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Chapitre 3 - Partie 1

Une semaine durant, Marc tortura Asgorath chaque jour pendant des heures sans s'arrêter. Il essayait toujours de faire preuve d'originalité et d'innovation. Tard le soir et durant la nuit, c'était Larde qui s'occupait de lui. Il le soignait et le maintenait en vie, avant de le violer la nuit. A la fin de chaque jour, les yeux du démon devenaient plus vitreux. Lui-même réagissait de moins en moins à la douleur. Il s'était replié au fond de son être. Plus le temps passait, plus il déconnectait son esprit des réalités physiques. Pour ses tortionnaires, il était devenu insensible et son esprit était brisé. Ce processus prit du temps.

Le Kzhan'La avait réussi à simuler cet état à la perfection à la fin du huitième jour. Cela n'empêcha cependant pas son tortionnaire de continuer son jeu avec de nouvelles variantes. Au deuxième jour, il se contenta de couper dans la chair et de taillader le corps. Le lendemain, il amena des larves d'insectes qu'il fourra dans le corps d'Asgorath. Elles se réveillèrent un peu plus d'une heure après et, suivant leur instinct, dévorèrent leur hôte vivant. Celui-ci les sentit grouiller dans ses chairs, se tordre, remuer et manger en cherchant la sortit. Malheureusement pour lui, cela n'arrivât jamais car Larde régénérait les tunnels sanglants créés par les larves tout en les déboussolant avec sa magie, les forçant à tourner en rond pour que le démon continue de souffrir.

Cette souffrance perdura des heures, et la sensation d'être dévoré de l'intérieur approcha le prisonnier de la folie. Mais son tortionnaire soigna son état mental à l'aide de la magie curative de Larde. A la fin, une fois lassée, il détruisit les larves alors qu'elles étaient encore à l'intérieur du réincarné en les brulant. Tout en le faisant, il immola les organes de l'hôte. Ce dernier continua de bruler intérieurement jusqu'à la fin de la journée.

De nombreuses, nombreuses idées sorties de l'esprit tordu du jeune homme. Il l'asphyxia jusqu'à deux doigts de la mort. Le brula vif et le rôti. Il lui arracha les dents et les ongles des doigts et des pieds. Lui brisa chaque os du corps un par un. Lui arracha la langue et les yeux qu'il fit manger au démon. Outre les tortures physiques, il l'affama et lui donnait à peine à boire. Bien que les tortures soient nouvelles tous les jours, à chaque fin de journée, Marc Aryl laissait sa victime ensanglanté, désarticulé. Parfois même, elle était démembrée et laissée au soin de son sbire aussi déviant et fou que lui.

Ce dernier soignait toujours Asgorath ; avant de l'utiliser pour son propre plaisir. Au début, il y allait juste violemment mais, les jours passant, son penchant sadique ressortit à la lumière dans le traitement de son jouet. Le prêtre se mit à frapper le démon pendant le viol, puis à le fouetter avant de passer à la lacération avec couteau. Plus il devenait violent, plus il s'excitait et plus il prenait du temps pour s'amuser. Il finissait cependant toujours par le soigner et le renforcer physiquement pour qu'il tienne la journée suivante. Il aimait faire souffrir et se fichait de la vie des autres. Il était similaire à son employeur, son maître, en cela mais il savait que leurs intérêts ... ... se différenciaient dans le traitement de leurs victimes.

Larde était un sadique sexuel. Il violait et torturait mais, comparé à Marc, ses tortures ne valaient pas grand-chose. Marc Aryl était un psychopathe et un sociopathe. Arrogant, il considérait les autres comme des poupées n'existant que pour assouvir ses besoins de violence et de souffrance, même s'il était suffisamment intelligent pour le cacher. Larde connaissait l'héritier des Aryl. Il le craignait énormément. Il savait ce qui lui arriverait s'il faisait une erreur et ne rechignait pas à la tâche. Il ne voulait pas finir à la place du démon après tout. Dès qu'il y pensait, des sueurs froides coulaient dans son dos et des frissons de peur le parcouraient.

Au bout d'une semaine de tortures et de viols intensifs, Asgorath devint semblable à une poupée : il ne réagissait plus à rien. Que la souffrance le traverse ou que le prêtre le prenne et le retourne, aucune réaction ne transparaissait, aucun son ne s'échappait. Le démon s'était tellement enfoncé au plus profond de son être qu'il ne savait même plus ce qu'il se passait dans le monde matériel. Les signaux de douleur atteignaient le cerveau, mais il était comme court-circuité. L'esprit aussi bien que le corps ne ressentait plus rien. Il était une poupée, une statue faîte de chair et de sang. Très rapidement, ses tortionnaires se lassèrent de l'absence de réaction. Ce qu'ils aimaient, c'était voir, entendre, ressentir la douleur et la peur de leurs proies. Ils aimaient dominer et maltraiter les autres. Malgré leurs méthodes différentes, Marc et Larde appréciaient les mêmes sensations. C'est pourquoi ils s'énervaient qu'Asgorath ne réagisse plus.

Ils continuèrent néanmoins à le torturer, espérant ainsi provoquer une réaction, quel qu'elle soit, même un simple soupir, un petit gémissement ou un tremblement presque imperceptible. Une contraction, même légère, des pupilles leur suffirait pour être sûr que leur victime soit toujours là. Mais rien ne se produisit. Rien de ce qu'ils firent ne fonctionna. Les viols, toujours plus violent, réalisés devant les autres prisonniers ne déclenchèrent rien chez lui. Etre transformé en torche humaine ne provoqua aucune réaction, pas plus que de devenir une plaie géante ou de se faire directement torturer les nerfs avec des couteaux, des aiguilles, du sel ... ...

Quinze jours après le début des tortures, les bourreaux lui interdirent les dernières miettes dont le démon se nourrissait, ainsi que du peu d'eau auquel il avait droit. Il passa ensuite quatorze jours dans le noir, sans rien manger ou boire, incapable de bouger, complètement isolé du reste du monde. Vingt-neuf jours de torture. Asgorath se fit torturer d'une manière ou d'une autre durant vingt-neuf jours avant que, lassé, Marc Aryl décide de se débarrasser du démon.

Lorsque vint le jour de la mort d'Asgorath, ce dernier se fit trainer par des gardes vers une autre cellule. Celle-ci était isolée de toutes les autres et, à la place de bourreaux, on trouvait une porte en bois épaisse et sombre, bloquée par une grosse poutre. Le démon se fit jeter dans la pièce, suivi de près par un Marc Aryl marchant nonchalamment, un grand sourire sur le visage. Larde se trouvait un pas derrière son seigneur et d'autres garde arrivèrent avec des caisses en bois dotées de petits trous qu'ils mirent dans la salle. D'un geste de la main, le noble ordonna aux gardes de sortir et de fermer la porte. Son visage était enlaidi par la cruauté et ses yeux brillaient de sadisme.

Marc sortit un petit ustensile en métal. L'outil était divisé en deux parties. La première était un corps métallique en forme de poire divisée en segments semblables à des cuillères. Reliée à la deuxième partie, une sorte de vis, ces bouts métalliques pouvaient s'écarter. Malgré une apparence inoffensive, il s'agissait d'un outil de torture effroyable. Si Asgorath avait été conscient, il l'aurait peut-être reconnu comme étant une poire d'angoisse, aussi connu sous le nom de poire du pape, un instrument de torture très utilisé durant l'inquisition. Larde déshabilla le Kzhan'La sous les yeux de l'héritier de la famille Aryl qui avançait vers lui.

Prenant la poire à pleine main, il l'enfonça dans l'anus aussi profondément que possible. Il tourna ensuite la vis. Les chaires s'écartèrent lentement. Sous la pression grandissante, elles se déchirèrent. Du sang coula et le tortionnaire continua à tourner la vis, déchirant encore plus les chaires. Mais aucun autre son que le crissement de la vis et les muscles se déchirant n'étaient audible. Les caisses se mirent à remuer et des couinements aigus s'échappèrent. L'aristocrate ne réagit pas et continua son travail avec la poire.

Un bruit de craquement résonna légèrement dans la pièce. Le son se fit plus fort jusqu'à son paroxysme lorsque les hanches d'Asgorath se brisèrent et s'écartèrent en deux dans la hauteur, chaque côté complètement arraché de l'autre. Aucun hurlement ne retentit. Seul le craquement écœurant et les chaires se déchirant se firent entendre. Prostré sur le sol, les jambes formant un angle de plus de 180 degrés, le jeune démon convulsait.

Là où le bassin avait lâché, les intestins se répandaient par terre, accompagnés par l'estomac, les reins, le foie et d'autres organes. Le jeune Aryl regarda avec plaisir l'état dans lequel se trouvait sa victime. Il fit signe à Larde de sortir. Après un dernier regard au démon, il balança au sol les caisses et sortit. Des couinements excités et outragés venaient des caisses.

Peu de temps après la sortie du noble, les caisses s'ouvrirent et des rats affamés sortirent. Il y en avait des centaines, et tous attendaient impatiemment le jour de la curée. Marc Aryl ne les avait pas nourris depuis des jours. Sentant l'odeur du sang, ils s'étaient énormément excités. Dès qu'ils purent sortir, ils coururent à pleine vitesse vers l'origine de la douce odeur qu'ils humaient depuis des minutes. Une source toujours en vie, biologiquement parlant.

Rapidement, Asgorath fut recouvert de rats qui plongèrent leurs crocs dans son corps. Ils adorèrent la peau et la chaire chaude qu'ils arrachèrent et dévorèrent. Certains préférèrent s'attaquer aux orbites, d'autres aux organes répandus sur le sol. Un petit nombre rentra directement dans le corps du démon par le bassin et le dévorèrent. Lentement, à chaque coup de dent, le Kzhan'La se transformait un peu plus en monceau de chair sanglante, méconnaissable et écœurante.

Le temps passa lentement et, à chaque seconde s'écoulant, la vie d'Asgorath s'échappait un peu plus, en même temps que son sang se répandait sur le sol. Il se retrouva rapidement aux portes de la mort. Replié au plus profond de son être, il sentit sa vie lui filer entre les doigts. Il essaya de la retenir, de l'attraper et de la garder avec lui, mais il ne pouvait rien faire. Désespéré, son esprit se débattit de toutes ses forces. Il tenta de remonter le profond océan qu'était son monde intérieur, mais son esprit était trop lourd. Il remontait trop lentement. Il hurla intérieurement. 'Non ! Je ne peux pas mourir comme ça ! Ma vie ne peut se finir maintenant ! J'avais droit à une seconde chance. Je ne veux pas la laisser passer ! Je ne peux pas la laisser passer ! Je devais vivre dans ce monde comme je le souhaitais. Et il faut que je me venge de ce connard d'Aryl, que je le fasse souffrir des milliers de fois plus que moi ! Je ne peux pas MOURIR !!!'

Malgré cela, il se retrouva aux portes de la mort. Même la vitalité incroyable des Kzhan'La ne pouvait faire échouer éternellement la Faucheuse. Celle-ci leva sa faux, se préparant à moissonner son âme. Quelques morsures plus tard, le cœur du démon s'arrêta. L'âme du réincarné s'accrocha, refusant de quitter son corps. Les minutes s'égrenèrent et la force attirant l'âme augmenta exponentiellement. Mais il refusa de lâcher. Plus d'une dizaine de minutes après la mort, l'âme était toujours rattachée au corps, s'efforçant par tous les moyens de le faire réagir.

*Boum Boum*

Le cœur battit une fois. Puis plus rien. De longues secondes plus tard, un deuxième battement se fit entendre. Pui un troisième et un quatrième. Le cœur était reparti. Mais il était faible. Sa fréquence cardiaque n'atteignant pas les dix battements par minute. Mais il y avait un pouls. Accompagnant ce pouls, le sang bouillonna. Il atteignit rapidement les soixante, soixante-dix degrés Celsius. Quiconque assisterait à la scène serait abasourdi tant elle était bizarre. Et l'étrangeté s'amplifia à mesure que le sang chauffait et que le temps passait.

Une espèce de gaz noir s'échappa du cœur. Les rats ne le remarquèrent pas tant ils étaient absorbés par le diner devant eux. Ce gaz n'était qu'un mince filet, une sorte de miasme qui ne représentait aucun danger. Ce filet entra inévitablement au contact de l'un des nombreux rats présents dans la salle. Là, sans qu'aucun de ses congénères ne s'aperçut de son triste sort, il commença à pourrir vivant. Ses poils tombèrent. Sa peau et sa chair se décomposèrent. Pire que tout, le miasme absorba chaque parcelle de vie du rat. Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, et encore moins d'émettre le moindre son. Il ne resta de l'animal que des os.

Sous l'apport énergétique de ce repas, le miasme grossit et entra en contact avec d'autres rats. Ils finirent tous dans le même état que le premier. Même leurs âmes furent dévorées avidement. Deux ou trois douzaines de rats morts plus tard, les autres découvrirent ce qui s'était produit. La faim qu'ils ressentaient n'était rien comparée à la peur qui s'empara d'eux. Ecoutant leur instinct de survie, ils s'éloignèrent au plus vite du corps.

Malheureusement pour eux, il était déjà trop tard. Grâce aux rats qu'il avait dévorés, le gaz s'était grandement développé. Une part de la vie des animaux, quantité assez négligeable comparé au total mais néanmoins assez grande en soi, parcourait le corps du démon et était consumée pour régénérer le corps meurtri.

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