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8. "Point de départ"

Après une heure de route, je sentis quelqu'un se penchee sur moi et enlever le sac qui était au-dessus de ma tête.

Fiodor était assis, sans sourire, sur le siège devant moi.

Deux pistolets de 9 millimètres étaient enfoncés dans son jean comme si c'était la chose la plus décontractée au monde. J'essayai de regarder par la vitre teintée, mais tout ce que je pouvais voir, c'était les formes et les contours de la route pendant que nous roulions.

Je tournai mon regard vers Fiodor, il aurait pu être incroyablement beau... Vous savez, s'il n'était pas exactement qui il était.

Yeux noirs et cheveux noirs, avec une carrure grande et indestructible. Mes yeux n'arrêtaient pas de regarder ses tatouages.

- Tu es un mensonge, et je suis la vérité... Marmonnai-je doucement, répétant les mots russes que son tatouage disait.

Ses yeux se dirigèrent directement vers moi.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

Je me penchai en arrière dans mon siège avec raideur.

- Rien.

Il se pencha en avant.

- C'était putain de quelque chose. Qu'est-ce que tu viens de dire ?

Je secouai la tête.

- C'est juste ton tatouage ! Je fis un signe vers son cou.

Sa main alla à son cou et il le toucha doucement.

- C'est en russe. Comment tu sais ce qu'il disait ?

Je secouai la tête, putain, putain, putain. Pourquoi je ne gardais jamais ma putain de bouche fermée ? J'ouvris la bouche, mais aucune explication n'en sortie. Il se rassit en avant et son visage s'approcha du mien.

- T'as compris tout ce qu'on disait ? Tu parles russe ?

Je n'avais absolument aucun moyen de m'en sortir.

- Je.euh.., je ne trouvais rien à dire.

- Ty govorish" na russkom yazyke (Tu parles russe) ?

Ma lèvre trembla et je hochai la tête. Il jura dans sa barbe.

- Tu n'es pas une espionne, n'est-ce pas ? Ses yeux étaient mortels.

- Non non non, je le jure, je secouai la tête.

- T'es une espionne, je vais te trancher la gorge tout de suite. Je ferais une faveur à Morozov.

Je laissai échapper un sanglot silencieux et baissai la tête.

- Hey, hey. Il attrapa mon menton et je sentis ses ongles me couper la peau.

- Tu ne le dis à personne, d'accord ? Est-ce que tu m'entends putain ? Ils te tueront s'ils le découvrent, ils penseront que tu es une espionne ou quelqu'un envoyé pour tuer le patron. Il marmonna en s'éloignant de moi, et ma tête heurta la fenêtre.

- Oui...Oui, je ravala mes larmes, et je senti le soulagement m'envahir.

- Tu ne ressembles pas à une New-Yorkaise, marmonna-t-il, un, travaille ton accent, quand tu pleures, ton accent russe ressort et arrête de pleurer. C'est ennuyeux comme l'enfer.

Je hochai la tête et je serrai ma mâchoire pour l'empêcher de trembler.

- Pourquoi es-tu même en Amérique ? Il demanda, sa main frôlant ses pistolets.

- Il y a quelques années. Mes parents ont été tués dans une fusillade, et... Je haussai les épaules.

- J'avais besoin de m'enfuir.

Il ne dit rien, pas de condoléances, pas de questions, rien.

- Tu connais le mot « répondre » !

- Bien sûr oui putain. C'est tatoué de façon permanente sur mon putain de cou, il secoua la tête, les yeux toujours fermés.

- Et toi ?

Je pense que oui, j'y pensais beaucoup.

- La vie est un beau mensonge que tout le monde vit et choisit de croire, et la mort est la mauvaise vérité que les gens refusent d'accepter. La mort est la seule vérité dans ce monde, et les gens vivent en croyant en la vie pour faire face à la vérité crue de la mort, je haussai les épaules.

Je ne savais pas si c'était vrai, mais c'était la seule chose qui avait du sens.

Je regardai de nouveau vers Fiodor pour voir ses yeux s'ouvrir et me regarder. La seconde où je le regardai, ils se refermèrent, mais le bout de ses lèvres pointait très légèrement vers le haut. C'était un demi-sourire... Suffisant pour savoir que j'avais raison.

Quelques heures, plus tard, la voiture s'arrêta et les portes s'ouvrèrent.

Fiodor me regarda, nous avions un secret.

Des hommes entourèrent la voiture et je me sentis tiré.

Mes talons heurtèrent le béton et je me sentis trébuché.

Je heurtai quelque chose de dur, comme un putain de mur, et mes talons glissèrent sous moi.

Je tombai au sol et je me raidis quand je regardai l'ombre du mur.

Pas un mur. Un homme.

Mes mains tremblaient et je tournai lentement la tête jusqu'à ce que je croise les yeux de Satan lui-même.

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