Chapitre 89 : L'Affrontement

Point de vue de Marcus

Adrien arrive aujourd'hui. Mon loup est en ébullition, prêt à bondir à la moindre provocation. Pourtant, je sais qu'en tant que chef de meute, je dois faire preuve de retenue. Ce n'est pas seulement un affrontement personnel : c'est une question de respect et de leadership.

Alors que je traverse le salon, une scène attire mon attention. Les enfants, assis sur le tapis, s'amusent avec de nouveaux jouets. Des cubes en bois, des figurines sculptées, et même des peluches.

— Dites-moi, les petits loups, d'où viennent ces jouets ? demandé-je d'une voix calme, bien que la colère gronde en moi.

Le plus jeune, avec son visage innocent, lève les yeux vers moi.

— C'est papa Adrien, répond-il avec un sourire radieux. Il est venu. Il nous a demandé pardon pour tout ce que la méchante Estelle a fait.

Mon sang se glace un instant, puis commence à bouillir. Pardon ? Adrien prétend être un bon père maintenant, après tout ce qu'il a laissé se passer ? Après avoir abandonné ces enfants à une femme cruelle et négligente, il se permet de venir jouer les héros ?

Je respire profondément, tentant de calmer le grondement de mon loup. Mais la rage est déjà trop forte. Sans un mot de plus, je quitte la pièce.

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Face à Face dans la Chambre

Je marche à grands pas dans les couloirs, cherchant Adrien. Mon instinct me guide vers notre chambre. En entrant, mon cœur se serre de colère et de jalousie.

Il est là, assis près du lit, sa main tenant celle d'Aelynn. Elle dort paisiblement, son visage serein, ignorant la tension qui remplit la pièce.

Adrien lève les yeux vers moi, et je vois une lueur dans son regard. Peut-être de la provocation, ou peut-être une sorte de regret. Il relâche doucement la main d'Aelynn et, avant de se lever, dépose un baiser sur son front.

Je me retiens de grogner, mes poings se serrant à mes côtés. Je ne veux pas réveiller Aelynn avec une scène.

— Sors, dis-je d'une voix basse mais pleine de menace.

Il acquiesce et me suit, laissant Aelynn dormir.

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La Confrontation dans la Cour

Dès que nous arrivons dans la cour, loin des regards indiscrets, je ne peux plus contenir ma colère.

— Qu'est-ce que tu crois faire ici, Adrien ? craché-je, ma voix résonnant dans l'air frais. Tu te prétends père, maintenant ? Tu penses qu'un pardon efface tout ce que tes enfants ont enduré ? Tout ce qu'Aelynn a traversé à cause de toi ?

Avant qu'il puisse répondre, je le saisis par le col et le plaque violemment contre le mur en pierre.

— Écoute-moi bien, Adrien, grogné-je, mon visage à quelques centimètres du sien. Tu n'as aucun droit sur elle, ni sur ces enfants. Tu les as abandonnés, et tu n'as pas ta place ici.

Il me fixe, son regard brûlant de défi.

— Je ne les ai jamais abandonnés, Marcus. Ce n'est pas parce que tu es là que tu comprends ce que j'ai ressenti. Ce sont mes enfants. Et Aelynn… elle m'a aimé avant toi.

Mon poing se serre, et je lutte pour ne pas lui en coller une.

— Elle m'a choisi. Et c'est fini pour toi. Accepte-le.

— Elle m'a peut-être choisi, Marcus, mais tu sais aussi bien que moi que les sentiments ne disparaissent pas comme ça. Tu ne pourras jamais effacer ce que nous avons partagé.

Mon loup rugit en moi, prêt à le déchirer.

— Je te défie, Adrien, déclaré-je, les yeux brillants de rage. Si tu tiens encore à elle, si tu veux prouver que tu mérites ne serait-ce qu'un fragment de sa considération, bats-toi. Mais sache que si tu perds, tu devras disparaître à jamais de sa vie.

Il reste silencieux pendant un moment, puis hoche la tête.

— Très bien. Si c'est ce qu'il faut pour régler ça une fois pour toutes. Mais si je gagne, Marcus, elle aura le choix.

Je recule, le fixant avec une intensité mortelle.

— Prépare-toi. Parce que je ne compte pas te laisser cette chance.

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Le Duel se Prépare

Je retourne dans la maison, le cœur battant. Mon esprit est en feu, mais je sais que je dois rester calme. Aelynn doit être protégée, quoi qu'il arrive.

En la voyant, toujours endormie, mon cœur se calme un instant. Je m'assois près d'elle, caressant doucement son visage.

— Je ferai tout pour toi, Aelynn, murmuré-je. Tout pour nous.