Bény, un jeune adolescent qui vient de rentrer en terminale et ne désirant que passer tranquillement son bac et de quitter son lycée fait la rencontre de Esperanza une fille qui est sont total opposé. Selon le dicton les opposés s’attirent mais leurs histoire vas être bien plus compliqué que ça… une histoire d’amour entre le banditisme, la scolarité, l’amitié et bien d’autres aspects de notre société.
Je venais tout juste de sortir d'une relation amoureuse toxique et je m'étais juré de ne plus jamais tomber amoureux durant ma dernière année de lycée. Mais il faut croire que la vie en avait décidé autrement.
Ce lundi 2 septembre, dès l'aube, les coqs chantaient, rejoints par le gazouillis des oiseaux. Les premiers rayons du soleil perçaient déjà à travers ma fenêtre, baignant ma chambre d'une lumière douce et tiède. De mon lit, les yeux fixés au plafond, mes pensées étaient hantées par Sonia… mon ex. Cette fille à qui j'avais tout donné : mon amour, mon temps, mon cœur. Et pour me remercier, elle m'avait trahi avec Douglas, mon meilleur ami… enfin, si l'on pouvait encore l'appeler ainsi.
Je me souvenais de ce jour comme si c'était hier. C'était un samedi après-midi, vers quinze heures. J'avais décidé de lui faire une surprise, de passer du temps avec elle, et même de lui offrir un petit cadeau. Sur le chemin, j'avais acheté une peluche dans une boutique, histoire d'être un peu plus romantique. Tout excité, j'étais arrivé chez elle, le sourire aux lèvres, me fabriquant des scénarios dans ma tête. Je savais que ses parents n'étaient pas là – Monsieur et Madame Willson m'avaient toujours accueilli comme un membre de la famille, au point de me confier un double des clés de leur appartement.
Mais en pénétrant dans le salon, mon monde s'était écroulé.
Là, sur le sofa, Sonia était à moitié dévêtue, blottie contre Douglas dans des positions qui ne laissaient place à aucun doute. Mon cœur s'était figé, mes poings s'étaient crispés, brûlant d'une rage contenue. J'étais incapable de détourner le regard, paralysé par l'incompréhension et la douleur.
— Nous sommes désolés ! s'était exclamée Sonia.
— Ça ne marchait plus entre nous depuis des mois, et tu le sais aussi bien que moi ! avait-elle ajouté, plus assurée.
J'avais du mal à croire ce que j'entendais.
— De quoi tu me parles ?! avais-je répliqué, la voix tremblante. Ça fait presque deux ans qu'on est ensemble, Sonia, et tu me sors ça maintenant ? Tu réalises à quel point c'est humiliant ?
Elle m'avait regardé sans ciller.
— Je ne t'aime plus, Beny. Tu es un mec bien, mais tu es trop gentil. Il faut que tu comprennes.
Puis Douglas avait pris la parole, l'air faussement désolé :
— On ne voulait pas que tu l'apprennes comme ça, mec… Mais sache que j'aime vraiment Sonia. Et elle aussi. Désolé.
J'avais ressenti un mélange de dégoût et de colère pure.
— Vous êtes dégueulasses ! avais-je lâché avant de claquer la porte.
Ce jour-là, complètement anéanti, j'avais erré dans les rues sans but, le regard vide. La peluche que j'avais achetée pour Sonia, je l'avais finalement offerte à une petite fille qui jouait au parc, à quelques centaines de mètres de chez elle.
Allongé sur mon lit, mon regard perdu dans le vide, ces souvenirs tournaient en boucle dans ma tête… jusqu'à ce que je sursaute.
— Oh merde !
J'avais complètement oublié la rentrée ! Heureusement que cette histoire s'était déroulée pendant les vacances d'été, sinon j'aurais sans doute manqué les cours pendant deux bonnes semaines.
La rentrée scolaire… Un moment toujours particulier, chargé d'excitation et d'appréhension. C'est aussi celui où l'on fait parfois les rencontres qui changent une vie.
À l'époque, je n'aurais jamais imaginé que cette année-là serait la plus belle de toute ma vie.