Pleurez pour leurs vies.

Harold ignorait l'effet que sa présence produisait sur les serviteurs de la cuisine alors qu'il se tenait là, les bras croisés, après avoir énuméré toutes les choses qu'ils devaient préparer pour sa femme afin qu'elle puisse choisir parmi une variété de plats dès son réveil. 

Il se souvenait de chaque repas qu'elle avait apprécié et de ceux devant lesquels elle avait grimacé, il les avait donc énumérés, s'assurant qu'ils préparaient correctement les repas. 

C'étaient les seuls repas que les serviteurs étaient autorisés à préparer puisque Harold avait imposé un jeûne forcé à toutes les autres personnes du palais, s'assurant que chaque chose comestible et buvable était confisquée ce matin-là. Puisqu'ils avaient affamé Alicia, il n'était que juste qu'ils goûtent tous à leur propre médicament, n'est-ce pas ? 

Mais les choses ne se passaient pas si bien à l'intérieur de la cuisine.