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Alia

« Après lui avoir raconté ce qu'il venait de m'arriver, elle resta muette pendant un laps court de temps, avant de réagir :

« Wow. Ce qu'il t'est arrivé aujourd'hui, c'est assez surprenant. À ta place, je n'aurais jamais eu le courage de leurs répondre ça et de tenté ce que tu as fait.

Tu as donc parié ta vie sur un coup de poker ? »

« Ce n'était pas vraiment un coup de poker, je me suis juste servi des règles de la "Final War" a mon avantage. Ça m'a également permis de vérifier que cette fameuse puce marche vraiment. »

« Oui, un coup de poker, c'est ce que j'ai dit. »

« Oui, bref tu appelles ça comme tu veux, en attendant j'ai survécu à ça. Et sinon l'argent, tu me le donnes ? »

« Nan ! »

« Quoi ? Comment ça ? J'ai répondu à ta question, maintenant tu dois me donner ton argent. »

« Donc toi tu achètes quelques choses avant de voir à quoi ressemble la marchandise ? »

« Non, bien sûr que non… »

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'elle répondit directement :

« Eh bas voilà même toi tu le dis. Donc, on va voir ta maison et après on pourras discuter du prix que je te donne. »

« Et parce qu'en plus tu décides du prix de MA maison ? »

« Tu n'es pas vraiment en position de force pour négocier avec moi. Tu as vu la réaction de ces gars quand tu leurs à parler de vendre une maison. Toutes personnes censées vont avoir cette réaction lorsque tu leur diras ça. Et ta tronche de mort-vivant ne vas pas arranger les choses. Je suis donc ta seule et unique solution. Sois tu acceptes soit tu retournes faire la promotion de TA maison. »

C'était dur à admettre, mais elle avait raison sur toute la ligne. Ce que j'essayais de faire était démunie de sens et n'avais surement aucune chance de réussite depuis le départ.

« Bon oui, tu as très surement raison. J'accepte ta proposition. Mais il va y avoir un problème. »

« Oh et quel style de problème ? »

« Ma maison se trouve dans un petit village à 28 km de Meh, on a moins de deux jours pour faire ce voyage et je n'ai qu'un seul vélo pour faire ce voyage. »

« À chaque problème, sa solution. »

« Quelle solution ? »

« L'argent. »

« L'argent ? » Demandais-je étonné

« Oui, oui l'argent. »

« Mais en quoi l'argent va nous aider à faire 28 km avec un seul vélo et en moins de deux jours ? »

« Vu l'ingéniosité dont tu as fait preuves tout à l'heure dans le bar, je te pensais plus intelligent que cela. »

« L'intelligence n'a rien à voir avec ce que j'ai fait tout à l'heure. Dans le bar, j'ai juste utilisé cette guerre à mon avantage. Et là non plus il n'est pas question d'intelligence, mais de bon sens. Comment l'argent peut nous aider à aller plus vite ? »

Et tout à coup, comme un éclair de génie, j'ai trouvé ce qu'elle voulait dire par "l'argent" :

« Mais oui, une calèche. »

« Oh, je vois que messieurs à enfin utiliser son cerveau. Mais malheureusement pour toi j'ai mieux : une diligence. »

« Une diligence. Une vraie diligence ? »

« Oh nan, ne me dit pas que tu n'as jamais vu de diligence de ta vie ? »

De toute ma vie, je n'avais vu de mes yeux qu'une seule et unique calèche. Je ne devais pas avoir plus de 5 ans. C'était lors d'un défilé passant par Yo. C'était tellement incroyable que cette simple calèche était devenu pendant son cours séjours une véritable attraction pour notre petit village. Malheureusement, à cause de plusieurs guerres de village s'étant dérouler les deux années suivantes et l'état de la route grandement dégradés, nous n'avons plus jamais vu cette personne avec sa calèche.

Ça me paressait donc évident que je ne verrais jamais de diligence de ma vie. Enfin, c'est ce que je m'étais dit.

« Eh bien non, je n'ai jamais vu que diligence de toute ma vie. »

Elle me répondit tout en se retenant de rigoler :

« Mais tu habites dans une grotte ou quoi ? Tout le monde a déjà vu une diligence même les paysans les plus éloignés dans les terres en ont déjà vu. À moins que tu vives dans un monde parallèle au nôtre ? » Dit-elle en me tournant autour pour vérifier que j'étais bel et bien réel.

Son petit numéro commençait légèrement à m'énerver, mais je restais calme, car ça ne servait à rien de s'énerver :

« C'est bon ? Tu as fini ton cirque, on peut parler de la diligence ? »

« Oh la la, ce que tu peux être ennuyeux comme personnes. Tu ferais bien de rire des fois, tu verras, ça t'empêcheras d'avoir des rides quand tu seras vieux. »

« Je sais rire. Sauf que ce n'est ni le moment ni l'endroit. Lorsque j'aurais l'argent et que je saurais que ma famille et saine et sauve alors là, je pourrais enfin rire. »

« Oh, c'est donc pour ta famille que tu fais tout ça ? Et pour quoi ? »

« C'est personnel, tu n'as pas à le savoir. »

« D'accord, je vois, messieurs souhaite rester mystérieux.

Au fait on ne s'est même pas présenté, moi c'est Alia et toi ? »

« Je ne veux pas rester mystérieux, je ne révèle pas mes intentions à des inconnues et me dire ton nom ne changeras absolument rien. »

« Je ne cherchai pas à savoir pourquoi tu fais tout ça, c'est juste du savoir vivre et de la politesse de donné son prénom quand une personne lui donne le sien. »

« Tu n'as pas besoin de faire une dissertation sur le sujet, je sais très bien que c'est de la politesse. »

Alia me regarda d'un air septique, mais ne me répondit pas.

« Yùichi. »

« Quoi ? »

« Yùichi. Je m'appelle Yùichi. »

« Ça va, j'aime bien. » Dit-elle avec un grand sourire.

« Tu es en train de juger mon prénom ? »

« Nan, j'ai juste dit que je l'appréciais. »

« Hum, si tu le dis. »

Personne répondant, je me retournai et repartit en direction de mon sac et de mes affaires.

« Yùichi, où vas-tu ? »

« Je vais me reposer jusqu'à demain matin. Tu devrais faire la même chose. On se retrouve demain ici à 07 h 00. »

« Mais il n'y a pas d'hôtels de ce côté de la ville.

Nan. Tu n'allais quand même pas dormir dehors ? »

N'ayant pas répondu, elle se mit à rire aux éclats :

« Enfaite t'es super drôle comme type.

Bon aller ramène-toi je te paye la nuit d'hôtel. Mais par contre, tu devras me rembourser le triple de ce que tu me couteras. »

« Eh attends, je n'ai jamais dit que j'accepterais ton offre. »

« Ah bon ? Pourtant, tu t'es retourné et tu es en train de me suivre. Ça veut donc dire que mon offre t'intéresse.

Tiens je te passe 200 euros, c'est largement suffisant. »

« Quoi ? 600 euros ? C'est énorme, tu te rends compte que je n'ai même pas 100 euros alors comment tu veux que je te rembourse tant ? »

« Ohlala ne t'en fais pas, je n'aurais qu'à déduire 600 euros du prix de ta maison. 600 euros en moins sur 200 000, c'est ridiculement petit. »

« Ça y est, tu commences déjà à me retirer de l'argent sur ma maison. »

« Tu préfères dormir dehors ? »

« Bon okay j'accepte que tu retires 600 euros sur la paye de ma maison. »

« Voilà, je préfère ça. »

Sur cette phrase, nous sommes partis en direction de l'auberge la plus proche.

Un messieurs ayant la quarantaine était assis derrière un guichet, un livre dans les mains.

Nous nous sommes approchés avant de nous rendre compte qu'il était endormie.

J'allais le réveiller, mais Alia me retint en me tirant en arrière.

Juste avant de parler j'ai remarqué qu'elle me faisait signe de ne pas faire de bruit, puis tout en chuchotant elle me dit :

« Ne le réveille pas, on va prendre une clé qui est devant lui et nous allons pouvoir dormir ici sans payer. »

Je lui répondis en chuchotant également :

« Nan surtout pas, si frapper quelqu'un est compté comme une infraction alors voler une clé et dormir sans payer est également compter comme une infraction. Et si c'est le cas, on mourra à l'instant où l'on prendra cette clé. C'est énervant, mais nous devons payer si nous ne voulons pas mourir. »

« Oh oui, c'est vrai, heureusement que tu es là. Sinon je serais déjà surement morte. »

Légèrement énervé, elle réveilla le gérant de l'hôtel et tapant trois coups forts sur le comptoir. Ce qui n'as aucunement surpris le gérant qui faisait seulement semblant de dormir et il ajouta :

« Bien joué jeune homme, j'ai vraiment pensés que vous alliez prendre cette clé. »

« Combien de personnes se sont faîtes avoir par ce stratagème ? » Demandais-je.

« 9 en deux jours. »

Après avoir entendu cette phrase, je ne pus retenir ma colère et me dirigea en direction du gérant et lui mit une droite en plein dans la mâchoire.

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