— Sin… Sin ! Réveille-toi !
Le jeune homme, à moitié nu, était profondément endormi. Agité par un rêve dont il ne pouvait s'extraire.
— Bon sang, Sin !
Il se leva finalement en douceur, ébloui par un faisceau de lumière venant se réfléchir sur sa chevelure blanche comme la neige.
— Hmm… Frigga ? Je peux savoir ce que tu fous ici...
Encore somnolent, ses yeux rouges et perçants foudroyèrent la femme du regard.
Cette dernière ne montrait aucune intimidation vis-à-vis de ce geste impulsif, au contraire. Familière à cette situation, elle ne se lassait pas d'user de son charme mûr pour se permettre toutes les fantaisies dont elle avait envie. Enivrant la pièce de son parfum à l'odeur sucrée, elle attacha avec un naturel déconcertant sa longue chevelure noire en chignon, desserrant par la même occasion le kimono qui épousait ses formes généreuses à la perfection.
En observant l'humeur ronchonne de Sin, elle esquissa finalement un sourire joueur.
— Hé bien ! Est-ce une façon d'accueillir une femme aimante dans sa chambre à coucher ?
— Encore faudrait-il qu'elle y soit invitée… murmura-t-il avec sarcasme.
— Oh… Ne sois pas si grincheux ! Hah, si seulement j'étais plus jeune… Je me serais glissée sans hésitation dans ce lit avant même que tu aies le temps de réagir, mon garçon ! rétorqua-t-elle en agrippant le menton de ce dernier avec délicatesse.
Celui-ci soupira, s'extirpant de cette douce emprise avec une petite tape de la main.
— Comme si je n'avais pas assez d'ennui avec ton mari… Il me déteste déjà bien assez pour que tu n'en rajoutes davantage avec tes flirts insensés.
— Odin ?! s'exclama-t-elle avant de rire aux éclats. Le jour où ce vieux schnock borgne y verra clairement... Les démons prendront des bains de soleil sur les terrasses des tavernes !
Le jeune homme se tenait la tête, l'esprit brumeux. Cet état interpella Frigga qui arbora cette fois-ci un air plus inquiet.
— Tu fais encore ces cauchemars ?
— Toujours.
— Et ceux où tu incarnes ce mystérieux forgeron ?
— Pas cette fois-ci… mais je ne préfère pas en parler. Enfin bref... je n'en fais pas quand je passe la nuit en bonne compagnie, c'est l'essentiel.
— Oh !
Le regard de la femme se fit soudain insistant, elle lui semblait vouloir se délecter de quelques ragots, mais Sin ne rentra pas dans son jeu. Il se leva pour se diriger vers le bureau sur lequel reposait son équipement.
— Je suppose que tu n'es pas venu jusqu'ici uniquement pour me faire la cour ? demanda-t-il avec sarcasme.
Frigga, déçue de n'avoir pu tirer quoi que ce soit de son jeune protégé, sortit un éventail de son kimono. Elle commença à brasser nonchalamment l'air pour rafraîchir sa beauté.
— Toujours aussi perspicace à ce que je vois ! En effet, j'ai une requête personnelle à te faire. Cela ne concerne ni Asgard ni ton maître...
— Ne l'appelle pas comme ça, répliqua-t-il sèchement. Même si j'ai accepté d'être son champion, je ne fais pas ça pour lui.
— Oui, oui. Je le sais bien ! Je dis ça de façon formelle bien entendu… Tu as beau être séduisant, ce que tu peux être ennuyeux parfois… soupira-t-elle
Son expression désespérée dessina un sourire sur le visage pâle de Sin. Il enfila ses habits et son armure en attendant de plus amples explications.
— J'ai besoin de toi pour secourir une aventurière… Elle est très importante pour moi.
Peu habitué à ce genre d'attention de sa part, il se retourna brusquement vers elle d'un air surpris :
— Est-ce que ce serait...
— Oui, tout juste.
— Tu l'as finalement trouvé après toutes ces années et elle se retrouve déjà en danger ?
— Que veux-tu... Tu sais bien que le destin est capricieux. Le problème est qu'elle n'est pas encore prête et cela m'empêche d'intervenir.
— D'où cette requête de dernière minute...
Il avait fini de s'équiper. Malgré ses teintes lugubres, l'armure dessinait son corps svelte et musclé avec élégance. Son casque quant à lui, ne laissait entrevoir aucun des traits de son visage.
En l'apercevant accoutré de la sorte, Frigga exprima un autre air désespéré :
— Bon sang ! Pourquoi un beau garçon comme toi se cache-t-il ainsi à l'extérieur ?
— J'ai mes raisons...
— Je sais que les humains sont idiots, mais là il y a prescription... Et puis il faut dire que tu es plus que plaisant pour nous les femmes ! affirma-t-elle avec un gloussement d'adolescente.
Sin n'était pas flatté par ces paroles. Il se contentait de regarder par la fenêtre, méditant et ne laissant entrevoir que la cape déchirée à l'aspect sauvage qui ornait son dos.
Son interlocutrice finit par l'interrompre :
— À ce propos… Il se trouve qu'une autre fille importante est sur place. Elle est encore inexpérimentée, mais restera sans aucun doute un atout majeur pour les temps à venir. Ce n'est pas ta priorité, néanmoins je te conseille de ne pas l'ignorer.
Il se retourna de nouveau pour l'observer.
Pourquoi pas. Ses prédictions ne m'ont jamais fait défaut après tout ... Cela ne me coûte rien de lui faire confiance.
Alors qu'elle lisait dans ses pensées, Frigga se mit à rougir devant le regard perçant qui la dévisageait au travers de la fente chaotique de son casque.
— Intéressant… Très bien, je m'en occuperai, confirma-t-il. Je te dois bien ça après tout. Hmm… Est-ce que tu as plus d'informations ?
Elle reprit son sourire taquin devant ce regain d'intérêt.
— Tu devrais aller voir ta copine, la secrétaire de guilde ! Je crois qu'elle te mettra vite sur la piste. Par contre, si tu veux mon avis... tu es déjà en retard.
— Sérieusement ? Tu n'as pas l'air paniqué pourtant.
— Hé bien... Je sais que je peux aussi te faire confiance, répondit-elle avec un clin d'œil.
Sorcière...
— Au fait... Où est ce fichu cabot ?
— Hmm… Surement en train de quémander des saucisses à la taverne, suggéra-t-il d'un ton exaspéré.
Sin agrippa un long espadon d'acier à l'allure vétuste et l'accrocha dans son dos. Ayant accepté cette requête, il sortit de la chambre en sa compagnie.
***
Pendant ce temps, dans l'une des tavernes du coin, un louveteau faisait le tour des tables en mendiant de la nourriture. Ni les femmes - ni les hommes - ne résistaient à l'incroyable charme de la bête qui, malgré sa petite taille, avait un appétit d'ogre.
— Dégage de là, Fenris ! hurla l'imposant gérant en lui jetant son torchon sale dessus. Combien de fois t'ai-je dit de ne pas emmerder mes clients ?!
Ces derniers prirent un sourire gêné devant ces remontrances, conscient qu'ils étaient aussi fautifs que l'animal. Grappillant tout ce qu'il pouvait, celui-ci se précipita hors de la taverne où l'on pouvait encore entendre le patron beugler.
Sur la route menant à son foyer, il croisa Sin et Frigga qui se dirigeaient dans le sens inverse. Le jeune homme l'interpella aussitôt :
— Tu tombes bien, Fen. Frigga nous a chargés d'une quête de dernière minute. Je vais passer à la guilde pour prendre quelques informations et nous partirons sur-le-champ.
— Oh... La vieille a des courses à faire ? demanda le louveteau avec une éloquente arrogance.
— Continue tes simagrées et je te ferai porter une muselière jusqu'à la fin des temps, sale cabot ! répliqua-t-elle en grognant.
— Tu peux toujours courir, sorcière !
Ils se chamaillaient tous deux comme des enfants capricieux.
Trop habitué à ce comportement puéril, Sin n'y prêta pas attention et poursuivit sa route seul à une allure soutenue. Malgré cette marche hâtive, Fenris le rattrapa après quelques foulées.
— Sérieusement, Sin ! Pourquoi sommes-nous constamment obligés de collaborer avec cette morue ?!
— Une morue ?! cria Frigga folle de rage.
Elle se jeta soudain sur la bête pour lui faire une prise de soumission, extirpant une fois de plus un soupir au jeune homme à la vue de cette scène absurde.
— Tu vas te faire arrêter pour maltraitance envers les animaux…
Les deux chahuteurs reprirent leur souffle, boudant chacun de leur côté.
Ils ont beau avoir des milliers d'années tous deux, ils sont pires que des gosses… pensa Sin avec dépit.
— Bon… Je retourne auprès des autres dieux, déclara Frigga. Passe à Asgard après ta mission, Sin. Il faudra discuter de la suite des événements.
Asgard est une grande tour qui surplombe la cité libre d'Horizon. Tout d'abord appelé "Hlidskjálf", ce nom fut vite abandonné par ses propriétaires tant sa prononciation était complexe auprès des habitants alentour.
Sans intérêt particulier pour cette nouvelle requête de Frigga, Sin l'accepta d'un hochement de tête nonchalant et se dirigea vers l'entrée de la guilde.
À peine la porte franchie, une intendante lui fit immédiatement signe. L'heure de pointe était passée et il y avait peu de monde dans le bâtiment.
— Bonjour, Sin ! Vous tombez bien, j'ai terminé la modification de votre carte d'aventurier après votre promotion au rang Argent. Tenez, et encore félicitations ! s'exclama-t-elle en lui tendant.
Nom : Sin
Rang : Argent
Classe : Chevalier Noir
Race : Humain
Sexe : Homme
Âge : 21 ans
Taille : Environ 1m85
Cheveux : Blanc - Mi-Long
Yeux : Rouges
Affinité(s) : Ténèbres
— Merci.
Il récupéra sa carte sans plus d'enthousiasme. Le but de sa venue était tout autre et cela se ressentait auprès de son interlocutrice.
— Auriez-vous vu des aventuriers susceptibles d'avoir pris une quête dangereuse ce matin ?
— Oh… Hé bien, vous savez… Cela est plutôt courant ici. Sinon, hmm... Un paladin de rang Bronze à la tête d'un groupe de débutants a lancé une mission d'exploration au Temple du Solarium plus tôt dans la matinée !
— Vous parlez du donjon situé au cœur du bois proche ?
— Oui, celui-là !
L'aura du chevalier changea soudain. Elle se voulait plus oppressante et intimidante.
— Pourtant vous savez bien que des rangs Argent y ont disparu récemment, pourquoi leur avoir validé cette quête ?
Des frissons étranges parcouraient le dos de l'intendante. Elle se mit à rougir, sa respiration se faisait plus forte. À ne pas s'y méprendre, cela ressemblait à de l'excitation. En se reprenant, elle répondit aussitôt d'un ton provocateur, lui rappelant les règles de la Guilde :
— Pourtant vous savez bien que les quêtes sont libres et que nous ne pouvons pas les refuser !
Sin serra le poing qui reposait sur le comptoir, à tel point que l'on pouvait entendre l'acier de son gant métallique chanter.
Même s'il travaillait pour l'organisation depuis plusieurs années, il a toujours été opposé à certaines de leurs méthodes :
— Arrêtez vos conneries et faites preuve de bon sens, rétorqua-t-il en gardant une voix calme et imperturbable. Je me fiche que des rangs Bronze ou Argent aillent se faire massacrer. Là, nous parlons d'aventuriers débutants. Des jeunes qui ne savent encore rien de ce qui les attend à l'extérieur de la cité.
Alors que la pression autour de lui se voulait toujours plus intense, l'état second de la jeune femme ne s'améliorait pas non plus. Cette dernière haletait avec légèreté.
Être réprimé de la sorte avec tant d'ardeurs, quelle indécence… pensa l'intendante en rougissant de nouveau.
— Excusez-moi, Maître Sin… Je veux dire, Sin ! À l'avenir, j'essaierai d'être plus dissuasive pour ce genre de cas, concéda-t-elle avec un air gêné.
Discret depuis son entrée dans le bâtiment, Fenris soupira avec dépit en observant la discussion des deux jeunes humains.
Bon sang, ils sont tous les deux irrécupérables…
La tension au comptoir finit par s'apaiser et le chevalier reprit ses investigations :
— Ce n'est rien… Concernant ce groupe, est-ce qu'il y avait des femmes dedans ?
— Hmm… Quatre, si je me souviens bien. Pourquoi cette question ? demanda-t-elle avec curiosité.
On dirait que Frigga a encore vu juste...
— Je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet.
L'intendante arbora un visage boudeur quant à cette réponse nonchalante. Sa réaction puérile faisait paraître en de rares occasions son jeune âge.
— Ce groupe est parti depuis un moment déjà, déclara-t-elle. Si vous souhaitez les rattraper, vous devriez vous dépêcher.
— J'y compte bien.
Sans crier gare, Sin se retourna, filant à vive allure en direction de la sortie.
— N'hésitez pas à revenir me parler si vous avez besoin d'informations ! s'exclama-t-elle prise de court.
Cachée dans l'ombre, une assistante de guilde fit son apparition derrière le comptoir. Elle brandissait un sourire narquois empli de jugement :
— En matière de discrétion, on a vu mieux ! Qu'est-ce que tu lui trouves à ce mec lugubre ?
L'intendante passa la main dans ses cheveux, montrant déjà des signes de fatigue.
— Tu ne peux pas comprendre, Lara, soupira-t-elle d'un ton sarcastique.
— Allez, dis-moi !
— D'accord… d'accord ! Son aura… Elle est juste incroyable !
— Son aura ?
L'Aura est conceptuelle. Elle n'a ni forme, ni son, ni odeur. Imperceptible à l'œil nu, cette force intangible définit la pesanteur qui gravite autour d'un être vivant. Elle reflète à la fois les émotions ressenties et les intentions dégagées. Malgré cet aspect ambigu, elle a une grande influence sur les autres individus. Les êtres les plus puissants peuvent ainsi dissuader un ennemi par leur simple présence et ce sans même combattre.
— Tu as bien dû remarquer que certains aventuriers dégageaient plus de choses que d'autres quand même ?!
— Ah ! Oui, je vois ce que tu veux dire. Hmm… Je ne sais pas en fait. Je n'ai jamais vraiment eu affaire à lui étant donné que tu lui sautes à la gorge à chaque fois qu'il met un pied ici ! Ma pauvre, il doit penser que tu es désespérée ! déclara sa collègue en pouffant de rire.
L'intendante souffla un autre soupir de mépris envers Lara. Cette dernière ne faisait preuve d'aucune empathie pour son admiration.
— Il ne me semble pas si froid ! Enfin... je crois, supposa-t-elle. En attendant, il est bien plus attentionné que ces idiots assoiffés d'or !
— Il travaille pour la compagnie d'Asgard, non ?
— Oui, c'est ça.
— Ce n'est pas son boulot de l'être ?
— Pas forcément. Même si ce sont de simples mercenaires, ils ne peuvent pas être pires que la plupart des aventuriers lambdas que nous gérons ici. Je te rappelle que leur principale mission est la protection de ces derniers.
— Hmm… Peut-être bien ! Ah là là, si tu veux mon avis, tu cours après le mauvais étalon !
Je ne pense pas… songea l'intendante en observant la marque béante que Sin avait faite en pressant le comptoir.
— Tiens, vu que tu n'as rien à faire de ta matinée… Appelle donc un maçon pour réparer ce petit accrochage.
Lara observa à son tour les dégâts provoqués par le chevalier, puis lui fit un signe de la main tel un soldat.
— Oui, cheffe ! J'y vais de ce pas !
— Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, soupira l'intendante. Cette promotion n'est que provisoire…
— Elle me semble plutôt bien amorcée vu comment Lucius te reluque, ricana Lara avec un air puéril.
Les attaques simultanées de l'assistante la mirent à genoux. Elle s'échappa à la hâte pour mettre un terme à cette discussion superficielle :
— En parlant de Maître Lucius, je vais aller m'occuper de sa paperasse. Viens me voir s'il y a un problème avec les ouvriers pour le comptoir.
— Oui, cheffe !
Je vais la tuer un de ces jours…
***
Pendant ce temps, Sin et Fenris avaient déjà quitté la ville.
— Nous avons tout ce qu'il nous faut ? demanda le chevalier.
— Oui. Pendant que tu courtisais cette vulgaire humaine, j'ai eu le temps de vérifier l'équipement.
Sin croisa les bras en regardant le louveteau, perplexe quant à cette réflexion diffamatoire :
— De quoi parles-tu ?
— Tu devrais retirer ton casque de temps en temps. On dirait qu'il te rend réellement aveugle… répondit Fenris en soupirant. Je ne vois pas ce que toutes ces femelles peuvent bien te trouver.
— Il ne s'est rien passé entre l'intendante et moi si c'est ce que tu te demandes. Et puis, tu te doutes bien que je ne me soucie pas du ressenti des gens à mon égard...
Il s'interrompit lui-même. Un sentiment de malice se dégageait au travers de son casque.
— Serais-tu jaloux ? Je ne sais pas comment tu vivais dans les autres mondes... Mais ici, la zoophilie n'est pas spécialement bien vue.
La bête éclata de rire face à ces provocations absurdes.
— Va donc au diable, stupide humain ! Tu te doutes bien qu'un monstre divin comme moi n'a pas les mêmes désirs que vous ! De toute manière, je suis asexué donc c'est le dernier de mes soucis.
Oh…
— Bref… soupira Sin. Je pense que nous avons mieux à faire que de savoir qui couche avec qui. Transforme-toi, nous allons directement au donjon.
Fenris reprit son apparence originel de loup géant sous un énorme panache de fumée. Arrivé à la hauteur de son partenaire, il matérialisa une selle sur son dos.
Cette divinité à la particularité de pouvoir changer de taille à l'infini. À une époque antérieure, Sin lui demanda d'altérer sa forme pour passer inaperçu et éviter d'éventuels mouvements de panique lors de ses visites dans les cités humaines.
— Je ne me lasserai jamais de tes tours de magie. Je crois bien que le fait que tu puisses matérialiser et dématérialiser tous nos biens est l'une de tes rares qualités. Et puis tu as beau avoir un sale caractère, tu es quand même bien plus pratique qu'un cheval, déclara le chevalier d'un ton moqueur.
Sin ne se privait pas pour profiter le plus possible des pouvoirs hors du commun de Fenris, le considérant comme un coffre ambulant sans fond. Possédant une forte personnalité, la bête mit beaucoup de temps à accepter cette condition qui rabaissait quelque peu son image divine.
— Oui. Cependant, un cheval ne pourrait pas te dévorer tout entier...
Malgré ces paroles menaçantes, Sin grimpa sans crainte sur le dos du loup géant.
— Et je ne pourrai pas non plus avoir des conversations aussi profondes avec, ajouta-t-il avec une pointe de sarcasme. Allons-y.
Ses propos firent sourire Fenris. Ce dernier s'élança finalement en direction du Temple du Solarium à une vitesse ahurissante.