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63/Nuit bestiale 2

Les hommes observaient maintenant l'homme et l'enfant qui allaient recevoir une punition. En conséquence, ils ont tous tourné la tête vers le spectacle qui allait avoir lieu, exposant par la même occasion leur dos. Se délectant déjà de la scène malsaine à venir, l'attention des hommes s'était complètement détournée. Logan et le groupe n'ont pas laissé passer cette occasion en or. Ils ont couru de manière vive et furtive dans un silence lourd et mortuaire.

Un par un, sans qu'aucun des hommes ne s'en rende compte, ils ont tous été neutralisés. Sauf celui qui tenait le fouet et qui ne s'était pas encore rendu compte de la situation. Alors, il lança son bras pour abattre son fouet, mais bizarrement, son bras n'a pas bougé d'un pouce. Tournant son regard, il vit un homme en robe noire avec un masque d'oiseau de couleur blanche. Avant même que l'homme ne puisse dire un seul mot, il a été propulsé contre l'une des parois de la mine.

C'était bien sûr Logan qui l'avait envoyé valser. Il le vit ensuite se rapprocher lentement avec le fouet qu'il tenait précédemment. La simple vision de cette scène lui provoqua un frisson déstabilisant, faisant courir des frissons glacés le long de son corps. Des gouttes de sueur froide commençaient à suinter partout où c'était possible.

"Voyons voir si tu aimes les coups de fouet !" Dit Logan en faisant claquer le fouet dans ses mains.

L'homme, désespéré, tenta de se débattre pour se libérer du mur, mais il se rendit vite compte qu'une couche de glace s'était formée autour de ses membres, le maintenant immobile. Aria était bien entendu à l'origine de cette manœuvre, gelant l'homme sur place. Elle lui lança un regard noir, transmettant une colère brûlante, exprimant son profond mépris envers cet individu.

"Pitié." Gloussa l'homme.

"Oh non, non, non... Tu n'as pas le droit de réclamer une telle chose." Déclara Logan d'un ton froid.

Logan abattit le fouet sur l'homme sans le moindre remord, lui arrachant ses vêtements et laissant des traces sur son corps. Tandis qu'il gémissait de douleur, malheureusement pour lui ce n'était que le début de son calvaire. Logan abattit le fouet encore et encore sans une once de retenue, tous les vêtements de l'homme partant en lambeaux. Au fur et à mesure, les traces de fouet laissèrent peu à peu place à des entailles, puis des blessures, et pour finir des cicatrices sanguinolentes. Le fouet avait déchiré la peau de façon horriblement grossière, laissant des plaies ouvertes et profondes dans sa peau.

Les cris de douleur de l'homme se mêlèrent progressivement à des hurlements de rage et de joie provenant des esclaves qui observaient la scène. Ces hurlements exprimaient un mélange d'émotions complexes, témoignant à la fois de la satisfaction de voir leur tortionnaire subir la violence qu'il leur avait infligés.

Ces esclaves, qui avaient enduré des souffrances intolérables, trouvaient une lueur d'espoir dans cette revanche symbolique. Les cris de rage et de joie résonnant dans la mine reflétaient leur désir ardent de voir les oppresseurs payer pour leurs actions. C'était un moment de libération, où les rôles s'inversaient, ne serait-ce que brièvement, permettant aux esclaves de retrouver une dignité bafouée et de se sentir enfin entendus.

Logan arrêta brusquement de frapper l'homme, son regard se tournant vers l'endroit où ils étaient entrés. Marie comprit sans problème ce que cela voulait dire : ils avaient été repérés et les renforts du camp n'allaient pas tarder à venir. Alors qu'Aria serrait les membres de sa tribu dans ses bras, la plupart des petits garçons avec lesquels elle avait passé son enfance ayant grandi tout comme elle, elle se rendit compte qu'il en manquait.

"Où sont les autres ?" Demanda-t-elle.

Ils la regardèrent avec des visages sombres et abattus, témoignant sans le moindre doute qu'ils n'étaient plus de ce monde. Et il en devait sans doute être de même pour ceux victimes d'expériences, certains ayant peut-être été réduits à l'état de légumes.

"Je vois." Dit Aria en se mordant les lèvres.

Elle afficha un visage crispé, avant de faire un bref sourire, un sourire empli d'une immense tristesse.

"Le plus important, c'est qu'on va vous sortir d'ici." Assura-t-elle.

Marie se hâta de rejoindre Aria, consciente de l'urgence de la situation. Dans un geste rapide, Marie fit apparaître un portail devant leurs pieds, ouvrant une voie pour s'échapper.

"Allez, tout le monde, allez-y !" Demanda-t-elle aux membres de sa tribu.

Sans la moindre hésitation, ils sautèrent dedans un par un. Quand toute sa tribu eut fini de partir, les autres esclaves se rapprochèrent également pour partir, mais Marie s'interposa immédiatement.

"Quoi ?" Dit surpris l'un des esclaves.

"Nous ne sommes venus récupérer que ceux de la tribu précédente." (Marie)

"Quoi, mais pourquoi !" Demanda un des esclaves.

"Emmenez-nous aussi." Cria un autre.

"Je vous en supplie, emmenez-nous !" Supplia un autre.

"Toi, tu es une fille bête sous ce masque, n'est-ce pas ? S'il te plaît !" implora un autre en joignant les mains.

Malheureusement pour eux, Aria détourna le regard, signifiant qu'elle ne les emmènerait pas avec elle. L'espoir avait surgi devant eux, cette brève lumière s'éteignit aussi vite qu'elle s'était allumée.

Comme réaction tout à fait normale, dans un geste de désespoir, ils ont tenté de forcer le passage pour prendre cette porte bleue synonyme de liberté. Brusquement, une barrière de glace s'est formée, les empêchant d'avancer sans les blesser.

La seule issue vers leur liberté s'étant définitivement fermée, ils avaient compris qu'ils ne pouvaient rien faire et encore moins forcer le passage. Le cœur d'Aria et de Marie se serra, rempli d'une douleur intense et d'une profonde culpabilité. C'était déchirant de devoir abandonner les autres esclaves à leur sort, de leur faire goûter à l'espoir pour ensuite le leur arracher brutalement. Mais les ordres de Stanislas étaient sans équivoque, ils devaient sauver uniquement la tribu d'Aria.

Les esclaves ont alors sombré dans le désespoir face à cet abandon cruel. Leur regard reflétait la résignation et la tristesse, comme plongés dans un abîme sans fin. Certains éclatèrent en larmes, se serrant les uns contre les autres, se préparant mentalement à la terrible servitude qui les attendait jusqu'à leur dernier souffle. C'était une scène déchirante, témoignant de la douleur et de la détresse de ces êtres opprimés, privés maintenant de toute lueur d'espoir.

C'est à cet instant précis où tout espoir semblait les avoir quittés que Logan, d'un pas déterminé, s'avança au milieu d'eux. Comme un roi marchant vers ses sujets, ses pas résonnant sur le sol, tandis qu'il s'approchait de la barrière de glace, symbole tangible de leur désespoir. Sa main se posa sur la barrière de glace, et sous son toucher, elle se brisa en un millier d'éclats. Le spectacle de cette rupture fut saisissant, la glace se fissurant de manière claire et majestueuse, créant une myriade d'étincelles blanches qui scintillèrent tout autour de lui, comme une constellation éphémère. La beauté éphémère de cet événement enchanta les spectateurs qui, stupéfaits, assistaient à cette scène extraordinaire.

Puis Logan s'adressa à la foule d'une voix forte et empreinte d'un voile majestueux, mais empreinte de compassion.

"Allez-y." (Logan)

Les hommes-bêtes le contemplèrent avec une admiration mêlée d'espoir, percevant en lui l'incarnation d'un messie tant attendu. Ces simples mots résonnaient tel un appel à l'émancipation, leur offrant une issue tant espérée de leurs existences oppressantes en tant qu'esclaves. Leurs yeux, qui étaient il y a quelques instants remplis de larmes de tristesse, se transformèrent en larmes de joie et d'un nouvel élan d'espérance.

Ce mystérieux homme, doté d'une aura charismatique, se dressait devant eux comme une figure providentielle. Les liens de la servitude semblaient se dissoudre sous son influence, comme des chaînes brisées par la volonté d'un sauveur. Leur cœur se gonflait d'un mélange d'émotions indescriptibles, mêlant le soulagement d'échapper à leur sort malheureux et la gratitude envers cet homme exceptionnel. L'espoir que la vie pourrait enfin leur sourire, que les chaînes qui les retenaient prisonniers allaient se dissiper pour laisser place à la liberté tant désirée.

En cet instant solennel, où les hommes-bêtes étaient remplis d'une gratitude et d'un respect incommensurables envers lui, ils s'inclinèrent tous à l'unisson devant cet homme. Se prosternant humblement, posant leur tête sur le sol en signe de dévotion profonde. Leurs gestes témoignaient de la reconnaissance sincère qui émanait du plus profond de leurs corps frêles et des cœurs meurtris.

Une fois leurs respects rendus, les hommes-bêtes se dirigèrent vers le portail bleu, prêts à saisir leur liberté. Marie et Aria s'écartèrent pour leur permettre de passer.

"Logan, le maître de guilde avait dit seulement la tribu d'Aria." (Marie)

"C'est vrai, mais avec notre bouc émissaire parfait, nous pouvons tous les sauver." (Logan)

"C'est vrai, mais cela fait plus de monde à nourrir, plus de place, donc plus difficile à cacher et plus d'argent. Nous ne pouvons pas tout nous permettre au prix de certains risques." Rappela Marie.

"La guilde a des ressources et si besoin je ferai toutes les missions qu'on me demandera de faire pour compenser le manque à gagner." Répondit Logan.

"Dans ce cas, je ferai pareil !" Ajouta Aria.

"Oui, mais... Pff, très bien, allons-y." Répondit Marie en soufflant, mais avec néanmoins un petit sourire aux lèvres.

D'un commun accord, ils décidèrent de finalement franchir le portail. Une fois de l'autre côté, ils atterrirent dans un endroit qui ressemblait à un vaste entrepôt. Cependant, contrairement à ce à quoi ils s'attendaient, il n'y avait aucune marchandise alignée sur les étagères. Le lieu était désert, et les traces du temps avaient marqué les murs, qui semblaient témoigner d'une histoire oubliée.

Une lumière tamisée traversait des fissures dans les murs, créant des motifs mystérieux sur le sol poussiéreux. Des poutres en bois craquelées par le temps soutenaient le toit, ajoutant à l'ambiance à la fois délabrée et fascinante du lieu.

Les échos de leurs pas résonnaient dans le grand espace vide, créant une symphonie feutrée qui semblait être la seule présence vivante en ces lieux abandonnés. Au fond du bâtiment, une lueur douce et mystérieuse émanait d'une fenêtre poussiéreuse partiellement occultée par des toiles d'araignée. À travers la vitre sale, une scène étonnante se dévoilait : une forêt luxuriante s'étendait à perte de vue, baignée par les doux rayons du soleil couchant. Les arbres majestueux semblaient danser doucement au rythme d'une brise invisible, créant une symphonie naturelle apaisante.

Après que tout le monde ait brièvement regardé les lieux, Marie prit la parole :

"Vous allez rester ici pendant un moment. Il a été mis à votre disposition de la nourriture et de l'eau." Déclara-t-elle en montrant plusieurs grosses caisses dans un coin.

Bizarrement, beaucoup des regards se sont tournés vers Logan, comme pour dire que c'est lui qu'ils écouteraient. Après tout, Marie les aurait abandonnés dans les mines s'il n'était pas intervenu. Elle souffla avant de lui jeter un bref regard pour lui demander d'intervenir.

Logan prit donc la parole :

"Ne lui en voulez pas, elle ne faisait que suivre les ordres. Nous vous expliquerons après la situation. Pour le moment, comme elle l'a dit, vous allez rester ici, avec la nourriture que nous vous avons mise à disposition. Pendant que nous irons délivrer encore d'autres personnes." (Logan)

Les hommes ont alors tous acquiescé en relevant légèrement leurs sourcils, avec une légère lueur d'admiration lorsqu'il a annoncé qu'il irait sauver encore d'autres personnes. Il ne savait pas qui était cet homme et ses motivations, son visage étant même caché par un masque. Cependant, ce dont ils étaient sûrs, c'était que cet homme était leur sauveur et qu'à ce moment précis, ils lui devaient leur liberté et, par conséquent, la vie. Alors ils l'écouteraient sans poser la moindre question pour le moment.

Cela fait, Marie a ouvert un nouveau portail, cette fois pour la guilde des alchimistes. Passant par le portail, ils ont tous les trois atterri sur le toit d'un immeuble, surplombant la guilde. Le bâtiment était une tour fière et élancée, se dressant parmi les autres bâtiments environnants, attirant immédiatement le regard de quiconque passait à proximité. Elle s'élevait majestueusement, telle la tour de Pise, avec sa structure en marbre blanc étincelant sous les rayons nocturnes. Chaque détail architectural était soigneusement pensé, et de magnifiques sculptures de pierre parcouraient ses façades, ajoutant une touche artistique exquise à son design épuré.

"Où as-tu placé ton portail ?" Demanda Logan en regardant le bâtiment.

"Dans les toilettes du hall du bâtiment." (Marie)

"Pourquoi pas ailleurs ?" (Logan)

"Impossible, la guilde des alchimistes est très regardante sur ses entrées et sorties, seuls ses membres et des personnes importantes peuvent y entrer. Même en prétextant un message du maître de la guilde des aventuriers, je n'ai même pas pu aller plus loin que le hall d'entrée. Donc je n'ai pu placer un portail qu'ici malheureusement." (Marie)

"Donc on n'a aucune idée d'où ils sont ?" Ajouta Aria avec un regard vif.

Le fait de revoir une partie de sa famille avait ravivé en elle une flamme ardente, une détermination sans faille à tout mettre en œuvre pour les sauver.

"Je m'en occupe." Déclara Logan en regardant cette tour.

Il ferma les yeux pour se plonger dans un état de concentration intense, étendant ses sens au maximum pour ouvrir pleinement son radar. Ses sens s'étendirent au-delà de lui-même, pénétrant les murs de la tour des alchimistes et explorant chaque recoin avec une précision incroyable. Ressentant tout ce qui se passait dans la tour comme s'il y était ou capable d'omniscience. Comme il l'avait fait précédemment dans la mine, captant le moindre mouvement, le moindre changement de température.

Après 15 minutes, il ouvrit finalement les yeux, avant de parler :

"Je les ai trouvés, ils sont dans le sous-sol de la tour à environ 30 mètres de profondeur. Il semble que des gardes surveillent l'endroit qui doit être des cellules. Cependant, en plus des gardes, je dénombre de nombreux mouvements et allers-retours dans ce sous-sol." (Logan)

"Selon mes informations, les expériences s'effectuent principalement de nuit." précisa Marie.

"Nous n'avons pas de capacité de furtivité et au vu des allers-retours, cela me semble impossible de passer sans se faire voir." (Logan)

Logan avait une vision réaliste de la situation. L'espace restreint du bâtiment de la guilde des alchimistes était bien loin de la liberté de mouvement offerte par la grotte où ils avaient combattu auparavant. De plus, il y avait un flux constant de personnes allant et venant, rendant difficile la neutralisation efficace et furtive des opposants.

Il était clair que l'approche précédente ne serait pas efficace compte tenu du nombre de personnes présentes et de l'activité constante.

"Alors quoi, on ne fait rien ?" Demanda Aria.

"Deux choix s'offrent à nous : le premier, abandonner cette mission." (Logan)

"Il en est hors de question ! Pourquoi ne pas faire une diversion dehors, en se séparant en deux équipes, une qui fait diversion et une qui récupère les captifs !" Répondit immédiatement Aria.

Logan regarda Aria, sentant sa frustration et son désir de sauver sa famille se mélanger. Mais il regarda aussi Marie avant de continuer :

"Ton option est mauvaise, on attirerait immédiatement trop l'attention, en plus de cela, on devrait attendre ta diversion. De plus, diviser notre groupe déjà peu nombreux est complètement débile." (Logan)

Aria baissa la tête, n'ayant pas réfléchi à toutes les variables à prendre en compte, réagissant à chaud. Logan lui ayant énoncé les principaux points de pourquoi son plan n'est pas correct. Puis Logan reprit brièvement :

"La deuxième option est de foncer dans le tas, en nous dirigeant immédiatement dans les cellules pour libérer au plus vite les captifs, pour ensuite nous enfuir." (Logan)

"Faisons cela !" Dit Aria regagnant du poil de la bête, prête à en découdre.

"La décision ne nous revient pas, Aria." Répondit Logan en tournant une nouvelle fois sa tête vers Marie.

Marie se plongea dans une brève réflexion, croisant par la même occasion le regard plein d'attente et de peur d'Aria.

"Je t'en supplie, c'est ma famille..." Supplia timidement Aria.

Marie souffla avant de répondre :

"On le fait ! Mais on ne tue personne et nous devons agir extrêmement rapidement." (Marie)

Marie et Logan avaient une vision globale de la situation à laquelle ils étaient confrontés. La situation était la suivante : les alchimistes sont pour la majorité des chercheurs, donc ils n'ont pas une grande force de combat. Cependant, ils se devaient d'agir avec une extrême rapidité et précision car une fois l'alerte donnée, toutes sortes de forces dangereuses pourraient intervenir, comme les chevaliers royaux du château, des aventuriers ou pire encore, l'église.

Cela ne s'arrêtait pas là, s'ils choisissaient d'attaquer de front maintenant, ils devraient ensuite se précipiter au palais Bestiale pour terminer leur mission. Toutefois, l'alerte aura forcément été donnée et si par malheur ils n'avaient pas bougé assez vite, le pire pourrait se produire en entrant en contact avec l'église et autres forces armées. La ville pourrait très vite se retrouver parcourue de soldats et qui sait ce qu'il pourrait se produire.

Conscients de l'importance d'agir avec prudence et intelligence, ils prirent le temps de réfléchir attentivement à chaque geste et à chaque décision à venir. Ils comprenaient qu'une seule erreur pouvait entraîner des conséquences désastreuses, mettant en péril leur mission et leur sécurité. La planification minutieuse était essentielle, alors Logan, dans cette situation, prit le rôle de leader, son radar étant leur meilleure arme.

Tout ayant été maintenant discuté, l'heure était venue de passer à l'action. La nuit Bestiale qui avait démarré il y a quelques heures était désormais véritablement sur le point de commencer. Tout ce qui allait se passer maintenant aurait de grandes répercussions quel que soit le côté.

Le portail bleu s'ouvrit devant eux et ils s'engagèrent à sauter dans la bataille par une nuit étoilée, arborée par ses deux lunes rouge et bleue.

"On y va !" déclara Logan en sautant le premier, suivi par Aria et enfin Marie.

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