(Point de vue de Aelynn)
Marcus me fixait avec un sourire qui en disait long sur ses intentions. Son regard traîna sur mon corps, comme s'il savourait chaque instant de ce moment qu'il avait orchestré. Il s'approcha de moi, ses doigts effleurant ma peau nue, envoyant des frissons parcourir mon échine.
« Alors, ma belle, prête à te laisser emporter ? » murmura-t-il d'une voix rauque, proche de mon oreille.
Je soutins son regard, sentant la tension palpable entre nous. Une partie de moi voulait jouer à son jeu, mais l'autre était bien décidée à lui rendre la pareille. Après tout, Marcus adorait les défis, et je n'allais pas lui faciliter la tâche.
« Qui a dit que c'était toi qui dirigeais ce soir ? » répliquai-je, le défi scintillant dans mes yeux.
Il laissa échapper un léger rire, se rapprochant encore plus, si près que nos souffles se mélangeaient. « Ah, je vois. Tu veux prendre les rênes ? Très bien. Montre-moi ce que tu as en tête. »
Je fis mine de réfléchir, un sourire malicieux sur les lèvres. Je m'approchai de lui, passant lentement mes doigts sur son torse, traçant des cercles légers tout en le maintenant sur ses gardes. Je pouvais sentir la chaleur de son corps, l'énergie qui émanait de lui, mais je pris soin de ne pas aller trop vite. Le suspense faisait partie du plaisir.
« Peut-être que je vais te faire attendre un peu plus longtemps, juste pour voir combien de temps tu peux tenir. » Mes mots étaient doux, mais pleins de sous-entendus.
Il haussa un sourcil, amusé par ma réponse. « Oh, je peux tenir longtemps. La question est : combien de temps toi, tu vas pouvoir résister à moi ? »
Je m'écartai légèrement, m'asseyant sur le bord de la rembarde en croisant les jambes de manière délibérément lente. Je le fixai, savourant la manière dont ses yeux ne quittaient pas mon corps.
« On dirait qu'on va le découvrir ce soir, » répondis-je, jouant avec une mèche de cheveux, comme si l'attente ne me faisait rien.
Marcus avança lentement, sa posture détendue, mais ses yeux reflétant un désir brûlant. Il s'assit à mes côtés, passant une main sur ma jambe avec une légèreté exaspérante. Il aimait me taquiner, me pousser à bout. Mais cette fois, j'étais prête à lui rendre la pareille.
« Dis-moi, Aelynn, » murmura-t-il en se penchant vers moi, « tu aimes vraiment ce petit jeu de provocation, n'est-ce pas ? »
Je souris, mes yeux ancrés dans les siens. « Autant que toi, apparemment. »
Il se pencha encore plus près, jusqu'à ce que ses lèvres soient à quelques centimètres des miennes. « Très bien, alors continuons ce jeu. Mais n'oublie pas que je sais exactement comment te faire perdre le contrôle. »
Je sentis un frisson traverser mon corps. Marcus avait cette manière de jouer avec les mots, de faire planer une tension dans l'air qui rendait chaque geste, chaque regard plus intense. Mais cette fois-ci, je n'allais pas céder aussi facilement.
Je me levais, m'éloignant de lui avec un sourire taquin. « C'est ce qu'on verra. »
Il se leva à son tour, me suivant avec une lenteur calculée. « Aelynn, tu ne gagneras pas ce jeu, tu le sais, n'est-ce pas ? »
Je haussai les épaules, feignant l'indifférence. « Peut-être que je n'ai pas besoin de gagner. Peut-être que je veux simplement voir jusqu'où tu es prêt à aller. »
Cette remarque sembla le surprendre un instant, mais il ne perdit pas son sourire confiant. Il me rejoignit, ses mains glissant doucement sur mes épaules avant de descendre sur mes bras. « Très bien. Alors je vais te montrer exactement jusqu'où je peux aller. »
Il m'embrassa lentement, ses lèvres effleurant les miennes avec une délicatesse presque frustrante. Chaque geste, chaque mouvement était soigneusement calculé pour me maintenir sur le fil, juste à la limite du désir et de l'attente.
Je répondis à son baiser, plongeant mes doigts dans ses cheveux, le tirant plus près de moi. Le jeu de séduction était devenu bien plus qu'un simple échange de provocations. C'était devenu une danse délicate, une symphonie de gestes et de regards, chacun essayant de prendre l'avantage sur l'autre.
« Et maintenant ? » soufflai-je, rompant le baiser avec un sourire, curieuse de voir comment il comptait poursuivre.
« Maintenant, » dit-il en caressant doucement mon visage, « tu vas voir à quel point ce jeu peut devenir amusant... si tu te laisses aller. »