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Chapitre 7

J'essaie d'ouvrir les yeux malgré un mal de tête carabiné et la bouche pâteuse. Il me faut plusieurs minutes pour me souvenir de ce qu'il c'est passer. Encore à moitié dans les vapes, j'ouvre les yeux et regarde autour de moi. Je suis dans un hangar seulement éclairé par la lumière du jour, assise sur une chaise, les mains attacher dans le dos. Depuis combien de temps suis-je ici ? Soudain j'entends du bruit provenant de derrière moi. Je fais semblant d'être toujours endormis.

- Elle aurait dû ce réveillé depuis plusieurs heures maintenant.

- J'ai peut-être forcé un peu trop sur la dernière dose.

- Tu as bien fait Tonk, mais va remplir la baignoire, il faut la réveiller maintenant.

Je discerne des pas qui s'éloigne, une porte s'ouvrir et de l'eau qui coule. Quelqu'un est près de moi je le sens. Lentement j'ouvre les yeux.

- Enfin, tu te réveilles.

- Ou suis-je ? Qu'est-ce que vous me voulez ? Je demande la voix enrouée.

- Tu es là où tu dois être. Qui nous sommes ne te regarde pas. Et tout ce que tu dois savoir c'est que tu ne passeras pas l'éveil.

Je tire sur mes liens pour essayer de les défaire. Le frottement de la corde sur mes poignées me brule mais continue discrètement tout en continuant de parler à mon kidnappeur.

- Je vous ferais regretter de m'avoir kidnappé.

Le type dans l'ombre s'avance dans le rayon de lumière devant lui et me sourit. Il porte un vieux jeans, et un t-shirt noir. Les cheveux mi long noir sale, des yeux foncés, un nez crochu et un menton pointu. Il a une balafre sur le côté droit du visage qui par de l'arcade et descend sur le milieu de la joue. Quand il parle des atrocités qu'il compte me faire je remarque qu'il lui manque plusieurs dents et a un petit zozotement.

- Tu n'es pas en posture ne nous faire regretter quoi que ce soit.

Je prends une grande inspiration et le regarde dans les yeux.

- Pour qui tu travail ? Qui ta engagé ? je demande.

De nouveau la porte s'ouvre derrière moi. Je regarde par-dessus mon épaule pour essayer de voir qui vient. Le type s'arrête dans l'ombre et lance ;

- Le bain est prêt.

- Bien. Répond celui au zozotement. On va enfin pouvoir s'amuser un peu.

Il s'approche de moi et affiche sourire machiavélique. Il me contourne et entreprend de me détacher avec son couteau.

- Au moindre geste de travers, je te tranche la carotide. Pigé ?

J'hoche la tête.

- Debout et pas de geste brusque.

Je me lève et suis prise de vertige. Il me faut quelques seconde pour reprendre mes esprits.

- Dépêche, avance ! me bouscule-t-il.

- Norick, arrête de trainer et ramène là ici. Aboi le gars nommé Tonk.

Norick m'attrape par le bras et me traine derrière lui sans ménagement jusqu'à une pièce qui ressemble à une vieille salle de bain défraichi. Une baignoire blanche basique dans un coin, un toilette à côté et le tout dans un état écœurant. Il me fait assoir sur la chaise qu'à ramener Tonk et me rattache avec la corde.

- Que le jeu commence. Dit Norick en se frottant les mains. Nous allons te réveiller, j'ai l'impression que tu dors debout.

- Je suis...

Je n'ai pas le temps de terminé ma phrase qu'il fait basculer la chaise en avant. J'ai juste le temps de prendre une grande inspiration avant de me retrouver la tête sous l'eau froide. La position n'est pas confortable, le rebord de la baignoire me fais mal à la poitrine. Il me retient par le nœud au niveau de mes mains, s'il me lâche ma tête cognera contre le fond. Je reste calme. Ça ne plait pas à mon ravisseur qui me sort de là après une minute et vocifère en postillonnant.

- Pourquoi tu ne te débat pas ?

Je me met à rire et lui balance.

- Tu crois que me mettre la tête sous l'eau me fera me débattre.

Son acolyte s'approche, me saisit par la nuque et me plonge une nouvelle fois la tête sous l'eau. Cette fois mon crane touche le fond, ma joue et collé à la paroi. Cela fait plus d'une minute que j'ai la tête sous l'eau. Je commence à me débattre comme faire ce peu ! Je manque d'air et ne dois pas céder à la panique qui commence à monter. Du calme Lya, si tu panique tu ne t'en sortiras pas. Souviens-toi des leçon de Maitre Ye. Fais le vide dans ta tête, détend toi. Au bout de minutes interminable je suis remonté à la surface, je crache l'eau au visage du kidnappeur, tousse et inspire un grand coup. Mes poumons se remplissent d'air c'est un soulagement. Tonk me relâche et ce recule.

- Alors sale garce, on fait moins la maligne. Tonk vas faire un tour je m'occupe de cette pétasse. Crache Norick.

Il s'exécute et sort de la pièce. Je relève la tête et la secoue pour retirés les cheveux de devant mon visage et lui montrer mon sourire.

- J'ai connu bien pire, ce que vous me faites c'est comme un parcours de santé pour moi. Je ne crains pas de mourir, ni la douleur.

D'un mouvement du poignet je réussis à me défaire du lien, bien moins serrés qu'au départ. Je maintiens la corde tendu pour lui faire croire que je suis encore attaché. Il part dans un rire machiavélique.

- Tu te crois forte mais quand j'en aurai fini avec toi tu seras brisée. On te maintient sous sédatif depuis plusieurs jours et bientôt tu ne seras plus qu'un mauvais souvenir. Sais-tu ce que cela fait quand on ne participe pas à l'éveil ? La douleur te parcourt le corps, pour certains chanceux, ils meurent. Mais pour les plus coriaces, la douleur lancinante monte crescendo. Tu transpire, tout tes os ce brises. L'impression que ta tête va exploser et tu souhaites juste mourir. Puis tout s'arrête. Tu crois que tout est fini, l'espoir d'être enfin tranquille. Mais non ! Tu souffres comme cela pendant plusieurs jours. Certains se suicide à cause de la douleur, très peu survivent. Alors tu ne crain peut être pas la douleur, mais quand tu connaitras celle-là tout ce que tu voudras c'est mourir. Et à la fin si tu as la chance d'avoir survécu à tout ça tu deviendra une déchu.

Je suis sous le choc de ses révélations. A-t-il connu ça pour décrire le calvaire de ne pas passer l'éveil ? Ou cherche-t-il juste à me faire peur ? Il retourne se mettre en position derrière moi et au moment où il commence à me pencher sur le bord de la baignoire je lâche la corde qui tombe et lui envoie un coup de coude. Il me relâche et recule. J'en profite pour basculer sur le côté avant de me prendre un coup et prend appui sur mes jambes en mode défense. Au moment où il me charge, je lui balance un coup de pied en plein dans le ventre qui le stop dans son élan. Il part en arrière ce cogne à la baignoire et tombe dedans. Je cours vers la sortie. Je m'arrête devant la porte, inspecte les lieu et trouve mon sac dans un coin que je récupère. Avant d'ouvrir, j'écoute et n'entend rien. J'ouvre lance un coup d'œil, personne. Face à moi la forêt, je me mets à courir dans cette direction, aussi vite que mes jambes me le permettent. Après dix minutes de courses, je m'arrête et tourne sur moi-même pour essayer de me repérer. Je suis épuisé, mes jambes me font souffrir et je suis complétement perdu. La panique monte, mais grâce à l'adrénaline qui cours dans mon corps elle s'estompe. Je lève la tête, regarde autour de moi quand... une idée me viens. Je me dirige vers un sapin et j'entreprends de l'escalader. Une fois a bonne hauteur, je regarde le paysage qui m'entoure. J'entrevois enfin une lueur d'espoirs. La, à environs 800m, de gros rochers avec ce qui ressemble être à une rivière. Une fois les pied de nouveau sur la terre ferme. Je m'adosse à l'arbre et ferme les yeux. Quand j'entends ;

- Par ici, elle a dû allée par là.

Merde ! Je me remets à courir à vive allure.

- Elle est là-bas, ne la laisser pas s'échapper.

J'accélère, mes jambes me font atrocement mal. J'entends la rivière sur la droite, je bifurque.

- Arrête-toi ! ou je tire.

Je pousse plus fort sur mes jambes, jusqu'à arriver au bord d'une falaise. A ma gauche les arbres, à droite une cascade, derrière moi les kidnappeurs. Il me reste qu'une solution sauté dans l'eau. Plus de trente mètre de chute pour arriver dans l'eau. Reste juste à espérer qu'il y ait asser de profondeur. Sinon... Façon je n'ai pas le choix. Ils se rapprochent. Je regarde par-dessus mon épaule, ils sont là. Tonk, et 4 hommes je ne vois pas Norick qui est surement encore KO. Tonk tien dans ses mains un pistolet fléchette. Je croise son regard et sourit. Il sait, s'il me tire dessus, je tombe et je meure noyé. Il me sourit et lève sa main qui tient le pistolet, le doigt prêt à appuyer sur la gâchette.

- Tu sais que si je tire, tu meures. Alors ne me fait pas gaspiller une fléchette tranquillisante et laisse nous te ramener au hangar.

- Je préfère mourir plutôt que vous suivre.

Je me rapproche doucement du bord, jette un dernier coup d'œil en bas et saute. Jambe serrer, les bras le long du corps. Je prends une grande inspiration et Paf mes pied pénètre dans l'eau. Je m'enfonce dans les profondeurs, j'ouvre les yeux, l'eau est transparente, comme à la piscine. Je regarde autour de moi, une fléchette a suivi ma course. Je m'en saisie et la met dans ma poche, ça peut toujours servir. Je nage sous l'eau, porter par le courant. Presque à bout de souffle je me propulse à la surface. J'inspire enfin une grande bouffé d'air. Regarde autour de moi, personne. Toujours emporter par le courant, un rondin de bois passe à côté je m'en saisi. Je me laisse porter par le courant. J'ai mal partout. Bientôt des points noirs apparaissent devant mes yeux puis c'est le trou noir. Pourvu que je ne me noie pas. Une branche craque, je me cache derrière le rondin. Je suis au bord de l'eau, sur une petite plage. J'entends des voix qui se rapproche.

- On a fait plusieurs fois le tour de la propriété, elle n'est nulle part. Les autres ont fouillé la ville et rien. Et si elle était rentrée chez elle sur le continent ?

- Je ne pense pas qu'elle risquerait sa vie à ce point. Et puis Olivia est aller voir Roger. Il ne l'a pas vu.

Je reconnais ces voix. J'essaie de me relever mais mes jambes ne me portent plus, alors je rampe tant bien que mal pourvue que je n'hallucine pas. Et là, c'est le soulagement.

- Zack ! Je murmure soulagée.

Quand il se retourne et qu'il me voit, il se précipite à mes coté et me prend dans ses bras et me soulève.

- Oh mon dieu Lya ! Reste avec moi...

C'est le trou noir.

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