ENTRE LES LIGNES

Je n'ai jamais été quelqu'un de remarquable.

"Trop simplet ? mais non patiente haha.."

Si on m'avait demandé, il y a quelques années, où je me voyais aujourd'hui, jamais je n'aurais répondu : ici, perdu au milieu de nulle part, à étudier une roche venue d'un autre monde. J'étais un étudiant ordinaire, passionné de physique, toujours en quête de réponses dans un univers débordant de mystères.

Mes travaux universitaires ont attiré l'attention. Une promotion, des opportunités, et soudain, je travaillais pour la NASIO, une organisation vouée à percer les secrets de l'univers.

Depuis des mois, notre équipe étudiait une anomalie fascinante : une météorite d'une composition inédite, baptisée H-T007. Cette roche n'était pas simplement une curiosité scientifique ; elle était une énigme défiant les lois fondamentales de la physique. Après un voyage à travers des années-lumière, elle avait cessé tout mouvement, comme figée dans le vide. Suspendue dans l'espace, immobile, elle semblait nous observer autant que nous l'étudiions.

Lundi / 7 Novembre / 00H32 :

Un grondement sourd fendit l'air.

BOUM !

L'explosion secoua la base comme un séisme. Les murs vibrèrent, le sol se fissura sous mes pieds, et l'air devint lourd, chargé de panique. Une alarme stridente s'activa, couvrant à peine les hurlements des scientifiques autour de moi.

— "Code rouge ! Tous aux points d'évacuation immédiatement !" hurla une voix métallique dans les haut-parleurs.

Je me levai précipitamment, suivant les autres qui couraient vers l'extérieur. Mais une fois dehors, je fus frappé par l'ampleur de la catastrophe : au centre de la base, là où se trouvait autrefois la salle d'étude principale, un immense cratère fumant s'étendait.

Au cœur de ce cratère gisait H-T007.

La météorite, cette roche autrefois suspendue dans l'espace, était tombée avec une violence inouïe. La vapeur s'élevait, distordant l'air autour d'elle, et une chaleur oppressante irradiait de sa surface.

En apercevant cette fumée, je me senti irrésistiblement attiré. Mes pieds bougèrent avant même que je ne réalise ce que je faisais.

— "Attends ! Où vas-tu ?!" cria l'un de mes collègues derrière moi.

Je franchis la ligne de sécurité, avançant seul vers le cratère. L'air devint épais, presque palpable, et un silence étrange m'entoura. Mais ce n'était pas un véritable silence : il y avait un murmure, une voix, faible d'abord, mais qui s'intensifiait à chaque pas.

Quand je me trouvai à quelques mètres de la météorite, une lumière éclatante jaillit soudain de sa surface.