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Chapitre 23 : Une ignorance qui étonne

Toujours aussi gêné, Edward fait semblant de s'énerver pour se persuader lui même qu'elle ne l'intimide pas, rougissant fortement malgré tout.

Edward :

Eloigne toi de moi déjà et je pourrais parler tranquillement, s'il te plaît éloigne toi de mon visage pour que je ne me sente pas gêné à chaque fois que tu t'approche de trop près !

Voyant tout le mal qu'à Edward pour parler correctement, Rébecca se sent obligé de faire un rire désolé, tout se grattant la tête .

Rébecca :

Ah ah ah, désolé je me suis trop excité.

Si tu veux, je peux m'asseoir de l'autre côté du lit.

Toujours aussi rouge, Edward répond.

Edward :

S'il te plaît.

Rébecca s'exécute et s'assoie de l'autre côté du lit, proche des pieds d'Edward.

Rébecca :

Voilà.

Si tu as envie de parler, tu peux me dire quelle est ton prénom avant de parler d'autre chose, pour qu'on puisse faire connaissance.

Bien sûr à ton rythme, je veux pas t'obliger à quoi que ce soit.

Edward :

C'est bon, je me sens capable de parler sans avoir mal nulle part, ne t'inquiète pas.

Je vais pouvoir parler sans limite tant que je suis pas dans la même situation que tout à l'heure.

Rébecca :

Content de le savoir, si tu veux parler vas-y, je vais t'écouter.

Edward :

D'accord.

Pour commencer, je m'appelle Edward.

Je n'ai pas de nom de famille et je suis orphelin, je peux savoir comment tu t'appelles ?

Rébecca :

Je m'appelle Rébecca Cryzim, fille adoptive de Ludo Cryzim et donc comme toi je suis orpheline, enchanté de te connaître.

Edward :

De même.

Surpris, il lui demande.

Edward :

Deux orphelins rassemblés dans la même pièce, quelle coïncidence tu ne trouve pas ?

Rébecca :

Coïncidence ?

Je dirais plutôt que c'est plutôt commun, surtout en ce moment.

Je me demande pourquoi tu penses que c'est rare de croiser un orphelin.

Edward :

Ah bon ?

Je pensais pourtant le contraire d'après ce que je sait d'ici, de mémoire j'ai lu qu'il y' a sur Terre plus de 8 milliards d'habitants et que la plupart des enfants dans le monde ont des parents biologiques toujours présent.

Rébecca :

Attends attends quoi ?!

Mais de où est ce que tu viens ?

Tu vas vraiment finir par me faire croire que tu es un extraterrestre qui est descendu sur Terre avec ce genre de paroles.

Explique moi comment est ce que tu peux être autant loin de la réalité, comme si tu n'avais jamais vécu aux États-Unis ou à n'importe quel autre endroit d'ailleurs.

Edward :

Je vais déjà devoir en venir à ce sujet alors on dirait.

(Je voulais pas en parler en premier, de peur qu'elle ou même n'importe qui me prenne pour un fou.

Mais on sait jamais, peut-être que c'est un fait qu'il y' a un village volant près de cet endroit et que tout le monde le sait.)

Je suis, je suis… haah.

Comment expliquer ça normalement sans paraître comme un fou devant toi, je sais même pas si tu vas me croire après que je t'aurais dit d'où je viens.

Rébecca :

Je vois pas comment tu peux pas paraître plus fou que maintenant avec tout ce que tu m'as dit.

Bon vas y dis moi d'où tu viens sans avoir peur, je vais pas te moquer de toi ne t'inquiètes pas.

Edward :

Merci.

Je peux le dire sereinement si tu es si compréhensive envers moi.

Je vais donc te dire d'où je viens, je vivais dans un village volant à une hauteur que je ne connais pas mais qui est énorme, sûrement pas loin d'ici vu que j'ai atterri ici.

C'est de là d'où je viens et de là où j'ai décidé de sauter pour pouvoir m'enfuir, ce qui a donné le résultat que tu connais avec tout mon corps en miette.

Rébecca :

Je retire ce que j'ai dit, c'est encore plus fou que ce que je pensais.

Bon j'ai dit que je me moquerais pas, mais c'est vraiment dur à croire ce que tu me dis.

Vu que tu es tombé de ce village et que maintenant tu dit avoir tenter de t'enfuir, je suppose que tu es resté dans ce village pendant toute ton enfance puisque le seul moyen de s'enfuir d'un village volant serait de sauter.

Ça m'étonnerait que quelqu'un vienne te chasser après une fuite dans ton enfance et te ramène de nouveau dans ce village.

Edward :

C'est comme tu dis, j'ai passé mon enfance dans ce village sans pouvoir m'enfuir, jusqu'au moment où je suis tombé dans cette forêt et que tu m'as trouvé.

C'est qu'à partir d'aujourd'hui que je peux enfin dire que je ne suis plus sous l'influence du village.

Toute ma vie je l'ai passé dans ce village sans pouvoir savoir ce qu'il s'est passé dans le monde extérieur, si ce n'est à travers des livres.

C'est la raison de pourquoi je manque de connaissances sur la période actuelle, je sais tout simplement pas ce qui se passe en ce moment dans le monde ou même ici.

A vrai dire je sais même pas dans quel pays je suis, ni même si la langue d'état parlé est bien l'anglais ou une autre langue.

Vraiment, je ne sais vraiment pas grand-chose sur ce qui a pu se passer pendant la période où j'étais dans le village volant.

Rébecca :

Ça me paraît toujours aussi fou qu'avant, malgré ce que tu a pu me dire. Écoute Edward, si tu vraiment été dans ce village, comment tu peux expliquer le fait que ce village volant dont tu parles ne sois même pas visible depuis le ciel ?

Je veux dire, le ciel que je vois dans ce village je l'ai vu pendant des années et des années, mais je n'ai jamais vu un village volant dans le ciel, avec la partie inférieure du village bien visible.

Je pense vraiment que ce que tu me dis n'existe pas, mais puisque tu sembles sincère, je vais juste penser que ce village est possiblement caché quelque part sans que tu puisses avoir de vrais preuves.

Edward :

Je suppose que c'est mieux que rien, je tiens quand même à te préciser que ce que dis, je le pense sincèrement.

Même si tu as toutes les raisons du monde de ne pas me croire, juste crois au moins au fait qu'il y' ait une possibilité minime que ce village existe.

Honnêtement ça me suffit amplement, je préfère ça plutôt que tu me traites comme un fou sorti d'asile psychiatrique qui commence à divaguer après une fuite raté ou quelque chose dans le genre.

Rébecca se gratte un peu la tête, en imaginant qu'elle doit considérer tout ça comme possiblement réel.

Rébecca :

Si tu y tiens tant que ça, je veux bien faire un effort.

Par contre tu vas devoir le prouver si tu veux qu'un jour je te croie, d'accord ?

Edward :

Très bien.

Rébecca réfléchit à une question à poser.

Rébecca :

Mmm, tiens j'ai même pas pensé à te poser cette question, tu as quel âge ?

Edward :

Je sais pas, malheureusement.

Rébecca :

Sérieux, même ça tu le sais pas ?

Bon, ça à la limite, ça peut arriver de pas savoir, c'est juste que tu ne sembles pas savoir grand-chose de toi même on dirait.

Ça paraît logique si on croit au fait que tu ais vécu dans ce fameux village j'imagine.

Je me demande si tu connais au moins la Faucheuse vu ton profil de personne qui sait rien de rien sur tout ce qui l'entoure.

Non vraiment, dis moi que tu connais la Faucheuse au moins, parce que sinon je vais vraiment croire que tu es née hier dans la forêt.

Edward :

Ah ah ah ça va te faire rire, comme tu l'as dit je connais pas la Faucheuse.

Rébecca se pince le haut de son nez avec ses doigts en signe de dépit.

Rébecca :

Donc t'est en train de me dire que tu connais vraiment rien de chez rien sur ce qui s'est passé pendant ces 17 années ?

Le fait que t'est vraiment resté sur un village volant me paraît déjà plus crédible.

Tu me dis quand même que tu connais même pas ce que tous les enfants apprennent déjà très tôt dans n'importe quel ville ou village des alentours et qu'ils connaissent comme le plus grand moment de l'histoire, la base de la base de l'étude de notre histoire à tous les niveaux.

Qui dans ce pays ne connaît pas la Faucheuse franchement, haah !

Tu vas vraiment finir par me faire penser que ce village existe avec tout ce que tu me dis.

Bon vu que tu prétends avoir vécu dans ce village, on va faire comme si ça s'était réellement passé.

Je vais t'apprendre la base, comme ça si tu dois aller quelque part on te prendra pas pour un fou.

Edward :

Merci de me faire apprendre ce qui s'est passé dans le monde d'en bas, ou plutôt ce pays, enfin tu m'as compris ici quoi.

Rébecca se sent fière intérieurement.

Rébecca :

C'est toujours un plaisir d'aider quelqu'un dans le besoin, ne t'inquiète pas.

Laisse ta sauveuse te sauver encore une fois d'une honte certaine que ni toi ni moi ne voudrait voir.

Avant de commencer, sache que j'ai 18 ans, au moins tu le sauras.

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