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Cinq

Le sol sur lequel j'étais assise était en bois, il était froid mais cela ne me dérangeait pas. Peut-être était-ce chez lui, ou son condo ? Je ne pouvais pas le dire mais je savais que c'était au sommet d'un bâtiment puisque nous avions pris un ascenseur pour arriver ici. Je devinais qu'il était minuit puisque je n'avais entendu personne tout le long du chemin.

Un bruit de traînement a attiré mon attention, probablement un tabouret ou une chaise.

« Avez-vous déjà entendu parler de Lexus Xander auparavant ? » Lexus, mon propriétaire, m'a demandé. Le nom sonnait familier mais étrange.

« C'est un nom unique. »

« Vous voulez dire bizarre. » J'ai entendu du liquide être versé dans un verre, « Bizarre tout comme les gens qui m'ont donné ce nom. »

« C'est un nom puissant. Si je ne me trompe pas, les deux noms sont d'Origine Grecque et démontrent du pouvoir et de l'autorité. »

« Vraiment ? » Il semblait peu amusé mais je ne pouvais pas en être certaine juste à partir de sa voix. « Alors Rosalie Yuki, qu'en est-il de votre nom ? »

« Quoi, mon nom ? »

« Qui vous a nommée ? Et pourquoi choisir des origines si différentes pour cela ? »

« Je ne sais vraiment pas. »

Je l'ai entendu se lever et marcher vers moi.

Debout devant moi, il a soulevé mon menton, « Peut-être est-ce à cause de vos cheveux, ou peut-être ces lèvres rouges ? » Il m'a embrassée doucement, pourtant mon corps tremblait. « N'est-ce pas ? »

« Je-Je ne sais pas. » J'ai avalé ma salive alors qu'il lâchait mon menton et qu'il marchait derrière moi, claqua des mains une fois puis enleva mon bandeau.

Soudainement exposée aux lumières, même si elles étaient tamisées après si longtemps, cela me faisait plisser les yeux et les fermer en réponse.

Lentement, je les ai rouverts et les ai laissé s'ajuster. Un grand salon se dévoilait devant moi avec des fenêtres du sol au plafond. Un canapé rond faisait face aux DEL au mur. Cette petite zone de canapé était moquettée, et la vue derrière la fenêtre, avec des lumières clignotantes dans l'obscurité de la nuit, était magnifique.

Je me suis tournée vers ma gauche où il y avait un comptoir de bar avec trois tabourets, et derrière, des rangées de vins fins sur les étagères. À ma droite, un peu en retrait, se trouvait la cuisine.

À côté des fenêtres du sol au plafond, au bout du salon, des escaliers menaient au deuxième étage.

Je me suis finalement retournée vers le bel homme qui me regardait, il avait de beaux traits, des yeux gris et des cheveux noirs de jais avec une barbe naissante et une mâchoire bien définie. Il portait un costume mais apparemment avait retiré sa veste, sa cravate un peu desserrée et son aura était froide, tout comme son regard glacial. Il s'est accroupi à ma hauteur.

« Je me demande pourquoi ils ne vous ont pas nommée noisette ? Comme vos yeux ? »

Je n'ai pas pu lui répondre. Pourquoi était-il si intéressé par les couleurs ?

Oh.

J'ai alors remarqué comment tout dans son penthouse était de nuance noir et blanc. Lui aussi se fondait bien dans le décor.

Il s'est levé et m'a tendu la main, j'ai regardé dans ses yeux, il était impossible de les lire, sombres et silencieux qu'ils étaient. J'ai pris sa main et il m'a tirée vers le haut.

« Savez-vous cuisiner ? »

« Non. »

« Vous êtes totalement inutile alors. » Son ton était monotone mais ses mots étaient durs.

« Je crois que je n'ai pas été vendue comme cuisinière. »

Il a souri en coin, a saisi mon poignet de sa main droite et m'a tirée brusquement vers lui, « Vous avez été vendue comme esclave sexuelle. » Il a caressé mon cou de son autre main et a chuchoté à mon oreille, « J'ai trop de femmes pour m'offrir cela. Vous, » Il m'a regardé, « Vous allez m'amuser de d'autres manières. »

Son regard me faisait frissonner. Si je devais lui donner un nom, « Un beau diable ».

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