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Le jeu du chat et de la souris

Lucia Monica Fabien, épouse Johnson

Cette nuit, j'ai eu un sommeil très agité. Je rêvais que ma sœur avait tenté de me tuer à plusieurs reprises sans aucune raison au préalable. Il y avait même Sébastien dans mon rêve. Ils étaient partis ensemble tous les deux à ce qu'il paraît. Et maintenant, ils étaient revenus me tuer. C'est en sursaut que je me reveille. Cela avait l'air tellement réel que je suis revenue sur les informations rapportées par mes avocats ce matin. Ma sœur et Sébastien ? Non, non. C'est impensable.

Ma sœur est capable de tout pour me nuir. Sauf ça. Elle n'irait pas se mettre avec mon fiancé dans mon dos. C'est carrément impossible. Impensable, même. Il faut que je réussisse à faire sortir ces idées noires de ma tête. Sinon, je vais devenir dingue à trop y penser. Ma sœur n'est pas aussi vil et maléfique que celle que veut me dépeindre mes avocats. Du moins, j'aimerais juste garder cette pensée. Elle n'irait pas jusque là pour me saboter. Mais, qu'est elle aller chercher chez mon fiancé alors qu'elle le supportait à peine ?

- N'y pense pas Lucia. Ta sœur t'aime. Elle ne te fera jamais un truc pareil. Elle ne te causera pas de tord de cette enverure, je tente de me convaincre.

C'était plus facile à dire qu'à faire. Ma mémoire était déjà gangrenée de ces mauvaises pensées qui ne voulait plus me libérer. Je repars me coucher. Je fis un rêve similaire à celle de tout à l'heure. Cette fois, je voyais ma sœur en plein coït avec mon supposé fiancé. Puis il y a eu Ashaya. Il s'adonnait à une partie à trois. Lorsqu'enfin elles remarqunt ma présence, Elles me lorgnent et me narguent sans aucune once de regrets. En voulant repartir, elles m'ont tirée par le bras et ont fermé après moi. Ils se sont mis à trois pour me frapper. Je poussais des cris à chaque fois au beau milieu de la nuit. Je ne le savais même pas. Des cris si sonores que cela a fini par réveiller mon mari à force de persistance.

Mathis Johnson

- Lachez moi. S'il vous plaît, ne me faites pas de mal. Pitié. Je ne vous ai rien fait. Lachez moi.

Les cris de Lucia se faisaient d'autant plus insistants. Des cris mélangés aux pleurs. Croyant qu'il lui était arrivée quelques choses à ma femme j'ai couru jusqu'à sa chambre sans être vraiment complètement reveillé. Je n'ai même pas eu le temps de porter quelques choses aux pieds. Je la trouvai recroquevillée sur elle même au coin du lit à s'agiter dans tous les sens à supplier qu'on épargne sa vie. Sans y réfléchir à deux fois, je me glisse dans son lit, sous la couette et la prend dans mes bras en espérant réussir à la calmer.

Le dos de Lucia collé contre mon torse, mes bras pourtant si puissant l'enveloppèrent si tendrement que l'on aurait crû que je souffrais de faiblesse musculaire juste pour cette nuit. Ce que je voulais c'était de la rassurer. Surement pas lui faire du mal en la pressant un peu trop. Lucia qui, avant ça était très agitée, se calma petit à petit. Ça doit lui avoir fait un bien fou d'être dans mes bras. Ou peut être que je délire. Est ce que cela compte vraiment ? Qu'est ce que moi même j'en ai à foutre de cela ?

- Ne pars pas. S'il te plaît ne me laisse pas seule, supplia Lucia les yeux clos. Je ne veux pas rester seule. Ils... Ils vont revenir. Reste... reste avec moi.

- Là. Dou-ce-ment, je dis en detachant chaque syllabe du mot que je prononçais tellement suavement qu'on aurait crû une autre personne. Je ne t'abandonnerai pas. Moi même je m'étonne.

- Calme toi. Je ne vais pas partir, je continue de lui parler en lui caressant les cheveux. Calme toi s'il te plaît. Je suis là, d'accord. Je suis là. Je ne vais nulle part ailleurs. Je suis là. Tu n'es pas seule. Je suis avec toi.

Cette fois ci, Lucia s'endort paisiblement. Comme un bébé dans les bras de ses parents. Elle a dû sûrement se sentir en sécurité dans mes bras pour finir par s'endormir en toute quiétude aussi facilement, je repense à nouveau.

- Punaise ! Pourquoi diable j'y repense encore à ces choses là ? Qu'est ce que cela peut bien me faire ? Ou peut être que cela compte vraiment.

Poussé par un je ne sais quoi, je suis allé poser tendrement un bisou dans la colonne vertébrale de Lucia, dans sa portion cervicale. Les yeux fermés, j'hume le parfum naturel de son corps. Puis, je gardai enfuie ma tête dans le creux de son cou. Je me colle d'autant plus à elle et finis par rejoindre ma femme dans les bras de Morphée dans cette position. Le lendemain matin, c'est Lucia qui se réveilla la première. Et le tsunami qu'elle crée en constatant que j'étais dans le même lit qu'elle est digne d'un film hollywoodien.

Lucia Monica Fabien, épouse Johnson

Je m'étire et je sens que je bute contre quelque chose. Alors j'ouvre les yeux pour constater Mathis allongé dans le lit à mes côtés. Je me passe les doigts aux yeux afin d'être sûre que je sois bien réveillée et que ce qui se passe à ce moment précis n'a rien d'imaginaire.

- A t'il dormi là hier nuit ? Je me demande en panique.

Mon premier reflexe fut de vérifier mes vêtements. A première vu, tout est en place. Même après cela je n'étais pas en paix. Mon imagination fut assez debordante. Tellement de choses que l'on pourrait faire dans un lit ne nécessiterait pas que j'enlève mes vêtements, je me suis mise à penser car je n'arrive pas à me souvenir de quand et du pourquoi ce dernier a dû me rejoindre dans le lit. Sa chambre est de l'autre côté. Il y est habitué. Je doute fort qu'il s'est trompé de chemin en allant se mettre au lit. Dans mon agitation, Mathis finit par se réveiller.

- Que diable fais tu dans mon lit ? Je lui demande énervée. N'était on pas censé tout simplement faire un mariage blanc ? Maintenant que tu m'aides, tu voudrais une autre forme de remerciement en retour ? Je le questionne en m'eloignant. Alors c'est ainsi que tu veux le prendre ? Me coucher de force? Tu es tombé bien bas Mathis.

- Ça ne va pas dans ta tête ? Moi, vouloir profiter de toi ? Même pas en rêve. Tu veux dire que tu as oublié que c'est toi qui me suppliais de ne pas te laisser seule ici hier nuit ? Tu étais agitée dans ton sommeil. J'ai simplement voulu t'aider en venant ici, repliqua Mathis vert de rage à l'idée que je puisse croire qu'il ait pu ressentir un minimum le désir de me posséder au point d'en profiter de moi pendant que j'étais inconsciente. Je ne suis pas de cette catégorie Lucia. Quand je dois être intime avec une femme, j'aime mieux qu'elle soit consciente afin qu'elle puisse se souvenir de chaque cris, de chaque gémissements, de chaque supplications... Qu'elle puisse par la suite savoir où chercher quand elle voudra surfer encore parmis les étoiles.

Je n'en reviens pas que ses cochonneries puissent m'emoustiller autant. J'ai le minou qui tapote dans ma culotte.

- Encore fallait il qu'il y ait femme à désirer.

Que voudrait il insinuer ? Je m'offusque encore plus en comprenant que mon pseudo mari venait de sous entendre que je n'étais peut être pas désirable à ses yeux... Peut être pas désirable tout court. Il est clair que la prison ne m'a pas rendue justice. Mes 33 années non plus. Mais quand même. Je suis encore toute fraîche. Et qu'il puisse insinuer que je suis insipide c'est du mauvais goût. Comme il m'énerve grandement ! Pourtant ce n'est pas la première fois qu'il a eu un commentaire de ce genre.

- Je ne t'avais rien demandé. Tu aurais dû laisser cela comme c'était. Il n'y avait pas mort d'homme non plus, pestais je. J'aurais pu m'en sortir seule.

- Si tu le dis.

- Quoi ? Tu ne ne m'en crois pas capable ? Que crois tu que j'ai fait ces 10 années passées en prison ?

- Comme tu veux, alors... Prépare toi. On part au bureau dans une heure. Si tu ne pars pas avec moi, tu devrais prendre un taxi. Ce qui fait que j'arriverai surement avant toi. Et en aucune manière il ne sera accepté que mon assistante arrive quand elle veut. Quand j'arriverai là bas, il faudrait qu'elle y soit. Prête à commencer le boulot, il s'en va.

Je le toise. Mais je vais quand même me préparer. Quand j'eus terminée, je constate que Mathis l'abruti de première, était déjà attablé. Depuis combien de temps, ça, je ne saurais le dire. Je ne m'y attarde pas non plus. Chacun fait ce qu'il veut dans cette maison. Il n'y a rien à redire. Je tirai tout juste sur ma chaise et prend place moi aussi. A peine avoir grignoté deux, trois petites choses que je quitte la table pour sortir.

- Où tu vas ? Me demande Mathis qui n'a rien compris de ce qui vient de se passer.

- Figure toi que mon tyran de patron ne veut pas être celui qui arrive au bureau le premier. Alors, je prend les devants.

- Reviens t'asseoir. Termine d'abord ton assiette. Rien ne presse, dit Mathis calmement.

Sauf que je n'étais pas du même avis. Je n'avais pas pour projet de me laisser malmener par cet homme qui se croit être le patron de tout.

- Je ne crois pas, non, je déclare sur un air de défi.

- Ah bon ! Répond Mathis plutôt amusé par la situation. Tu sais où tu devras aller alors ? Il continue son petit déjeuner l'air serein.

Je me maudis intérieurement de ne pas avoir posé la question à Andrew quand ce dernier m'en avait parlé hier. Je capitule malgré moi et m'en vais m'asseoir à la table avec Mathis grincheux chose. A chaque fois que je pose mon regard sur ce dernier, je le fusille. Si seulement cela pouvait suffire pour le tuer.

Je n'ai plus touché à mon plat depuis. Je n'avais plus faim. Je m'impatientais alors que Mathis de son côté prenait tout son temps. Ce qui eut pour effet de m'agacer on ne peut plus. C'était même là le but de Mathis, on dirait. Réussir à me faire sortir de mes gonds. Ce jeu du chat et de la souris fut interrompu par la venue d'Andrew. Supposant qu'il se rendait à l'entreprise, j'en profite pour lui demander de me ramener au boulot. Il eut directement le regard dirigé vers celui de son patron. Andrew compris à la minute où ses yeux rencontre ceux de Mathis que cela serait une belle connerie de faire ce que je lui ai demandé à peine.

- Je ne vais pas retourner au bureau tout de suite madame. Ce serait mieux que vous attendiez monsieur afin d'y aller avec lui, ajoute t'il gentiment. Moi, j'ai des choses à terminer.

Passant mon regard de Mathis à Andrew et inversement, j'ai vite compris ce qui venait de se passer. Impuissante, je me suis donc résignée à attendre que mon super mari quoi que ça me coute beaucoup de réaliser ce dépassement de soi.

- Pauvre con, je murmure. Tu vas me le payer.

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