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CHAPITRE V – AURORE ECARLATE

La terre trembla intensément. Les animaux déjà agité se mirent à rugir, aboyer, hurler, siffler…

Le chaos n'en devint que plus pressant.

Les quelques individus qui se débattaient encore face aux meutes enragées perdirent pratiquement toute volonté en se mettant à courir à la recherche d'un abri pour certain, des leurs pour d'autres.

Les évènements se produisant ce soir-là n'était encore jamais survenu auparavant de mémoire des personnes présentes. Peut-être dans les parchemins d'histoire mais ces terres n'avaient jamais eu à affronter telle crise. Même les plus vigoureux, les plus téméraires perdaient tout espoir face à la fatalité d'une réalité qui dépassait leur compréhension.

On ne pense à l'apocalypse que lorsque l'on en a déjà entendu parler.

Eux n'en avaient jamais entendu parler, mais une image similaire se dessinait dans leur esprit.

Ces gens n'avaient ni divinité ni croyance particulière excepté le bien-être de la concession et les récits des temps anciens impliquant les étrangers.

Pour eux, le pire qui pouvait se produire était de se faire décimer par une horde de loups blanc devenu trop grande pour être contenu. Ou l'apparition d'un second prédateur suprême, voir même une invasion de plus petite nature mais rendu plus imprévisible. Mais pour chacune de ces alternatives, ils avaient un plan d'urgence. Les barrières entourant la concession n'étaient certainement pas là pour faire jolie. 

Or ce soir, non seulement plusieurs meutes de loups les submergeaient, mais il n'y avait pas qu'eux. Singe, serpent, hyène, rats, ils n'auraient pas pu citer le total d'espèces qui s'en prenaient a leur village en ce moment.

Un plan existait pour certains d'entre eux, pour certaines invasions, pas pour tous. Pas en même temps.

Malgré tous, l'ingéniosité humaine avait pris le pas sur la férocité animal. Que pouvait faire une horde d'animaux en furie et sans coordination face à une élite entrainé et organisé?

Ils réussissaient à contenir l'invasion, à ralentir les loups, les barrières avaient déjà bien aidé en blessant et fragilisant certains d'entre eux.

L'humain domine la nature. Tout en dépendant d'elle. Les animaux étant l'essence du ciel et la manifestation de la terre.

Mais à ce moment-là, le ciel se mêlât à ce conflit, rejetant sur les terres une pluie de pierre. Une situation qui échappait totalement au contrôle des humains présents. 

Comment l'humain peut-il réagir face à une situation qui excède ses craintes les plus profondes ?

Il s'effondre.

Adonis assistait béat a la mort de son ami. Ce dernier après avoir marmonné le nom de sa sœur jusqu'à ce que sa voix ne devienne plus qu'un écho sonore semblant venir de très loin.

Il avait un trou dans le bras gauche, il était recouvert de sang, de boue, le visage méconnaissable alors que ces yeux bleu ouverts ne pouvaient plus rien exprimer de descriptible, toute lueur jamais contenu s'en effaçant.

Il était mort. 

Adonis préalablement accroupi prêt de son ami, se leva d'un bond, il raffermi la main de Héra puis entra plus profondément dans le village au milieu des cris et des hurlements.

D'un regard jeté en arrière vers la dépouille de son ami, il ne vit que des loups se disputant pour les meilleures parts de la viande.

La nature reprenait ses droits.

Adonis ferma les yeux puis fixa de nouveau l'horizon, il avait une destination à atteindre et rien n'allait l'en détourner.

Des larmes perlaient sur ses joues alors qu'il avançait sans plus se retourner.

Des corps sans vie jonchaient le chemin. Chaque recoin où l'œil pouvait se poser avait son lot d'horreur.

Et pourtant Adonis n'en était pas plus affecté.

Apres tout, des gens meurt tout le temps. Combien de fois en sommes-nous atteints ? Quand nous sentons nous concerné ? La nature humaine est bien particulière et ce à bien des égards.

Adonis semblait imperméable désormais face à ces scènes macabres et alors qu'il se battait pour faire fuir un loup qui paraissait l'avoir pris pour cible, Héra parvenait de moins en moins à se contenir.

Tout cela était déjà bien trop pour elle. Bien trop à gérer en une fois.

Même dans ses pires cauchemars, elle n'aurait pas imaginé cette nuit se terminer ainsi. ''Son dernier'' jour devenir son dernier jour.

Elle prenait sur elle depuis bien longtemps déjà, mais ne pouvait pas se permettre de se résilier.

Elle n'était pas seule.

La force peut se manifester de diverses manières, si elle n'était clairement pas pleine de muscles, il lui restait pour elle l'ingéniosité.

Seulement la peur et la panique réduisent bien souvent nos aptitudes à des niveaux misérables.

Elle devait se ressaisir, en avait conscience mais n'y parvenait pas.

La vie ne serait-elle pas trop simple si l'on pouvait changer son état d'esprit en l'espace d'un souffle ?

Ce ne serait rien d'autres que fantasmes, la réalité ne se passe pas de la sorte.

Pourtant quelque chose devait être fait. Adonis se retrouvait à affronter de plus en plus de bêtes, le tout étant d'autant plus contraignant qu'il s'assurait constamment de faire attention à elle lorsqu'un loup ou un serpent tentait de se jeter sur cette dernière.

Il usait de son corps comme barrage aux attaques répété, de nombreuses contusions pouvaient être vu le long de son corps.

Les loups étaient des animaux de meutes, le nombre faisant leur forces. En ce moment, trois d'entre eux faisaient pression sur Adonis. L'un attaquant de front, l'autre du coté gauche tandis que le troisieme ciblait continuellement la demoiselle a cote.

Adonis se servait tantot des cri forts et violent pour ralenti l'offensive de ces derniers, malgré le fait qu'ils n'en demordaient pas. La situation presente se retrouvait dans une impasse avec des chances se reduisant continuellement pour le côté humain de l'affrontement.

Adonis vit une ouverture alors qu'un loup retombait sur ses pattes après avoir été projeté. Il la saisit et fonça vers celui de gauche qui le chargeait.

Malgré le désavantage du nombre, en combat singulier, il pouvait faire confiance a sa force pour rivaliser avec l'adversaire voir même le surpasser légèrement.

Il s'apprêta donc a assener un coup a l'animal qui aurait suffi a le calmer un certain temps.

La terre se mit a trembler de plus belle.

Des craquements semblant provenir de la sous leur pied se fit entendre.

Adonis fut déséquilibré dans sa manœuvre alors qu'il était sur le point de tomber.

Un serpent qui se faisait discret jusqu'alors bondit de l'arrière, s'enroulant autour de la jambe droite de Adonis puis le mordit de toute sa hargne.

Ses animaux avaient beau attaquer une meme proie, ce qui était déjà quelque chose d'unique en soi, is ne formaient pas un groupe uni. Pas comme deux attaquants ensemble pouvaient l'etre.

Ainsi, d'autres tel que le serpent a la jambe de Adonis restaient en retrait observant la lutte a la recherche d'opportunité dont ils pourraient tirer partit.

Et c'est ce qu'il obtint.

Le jeune homme aux yeux luants dans cette obcurité eclairé par les braises n'en demordit pas, il ne s'arreta pas un instant, apres tout, il avait encore un loup lui foncant dessus et un autre qui se relevait peniblement. Face a eux, la morsure d'un serpent était bien moins alarmante… a moins qu'il ne se soit agi d'un serpent venimeux.

C'était une chose que Adonis ne pouvait malheureusement pas vérifié dans la situation actuelle. Alors il relaya cette éventualité a l'arrière de sa tête.

Il n'était peut-être pas une fine lame en matière de réflexion en générale, mais lorsqu'il s'agissait de combat, chasse, ses aptitudes laissaient ses pairs dans la poussière.

Il n'était pas considéré comme le genie d'une génération sans raison.

Il se retrouva en face de l'animal qui avait également été déséquilibré par le tremblement de terre précédent.

La bête ouvrit grandement le museau tentant d'arracher un morceau de chaire. L'humain y répondit par un coup direct de ses deux mains enlassé au-dessus de la boite crânienne suivit d'un direct d'un pied droit.

Le loup ainsi que le serpent se retrouvèrent tous deux assommé, l'un ayant une bonne partit de sa membrane aplati comme de la sève d'arbre.

Le jeune homme revint sur ses pas, ne laissant pas la douleur le submerger.

L'adrénaline avait envahi son corps.

Il vit Héra balançant un bateau de gauche à droite, essayant de tenir à distance ses assaillants.

Il hurla une fois encore de toute sa vocalité. Ses poumons semblaient en feux. Le loup distrait reçu un lancer de pierre directement dans l'œil.

Un couinement se fit entendre alors qu'il s'échappait dans une direction opposé. 

Swoosh… Swoosh, Fiup

Au loin, deux flèches fines et létales vint se loger dans l'abdomen du dernier loup qui bondissait sur le jeune homme par l'arrière. L'animal s'effondra, son sang s'écoulant tel un ruisseau.

Oncle… s'écria Héra, une expression quelque peu rassuré en voyant le groupe de personne qui se dirigeait vers eux. Norm était le frère de la mère de Héra

Vous deux… dit-il le visage ferme, que faites-vous encore ici et seul en plus. L'ordre a été donné de se rassembler à la tanière.

Qu'est-ce qui se passe mon oncle ? Nous étions juste sorti quelques temps et depuis nous avons été attaqué et puis, et puis… elle ne put en dire davantage que ses larmes se mirent a couler davantage. Adonis qui était de côté ne dit mots, il était concentré sur les blessures parcourant son corps.

Son état n'était pas des meilleurs.

Nous ne savons pas grand choses non plus, répondit Norm étreignant sa nièce en larmes, d'ailleurs ce n'est ni le lieu ni le moment pour une telle conversation. Suivez nous, l'on essaie de rassembler les quelques survivants sur ordres des anciens.

A propos, vous n'auriez pas vu ma Adela par hasard ? Je ne parviens pas à la retrouver.

Quoi ? s'exclama Héra, ma sœur n'est pas avec vous oncle ? Et père l'avez-vous vu ?

Norm ignora les questions successives de sa nièce. Il gardait une attitude sereine en surface mais restait intérieurement troublé. Il était également à la recherche de sa fille. La situation actuelle l'inquiétait au plus haut point. Combien de corps inerte, démembré, éparpillé voir pire encore avait-il déjà vu ce soir ?

Il porta son attention vers Adonis qui n'avait toujours pas dit mot, Heh le sale, je t'ai demandé quelque chose. As-tu vu ma fille ?

Adonis pour toute réponse secoua la tête alors que du sang perla au bord de ses lèvres.

Partout ou l'on regarde, peu importe la civilisation ou le mode de vie, les discriminations allaient de pair avec la société. Les riches suppriment et oppressent les pauvres, les beaux méprisent et ridiculisent les moches, les grands martyrisent les petits, les forts oppriment les faibles.

Adonis était un fort, il pouvait être considérer comme le génie d'une génération de guerrier. Mais il était encore tout jeune, il n'avait encore rien accompli de notable pour la communauté, que pouvait valoir sa force à ce moment-là ?

Même dans une situation aussi unique et dangereuse que celle-ci, ceux ayant une aversion à son égard n'avaient pas changé de mentalité.

Est-ce que l'homme pouvait changer aussi abruptement ?

Adonis ignora la remarque de ce dernier. D'un autre côté, il n'était pas tres beau a voir en ce moment. Il inspecta son corps une dernière fois, sentant qu'il n'était vraiment pas dans son meilleur jour.

Par contre, intérieurement, la présence de ce groupe de guerrier lui allégeait un poids sur l'esprit. L'homme a tendance a se sentir en sécurité lorsqu'il fait partir d'une masse. Ce dernier n'échappait pas a la règle.

Défendre Héra avait été pour lui une tache d'une extrême complexité. Plus encore en ce moment où il était plus désireux que jamais de retrouver les siens. Le spectacle devant lui ne faisant que renforcer son anxiété.

Norm s'apprêta a dire quelques chose lorsqu'une pierre de la taille d'un arbuste s'écrasa sur une maison en flamme a une dizaine de pas du groupe.

L'impact fit fuir les quelques bêtes féroces qui rodaient encore au alentours. A cet instant, le village semblait déjà bien plus calme. Les bruits les plus perceptibles étant la pluie de roche qui avait baisser en intensité mais ne s'était pas encore calmé.

Il y avait aussi le sol qui grondait de plus en plus fréquemment, on pouvait entendre des bruits de craquements mais il restait difficile à déterminer ce qui se passait sous terre.

La marée de bête quant à elle s'était depuis peu calmer, il restait encore beau d'animaux se baladant autour, mais pour la plus part, ils manquaient de la férocité des prédateurs précédents. Ceux encore présents étaient soit les plus lents voir les plus faibles.

Ainsi les groupes comme celui de Norm se créaient de plus en plus a la recherche de survivants.

Un constat clair se fit dans leur esprits. La marée de bêtes n'avait pas pour but d'attaquer le village, mais de le traverser. Ce qui rendit les gens d'autant plus suspicieux, car au-delà de la concession, l'on se retrouvait devant l'étendue d'eau.

Une fois ces bêtes arrivé a ce niveau, ne reviendraient-ils pas vers le village car incapable de nager ?

Les plus a même de pousser la réflexion jusqu'à ce niveau ne pouvaient s'empêcher d'avoir des expressions graves. Ils étaient loin d'être sorti d'affaire.

On pouvait dire qu'en ce moment, ils disposaient juste d'un léger sursis.

Norm regarda la maison écroulé sur le coté, l'on ne pouvait deviner ou allait ses pensées. Apres un petit moment, il dit… Allons-y.

Près d'une intersection.

Relson attend moi… cria Aubrea alors qu'ils galopaient a toutes vitesse au milieu des maisons en flammes. Le sol plein de roche ne facilitait pas l'avancer a grande vitesse, même a cheval.

A une centaine de pas en arrière se trouvait un groupe de lynx.

Il s'agissait vraisemblablement d'une course poursuite. Et Relson ainsi que sa partenaire ne parvenaient clairement pas à distancer leur poursuivants.

Plutôt, Relson avait trouvé un petit lynx blessé a la patte qui s'était écarté de son groupe. Y voyant la une cible facile, il n'hésita pas et lui planta une lame dans le coup. Le petit mourut sur le coup.

Pas longtemps après, Il fut découvert par un groupe plus important de lynx et ainsi une chasse atypique s'engagea.

Dans ces terres, les lynx étaient des animaux très protecteurs avec leur progénitures. C'était une information commune pour les guerriers. Ainsi durant les chasses, lorsqu'il s'agissait de lynx, les petits étaient souvent ignorés a moins d'être sûr d'avoir abattu la mère également.   

Mais Relson était de base un bien piètre guerrier, il était surtout très lâche, malgré tout il avait été envoyé ce soir inclus dans un groupe a la recherche de survivants. Puis profitant d'un moment de chaos générale pour s'échapper avec sa partenaire.

Désormais, il avait a ses trousses une meute de lynx dont il ne parvenait pas a s'échapper.

La meute réduisait de plus en plus l'écart. Ils semblerait qu'ils avaient moins de difficulté à se mouvoir sur ce sol aride.

Réalisant cela, Relson ralenti et permis enfin à Aubrea de le rattraper. Elle avait une mine affreuse, sueur et larmes perlaient sur ses joues. Elle avait bien heureusement échappé au désastre survenu depuis le début de cette soirée, pas une seule égratignure n'était visible sur sa peau clair.

Mais par un concours de circonstance, elle se retrouva directement plongé dans une situation de mort potentielle.

Que fait-on Relson ? Il ne veulent pas nous laché. Dit-elle le souffle lourd alors qu'elle tremblait de manière palpable.

Relson ne dit pas un mot alors qu'il sortait lentement une dague qu'il tenait au niveau de sa taille. Nul ne pouvait entrevoir les pensées qu'il nourrissait à ce moment précis.

Mais l'instant d'après, les lianes qui lui servaient de revêtement se trempaient d'un liquide rouge écarlate. Il ressenti chaud au niveau de sa poitrine, comme si son cœur était serré par quelqu'un d'autre. Il baissa les yeux et vit une dague qui lui pénétrait la cage thoracique.

Aubrea l'avait poignardé.

C'est de ta faute, si tu n'avais pas tué le petit, l'on en serait pas là. Désolé, je ne voulais vraiment pas faire ça… disait-elle alors qu'elle gagnait de la distance les larmes emplissant son champs de vision.

Relson tomba de son cheval, et l'instant d'après il fut submergé.

En cette soirée où la terre pleuvait du ciel et ou la nature se déchaînait comme jamais auparavant, il rendit son dernier souffle du bout de la lame de sa bien-aimée. 

Elle galopait à vive allure, s'éloignant peu à peu du reste de ses poursuivants tout en distançant d'éventuels nouveaux.

Aubrea était une jeune demoiselle comme on en croisait naturellement dans la concession, simple et rayonnante. Elle n'avait aucune qualités particulières ni de réels défauts apparent. Elle avait passé sa majorité depuis quelques saisons déjà, se faisant elle comptait également quitter la concession, attendant juste la cérémonie de passage.

Pour elle également, ce soir aurait été le tout dernier avec ses pairs.

Alors qu'elle s'échappait a toute vitesse, des gouttelettes de larmes se propageaient dans l'air a chaque fois qu'elle clignait des yeux.

Elle venait de trahir celui qu'elle aimait au profit de sa propre survie. Honte, tristesse et larmes semblaient habité son visage. Mais par-dessus tout, une peur persistante et dévorante l'habitait.

Et alors qu'elle ne parvenait pas a garder les yeux bien ouverts, sa monture trébucha, la projetant a une dizaine de pas de sa place initial, la terre la première.

Le sol se mit à trembler.

Avec cette fois-ci, Adonis réalisa que les tremblements se faisaient de plus en plus intense.

Une fois le tremblement passé, il se releva et mit de nouveau en route. Il marchait aussi vite qu'il le pouvait sur cette voie déserte et entouré de flamme.

A ce stade, presque tout le village était recouvert de flamme, mais grâce aux méthodes de construction, les flammes ne se propageaient pas a grandes vitesses, mais ne disparaissaient pas non plus.

Il restait toujours vigilant et jetait des coup d'œil ou tâtonnait le terrain a chaque tournant ou dans chaque zone sombre.

Apres tout il était seul arpentant cette route.

Heureusement pour lui, la marée de bêtes était passée, les animaux qu'il croisait désormais était de petites créatures, les plus dérangeantes, il se contentait juste de les évité avec des raccourcis ou de la patience.

Plutôt, le groupe de Norm et lui s'étaient séparé lorsqu'il leur dit qu'il devait retrouver sa famille.

Sa maison était quelque peu éloigner du centre du village, tout le monde le savait. L'idée comme était que cette zone devait être pleine de bêtes.

Alors qui serait prêt à l'accompagner ? et ainsi à risquer sa vie ? Hors mis Héra, personne dans ce groupe n'avait un bon sentiment a son égard.

Compte tenu de ses aptitudes de guerriers, il aurait été davantage considéré mais après ces attaques répété, sa force était tombé au plus bas. Il ne pouvait déjà qu'a peine marcher, pour ne pas dire courir.

Ainsi, dans une situation pareille, les vieux stéréotype se fit plus vivace que jamais. Chacun d'eux avait son propre objectif et ils n'allaient pas soutenir un Adonis mal en point.

Héra aurait bien voulu protester mais elle était bien consciente de la situation, elle garda silence alors que son nouveau groupe s'éloignait progressivement de Adonis, ne laissant pour lui qu'une faux pour se défendre.

Il poursuivit ainsi sa route en direction de sa maison, l'anxiété se lisant sur son visage. Il était bien au fait des prouesses de ses parents, des aptitudes de son pères, du rationalismes de sa mère, ces derniers étaient considéré comme le duo de chasseurs le plus fort de la concession.

Mais la peur est un sentiment bien difficile a contrôler, a rationnaliser.

Apres une intersection, alors qu'il se relevait après le tremblement de terre, il entendit un bruit craquement, on aurait dit un os qui se brise.

Adonis avec son parcours savait reconnaitre ce genre de tonalité, même au milieu de la destruction qui recouvrait le village entier.

Il s'approcha prudemment, guetta encore et encore, confirmant qu'il n'y avait aucun dangers latents, il prit une profonde inspiration et jeta un coup d'œil a la source du bruit.

Il vit premièrement un cheval allongé au sol. Ce dernier était tombé à la renverse mais semblait se porter bien.

Il continua à inspecter l'endroit et vit un peu plus loin quelque chose qui le surpris.

Il y avait là une jeune demoiselle allongé a même le sol, ses bras étaient tendu en avant alors que ses pieds semblaient pendre sur un rocher recouvert de sang. Elle était étendu sur le ventre mais Adonis pouvait voir son visage aussi distinctement qu'il pouvait voir la mare de sang dans laquelle elle baignait.

Il la reconnut clairement, il l'avait souvent croisé en compagnie de Héra.

Aubrea baignait dans son propre sang, sa tête avait fait une rotation anormale alors qu'elle entra en collision avec le rocher.

Elle mourût sur le coup. Les yeux fermés.

Mais jusque-là, ses larmes ne tarissaient pas.

Adonis observa tout cela dans le plus grand des silence. Puis se levant d'un pas résolu, il agrippa le cheval qui s'était déjà relevé et le monta.

Il galopa aussi vite que le cheval en fut capable.

Ses pensées vagabondaient.

Son esprit était hagard.

Mais il ne pensait déjà plus à ce qui venait de se passer. Sa famille l'attendait, il le savait. Il lui fallait les retrouver. La douleur, la peur, l'engourdissement de ses muscles, tout cela n'était rien en comparaison a l'image d'horreur qui se dessinait dans sa tête à mesure que le temps se profilait.

Ses parents étaient de grands guerriers, potentiellement les plus éminents de la communauté a sa connaissance, sans considérer ses grands-parents. Néanmoins, ils n'étaient pas surpuissant, ils avaient pris l'âge, son père se limitait à la chasse du sanglier désormais. Sa mère ne s'aventurait que peu en forêt.

Pour ne rien arranger, il pleuvait de la terre du ciel.

Combien de corps en patte avait-il croisé jusqu'a présent ?

Et si l'une de ses roches s'était abattu sur sa maison ?

Sur sa famille ?

Sur Jason ?

A cette pensée, son expression n'avait plus rien de craintive… Elle était inquiète, plus encore impatience.

Il n'essayait même plus d'éviter les animaux qu'il rencontrait au galop. Il passa sans le réaliser le corps à moitié dévoré de Relson. L'œil grand ouvert, à l'emplacement de l'autre se trouvait un vide dont suintait du sang. La meute de lynx s'en étant déjà allé.

Depuis que Adonis et Héra avaient quitté la montagne, beaucoup de temps s'était déjà écoulé. Le jour pointait déjà a l'horizon, cette nuit macabre semblait sur le point de rendre ces derniers aires.

Du moins, tous l'auraient souhaité.

Adonis ne croisa plus grand monde, vivant ou mort, sur son chemin. Leur habitation se trouvait vraiment en marge de la concession.

Galopant dans les hautes herbes, des formes de petits arbres autour desquels fulminaient des buissons qui entouraient leur maison, il se déplaçait rapidement bien que de manière périlleuse. L'herbe comme tout le reste brulait tel une torche éclairant le chemin.

L'air était difficilement respirable, les pétales en combustion s'effritaient en offrant un spectacle d'horreur empreint d'une certaine beauté.

Pourtant, le cavalier ne se sentait pas le moins du monde perturbé par cette fournaise.

L'adrénaline, la détermination, l'inquiétude… peu importe ce qui motivait ses pas, il continuait d'avancer. Son objectif était plus proche que jamais.

Mais alors qu'il franchissait cet espace, quelque chose de tout à fait nouveau le frappa.

Les hautes herbes étaient plus grandes qu'un homme se tenant debout.

Au moment où Adonis les traversa, un rayon de lumière entra dans son champ de vision.

La radiance d'un éclat qu'il expérimentait pour la première fois de sa vie emplit ses yeux.

Il avait la tête orienté vers le ciel alors qu'il admirait se spectacle nouveau. Il en était éblouie, ses larmes qui semblaient s'être tari se mis de nouveau à couler.

La lumière était toute chaude.

Et alors qu'il parvient enfin à baisser les yeux, il put a peine voir son père se faire arracher l'avant-bras par ce qui sembla être un chacal.

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