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Chapitre 4

"Vincent Gray, regarde-moi dans les yeux et dis-moi sincèrement, m'aimes-tu encore et me considères-tu comme ta légitime femme ?"

Vincent se tut instantanément. Il ne savait pas comment répondre à la question que Chloé posait. Lorsqu'ils se sont mariés pour la première fois, il pensait qu'il l'aimerait pour toujours et aurait de nombreux enfants avec elle. Avoir sa propre famille était agréable, mais lorsqu'elle est tombée enceinte, Vincent est devenu impatient d'attendre pour faire l'amour, alors il est allé voir ailleurs et a commencé à baiser pour se soulager.

La première fois qu'il l'a trompée, une incroyable extase l'a submergé. Il ne pouvait pas s'arrêter après un seul incident - il était accro à cette sensation, ce qui a causé un comportement incontrôlable. Il a continué de tromper beaucoup de femmes tout en ignorant Chloé. Après la naissance de Mackenzie, son habitude n'a fait qu'empirer.

S'il disait qu'il l'aimait, elle pourrait le déchirer et le traiter d'insincère, et elle n'aurait pas tort.

Chloé mordit sa lèvre inférieure et les larmes commencèrent à couler librement du bord de ses yeux : "Très bien, je vais te poser une question simple !" bégaya-t-elle. "Es-tu prêt à me baiser comme tu le faisais avant que je ne tombe enceinte ?"

Une autre question resta sans réponse.

Vincent n'allait pas mentir, il se sentait dégoûté de penser à baiser Chloé lorsqu'elle était devenue grosse à cause de la grossesse. De plus, les années passées à s'occuper de Mackenzie ont rendu Chloé plus grosse et négligée, ce qui a donné à Vincent encore plus de raisons de coucher avec sa secrétaire et d'autres femmes à l'extérieur.

Même après que Chloé soit revenue à son corps d'origine...

Vincent déglutit. Il était complètement muet en ce moment, incapable de répondre à aucune question de Chloé.

Le cœur de Chloé s'effondra lorsqu'elle réalisa que Vincent ne disait rien. Elle savait qu'elle était déjà indésirable pour lui. Il n'y avait aucune raison de rester.

"Je prends ton silence pour un non alors." Chloé cracha, le visage rouge de colère. "Très bien alors. C'est une bonne raison pour divorcer. Signe le papier. Je m'occuperai du reste—"

"Non."

Chloé fut étonnée lorsque Vincent refusa encore fermement.

"Qu'est-ce que tu veux alors ? Qu'attends-tu de ce genre de mariage sans amour ? Si c'est à propos de Mackenzie, nous pouvons nous partager la garde et lui faire croire qu'il n'y a rien de mal entre nous. C'est aussi simple que cela," dit Chloé.

Elle secoua la tête, incrédule, elle ne pouvait pas comprendre cet homme du tout. "Je ne peux pas, Vincent. Tu ne me désires pas du tout et tu m'as forcée à jouer la comédie pendant que tu baises à l'extérieur. Penses-tu que je suis juste un meuble dans ta maison ? Es-tu complètement fou?!"

Chloé se débattit à nouveau, et Vincent relâcha finalement sa prise sur ses poignets. Elle regarda Vincent, les yeux embués de larmes.

Vincent prit une profonde inspiration. Il devait retourner la situation contre Chloé. Elle n'aurait pas dû lui répondre! 

"Tu crois que je suis stupide ? Je te connais -  tu veux juste prendre la moitié de mon argent après le règlement du divorce, pour pouvoir coucher avec d'autres hommes, n'est-ce pas ?" demanda Vincent. Il avait l'air calme lorsqu'il accusa Chloé d'une telle chose. 

"Sangsue." cracha-t-il à la fin. 

"Comment oses-tu! Je n'ai pas besoin de ton putain d'argent, pas après tout ça!" hurla Chloé. "Je ne prendrai que mes affaires et ma fille. Rien d'autre!"

Chloé s'éloigna de Vincent et se rendit dans leur chambre. Elle avait déjà tout emballé dans une grande valise— contenant seulement ses vêtements et quelques sacs et chaussures.

Elle revint vers Vincent, qui restait immobile, la regardant comme un faucon.

"Signe le papier du divorce. J'ai hâte que nous mettions officiellement fin à notre relation devant le tribunal," dit Chloé. Elle se dirigea vers la porte d'entrée, et Vincent réagit enfin.

"Où crois-tu aller?"

"N'importe où sauf ici. J'emmènerai les affaires de Mackenzie avec moi après avoir trouvé un endroit pour m'installer. Ça ne prendra pas longtemps." dit fermement Chloé.

"Tu ne survivras pas, Chloé. Tu ne pourras pas travailler nulle part. Tu as 35 ans. Personne ne veut d'une vieille femme comme toi-" dit Vincent sans pitié.

Chloé s'arrêta et jeta un regard par-dessus son épaule. Elle était si blessée qu'elle voulait pleurer de nouveau. Mais il n'y avait plus de larmes à verser. Elle en avait fini avec lui.

"J'espère que tu ne diras pas la même chose à ta prochaine femme, Vincent Gray."

Chloé quitta enfin la maison, laissant Vincent seul dans la maison qu'ils avaient construite ensemble. Elle appela un taxi et demanda au chauffeur de l'emmener au motel le plus proche, car elle n'avait pas beaucoup d'argent.

Chloé tourna la tête et regarda la belle maison qu'elle chérissait tant. Elle gardait beaucoup de souvenirs là-bas, mais les mauvais souvenirs l'emportaient sur les bons.

'Ma belle famille…' murmura Chloé, pleurant sur sa famille brisée.

**

Pendant ce temps, Vincent essayait encore de comprendre ce qui venait de se passer. Il s'assit sur le canapé et posa le papier du divorce sur la table.

Il grommela et mit ses mains contre sa tête. Avait-il vraiment dit ces choses blessantes à Chloé juste pour extérioriser sa colère ? Son instinct lui disait de ne pas divorcer, malgré le fait qu'il ne savait pas s'il l'aimait encore ou non.

Le règlement du divorce n'était pas un problème. Il avait tellement d'argent de sa société et de son héritage. Même si Chloé devait obtenir la moitié, il serait encore extrêmement riche.

Signer ce papier signifierait qu'il serait libre de la culpabilité d'avoir trompé. Il pourrait coucher avec qui il voulait sans conséquence, et Chloé avait déjà dit qu'elle emmènerait Mackenzie avec elle.

Il serait libre...

"Mais pourquoi ?" se demanda Vincent en continuant à réfléchir. "Pourquoi ne puis-je pas signer ce papier de divorce ?"

Vincent resta abasourdi pendant un moment, jusqu'à ce qu'il sente son téléphone vibrer dans sa poche. Il vérifia l'appelant, pensant que c'était Chloé qui avait changé d'avis.

Mais c'était quelqu'un d'autre…

Vincent décrocha l'appel et fut accueilli par la voix familière d'un homme qui avait disparu pendant dix ans et réapparu en tant que jeune PDG.

"Qu'est-ce qu'il y a, Vernon ?" demanda Vincent.

"Grand frère, es-tu libre aujourd'hui ? Ça fait un moment que l'on ne s'est pas vu, pourquoi ne pas déjeuner ensemble?"

Vincent soupira, il s'était beaucoup ennuyé de son petit frère disparu depuis longtemps, mais il n'était pas dans la meilleure des conditions en ce moment.

"Je ne peux pas pour le moment. Il y a un problème."

"Un problème ? Est-ce quelque chose de grave ? Puis-je aider?"

"Ce n'est pas si important. Je te le dirai plus tard, d'accord?"

"Bien sûr, grand frère."

Pendant ce temps, les yeux de Vernon ne quittaient pas la vue de sa belle-sœur avec une énorme valise, faisant signe à un taxi. Le chauffeur de taxi l'aida à la mettre dans le coffre, et Vernon raccrocha enfin alors qu'il regardait le taxi s'éloigner du manoir.

Il semblait qu'il avait mis la main sur une mine d'or dans sa tentative de renverser son frère aîné.

"Pas si important ? Alors, laisse-moi en faire un gros problème pour toi, grand frère."

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