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mère

Oubliez-la, même moi je n'aurais pas pensé la menacer publiquement, mais j'étais au-delà de l'énervé. Son bébé, le bébé m'avait tapé sur les nerfs.

Elle se mordit la lèvre et finalement se poussa sur le côté, prenant ma menace au sérieux.

Alors que je me penchai devant Killian qui était encore là, immobile. Je touchai sa joue alors qu'il me regardait enfin.

"Qui suis-je, Killian ?" demandai-je à l'homme en question.

Je savais qu'il était tôt pour cette question, mais si aujourd'hui je perdais mes droits, ce serait très difficile de les récupérer. Alors je misais tout sur le garçon maintenant. même si c'est un acte il devait jouer son rôle correctement.

Enfin, il me regarda, ses yeux étaient humides, il y avait des émotions compliquées dans ses yeux, bien plus que ce qu'un enfant devrait en avoir.

Mais c'était un moment difficile pour nous deux, alors que je demandais à nouveau

"Qui suis-je pour toi, Killian ?"

Il se mordit la lèvre, essayant de se contrôler alors qu'il me regardait. Mais au moment où ses yeux croisèrent les miens, le barrage qu'il avait tant peiné à contrôler, rompit.

Alors qu'il sanglotait fort en me serrant dans ses bras et murmura,

"Mère"

Dire que j'étais choquée ne rendrait pas justice à mes sentiments. J'avais des vagues d'émotions, des émotions qui m'étaient étrangères.

Et sans m'en rendre compte, je me mis à pleurer avec lui. Mes larmes coulaient alors que je continuais de l'étreindre. Tout le monde autour de moi était abasourdi, à ce moment-là.

Il n'y avait ni Isabelle, ni impératrice, ni Cassius. Mais pourtant, tout semblait parfait.

Jusqu'à maintenant j'étais avec Killian pour survivre, mais à présent, c'était bien plus que cela, bien plus que je peux expliquer et bien plus que je peux comprendre.

"Dis-le encore" incitai-je l'enfant en pleurs, ma voix était aussi empreinte d'humidité que la sienne.

Il se servit de ses mains pour frotter ses yeux alors qu'il répéta,

"Mère, tu es ma mère."

Et je jure que j'aurais pu danser sur place.

Je hochai la tête alors que j'embrassai doucement son front.

"Oui, je le suis."

Enfin, j'ai regardé Isabelle. Son visage était blême, on aurait dit qu'elle avait vu un fantôme.

"Duchesse Meredith. Je suis désolée pour ce que Killian a fait à Oliver. Mais vous savez comment notre famille essaie de s'adapter. C'est juste un enfant, j'espère que vous comprendrez." parlai-je doucement, essuyant les larmes de Killian avec mon mouchoir.

Meredith acquiesça, "Je comprends l'archiduchesse, et je m'excuse pour l'erreur de mon enfant."

"Ce n'est rien, ce sont juste des enfants, après tout." Avec un sourire, je nettoyai son visage.

"As-tu mangé, Killian ?" demandai-je une fois qu'il avait l'air mieux.

Il secoua la tête.

"Voudrais-tu manger ta tarte aux fruits à l'ananas préférée ?"

Il hocha la tête.

"Viens"

"Votre Majesté." avant que je puisse en dire plus, elle acquiesça,

"Ce n'est rien, vous pouvez prendre des collations ici avec votre fils. Nous poursuivrons notre conversation un autre jour."

Ce disant, elle s'en retourna ainsi que les autres dames qui nous avaient suivies ici.

Son frère me regardait toujours avec ses yeux dorés, ce qui était déconcertant.

Je ne me rappelais pas l'avoir rencontré dans ma vie antérieure. Mais cet incident non plus n'existait pas.

Ai-je maintenant changé le passé ? Alors que la question me traversait l'esprit, l'espoir se gonfla.

"Viens, allons-y." Je tirai Killian alors qu'il se mettait enfin en mouvement mais l'homme était toujours là, immobile.

J'ai incliné la tête légèrement en passant devant lui vers la table. Alors que nous nous installions là, diverses servantes apportèrent toutes les délicatesses.

Je mis quelques-uns de ses favoris dans son assiette. Il regarda l'assiette devant lui puis mon assiette vide avec des sourcils froncés.

Je ris en mettant un éclair dans la mienne, seulement alors il hocha la tête et commença à manger.

"Killian, es-tu sûr que ça va, bébé ?" Finalement, Isabelle revint à elle en marchant vers nous après être restée là comme une statue pour une éternité.

Son doux poison était également de retour.

"Je vais bien tante Isabelle. Voudriez-vous manger avec nous ?"

Maintenant il était trop tard pour lui tenir la bouche pour l'empêcher de parler. N'est-ce pas ?

Sans attendre une seconde, elle s'assit confortablement alors que les couverts étaient préparés pour elle.

"Pourquoi ne prenez-vous pas de tarte, dame Isabelle ?" demandai-je en riant alors que son visage se transformait. Même Killian étouffa un rire à ma déclaration.

"Merci, votre Altesse," répondit-elle à travers des dents serrées alors qu'elle prenait une tarte dans son assiette.

Comme nous étions en public, nous suivions le decorum alors que nous mangions en silence. Mais la différence était que nous continuions de demander aux servantes de mettre des choses dans les assiettes l'un de l'autre, oubliant Isabelle alors qu'elle bouillait de colère.

"Killian, tu n'avais pas besoin de mentir, j'aurais géré la situation" juste quand nous avons fini les collations du soir et essuyé notre bouche, Isabelle parla.

Comme si les mots étaient sur le bout de sa langue depuis longtemps, elle attendait juste une occasion pour les cracher.

Mais cette question rampait sur mon corps aussi.

Killian m'avait-il accepté comme une mère ou n'était-ce qu'un moyen de gérer la situation ? Mais pourquoi la laisserais-je être satisfaite de cela ?

"Surveillez votre langue, dame Isabelle. Je pourrais vous accuser de créer un fossé entre moi et mon fils." menacai-je froidement et elle se raidit,

Mais dans la seconde qui suivit, elle redevint normale, souriant.

"Je ne faisais qu'enseigner à l'enfant à ne pas mentir, comment cela pourrait-il être un moyen de créer un fossé ?

Nous savons toutes les deux ici que Killian n'est pas votre fils, vous n'avez pas d'enfant, votre Altesse."

Ses mots sous-entendirent que j'étais encore pucelle. Killian ne comprendrait peut-être pas mais moi très bien.

"Non, tante Isabelle. Ce n'était pas un mensonge. Elle est ma mère." répondit-il en tenant ma main dans la sienne et ce fut un moment de fierté lorsque le diable en moi n'avait pas besoin de prendre sa revanche car ses mots étaient la meilleure gifle pour Isabelle.

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