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Maître Miroir

05 Velen 1226

Le crépuscule représente beaucoup dans ce monde. Du physique réel à l'imaginaire intangible. Lumière du coucher de soleil au coucher de l'homme. Avant qu'il soit étreint par la mort dans son baiser éternel. Un coucher que d'innombrables craint. Même les êtres les plus valeureux en sont terrifiés. Paradoxalement, les plus puissants en sont terrifiés. Terrifiés devant la vérité. Peu importe leurs puissance, force, influence ou richesse, ils seront toujours plus faibles qu'elle. La vie n'est pas éternelle contrairement à la mort. La mort t'attends, elle prend son temps mais elle finira toujours par t'attendre. Car, elle a sous ses ordres, le plus grand ennemi du vivant. Elle contrôle l'ordre des choses. Elle est la maîtresse du Temps. Une maîtresse patiente même quand les vivants usent de subterfuges pour rester en vie. Rien n'échappe à son emprise. Rien n'est immortel dans l'univers, rien même pas elle. Car quand la vie disparaît, la mort suit son pas.

C'est lors du crépuscule qu'un homme échappe à l'étreinte de la mort après de longues et douloureuses caresses de cette dernière. Elle finit par rompre son lien avec cet homme. Ce lien rompue, lui permet d'ouvrir les yeux une nouvelle fois sur le monde dans lequel il vit. Un monde où il est sauvé de la nature morte. Ouvrant les yeux dans une pièce de couleur bois. Une pièce pratiquement vide. Une pièce composée seulement d'un lit et d'une fenêtre accordant à la lumière naturelle d'illuminer la pièce. Cette lumière faible du soleil couvre le visage de l'homme. L'homme se réveille doucement grâce à cette dernière. La première chose qu'il voit est un plafond fait de bois. Tournant son regard à sa droite et sa gauche, voyant qu'une seule fenêtre d'où il peut voir le coucher du soleil, l'homme tente de se redresser. Il y arrive bien que difficilement en esquissant des grognements de douleurs.

"Affrontez un Leshen ancien avec seulement quelques gardes n'était pas une bonne idée… Je dois remercier ma flamme pour m'avoir permis de vivre encore aujourd'hui." déclare l'homme en touchant la croix qu'il porte autour de son cou. Il la caresse et la porte à ses lèvres avant de la relâcher.

L'homme s'installe aussi délicatement que possible dans une position confortable. Il fixe le mur en face de lui plonger dans ses pensées. Ne sachant pas combien de temps il réfléchit à des choses que seul lui connait, il est interrompu par l'ouverture de la porte. Dans l'encadreur de cette dernière, un homme vêtue d'une tenue simple entre.

"Encore une fois, tu as failli mourir, et encore une fois je t'ai sauvé la vie. Je ne sais pas ce que tu ferais sans moi."

"Je vivrai avec mes deux frères morts et nous regarderons tes péripéties en buvant." répondit l'homme sur le lit.

"C'est une bonne idée après la mort, bien que je pense que tu as autre chose que d'espionner ma vie." déclare l'entrant en souriant. Il s'avance et se tient à côté du lit.

"Alors, Robert, pas trop brulé cette fois-ci ?"

"Non, tu as réussi à maîtriser ton feu, ce que j'attendais de quelqu'un comme toi Saibus. C'est plutôt lorsque tu ne contrôles pas ta magie que je dois m'inquiéter. Et c'est super de me rappeler que la partie gauche de mon corps a des marques de brûlures.

"Toujours un plaisir de te faire remarquer à quel point tu ressembles à la fois à un Zerrikanien et au plus pâle des bourgeois." répond Saibus avec un sourire narquois.

"Oui, oui, je sais, moques toi de moi." soupire Robert en regardant ailleurs.

Les deux ne poursuivent pas la conversation et s'installent dans un silence qui finit par être brisé par Saibus.

"Tu vas me dire la raison pour laquelle tu n'as pas suivi le plan ?" questionne Saibus.

Robert continue de regarder l'extérieur par la fenêtre pendant une trentaines de secondes avant de répondre.

"Tu penses que j'ai décidé de partir sans t'attendre toi et le reste des soldats par arrogance, vanité ou précipitation. Si tu penses cela, tu as un peu raison. Je pensais qu'avec mes soldats que je connaissais et qu'y étaient entrainés nous pourrions finir rapidement le monstre et débarrasser le village de son cauchemar." déclare Robert en étant visiblement en colère.

Mais sa colère retombe aussitôt qu'elle est montée. Elle ne laisse place qu'à du chagrin et du deuil. Saibus n'interrompt pas le discours ni ne parles dans son moment de silence.

Un moment de silence rapidement détruit par Robert.

"Mais il faut croire que j'avais tort, que j'ai surestimé mes capacités et ceux de mon escouade."

"Surement, ou tu as voulu faire preuve d'une chose que je n'ai pas, la chevalerie."

"Peut-être."

Saibus regarde Robert qui as le regard sur la fin du soleil puis finit par sortir de la pièce qui se fait arrêter par Robert.

"Merci… de m'avoir sauvé encore une fois… Saches que j'ai une dette éternelle envers toi et que tu as la reconnaissance de sa majesté Héribert.

"Tu sais bien que je ne fais pas cela pour avoir la vanne parole d'un roi surtout si celui-ci s'appelle le Querelleur." finit Saibus en sortant de la pièce.

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06 Velen 1226

Cela fait un jour que le village de "Bois le Près" a été délivré du Leshen Ancien qui les terrorisait. Bien qu'il n'aurait rien fait à leur village si leur chasseur et d'autres n'avaient pas empiété sur son territoire. Une missive a été envoyée au roi qui a décoré Robert pour son exploit. Les soldats morts sont en train d'être rapatriés dans une caravane funéraires pour être enterrés. Bien qu'il ait protesté contre le messager venant lui apporter la nouvelle de sa décoration pour un acte qu'il n'a pas commis, Robert sait que ces paroles ne changeront rien. Bien qu'il tentera toujours de les dire à son suzerain. Mais ces choses n'ont rien avoir avec notre assassin, qu'y est dores et déjà loin du royaume de la Rédanie.

Notre assassin est dans une auberge du royaume de Cintra dans la ville d'Âttre. l'auberge du nom de "Auberge Enflammés". Saibus discute avec une femme assis à sa table.

"Maryanne, non, je ne t'aiderai pas à faire valoir tes recherches auprès du Conseil. Si tu veux de l'aide, il va falloir faire comme tu le faisais avant. Parlez aux Anciens. La seule chose que je peux faire, c'est voter pour ton projet. Mais je ne m'engage pas sur la parole des autres Anciens."

"Bien, bien, je savais que tu allais dire cela. Au moins j'aurais essayé d'aller plus vite." répond Maryanne légèrement déprimée.

"Tu sais que ton projet va sûrement aboutir donc pourquoi ce long visage ?"

"Car c'est looooonnnng." dit Maryanne, découragée.

"Oui, oui, les discussions du Conseil peuvent être longues mais elles sont nécessaires." rétorque Saibus.

"Oui, oui, monsieur l'Ancien. Bon, je vais te laisser, contrairement à un Ancien, j'ai du travail." se moque Maryanne.

"C'est cela, fait donc, jeune archéologue. J'en ai assez de te voir." assure Saibus avec humour. Sur ces mots pleins d'humour que Maryanne part de la table et plus de la taverne. Saibus peut alors profiter du silence qu'il a installé grâce à un sort d'insonorisation installé avant l'arrivée de Maryanne.

Profitant du silence calme et réconfortant, Saibus déguste son verre de Champagne, un Grand Cru, du "Milly-Champagne". Accompagné de la solitude durant de longues minutes, Saibus profite d'un moment tranquille avant de reprendre le travail.

Un travail qui reprend plus vite que prévu et avec une difficulté accrue. Une difficulté assurée par un homme qui décide de s'approcher de la table de Saibus et de s'y asseoir. L'Homme d'apparence normal, sans aucune importance, à l'allure de Paysan sortie de la Campagne. Possédant un chapeau marron foncé avec un corselet et un pantalon en cuir et des bottes en cuir également. Celui-ci possède toujours une cuillère en bois sur lui, mais également une ceinture avec des objets utilitaires et enfin une dague bien étrange à la forme arrondie.

"Bonsoir, Saibus Di Vine. C'est un plaisir de faire enfin votre connaissance." déclare l'homme avec un sourire. Saibus lève les yeux de son verre et regarde l'homme. Mais dès qu'il pose son regard sur lui, l'Assassin se fige. Assis à la table de l'Assassin se trouve le Diable de ce monde.

Gaunter de Meuré ou Gaunter O'Dimm, aka GOD.

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