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J'accepte de vous épouser

Mathis Johnson

Il est clair que cette femme avait du caractère. Peu importe la situation, elle n'allait pas se laisser faire sans tenter de s'en sortir. Mais cela, je le savais parfaitement avant même de tenter quelque chose contre elle. Tout comme je savais aussi que cette femme allait finir par flancher ne serait ce qu'à la dernière minute. Après tout, il est question de sa liberté. Et personne ne reste sans flancher quand il est question de sa vie. A moins d'être suicidaire. Et ça, Lucia ne l'était pas. Toutes les femmes aiment le luxe et le confort. Je lui ai imposé un deadline pour faire augmenter la pression. Alors que moi, de mon côté, j'allais l'attendre patiemment. Si cela ne marche pas, je me chargerai d'elle avec plus de persuasion cette fois, je me suis dit. Il est hors de question qu'une bonne femme se foute de moi à nouveau. Mais pour l'instant, je ne comptais pas la forcer à quoi que ce soit. Elle viendra d'elle même le moment venu.

Durant toute la discussion avec elle, j'étais calme. Alors que Lucia s'affolait. Elle m'aurait mis dehors si elle le pouvait. Mais elle n'avait plus les rennes du jeu. J'allais partir et je me suis souvenue d'une chose.

- Au cas où tu héritera à choisir, souviens toi de l'histoire avec la montre et jusqu'où cela peut t'emmener.

- Espèce de... Vous avez sûrement perdu la tête, déclare t'elle en nous laissant tous les deux au salon. Je ne sais pas ce que vous avez pris avant de venir ici. Veuillez changer de fournisseurs monsieur. Ce que vous consommez là, est périmé. Il vous embrouille le cerveau.

Arrivé au fond de la pièce elle se retourne et dit :

- N'oubliez surtout pas de bien refermer derrière vous.

Moi et mon assistant laissèrent la maison de Lucia Keysha les minutes qui ont suivies. Je la laisse réfléchir. Je n'allais pas pousser plus loin cette confrontation. On rejoigna Lopez, mon chauffeur qui nous attendait à l'extérieur. On est monté tous les deux dans la voiture. Direction la grande maison. En cours de route, Drew se permettait de me poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis assez longtemps déjà. J'avais bien remarqué combien il accordait d'importance à ma discussion avec Lucia. Mais il n'osait pas m'aborder en sa présence. Il sait pertinemment que je déteste l'insolence.

- Vous pensez qu'elle finira par accepter monsieur ? Andrew me demande un peu sous la réserve.

- Quelqu'un qui est dans sa position, même avec toutes les convictions du monde, finira certaines par flancher tôt ou tard. Et cette fille n'est pas différente de la règle Andrew. Ce n'est qu'une question de jours. Tu en connais des femmes tellement vertueuse qui seront prêt à sacrifier sa liberté pour si peu ? Tu sais ce que m'épouser représente pour beaucoup de femmes ? Je suis un... disons, mon compte en banque représente un passe droit vers la réjouissance. Je suis un gros lot. Et Ce n'est pas moi qui le dis.

Andrew soupira. Il aurait voulu peut être me rappeler qu'on ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier et qu'il existe certaines personnes qui sortent du lot. Mais il s'est tu. Il ne faudrait pas que son imprudence lui coûte son job. Il le savait déjà pour les conséquences de son impolitesse. Il ne connait même pas cette fille. Pourquoi s'en mêlerait il ?

J'ai beau me convaincre du contraire, cette fille, elle me donne l'impression qu'elle est quelqu'un de bien. Et rien que pour cela, j'aurais voulu la protéger et revenir sur mes décisions. Mais allez dire cela à mon égo. Je soupire. A peine arrivé à la maison que maman m'appelle.

- Qu'est ce c'est que cette histoire encore mon fils ? T'en a pas marre d'apparaître à la une des journaux pour les mauvaises raisons ? Toi ! L'éminent homme d'affaire que tu es.

- Tout est sous contrôle maman.

- Sous contrôle ? Quoi donc ? Tu appelles cela avoir le contrôle ? C'est ainsi que cela s'appelle maintenant ?

- ...

- Tu as lu les journaux au moins ?

- Non maman.

- Tu devrais. Maelle, ne peut elle pas...

- Non maman. Je gère, je hurle.

Elle m'exaspère vraiment parfois. La semaine est passée assez rapidement et toujours aucune nouvelle de Lucia Monica. Je m'impatientais. Les journaux continuaient d'exposer ma vie comme dans un film. Et ma mère qui ne cesse de me hanter jour et nuit. Aucune femme ne m'avait fait attendre aussi longtemps. Au contraire, c'est l'inverse qui se produit d'habitude.

Une femme censée devrait sauter sur l'occasion. Mais elle, elle résiste. Cela me dépasse. J'aurais cru qu'il suffirait de lui mettre la pression. Mais non. Même ça, ne marche pas. J'eus envie d'abandonner et de trouver quelqu'un d'autre qui serait plus réceptif. Puis j'ai repensé à elle... à cet innocence que j'ai cru déceler sous son regard de sauvageonne.

Alors je me suis dit que ce serait sans doute mieux que cela soit elle m' femme. Si cela devrait mal finir, je pourrais me servir de son moyen de pression pour m'en sortir, je tente de me convaincre des raisons pour lesquelles j'attarde mes choix sur elle. Il faudrait donc passer à l'étape supérieur. Mon statut dans la société et l'étendue de mon compte en banque m'ouvrirait n'importe quelle porte. Alors pourquoi elle directement ? Il était clair que je ne voulais pas abandonner.

Alors je demandai à mon assistant de contacter l'officier de probation de Lucia. Il faudrait que cette dernière ait une bonne raison de se bouger un peu le popotin. Car, je voudrais que l'annonce de mon futur mariage soit imminent. J'ai des projets pour bientôt. Je ne veux pas que cette image de Don Juan qu'ils me collent viennent entacher mes projets J'ai rencontré son officier de probation la même semaine.

L'entrevue avec lui a été brève. Ce dernier sait ce qu'il lui reste à faire. Il a reçu une assez grande compensation pour ce service. Son chèque rempli de zéro peut en temoigner. Il sait que dès le lendemain, il devrait contacter Lucia et lui fixer un rendez vous. Et maintenant, j'attends le résultat de sa démarche.

Lucia Monica Fabien

Je revenais de la douche lorsque je reçois l'appel de mon officier de probation. Ce n'est certainement pas le moment d'aller lui parler, j'en ai convenu. Normalement c'est dans une semaine la prochaine séance. De plus, j'aurais voulu avoir resolu le problème avec Mathis cœur de pierre avant d'aller le voir.

- Bien sur ! Comment n'ai je pas pensé a cela ? C'est peut être pour ça qu'il souhaite me voir si urgemment.

Je contactai Lisa afin de savoir ce qu'elle en pense de la situation.

- Tu devrais y aller, me conseilla l'avocate. Il n'y a que comme ça que tu sauras ce qu'il en est. Évite de te tracasser. Si cet homme avait porté plainte, on serait déjà venu pour toi. A mon avis, il a autant besoin de toi que toi tu as besoin de lui. Tu dois en tirer une aussi grande avantage que lui.

- Je ne veux pas retourner en prison Lisa, je répète effrayée.

- Tu sais ce qu'il te reste à faire alors. Avec le casier que tu as et la fortune qu'a cet homme, tu risques de ne pas t'en sortir ma grande. Il me faut te dire les choses comme elles sont.

Malgré moi, je me suis quand même rendue au rendez vous fixé pour mon officier de probation.

- Mademoiselle Fabien, je vous attendais. Prenez place, dit l'homme en m'indiquant une chaise. Je m'asseois comme si j'étais venue entendre ma sentence. Au fond c'etait exactement ce qui allait se passer.

- J'ai appris que vous avez été renvoyée de votre travail...

- Avant tout, laissez moi vous dire que je n'ai rien fait de ce dont on m'accuse monsieur. J'ai été piégée.

- Piegée ! Vous n'en avez pas marre de tout le temps répéter la même chose mademoiselle Fabien ? A croire que tout le monde cherche à vous pieger sur cette terre. C'est épuisant à la fin.

- C'est pourtant la vérité. Je n'ai rien fait. C'est ce monsieur...

- Soit. De toutes façons, vous savez ce qu'il en était de votre libération. Si vous êtes encore dehors, c'est parce que le client n'a pas encore porté plainte. A votre place, je m'arrangerai avec lui avant que cela ne devienne impossible. Rencontre le. Discutes en avec lui. Mettez vous d'accord. Il ne semble pas vouloir que tu retournes en prison.

Je ne comprenais pas le changement de comportement de l'officier. La première fois, l'homme semblait croire en mon innocence. Alors que maintenant c'est autre chose. Je ne savais pas à ce moment, que ce dernier avait été acheté par mon boureau. Celui là même qui m'avait piégée afin de me forcer à accepter sa demande.

Je repars de là bas la boule au ventre car je compris que je n'avais aucune autre alternative que ce foutu mariage. Je rentre chez moi, récupère la carte que le bon monsieur avait daigné me laisser et appelle ce dernier. Il ne répondit qu'à mon deuxième appelle. Il se faisait désirer peut être. Tchuips !

- Je savais que tu allais m'appeler, dit Mathis satisfait dès l'entrée de jeu.

- Vous êtes un monstre. Je ne sais pas pourquoi vous prenez autant de plaisir à me voir souffrir. Mais un jour... oui, un jour, vous aurez le retour du bâton. Le karma existe.

- C'est toi qui rends les choses difficiles Lucia. Je te promets que cela te sera autant bénéfique qu'à moi. Accepte juste la proposition que je t'ai faite. Et puis je change ta vie.

- Vous avez gagné. J'accepte de vous épouser, me resignai je à dire.

- Bon choix, répondit il dans un calme olympien.

- Mais...

- Mais, répéta l'homme.

- Je veux pouvoir poser mes propres conditions. Et le plus important, je veux tout ça par écrit. Ce sera donc un contrat entre vous et moi. Ou sinon il n'y aura plus de mariage.

Il est hors de question que je lui facilite les choses.

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