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Kirameku Sukāfu FR

Au Japon, sous les cerisiers en fleurs, Yamazaki Kinari, un jeune garçon de seize ans fait son entrée au lycée. Cette année sera particulière pour notre héros qui grâce à la rencontre d'Anzu Shimizu se forgera une identité à laquelle il n'avait jamais songé. Anzu est l'exacte opposé de ce jeune garçon, elle est souriante et sociable. Alors que Kinari est insociable et apathique. Mais cette rencontre bouleversera sa vie.

Romansuu · Thanh xuân
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20 Chs

Rencontre avec la présidente du club.

Note : Lorsque vous voyez "~" cela annonce une pensée de personnage. Bonne lecture !

Je sentis quelque chose de chaud dans mon dos et me réveillai. Son contact n'était pas spécialement gênant, plutôt réconfortant dirais-je.

— Chizu !

~Qu'est-ce qu'elle fait dans mon lit ?~

— Oui, grand frère ?

— Pourquoi tu t'es encore glissée dans mon lit ? lui dis-je en agitant les bras.

— J'avais froid, grand frère.

~Quelle sotte.~

Je retirai les griffes de Chizu accrochées à ma jambe et me pressai pour aller au lycée.

Encore une fois, je traversai cette place commerçante, bordée par une mer éclatante. Les couleurs me parurent curieusement moins sombres que la veille.

Nous avions prévu avec Shimizu que nous visiterions ensemble, les clubs sportifs et culturels de notre établissement. Mais, si je pouvais choisir, j'aurais tout de même préféré être seul. Après tout, depuis quand un solitaire comme moi, devait être en groupe, ça m'exaspérait.

En entrant dans ma salle de classe, j'observai Shimizu, qui semblait encore joyeuse aujourd'hui.

— Salut, Yamazaki-kun

— Salut Shimizu-chan

— Tu es toujours pourtant pour la visite des clubs cette après-midi ?

Mon esprit refusa, mais mon corps acquiesça d'un hochement de la tête.

À l'heure du repas, je passai devant ma camarade et entendis son ventre crier famine. Elle se tourna vers moi et semblait assez gênée. Je l'esquivai en me déplaçant vers le distributeur puis commandai un lait à la fraise. Lorsque je me retournai, Shimizu se présenta devant moi les joues pourpres en me tendant un papier avant de faire demi-tour.

~Qu'est-ce qu'elle me veut, sérieusement ?~

En le lisant, j'appris qu'elle souhaitait que je la retrouve sur le toit.

~Elle doit être vraiment timide pour ne pas me le dire de vive-voix, pensai-je.~

Je récupérai mon repas et la rejoignis.

~C'est loin le toit, me répétai-je.~

J'ouvris la porte et découvris Shimizu. Son écharpe flottait par les quelques bourrasques que nous ressentîmes. Elle s'était agenouillée, le regard admiratif sur les nuages à l'horizon.

~Même sans la lune, elle ressemble à la princesse Kaguya, non ?~

Je m'avançai vers elle puis m'assis.

— On mange ensemble, Yamazaki-kun ?

~Je n'ai pas le choix, idiote.~

— Si tu veux.

Elle regarda mon repas et semblait suspicieuse à la vue des tomates découpées en cœur dans mon bento. La jeune fille me questionna alors avec ses yeux émeraude emplis de surprise.

— C'est toi qui as préparé ce bento ?

C'est une sorte de jalousie ? Pourquoi pensai-je cela... je me soucie trop de son jugement vis-à-vis de moi. Ça ne me ressemble pas.

~Restons calmes et évitons les malentendus.~

Je réfléchis — devais-je répondre « oui c'est moi qui ai préparé ce bento » ? — mes talents de cuisiniers s'avéraient inexistants et pouvaient m'embarrasser à l'avenir, si pour une raison quelconque nous en vînmes à cuisiner ensemble. Elle aurait alors compris mon mensonge. Vraiment collante sur tous les points cette Chizu, même dans mon bento.

~Que va t-elle penser de moi ? Quel regard va-t-elle adopter ?~

~Autant être honnête, pensai-je. Je me prenais vraiment trop la tête avec ça.~

Je repris mon calme et soupirai.

— C'est Chizu, ma sœur, qui me l'a préparé, hier soir.

— Oh ! Je vois, elle est mignonne de te préparer un plat comme celui-ci.

~Mignonne ? Sans doute.~

— Oui, même si elle est épuisante comme sœur.

Elle rit, dans mes souvenirs aussi lointains soient-ils, il me semblait que personne, autre que ma sœur, avait déjà plaisanté avec moi. Je me souvins de nos après-midi passés au parc, c'était à cet endroit-là que je dressai la plupart de mes sourires.

Nous contemplâmes nos repas puis priâmes.

— Bon appétit.

~Arrête de sourire comme une idiote.~

— Bon appétit.

Nous profitâmes de notre pause, sans prononcer la moindre parole.

~J'aime le silence.~

Une fois le ventre plein, elle resta un moment à contempler le ciel et les formes que les nuages prenaient.

~Qu'est-ce qu'elle fait, cette idiote ?~

Le moment venu, Shimizu me proposa de commencer notre visite des clubs.

Le premier club sportif, celui de Softball, s'avéra inintéressant.

~Me faire visiter les clubs de sport à moi, qui ai autant d'endurance que Fuutaro Uesugi, quelle vaste blague.~

— Ça va, Yamazaki-kun ?

~Je veux rentrer.~

— Ne fait pas cette tête, idiot. Viens au club de littérature au moins.

~Quelle plaie, j'espère que c'est le dernier.~

C'était ici, que se présenta pour la première fois, Masuko Ota, présidente du Club. Une fille assez petite, des cheveux soyeux, rosâtres, attachés en chignon. Elle nous regarda avec ses yeux de normies couleur saphir. Je m'approchai et découvris un parfum de personnage en 3D se propager jusqu'à mes narines.

Ota nous accueillit en nous interrogeant.

— Vous êtes venus pour vous inscrire ?

— Oui ! s'exclama Shimizu.

Notre nouvelle présidente nous transmit les fiches d'inscription que nous remplîmes, puis rendîmes. Je balayai le regard de droite à gauche et n'aperçus personne.

~Un club calme, parfait pour moi.~

Ota nous conta une tradition au sein de son club.

— Chers membres. A votre entrée au club de littérature, vous devez choisir un livre au hasard et tourner une page parmi celles que l'on souhaitait. La première phrase, que vos yeux remarqueraient, répondrait à l'une de vos questions les plus enfouies.

~C'est quoi cette légende, encore, soupirai-je.~

Je m'avançai auprès de la bibliothèque, choisis un livre sans réfléchir, et ouvris une page. Les souvenirs, le trésor d'une vie.

Troublé, je rangeai le livre à sa place.

Shimizu et moi passâmes notre première heure ainsi au club de littérature accompagné d'Ota, notre présidente.

— Les amis, je voudrais réaliser un journal d'information pour le lycée, vous pourriez m'aider ?

~Non.~

— Bien sur Ota-senpai !

Douce tristesse, pourquoi décide-t-elle pour moi ? Ces travaux de groupe sont aussi maudits que Yuji Itadori, soupirai-je.

La porte s'ouvrit.

— Yamazaki Kinari, dans mon bureau !

~Notre professeure principale ? Merci de me libérer de cette souffrance.~

Je m'attendais à la rencontrer, lors de notre examen pour entrer au lycée, ma moyenne était bien plus basse que celle de toute ma promotion. C'était sans doute pour ça qu'elle désirait me voir.

— Yamazaki-kun, tu vas devoir participer à des cours particuliers.

~Génial.~

— Oui, oui.

~Je n'ai pas vraiment le choix si je veux garder mes vacances.~

— Ce sera ma fille qui s'occupera des cours. Elle est première de sa promotion et est en classe de première.

~Mon opposé dans les études.~

— D'accord, sensei.

— Tout devrait bien se dérouler, je l'espère. Tu commenceras ton premier cours, la semaine prochaine.

~Sa fille... sa fille, qui était-elle ? me questionnai-je en retournant en salle de classe.~

Malgré mon retard, je m'assis à ma place et admirai le paysage par la fenêtre.

~À quelle réponse le message que j'avais lu au club pouvait-il faire référence, me demandai-je.~

Je tournai la tête et observai Shimizu.

~Elle a pas chaud avec son écharpe cette idiote ? Qu'est-ce qu'elle a pu lire dans le livre, elle d'ailleurs ? Et pourquoi ça m'intéresse, je suis devenu aussi fou que Ken Kaneki, soupirai-je.~

Soudainement, ma voisine me regarda en souriant.

~Qu'est-ce qu'elle me veut cette accro des normies ?~

J'analysai son visage.

Son sourire, je l'ai déjà vu, non ? Où était-ce ?Et pourquoi est-elle devenue le centre de mon attention ?

Ses joue s'empourprèrent, elle se tourna les pouces, d'un air confus, puis me demanda.

— Tu pourrais venir chez moi dans la semaine pour travailler sur le journal du club ?

~Moi, chez une normie ? Quel piège grotesque.~

— Non.

— Tu n'as pas le choix, idiot.

~Quel calvaire ce club.~

— Tu veux que l'on rentre ensemble ce soir ?

~Moi, rentrer avec une normie ? Quel piège grotesque.~

— Non.

— Tu n'as pas le choix, idiot.

~Quel calvaire cette fille.~

C'est donc ça les habitudes des personnes en 3D ? Sortir ensemble après les cours ? C'est vrai que c'est souvent ce qu'il se passe dans les Shōjo, mais là on est pas dans un Shōjo, alors laisse-moi vivre.

À deux pas du portail, nous nous fîmes couper lorsque nous surprîmes Ota qui accourut vers nous.

— Tu ne m'attends pas pour rentrer Yamazaki-kun ?

~Une normie, ou une folle, quel dilemme.~

Elle reprit son souffle et se calma.

— Il fait encore chaud, Yamazaki-kun. Tu veux bien m'accompagner à la plage ?

~Quel calvaire, ce n'est que ma première semaine au lycée.~

J'acceptai d'un hochement de tête.

Les regards sinistres et angoissants que me lança Shimizu me firent rapidement regretter.

~Tant pis pour elle.~

Accompagné d'Ota, nous marchâmes au bord de la plage, le ciel était dégagé ; la mer, portait la couleur de ses yeux, et le sable était aussi bouillant qu'une poêle du Yukihira.

~Qu'est-ce que je fais ici, moi ?~

Elle se tourna vers moi, les bras positionnés derrière son dos puis me demanda d'une douce voix.

— Tu... tu aimes quelqu'un, Yamazaki-kun ?

Surpris, j'avalai ma salive.

— Je... je ne sais pas vraiment ce que c'est. Je suis tout le temps seul, donc j'imagine que je n'aime probablement personne.

~C'était quoi cette question ? Elle voulait me faire paniquer ? Rendez-moi mes filles en 2D, elles me manquent, désespérai-je.~

— Tant mieux !

~C'était censé insinuer quelque chose ? soupirai-je.~

Nous fîmes demi-tour.

~L'amour est quelque chose dont l'on peut réellement douter ? Ce serait étrange.~

~Et pourquoi j'ai accepté ce rencard ? Un rencard ? Non ! Impossible, je l'accompagne juste là, non ? Ça n'a rien d'un rendez-vous amoureux, ça.~

Ota et moi n'habitions qu'à quelques rues l'un de l'autre. Par cette nuit sombre, je décidai de la raccompagner jusqu'à chez elle. Devant son immense maison, je restai bouche-bée.

~Elle est aussi blindée que la famille Nakano ? Mon petit appartement fait tâche à côté de son immense maison.~

Sur le pas de sa porte, notre présidente me salua de la main.

— Merci de m'avoir raccompagné, Yamazaki-kun !

~Pourquoi ai-je fais ça, moi ?~

Je l'imitai avant de rejoindre mon sanctuaire sous les lampadaires encore lumineux qui séparaient mon domicile de celui d'Ota.

~La pauvreté face à la richesse, je l'envie tellement, pensai-je en ouvrant la porte de mon appartement.~

Je constatai que Chizu s'était endormie sur le canapé. Je la portai jusqu'à sa chambre pour la coucher.

— Désolé de ne pas avoir été là plus tôt, sœurette.

~Elle a dû m'attendre pendant des heures.~

Je remarquai un message, noté sur un papier, posé sur la table.

~J'ai mis une boîte de nouilles instantanées dans le micro-onde, nourris-toi bien, grand frère.~

— Que ferais-je sans toi, soufflai-je.

~Elle est vraiment incroyable, ma sœur.~