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Pas de traitement de faveur

Lucia Monica Johnson Fabien

Dans la même soirée, en regagnant ma maison, j'ai eu une discussion des plus sérieuse avec mon mari-patron à propos de tous ce que j'ai entendu de la journée.

- Tu ne peux pas effreindre les règles juste pour moi, commencé je visiblement pas contente que les autres doutent de mes capacités à dégoter un job.

- En tant que ma femme, que le mariage soit vrai ou pas, tu es sur ma responsabilité. Je ne peux pas te laisser avec tout le monde, se justifia Mathis. Ces personnes, tu ne les connais pas. Ce ne sont pas tes amis Lucia. Comprend le. Ma femme ne se mélange pas avec tout le monde. Elle ne fait pas n'importe quel job. C'est passé pour aujourd'hui. Mais dès demain, tu déjeunes avec moi.

- Non.

- Pardon !

- Non, j'ai dit.

- Tu crois être où ? Tu es dans ma maison Lucia. Les décisions,  c'est moi qui les prend. Tu es sur ma responsabilité.

- Sauf que moi, je sais me défendre toute seule. J'ai fait de la prison. Tu t'en souviens au moins de cela ? Je ne crois pas t'avoir attendu pour me défendre.

- Dorénavant ce sera ainsi. Ne discute pas.

- Et moi je ne veux pas de traitement de faveur de ta part, continuais je. Au bureau je suis juste une employée de plus. Toi, comprends le. Tu dois l'intégrer très rapidement pour le bien de ce mariage, je lui balance la mine renfrognée.

- Tu me menaces Lucia ?

La discussion a continué au moins pendant une bonne heure avant que Mathis ne lâche prise. Et ça se voyait qu'il n'était toujours pas d'accord que je garde toute cette distance au bureau et qu'il était obligé de s'y conformer. Ce n'est pas mon affaire. Tant qu'il respecte mon point de vue.

- Ce sera à tes risques et périls, me prévient Mathis. Tu as dit pas de traitement de faveur.  Je prends donc note.

- Je n'en attendais pas moins, répondis je sûre de moi même.

Les jours suivants, Andrew m'a trouvée un bureau à l'étage des employés. Les autres filles se disaient que Mathis devait être en colère contre moi énormément pour me reléguer aux étages inférieurs juste un jour après avoir partagé son étage avec moi. Alors, pour contenir la vague de désinformation relayée par mes pseudos amies, raconte que j'ai été à l'étage du patron parce que mon bureau n'était pas encore prête. Donc, ce n'était que temporaire.

Malgré tout, elles ont cessé de m'adresser la parole comme elles le faisaient avant. Après tout, n'est ce pas qu'elles ne m'ont approchée uniquement car elles pensaient que j'étais proche du patron et que grâce à moi, elles auront pu jouir de certains privilèges ? Dommage pour elles. Elles ont parié sur le mauvais cheval.

Maintenant, à l'heure de la pause, je déjeune toute seule. Juste que, une fois parfois, Samira m'accompagne. Mais c'est rare. Ça ne me dérange pas tant que ça. La solitude, je connais. L'isolement social aussi, je connais. J'ai déjà donné dans ça. Juste que je n'ai jamais pensé au fait que certaines personnes puissent être autant opportunistes. Et encore là, je n'avais pas encore bien appris la leçon.

Les jours se sont écoulés. Au travail, je prend mes marques petit à petit. Je n'ai presque plus besoin d'Andrew pour m'aider dans ce que le patron aime. En plus de ça, je reçus la meilleure des nouvelles. Les avocats de mon mari vont réussir à l'innocenter. Ce n'est qu'une question de jour. Je pourrai alors poursuivre ma vie de manière beaucoup plus apaisée. 

Pour moi, c'est ici que la nouvelle vie commence. Je dois juste continuer à faire semblant d'être l'épouse de Mathis pendant un temps... jouer à l'épouse parfaite aux yeux du monde entier avant que le divorce ne soit entamé. Et après je serai libre. Oui, libre. Peut être qu'après cela, je rencontrerai le grand amour. L'amour ! Oui, l'amour. J'y pense encore. Après Sébastien, je n'ai connu personne d'autres. Je n'y ai pas encore renoncé. Ce sera peut être le moment de rectifier cela. Je nourris en moi cet espoir de rencontrer l'âme sœur. C'est d'ailleurs ce qui m'aide à supporter ma vie d'aujourd'hui et avancer vers l'avant.

Dans ma chambre, j'étais en train de danser en me tournant sur moi même sur no one de Alicia Keys.

- I just want you close. Where you can stay forever. You can be sure. That it will only get better. You and me together through the days and nights. I don't worry 'cause everything's gonna be alright

People keep talking, they can say what they like. But all I know is everything's gonna be alright... (Je veux juste que tu te rapproches. Vers un endroit ou tu peux rester pour toujours. Tu peux en être sûr cela ne peux que devenir meilleur. Toi et moi, ensemble à travers les jours et les nuits. Je ne m'inquiète pas car tout ira bien. Les autres peuvent parler, ils peuvent dire ce qu'ils ont envie. Mais tout ce que je sais, c'est que tout ira bien...)

Les bras projetés en avant, l'un placé un peu plus haut que l'autre, je virevoltais comme une ballerine. Avant j'aimais bien danser devant mon miroir... seule dans ma chambre. C'est à ce moment là que l'on est venu toquer à ma porte.

Je revenais de la douche, j'avais tout juste commencé à m'habiller. Juste que je ne pouvais pas laisser cette musique que j'ai toujours adoré jadis se terminer sans marquer quelques pas de danse dessus. Alors je m'étais arrêtée pour danser. Et maintenant que quelqu'un est à ma porte, et vu l'insistance de ce dernier, il me fallait bien agir. Et vite.

- J'arrive, réussis je enfin à dire en me precipitant pour enfiler un jeans. Puis un corsage.

Les couleurs importaient peu. Il me fallait juste porter quelques choses sur le corps.

- Depêche toi alors. Je n'ai pas toute la journée, gronda son mari derrière la porte.

- La journée ? Pourquoi ? Je me suis demandée.

Aujourd'hui, on était samedi et ordinairement, il n'y avait pas de travail en week-end. Pourquoi diable il semble si pressée.

Terminant enfin de m'arranger, je m'en vais lui ouvrir la porte à afin qu'il m'explique l'urgence. A peine il est entré dans ma chambre qu'il m'expose les raisons de sa venue si soudaine.

- Il faut que tu m'accompagnes au bureau aujourd'hui, lâche t'il un peu perdu.

- Au bureau ? Mais pourquoi ? Je je questionne n'ayant rien capté du gêne que j'ai causé à mon pseudo mari.

- Parce que j'y vais résoudre un problème. Et dans ces genres de cas, mon assistante se doit d'être là avec moi. J'aurais pu laisser passer pour toi, tu sais. Mais comme tu as dit ne pas vouloir de traitement de faveur...

Comme je regrette cette petite phrase que j'ai prononcé plus tôt à l'heure là. Si ce n'était pas ma grande gueule,  je serai restée à me la couler douce à la maison.

- Je dois être là avec vous, he complétai sa phrase.

- Exactement, répondit l'homme le sourire aux lèvres. Tu apprends vite. C'est déjà bien. Je...

Ne voulant pas que l'homme ait une raison de se plaindre de moi, et, vu que c'est justement moi même qui ne voulais pas de traitement de faveur, j'acceptai de le suivre à contre cœur à l'entreprise.

- Attend moi donc dehors. Je vais me changer.

- Ne me fait pas trop attendre, dit il en s'éloignant de moi. Tu sais que je déteste ça.

Je me dépêchai de me changer afin de rejoindre celui ci. De son côté, Mathis est resté m'attendre dans la voiture. Quand je le rejoins, il demarra en trombe en direction de l'entreprise sans un mot pour moi.

Mathis Johnson

En vrai, ce que je suis venu faire ne requiert pas la présence de Lucia. Je l'embête juste car elle avait dit plus tôt qu'elle ne voulait pas m'être redevable pour autre chose qui n'était pas dans le contrat. Alors, je me suis donné comme mission de la pousser à bout et voir jusqu'à quand ma grande gueule d'épouse pourra supporter un tel traitement.

Je roule jusqu'à là bas. A l'entreprise, dès notre arrivée, elle part s'installer dans son bureau pendant que moi, je me met au travail dans le mien.

- Met toi à l'aise. Reste sage. Je t'appellerai si j'ai besoin de toi. Entre temps, moi, je vais bosser.

Elle tord la bouche. Je ris dans ma barbe.

- Cela ne fait que commencer très chère. Tu seras moins orgueilleuse et grande gueule, j'éclate finalement de rire lorsqu'elle part enfin.

Lucia Monica Johnson Fabien

Les heures passaient, je m'impatientais d'être toute seule et de n'avoir aucune tâche à accomplir. Je suis sûre qu'il l'a fait exprès.

- Pauvre idiot. Ce mec se fout carrément de moi, je me plains dans mon coin.

La nuit tombait et toujours aucun signe de mon imbécile mari. Je tourne retourne sur moi même, je suis d'autant plus en colère.  Comme pour m'énerver encore plus, mon téléphone portable était déchargé entre temps. Et malheureusement pour moi, je n'avais pas pensé à ramener mon chargeur en venant. Au moins, j'aurais pu jouer à candy crush pour passer le temps.

Plus d'une fois, j'eus envie d'aller toquer à sa porte. A chaque fois,nsa dernière phrase avant que je ne quitte son bureau me revient en mémoire. Il m'appellera lorsqu'il aura besoin de moi.

- Tchuips ! Pour qui se prend t-il ?

Et comme ce n'était pas un jour de travail, on n'était que trois dans les locaux de l'entreprise. Moi, mon petit con de mari et le gardien. Je n'avais personne à qui demander de m'en prêter un. La poisse !

Etant toute seule, je m'imagine tellement de choses pouvant se passer.

- Et si Mathis a déjà quitté le bureau en m'abandonnant ici ?Dis je nerveusement. Non, non. Il ne ferait pas ça. Il n'est pas bête à ce point.

J'étais loin dans mon imagination quand tout à coup il y eut une coupure d'électricité dans tout le bâtiment. Par reflexe, j'ai fait sortir mon téléphone avant de me souvenir que la batterie de celui ci était à plat.

J'eus envie de pleurer. Malgré mon passage à la prison, j'ai toujours eut peur du noir. Si bien que, les periodes en isolement ont été les pires de toute ma vie. Alors, dans un élan de désespoir, je m'en vais m'asseoir dans un coin de la pièce en me refermant sur moi même.

Mathis Johnson

- Oui, oui. Je t'ai déjà envoyé la version corrigée.

- Merci Mathis. T'es un as. Rappelle moi de vous envoyer une bouteille à ta femme et à toi.

Alors que l'on discutait, il y eut une coupure d'électricité qui me poussa à enlever son nez de son ordinateur tant, j'étais concentré son ma discussion avec Frantz. Je jette un coup d'œil à mon téléphone. Il était déjà 21 heures.

- Oups ! Il est déjà si tard?  Je me demandait... Ô mon Dieu, Lucia ! Je me souviens enfin d'elle. Elle doit être morte de peur si ça se trouve. Mais Putain ! A quoi diable je pensais ? La bousculer oui. Mais pas jusque là, tout de même.

Avec l'aide du flash de mon téléphone, j'eus de la lumière pour me rendre jusqu'au bureau de celle ci. Quand j'arrivai là bas, cette dernière avait les yeux fermés et tremblotait comme une feuille. Comme je me déteste à cet instant d'être le responsable de tout ça. Elle me parut si vulnérable. Comme pour la protéger, je la pris instinctivement dans les bras et la serre contre moi.

- Héy ! N'aies pas peur. Je suis là, je murmure. Il ne va rien t'arriver. Je ne laisserai rien t'arriver ma puce. Je suis là pour toi. Je suis désolé de tout ce qui t'est arrivé. Crois moi. Je suis désolé.

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