappliquer dans peu de temps. Les ruines ne vont pas tarder à être opérationnelles de nouveau. Et s'ils parviennent à les réactiver, Rai et surtout l'énergie noire seront de retour. »
« J'aimerais bien revoir Rai... Il était tellement fort, comme vous. J'ai toujours su qu'il était un homme bien. Yoru pense pas pareil. Je ne comprends pas pourquoi. Je n'oublierai jamais ce qu'il a fait pour nous. Mais je pense sincèrement qu'il y avait peut-être une autre solution. Il me manque beaucoup. » avoue le disciple en baissant la tête.
La sincérité qu'il délivre émeut son mentor. Peut-être que, en effet, il y avait un autre moyen de cesser tout ça. Si seulement il avait réussi à parler à Fraya beaucoup plus tôt, par exemple. Mais voilà, avec des si, on pourrait tout réaliser. Malgré ce qui broie son coeur tous les jours, toutes les nuits, à chacune de ses actions, il se doit de garder ses torpeurs à l'écart, comme un bon Shirenai lorsqu'il regarde la statue de Densetsu dans les yeux. L'urgence est ailleurs.
« Je te comprends mais... Nous n'avons pas le choix. Vu ce que leur précédent affrontement a donné, s'ils combattent à nouveau, ils engendreront beaucoup plus de dégâts. Et nous ignorons si nous pourrons y faire face malgré tous nos progrès. »
Après cette remarque, le disciple Kiyuza regarde ses mains, ne sachant pas s'il doit avoir confiance en sa force ou non. Lui reviennent toutes les transformations auxquelles il a assisté durant le tournoi. Malgré tout l'entraînement qu'il a subit depuis, il n'a pas débloqué quoique ce soit de similaire dans la forme. Et puis, en y repensant, la femme aux flammes noires a bien daigné abandonner ce qui constituait sa force de départ, non ? Même cas pour Kenshi finalement, forcé de revenir en arrière avec sa maîtrise de la foudre. D'autres arguments de ce genre peuvent étailler et donner raison à sa perte de confiance en lui.
« Comment va le Shirenai de feu ? »
« Il va plutôt bien malgré tout. Il est très occupé en ce moment. Remise de diplôme des nouvelles recrues, réunions intrinsèques du Nouveau Conseil...etc. Plus les réclamations des différents peuples placés sous notre protection à gérer, les stocks de matière première à dénombrer... La vie de conseiller maître n'est pas facile ! »
« Il y en a un qui ne s'ennuie pas ! »
« Je comprends que tu aies besoin d'action. Tu n'as connu que ça. Dis-moi Rajik, à part se battre, qu'est-ce qui te motive ? »
« De la nourriture ! Plein de nourriture ! »
Sa réponse n'étonne guère son mentor, vu à quoi il a assisté avant qu'il ne découvre qui portait le Kirioku. Le taux de sel des additions dépassait largement celui des plats eux- mêmes avec lui impliqué dans le festin.
« Et le votre ? »
Par contre, sa question tape dans le mille. Aussitôt, l'ancien soldat d'élite de Kigen tombe dans de la nostalgie, accentuée par des moments passés avec Shiki.
« Je n'ai pas eu le temps d'en avoir durant ma formation. Maniement des armes, propriétés des énergies, maîtrise de l'élément. Les cours de bases, quoi. Et enfin, apprentissage par coeur du Code. Le bourrage bien comme il faut... Shiki et moi avions vu certaines choses. Alors, crois-moi que peu de temps était accordé à mes désirs. Mais... Depuis l'évènement des ruines... Une chose traîne dans ma tête. »
« Et c'est quoi ? »
L'image de Fraya au regard perçant, entourée de flammes noires, la posture menaçante, aussitôt enchainée par celle qu'il a eu dans le Continent de l'Ouest, l'attaquent mentalement. Il tente de toutes ses forces de retenir les larmes qui pourraient l'accompagner.
« J'aimerais tellement la revoir. » avoue-t-il, la voix un peu tremblante de douleur.
« Vous voulez dire cette femme avec les flammes noires ? Pourquoi elle ? Il ne faut pas qu'elle revienne ! Rai s'est sacrifié pour nous ! Vous me l'avez rappelé à l'instant ! » s'insurge Rajik.
« Je ne parle pas de la chose qui la possède Rajik... Je parle de celle qu'elle était avant de mettre le Kirioku au doigt. Dis-moi, as-tu déjà aimé quelqu'un ? »
« Ça veut dire quoi aimer quelqu'un ? Se battre avec ? »
« Non Rajik... Aimer quelqu'un veut dire avoir un attachement très fort avec une personne au point de vouloir être toujours à ses côtés. »
« J'ai toujours été du côté de Yoru moi ! Depuis un bon moment déjà ! Ça veut dire... Que j'aime Yoru ? »
« Non ! Ce que tu as avec lui, c'est de l'amitié. Rien à voir ! Juste pour te dire, qu'elle me manque terriblement. »
« Une fois, Yoru, Rai et moi, on s'est battu contre elle. On n'a rien pu faire. Elle était trop forte ! C'est vous qui l'avez formé ? »
« Absolument pas. Tu sais, au niveau où tu es, tu peux faire tes armes seul. Nous avons réussi à t'amener là où je voulais. »
Le Kiyuza met une main sur le haut de sa poitrine.
« Vous voulez dire ça ? »
« Oui. Fraya avait le même pouvoir que toi. »
« Ah oui ? »
« Attention, il te faudra perfectionner ta maîtrise pour le maintenir éveillé. Une fois que nous aurons affronté les conseillers, il sera temps pour moi de ne plus être ton maître. »
Rajik, choqué par la déclaration de celui qui le suit depuis pas mal de temps, se retient de pleurer. Ils se font une accolade.
« Merci maître de m'avoir aidé à être plus fort. »
« Soyons patients maintenant. » dit-il avant qu'ils se retirent.
Soudain, après plusieurs minutes sans signalement, le Kiyuza, grâce à son flair hors du commun, sent quelque chose se diriger vers eux.
« Deux personnes en approche ! »
Ils se lèvent. Tout de suite, Kenshiro, pensant qu'il s'agit de ceux qui l'avaient condamné à l'exil, dégaine son katana.
« C'est bizarre… Avec l'apprentissage que j'ai reçu des experts du ki, j'aurais du les détecter en même temps que toi. »
« On s'en tape ! On va avoir de l'action ! » exulte son disciple en craquant ses doigts.
« Nous savons que vous êtes là ! Sortez de votre cachette immédiatement ! »
Soudain, Korit et Tekina, les deux Zigriks complices d'Endalia lors du tournoi, sortent d'un seul coup de leur camouflage. Sur le moment, les deux protecteurs des lieux s'étonnent de voir débarquer des personnes autre que celles qu'ils attendaient. Lorsque le Shirenai tente de percevoir l'énergie qui circulent chez les deux étrangers, aucun signal distinct ne lui parvient.
« Oh. Je m'attendais à une garde plus importante que ça. » s'étonne le frère.
« Tant mieux, ça nous facilitera la tache. »
« Qui êtes-vous ? » demande Rajik.
« Oh. Vous ne vous souvenez de rien ? Voyons, Shirenai de foudre, concentre-toi un peu. » lance narquoisement la sœur.
Rien à faire. Aucun des deux adeptes de l'énergie neutre ne sait de quoi ces deux-là parlent. Cependant, l'interpellation de Tekina intrigue le sabreur. Comment sait-elle à propos de son élément ?
« Nous sommes venus libérer l'énergie noire ! » déclare d'une voix tonitruante Korit.
« Comment vous savez qu'elle a été enfermée ici ? » leur demande Kenshiro.
« Disons que… Nous avons nos sources. » lui répond la Zigrik.
Aussitôt, à part l'homme aux cartes et l'invocatrice, le manieur de foudre cherche qui aurait pu obtenir cette information confidentielle. Personne d'autre de suspect, à part celui qui avait pris l'apparence d'Akitmisu, n'était là pourtant au tournoi.
« Nous ne vous laisserons pas ramener la femme aux flammes noires ! Si vous êtes venus chercher des embrouilles à nos amis, venez vous battre ! » engage Rajik.
« Non mais il se prend pour qui lui ?! »
« Détends-toi sœurette. Nous avons d'autres priorités que d'user nos nerfs sur celui-là. Active le sceau sinon l'armada Shirenai sautera sur nous. »
Aussitôt, un sceau apparaît sur ses mains. Ignorant son utilité, les deux protecteurs des ruines ne tentent rien contre.
« Itiwer Shuntber ! »
Elle l'incruste dans le sol. Il s'étend sur une assez large zone, englobant ainsi tout le monde. Le manieur de foudre se concentre une nouvelle fois sur son ouïe amplifiée par son élément. Aucun signal, même naturel, dans les environs.
« Rajik, sois sur tes gardes. Ils viennent de nous isoler des autres. Nous n'avons pas affaire aux anciens conseillers mais eux représentent déjà une menace. »
Son disciple active dans la foulée son aura.
« Tu permets que j'enclenche les hostilités ? » avance le Zigrik à sa sœur.
« Vas-y. »
« Vous voulez pas que je vous prenne ensemble ? Vous avez l'air mignon pourtant. » leur lance le Kiyuza pur.
D'abord réticent sur l'idée de les provoquer, son mentor se dit que, finalement, ce serait une occasion parfaite pour observer et analyser leurs techniques afin d'en déceler les éventuels points faibles. Face à la fade provocation du spécialiste du corps-à-corps, le frère esquisse un sourire.
« Tu es un marrant toi. »
Les deux combattants se mettent en position. Rajik concentre du ki dans ses jambes. Se passe un moment d'inaction, basé uniquement sur de l'observation jusqu'à ce que le Kiyuza, lassé, n'engage le combat.
« Zéréyon ! »
Il fonce vers Korit. Un sceau s'active sur la main droite de Tekina. Kenshiro s'en aperçoit. Le disciple saute et charge un poing.
« Rajik ! Non ! »
« Kamer Ki ! »
« Itiwer Uzunar ! »
La Zigrik le jette sur lui. A son contact, il se retrouve soudainement victime de paralysie.
« Ijeteraï ! »
Elle tire un projectile électrique. Dans l'incapacité de pouvoir l'esquiver à cause de l'effet du sceau, il se le prend de plein fouet et se fait repousser par la même occasion. Tekina reste en position de tir et vise Rajik.
« Bokfar Taï ! »
De multiples pics de terre surgissent du sol et foncent vers leur cible. Soudain, alors que Rajik allait se les prendre, il disparaît subitement, à la grande surprise de la fratrie Zigrik. Il réapparaît avec Kenshiro, quelques mètres plus loin sur la droite. Son mentor lui injecte une partie de son ki afin de le débarrasser de sa paralysie.
« Il vaut mieux les attaquer ensemble. »
« Sœurette, il est temps d'avoir ta revanche sur lui. »
« Tu as raison. Hé ! Shirenai de foudre ! Cette fois-ci je ne perdrai pas ! »
D'abord interloqué par la fin de sa phrase, il ne comprend pas où elle veut en venir. Il ne l'a jamais vu de sa vie. Et puis, soudain, un éclair de lucidité traverse son esprit. Serait-ce la personne qui avait osé se faire passer pour Akitmisu lors du tournoi ? Soudain, elle active une aura très particulière, où les quatre couleurs associées aux quatre éléments sont représentées. Même pour l'un des plus expérimentés sabreurs de Faironne, c'est la première fois qu'il découvre ça. Plus aucun doute possible. La capacité à pouvoir manier les quatre forces principales existantes confirme sa théorie. Voilà l'explication derrière l'étrange signal qu'il percevait. Korit dévoile également la sienne.
« Reste sur tes gardes Rajik. Ne te fais pas surprendre ou tu risquerais de le regretter. » lui conseille-t-il à voix basse.
Même si son désir le plus profond est de revoir Fraya, Kenshiro est bien conscient qu'elle ne doit pas revenir. Poussé à contre cœur par son devoir, il active son aura élémentaire et dégaine son arme.
« Rajik. »
« Oui ? »
« Je m'occupe d'elle personnellement. Focalise toi sur l'autre. »
« Compris, maître. »
« Sœurette, ce type est dangereux. Endalia compte sur nous. » lui rappelle-t-il à voix basse.
« Vu ce qu'on a vu là-bas, ce sera facile de se débarrasser de ce type bizarre sans arme. Quel est le plan pour l'autre ? »
« Bloquons son compagnon d'abord. Nous improviserons ensuite. »
Les deux duos s'observent. La situation ne joue pas en faveur des surveillants des ruines. L'avantage que confère aux Zigriks de pouvoir puiser dans les quatre éléments les rend dangereux. Jusqu'où sont-ils capable d'aller ?
« Majaraï ! »
Sa lame devient électrique.
« Rajik, tu vas attaquer en première ligne. Je te couvre. »
Le Kiyuza prend une position de sprinter et concentre à nouveau son ki dans ses jambes. Tout de suite, les deux Zigriks s'étonnent qu'une attaque frontale est en préparation.
« Zéréyon ! »
Il se dirige vers eux à une vitesse phénoménale, plus importante que celle dont il pouvait disposer avant le tournoi, confirmant ses progrès. Mais, malgré ça, Tekina parvient à le suivre des yeux et le vise.
« Firaizer ! »
Un éclair fonce vers elle.
« Oder Taï ! »
Son frère invoque un mur de terre pour le bloquer, empêchant également Rajik de s'approcher. Ce dernier charge un pied en énergie et saute. La puissance qu'il insuffle permet à son coup, lorsqu'il percute le mur, de passer à travers tout en le pulvérisant au passage. Il fonce toujours vers Tekina.
« Merde ! » s'étonne-t-elle.
« Iyawer Éfaï ! »
Le Zigrik, qui a su garder son sang froid malgré la force imprévisible du Kiyuza, tire un projectile de feu. Rajik est obligé d'arrêter son attaque. Il redirige son énergie vers ses bras et se protège du tir. Malheureusement, il n'est pas épargné par l'effet recul et repasse à travers les débris du mur.
« Merci frangin. »
Soudain, Kenshiro réapparaît dans le dos de Korit, poing chargé en énergie neutre et arme rangée.
« Derrière toi ! »
« Péopar Ki ! »
Le frère se mange en plein visage un direct du gauche, l'envoyant plusieurs mètres en arrière.
« A ton tour ! » adresse le manieur de foudre à la sœur.
« Iyawer Ilwaï ! » prononce l'homme au sol malgré la douleur qui accable sa joue.
Elle tire un cône de glace assez allongé. Le Shirenai manque de se le prendre. Un sceau apparaît sur la main droite de Tekina.
« Itiwer Uzunar ! »
Kenshiro se retrouve à son tour atteint de paralysie. Korit se relève et tend ses mains vers le sabreur. Ce dernier essaye de casser comme il peut la cause de son entrave en forçant sur son aura.
« Tikjakyon Isilaber ! »
De la terre se soulève soudainement sur ses côtés et l'englobe des pieds au cou. Cela désactive sur le champ sa manifestation d'énergie.
« T'es coincé ! » lui déclare-t-elle avant de rire bruyamment.
« Péopar Ki ! »
Surpris qu'il soit encore debout, le duo fraternel de Zigriks n'a pas le temps de réagir. La sœur se prend de plein fouet sur le coté de son visage un direct du droit qui la fait reculer, comme son frère avant elle, de quelques mètres et désactiver son aura dans la foulée.
« D'où est-il venu ? » s'interroge-t-elle quelques secondes après avoir percuté le sol.
Le simple fait qu'il a encaissé leur sort ébranle un peu la confiance qu'ils avaient en eux dès leur arrivée sur les lieux.Rajik rejoint son maître.
« Pas de panique ! Je vais vous délivrer ! »
« Pas la peine. »
Ses yeux deviennent électriques. Des éclairs percent la prison de terre.
« Kuwanorai ! »
Son aura explose, le libérant de son entrave en une seconde. Puis, au lieu de garder l'apparence que lui octroie cette technique, il préfère redevenir normal.
« Ça m'étonnera toujours ce truc. Pourquoi vous ne restez pas sous cette forme ? On pourrait en finir très rapidement. »
« Justement. Il faut que le combat dure. Leur sceau de neutralisation de signal n'est pas éternel. Il doit sans doute puiser de l'énergie quelque part pour rester actif. Pour ça, j'ai deux hypothèses : soit il draine de l'énergie aux alentours, soit de leurs énergies à eux. Il y a forcément une limite. Combattons jusqu'à ce que l'effet s'estompe. » lui murmure-t-il.
« Parfois, quand je vous entends parler, on dirait Yoru. »
« Ce n'est pas le moment pour faire de l'humour. »
Tekina se relève et revient vers son frère grâce à un jet d'eau. Les quatre combattants se mettent en garde. Jamais ils n'auraient pensé que ceux qui protègent les ruines leur donneraient autant de fils à retordre. Désormais, les Zigriks doivent les considérer tous les deux de même niveau.
« Ils sont forts. Cette femme s'est retenue pendant le tournoi. Et avec l'énergie qu'ils ont volé, ils ont dû se renforcer. Ne les sous-estimons pas. » affirme Kenshiro.
« Je sais mais tant mieux. Voilà un combat passionnant. »
« Fais ce que je dis et tout ira bien. »
« Je ne compte pas le faire. Ça faisait longtemps que je n'ai pas combattu en équipe. Ça m'avait manqué. »
Cette remarque ne manque pas de réjouir le sabreur. Malgré les différences notables, cette configuration lui rappelle toutes les fois où lui et Shiki étaient côte à côte, à prouver leurs compétences lors de missions variées. Une fois cette parenthèse refermée, il se sent confiant, convaincu qu'avec Rajik ils contrôlent la situation. Du côté adverse, le temps presse. Leur objectif immédiat est d'en finir le plus rapidement possible, avant que le sceau couvrant leurs signatures énergétique ne s'estompe. Sinon, tous les efforts qu'ils auront fournis s'avéreront inutiles. Le sabreur se permet intérieurement un trait d'ironie : combattre sur la durée avec une énergie pas adaptée pour ça. Il y a de quoi se remettre en question.