Votre charmante fille

Iona commença par un ricanement. Puis elle rit doucement et ensuite, elle se mit à rire aux éclats. Elle regarda de nouveau l'armée qui marchait vers les Vilinski—leurs silhouettes ressemblant à des volutes de fumée dans le brouillard.

Derrière elle, elle entendait les divisions des armées se mettre en place. Le son des ailes battant sauvagement et des pas lourds écrasant la neige se rapprochait d'elle minute après minute. C'était comme si elles étaient prêtes pour la bataille... ou pas ?

Etaya vint se placer juste à côté d'elle, ses ailes déployées largement. Séraph se tenait en retrait. "Pourquoi Diumbe n'est-il pas en toi ?" murmura-t-elle avec une colère contrôlée. "Tu seras à notre tête !" Quand elle ne répondit pas et continua de fixer l'armée qui marchait, passant de points minuscules à la taille de fourmis, Etaya devint encore plus agitée. "Nous étions censés les attaquer. Comment se fait-il qu'ils nous attaquent à la place ?" dit-elle comme pour l'insinuer.