PDV BELVIDA
« BELVIDA ! Debout ! » hurla ma mère.
« Mmmmhhh... » gémis-je dans mon oreiller.
2 semaines étaient passés depuis mon "altercation" avec Wilma. Ma mère allait un peu mieux, et me réveillait désormais le matin. Je n'avais plus aucune trace d'hématomes sur le visage, ce qui me ravit.
Je sortis du lit, frottant des pieds, ne voulant pas aller en cours, puis descendis à l'étage afin de rejoindre ma mère qui devait, comme à son habitude, être en train de boire son café.
« Coucou Mum. » baillai-je.
« Salut ma puce. »
Plus aucun dialogue ne se fit de la matinée. Je m'étais lavée, habillée, coiffée et préparée pour partir en cours, lorsque l'on toqua à la porte d'entrée.
« C'EST POUR MOI ! » criai-je dans la maison. (Joseph était déjà réveillé, rassurez-vous.)
J'ouvris la porte d'entrée. Mon visage se décomposa lorsque j'aperçus CALEB, toujours accompagné de sa veste en cuir et de ses jeans foncés.
Caleb : « Salut.. »
BELVIDA : « Oui ? C'est pour quoi ? » répondis-je, froidement.
Je m'étais disputé avec la veille. Wilma avait été lui raconté que je racontais des rumeurs sur lui, ce qui était faux. Il était venu m'en parler, et avait décidé de plutôt la croire elle, que moi. C'était compréhensible, ils sont sur la même longueur d'onde. *Sarcasme.*
CALEB se gratta la nuque, légèrement gêné.
Caleb :« Je voudrais m'excuser pour hier.. Je.. »
BELVIDA :« Ce sera tout ? » le coupai-je.
Il écarquilla les yeux, surpris par ma froideur et mon agressivité. Désolée, mais ce garçon m'insupportait. Certes, il était.. plutôt mignon, mais lui et moi ça ne pouvait pas coller.
Caleb :« Pourquoi tu es comme ça avec moi ? » me demanda-t-il, sérieusement.
BELVIDA :« Pourquoi tu es comme ça, TOI, avec moi ? » répétai-je.
Caleb :« Je suis comment ? » me demanda-t-il, confus.
BELVIDA :« Arrogant, méchant, négligeant, puis gentil, attentionné, timide ? Tu sais, si tu as des problèmes de bipolarité, fallait me le dire, j'au.. »
Caleb :« C'est bon. Je n'aurais pas dû venir ici, c'était une mauvaise idée. » finit-il sèchement, repartant sur ses pas.
BELVIDA :Je voulus le retenir, mais il était déjà trop loin. Qu'est-ce que j'étais conne ! Certes, il était arrogant et méchant, mais il était venu me présenter ses excuses, et moi j'étais là à lui faire des reproches. Qu'est-ce que je pouvais être égoïste à des moments.
Je regardai l'heure, et je devais déjà être partie depuis 5 minutes. J'accourus prendre mon sac, et sortis de nouveau de la maison, claquant la porte derrière moi, et causant comme d'habitude des hurlements de la part de ma mère, qui criait « ARRÊTE DE CLAQUER LA PORTE ! »
Une fois dehors, je me mis à marcher jusqu'au lycée.
« Quoi ?! Monsieur Haban n'est pas là ?! » m'écriai-je, enthousiaste.
« Oui ! Il est absent toute la semaine ! » m'affirma Sidoine.
Je la pris dans mes bras, heureuse de finir plus tôt tous les jours. Hé oui, j'avais monsieur Haban en dernière heures, le mardi, jeudi et vendredi, ce qui raccourcissait mes journées de cours.
Soudainement, alors que Sidoine était en train de me parler, j'aperçus CALEB, au loin, qui discutait avec un de ses amis, dont je ne connaissais pas le nom. Je coupai Sidoine dans son discours, m'excusai, puis partis rejoindre CALEB, afin de m'excuser de mon comportement du matin-même.
« Hey. » fis-je, en lui posant ma main sur son épaule.
Il se retourna et me regarda.
BELVIDA :« Je voulais m'excuser pour ce matin.. Je n'ai pas été très sympa.. et.. »
Caleb :« Ce n'est pas grave. C'est oublié. » répondit-il, toujours aussi froid.
BELVIDA :« Ta froideur laisse penser le contraire.. » répondis-je.
Caleb :« Bah quoi, je suis un mec méchant et arrogant, non ? » me demanda-t-il.
BELVIDA :Je jouai doucement avec mes doigts, légèrement paniquée. Pourquoi l'étais-je ? Je ne savais pas. Je me sentais.. coupable ? La culpabilité m'envahissait peu à peu, et je détestai ça.
« Ce n'est pas ce que je voulais dire.. » me justifiai-je.
Caleb :« Peut-être, mais tu le penses. »
Il avait l'air irrité et touché par mes mots. Je ne savais pas qu'il pouvait être aussi susceptible. Certes, je l'avais peut-être légèrement cherché, mais ce n'était pas mon but de lui causer du mal. Puis, comment un être comme lui pouvait se sentir mal, à cause d'une personne comme moi ?
« Bon, je te laisse. On se revoit plus tard, peut-être. » finit-il avant de partir de nouveau.
Son ami me sourit, d'un air charmeur, et je lui lançai un regard vide, signe qu'il ne me plaisait pas. Il grimaça avant de me lancer un regard noir et partir.
« Tous les mêmes.. » chuchotai-je entre mes dents.
Je repartis rejoindre Sidoine, qui avait regardé la scène de loin. Une fois à sa hauteur, elle me lança :
Sidoine :« Pourquoi tu as été lui parler ? »
BELVIDA :« Ce matin je l'ai envoyé bouler.. assez méchamment.. et j'ai été m'excuser.. » expliquai-je.
« Ah.. »
« Joana n'est pas là ? » demandai-je, gênée de ne pas l'avoir plus tôt.
« Elle a la grippe. » me répondit Sidoine.
« Beurk.. la pauvre.. » grimaçai-je, compatissante.
Sidoine rigola à ma grimace puis la sonnerie retentit, faisant diriger tous les élèves vers leurs classes respectives. Sidoine et moi allions en direction du cours de physique-chimie., lorsqu'une silhouette vint s'approcher de nous.
« Hey ! »
Ah non pas elle..
« Hey, Wilma, ravie de te revoir. » répondis-je sarcastiquement.
« De même. » Elle me sourit tout aussi hypocritement, puis continua : « BELVIDA, je pourrais te parler.. seule à seule ? » me demanda-t-elle, lançant un regard à Sidoine qui voulait tout dire.
« Je vous laisse.. » répondit Sidoine, partant en direction de notre classe.
Je la maudissais intérieurement de me laisser seule avec cette cinglée. Qu'allait-elle me faire ? Non, je n'avais pas peur.. enfin.. peut-être légèrement, mais il y avait de quoi. Cette fille était connue comme l'une des plus machiavéliques des pestes. Elle avait déjà tué le chat d'une petite fille, car elle l'avait insulté de salope. Elle avait également couché avec des mecs, simplement dans le but de se venger contre les petites-amies de ses conquêtes.
Wilma attendit qu'on soit seule dans les couloirs pour commencer à parler :
« Ecoute-moi bien, sainte ni touche, je ne le répéterai pas deux fois. Je vais te faire payer ce que tu me fais endurer, tu comprends ça ? Après foutre la merde dans mon couple, tu nous fais rompre ?! C'est quoi ton problème sérieusement.. »
« Hein ?! » la coupai-je, expressivement.
« Oui. CALEB m'a quittée, hier soir, prétextant que j'étais trop.. méchante à son goût, et il a osé me comparer à toi. Quel bâtard. » jura-t-elle, passant sa main dans ses cheveux.
« Je n'étais pas au courant, je t'assure.. »
« Je m'en fous. C'est quand même de ta faute, et je compte bien ruiner toute ta réputation, ainsi que ta misérable vie, pauvre sotte. Plus jamais tu ne connaîtras la bonheur, tu comprends ? Plus jamais. »
Sur ces mots, elle partit, me bousculant au passage. Je ne bougeais plus, choquée de ce qu'elle venait de me dire. J'appréhendais beaucoup sa vengeance, et je savais que, des promesses comme celles-ci, elle les tenait vraiment.
Je retournai en cours, rejoignant donc Sidoine qui me lança des regards d'interrogations auxquels je répondis d'un simple « Plus tard. Nous entrâmes en cours, saluant le Prof au passage.
L'heure passa extrêmement vite, contrairement à ce que je pensais. Wilma n'avait pas arrêté de me lancer des regards noirs. Si elle avait eu des revolvers à la place des yeux, il était certain que je ne serais même plus vivante.
« Alors ? Tu m'expliques ? » me demanda enthousiaste Sidoine, une fois sorties de cours.
Je me mis à raconter tout ce que Wilma m'avait dit, ainsi que mes sentiments face à ses menaces. Certes, j'étais inquiète. Non pas que j'étais une personne fragile, juste, Wilma c'était Wilma. Pire, il n'y avait pas. C'était la reine des pestes, la reine des garces, SuperBitch, et toutes ces catégories là.
« CALEB l'a quittée ?! » s'exclama Sidoine, sourire aux lèvres.
« Je te vois venir toi.. Et je te conseille de ne pas l'approcher. Il est bizarre ce mec, il n'est pas fait pour toi. » lui affirmai-je. « Et dis-donc ! Tu n'étais pas sur Julian toi ? »
« Bah si.. mais il vient d'se mettre en couple. » dit-elle, dégoûtée.
Oups.
« Désolé hein.. »
« Ce n'est pas grave. Ce n'était que de l'attirance de toute façon. » répondit-elle.
Je ne la croyais pas, mais fis semblant. Je savais qu'elle avait eu des sentiments pour ce Julian, mais elle essayait sûrement de l'oublier en "s'attaquant" sur un autre, ici CALEB.
*ELLIPSE*
La sonnerie de la dernière heure de cours retentit. Sidoine et moi sortîmes limite en courant, tellement nous étions pressées de rentrer chez nous. Même si la journée avait été rapide, nous attendions néanmoins d'être le soir, avec nos familles. Certes, la mienne était légèrement "en froid" en ce moment, mais j'y faisais abstraction. Joseph m'avait posé des dizaines de questions sur Mum et Papa, sur le pourquoi de leur dispute, et également pourquoi Papa passait moins de temps à la maison. « Il a beaucoup de travail, c'est pour ça. » lui avais-je menti. J'aurais préféré tout lui dire, mais à son âge, il ne fallait pas être perturbé par des événements comme celui-ci. Oui, mon père passait moins de temps chez nous. Je ne savais pas où il allait, et je préférais ne pas le savoir. Il devait certainement traîner les bars, à boire comme un trou jusqu'à pas d'heures.. Ça me faisait mal au cœur. Sachant qu'il avait des antécédents alcooliques, je ne voulais pas qu'il replonge. A l'époque, c'était ma mère qui l'avait poussé à arrêter de boire, mais aujourd'hui ?
« A quoi tu penses ? » me demanda Sidoine, voyant que j'étais ailleurs.
« Ah.. à rien de spécial. A la journée, puis à ce que je vais faire ce soir. » mentis-je à moitié.
Elle me sourit avant de se concentrer de nouveau sur son téléphone portable. Nous étions en train de marcher en direction de nos maisons respectives, lorsque Sidoine reçut un appel, qui nous fit nous séparer.
« A demain BELVIDA ! » s'exclama Sidoine avant de décrocher.
Elle répondit au téléphone, tandis que moi je m'éloignais d'elle. Je n'entendais plus ce qu'elle disait.
J'entrai dans ma rue, lorsque je fus interpellée par une voix familière :
« BELVIDA ! Attends ! »
Je me retournai, et aperçus CALEB courir jusque moi. Cette fois-ci, je ne soupirai pas et ne pensai pas de choses abjectes sur lui. Pour l'instant.
« Oui ? » répondis-je.
« Je.. euh.. » Il baissa la tête, regardant ses chaussures, avant de reposer son regard dans le mien. Ses yeux noisettes étaient magnifiques, et reflétait la lumière de la lune. « Je voulais savoir.. si.. » Il semblait hésiter, puis se lança : « .. si tu accepterais de venir avec moi, au parc, samedi après-midi ? »
Il devint tout rouge, et je me mis à rire nerveusement. Non pas contre lui, mais par rapport à la situation.
« C'est un rendez-vous ? » souris-je, le voyant terriblement gêné.
« Euh.. non.. Entre .. amis ? »
Suite à ces mots, j'écarquillai les yeux. Amis ? C'était la première fois qu'il me disait que j'étais son amie. Depuis ce matin, nous nous étions pas reparlés, suite à notre légère altercation.
« Amis ? » répétai-je, voulant être sûr de ce que je venais d'entendre.
« Bah.. ouai. » Il mordilla sa lèvre inférieure.
Il était trop mignon. MIGNON ? J'ai dit ça moi ?! Non non, je divague.
« Bah.. je.. d'accord. » bredouillai-je.
Il esquissa un large sourire, que je rendis. Il se balançait d'un pied sur l'autre, comme les petits garçons quand ils sont pressés d'avoir leurs cadeaux, c'était craquant.
« Donc, à demain ? » me fit-il.
« A demain. » souris-je.
Il repartit en direction de chez lui, qui était à quelques pâtés de maisons de chez moi, tandis que moi j'entrai chez moi, espérant que le calme régnerait..
[ Voici le chapitre 7 ! J'espère qu'il vous plaît, hein !