Dans un monde brutal où dieux capricieux et monstres sanguinaires dictent la survie, Sigurd, un ancien esclave marqué par les chaînes de son passé, se retrouve plongé dans une bataille où l’honneur, la vengeance et le pouvoir s’entrelacent. Doté d’une mystérieuse Saga qui murmure des secrets dans son esprit, il acquiert une force qui le pousse à défier l’ordre établi. Mais chaque don exige un prix, et dans l’ombre des champs de bataille, des vérités terrifiantes sur son monde et sur lui-même émergent. Face à des Grims aux pouvoirs dévastateurs et des guerriers capables de manipuler l'Odra, Sigurd doit apprendre à se battre, non seulement contre ses ennemis, mais contre sa propre peur et son passé. Peut-il briser les chaînes du destin, ou sera-t-il à jamais un pion dans le grand jeu des dieux ? Dans un univers où la survie n’est qu’une autre forme de combat, Sigurd s’apprête à écrire une légende… dans le sang et la poussière.
L'aube se levait lentement sur un monde empli de promesses et de dangers. Les premiers rayons de lumière perçaient les brumes matinales, teignant les terres d'un éclat doré, tandis qu'une fine rosée s'évaporait des champs environnants. Dans une modeste ville entouré de palissades de bois usées, sans portes pour en interdire l'accès, la vie semblait paisible.
La ville était d'une simplicité rustique. Des maisons longues aux toits de chaume côtoyaient des cabanes en bois brut et des entrepôts rudimentaires, alignés sans véritable plan. À cette heure matinale, la plupart des habitants dormaient encore profondément. Seuls quelques esclaves, maigres et épuisés, s'affairaient déjà à leurs tâches quotidiennes. Leurs corps usés et leurs vêtements en lambeaux témoignaient de vies marquées par le labeur incessant.
Certains transportaient des bûches depuis un entrepôt jusqu'à une aire dégagée, où d'autres les coupaient méthodiquement. Le claquement des haches brisant le bois résonnait dans l'air froid du matin. Chaque morceau de bois représentait une ressource précieuse pour la ville : un rempart contre le froid ou un matériau pour renforcer les structures fatiguées.
Parmi eux, Sigurd se distinguait par son calme troublant et sa maigreur inquiétante. Ses cheveux noirs de jais, emmêlés, tombaient sur son visage pâle, tandis que ses yeux ternes, presque éteints, reflétaient une lassitude profonde. Son apparence semblait fragile, mais il portait en lui une résilience silencieuse, née d'années de servitude. Né esclave, Sigurd n'avait jamais connu la liberté. Pourtant, son maître, avide de contrôle, lui avait offert une éducation de base : lire, écrire, compter. Ce savoir, loin d'être un privilège, était un outil d'exploitation supplémentaire.
Ce matin-là, Sigurd vérifiait méticuleusement le compte des bûches coupées. Ses doigts maigres tournaient les pages d'un petit registre usé, où chaque tâche était notée avec une précision militaire. Chaque bûche bien séchée représentait un sursis, une chance de plus d'éviter la colère du maître.
Après plusieurs heures de travail, Sigurd se rendit à l'entrepôt principal. Ce bâtiment, plus imposant que les autres, était construit avec de solides rondins de bois, renforcés par des planches clouées. Devant l'entrée, un homme corpulent, vêtu de vêtements propres et soignés, attendait. Sa silhouette massive tranchait avec celle des esclaves faméliques. Son regard perçant, empreint d'un mépris calculé, s'arrêta sur Sigurd, jaugeant sa soumission avant même qu'il ne parle.
Sigurd s'inclina profondément, tendant son registre comme un bouclier.
« Bonjour, maître. Aujourd'hui, nous avons coupé 234 morceaux de bois. »
Le maître plissa les yeux, son visage se durcissant.
« Deux cent trente-quatre ? C'est misérable ! »
« Nous ne sommes même pas en hiver, et c'est tout ce que vous pouvez produire ? » Sa voix grondait, lourde de menace.
« Demain, je veux le double. C'est clair, Sigurd ? Sinon… tu sais ce qui t'attend. » cracha-t-il.
Sigurd baissa la tête, évitant son regard. Chaque mot du maître résonnait comme un coup de fouet.
« Oui, maître, » murmura-t-il.
L'homme fit signe à un guerrier posté près de l'entrée. Celui-ci, grand et imposant, portait une lance à la pointe affûtée, son casque en acier grossier couvrant partiellement son visage buriné.
« Toi, prends Sigurd et quatre autres esclaves. Ramène la cargaison d'armes du forgeron ici. »
Le guerrier hocha la tête, puis exécuta l'ordre
Alors que le groupe était en chemin, des cris perçants retentirent près de l'entrée de la ville. Un grondement sourd, semblable à un tonnerre lointain, fit vibrer le sol sous leurs pieds. La tension monta instantanément, comme si l'air lui-même s'était épaissi.
« Ils ont percé ! Nous sommes envahis ! » hurla un quelq'un en courant, le visage déformé par la terreur.
D'autres suivirent, certains armés de haches ou de d'épées, d'autres fuyant sans but précis.
« Armes, prenez des armes ! » cria un guerrier blessé, le sang ruisselant de son bras.
« Protégez les enfants et les anciens ! » tonna une femme brandissant une lance, tentant de rallier les défenseurs.
Près des palissades, le fracas des bois éclatés retentissait, brisant l'ordre fragile de la Ville. Les Grims, Créatures humanoïdes aux silhouettes grotesques, déferlaient dans les rues, leurs yeux brillants d'une lueur rouge malsaine. Certains étaient massifs, musclés, d'autres plus petits mais rapides, leurs griffes raclant le sol à chaque mouvement.
« Par les dieux ! Ils sont innombrables ! » murmura quelqu'un, sa voix brisée par l'effroi.
Sigurd, paralysé par la peur, sentit un frisson glacial parcourir son échine. À côté de lui, le guerrier serra sa lance avec détermination, mais l'ombre d'un doute assombrissait son regard.
Un Grim colossal, sa peau verdâtre et écailleuse luisant sous la lumière naissante, se détacha du groupe. Ses yeux rouges scrutèrent le petit groupe près de l'entrepôt, s'arrêtant sur Sigurd. Sa démarche féline trahissait une puissance écrasante, chaque pas résonnant comme un glas.
Le guerrier leva sa lance, prêt à se défendre pour sa vie. Mais le Grim bondit avec une agilité déconcertante, sa lame sifflant dans l'air. La lame trancha la chair et l'os comme si c'était du beurre, projetant un jet de sang sombre sur le sol. La tête roula à quelques mètres, son expression pétrifiée de stupeur fixant le vide.
Le Grim, sans la moindre émotion, leva son autre épée et abattit son arme sur les esclaves qui tentaient désespérément de fuir.
L'un des esclaves, un homme trapu et épuisé, tenta de courir vers une ruelle adjacente. Le Grim bondit avec une vitesse effrayante et lui asséna un coup horizontal, déchiquetant son torse. Le haut de son corps s'effondra, tandis que ses jambes, coupées net au niveau du bassin, titubèrent encore quelques instants avant de s'écrouler.
Un autre, une femme frêle, se jeta sur le côté, espérant passer inaperçue. Mais le Grim, d'un geste calculé, la transperça en plein abdomen avec sa lame. La soulevant comme un vulgaire chiffon, il la jeta brutalement contre un mur. Son corps inerte glissa au sol, laissant une traînée sanglante sur les planches de bois.
Le troisième esclave, en panique totale, tenta de s'abriter derrière une charrette renversée. Le Grim, amusé, donna un coup de pied dans la charrette, la projetant avec une telle force qu'elle écrasa l'homme contre une maison voisine, brisant ses os dans un craquement sinistre.
Un quatrième, plus proche de Sigurd, reçut un coup du revers d'une épée qui le fendit presque en deux. Son cadavre, encore chaud, fut projeté avec violence, percutant Sigurd et le clouant au sol sous le poids mort.
Sigurd, écrasé sous le cadavre, sentit le sang chaud imprégner ses vêtements, et l'odeur métallique emplir ses narines. Tremblant de tous ses membres, il lutta pour repousser le corps sans vie, sa respiration saccadée. Son esprit vacillait entre la panique et la torpeur. Le visage du cadavre, figé dans une expression de douleur extrême, le ramena brutalement à la réalité.
" Je dois fuir… Je dois fuir… "pensa-t-il frénétiquement.
D'un effort désespéré, il repoussa le corps ensanglanté avec ses mains tremblantes et se redressa pour courir. Mais le Grim, ayant remarqué son mouvement, se jeta sur lui. Sigurd n'eut qu'à peine le temps d'arriver au seuil d'une maison, une lame froide traversa son dos, transperçant chair et organes avec une précision chirurgicale.
Baissant les yeux, il vit la pointe de l'épée ressortir de son abdomen, le métal maculé de son sang chaud. Une douleur inimaginable s'empara de lui.
« Merde, » murmura-t-il, sa voix à peine audible, avant de s'effondrer sur le seuil de la maison.
Alors que Sigurd gisait au sol, se vidant de son sang, le Grim détourna son attention. Une jeune femme, pétrifiée, se tenait à l'entrée de la maison voisine. Son regard affolé trahissait un mélange de terreur et de désespoir.
Le Grim, plutôt que d'achever Sigurd, la fixa intensément. Les Grims, bien qu'apparaissant comme des bêtes, avaient parfois des comportements étrangement calculés. Ce Grim semblait préférer cibler les vivants en pleine possession de leurs moyens, s'abreuvant de leur terreur avant de les tuer.
Sigurd, à demi inconscient, observa avec horreur la créature s'approcher de la femme. Elle recula, trébuchant sur un meuble, incapable de détourner les yeux de son bourreau. Le Grim, un sourire carnassier dévoilant ses crocs, leva lentement ses épées.
Sigurd réussi a ramper avec ces dernières force dans la maison en laissant une traînée de sang sur le sol, il se cacha derrière un lit.
Tandis qu'il sombrait dans l'inconscience, la main ensanglantée de Sigurd trouva instinctivement la pierre noire dans sa poche. Son esprit embrumé se fixa sur cet objet étrange.
« Mon trésor inutile… » dit-il.
Sigurd avait trouvé cette pierre lors du nettoyage du vieux puits de l Ville, il l'avait conserver car il la trouvais lisse comme un diamant —il en avait jamais vu, juste entendu— et aussi noir que ses cheveux, cela avait piqué sa curiosité.
La pierre noire qu'il tenais vibra soudain, comme si elle réagissait à la présence du sang. Elle se transforma en fumée épaisse et noir puis se matérialisa en un immense serpent d'au moins 2 mètre donnant l'impression d'être fait d'ombre tangible avec une aura majestueuse, dégageant une aura dominatrice. La créature mordit violemment le bras de Sigurd, injectant une énergie brûlante dans son corps avant de se dissoudre et de s'enrouler autour de son bras sous la forme d'un tatouage majestueux.
Une douleur fulgurante le traversa. Il sentit ses veines brûler et de nouvelles veines noir pulsait en recouvrant lentement son corps, une force étrangère se déversant dans son corps affaibli. Sa vision se brouilla, tandis qu'une voix résonnait dans son esprit, froide et impérieuse.
[ Je suis ta Saga. Aujourd'hui, tu es mort… et rené. Trace ta légende dans le sang et la cendre, et embrasse ton destin. Deviens l'incarnation de la divinité. ]
Des heures plus tard, le corps de Sigurd, n'ayant plus ces veines et ça blessuresc'était refermer. Il ouvrit les yeux, rouges et injectés de noir. Les résidus de la douleur inimaginable le traversait, chaque fibre de son être brûlant sous l'effet de l'odra qui l'envahissait.
Lorsqu'il se releva enfin, il remarqua le tatouage complexe de serpent noir qui enroulait son bras.
« Qu'est-ce que… ? Je me souviens de la pierre, du serpent et de cette voix étrange… mais après… plus rien, j'avais perdu connaissance. »
L'aube se levait lentement sur un monde empli de promesses et de dangers. Les premiers rayons de lumière perçaient les brumes matinales, teignant les terres d'un éclat doré, tandis qu'une fine rosée s'évaporait des champs environnants. Dans une modeste ville entouré de palissades de bois usées, sans portes pour en interdire l'accès, la vie semblait paisible.
La ville était d'une simplicité rustique. Des maisons longues aux toits de chaume côtoyaient des cabanes en bois brut et des entrepôts rudimentaires, alignés sans véritable plan. À cette heure matinale, la plupart des habitants dormaient encore profondément. Seuls quelques esclaves, maigres et épuisés, s'affairaient déjà à leurs tâches quotidiennes. Leurs corps usés et leurs vêtements en lambeaux témoignaient de vies marquées par le labeur incessant.
Certains transportaient des bûches depuis un entrepôt jusqu'à une aire dégagée, où d'autres les coupaient méthodiquement. Le claquement des haches brisant le bois résonnait dans l'air froid du matin. Chaque morceau de bois représentait une ressource précieuse pour la ville : un rempart contre le froid ou un matériau pour renforcer les structures fatiguées.
Parmi eux, Sigurd se distinguait par son calme troublant et sa maigreur inquiétante. Ses cheveux noirs de jais, emmêlés, tombaient sur son visage pâle, tandis que ses yeux ternes, presque éteints, reflétaient une lassitude profonde. Son apparence semblait fragile, mais il portait en lui une résilience silencieuse, née d'années de servitude. Né esclave, Sigurd n'avait jamais connu la liberté. Pourtant, son maître, avide de contrôle, lui avait offert une éducation de base : lire, écrire, compter. Ce savoir, loin d'être un privilège, était un outil d'exploitation supplémentaire.
Ce matin-là, Sigurd vérifiait méticuleusement le compte des bûches coupées. Ses doigts maigres tournaient les pages d'un petit registre usé, où chaque tâche était notée avec une précision militaire. Chaque bûche bien séchée représentait un sursis, une chance de plus d'éviter la colère du maître.
Après plusieurs heures de travail, Sigurd se rendit à l'entrepôt principal. Ce bâtiment, plus imposant que les autres, était construit avec de solides rondins de bois, renforcés par des planches clouées. Devant l'entrée, un homme corpulent, vêtu de vêtements propres et soignés, attendait. Sa silhouette massive tranchait avec celle des esclaves faméliques. Son regard perçant, empreint d'un mépris calculé, s'arrêta sur Sigurd, jaugeant sa soumission avant même qu'il ne parle.
Sigurd s'inclina profondément, tendant son registre comme un bouclier.
« Bonjour, maître. Aujourd'hui, nous avons coupé 234 morceaux de bois. »
Le maître plissa les yeux, son visage se durcissant.
« Deux cent trente-quatre ? C'est misérable ! »
« Nous ne sommes même pas en hiver, et c'est tout ce que vous pouvez produire ? » Sa voix grondait, lourde de menace.
« Demain, je veux le double. C'est clair, Sigurd ? Sinon… tu sais ce qui t'attend. » cracha-t-il.
Sigurd baissa la tête, évitant son regard. Chaque mot du maître résonnait comme un coup de fouet.
« Oui, maître, » murmura-t-il.
L'homme fit signe à un guerrier posté près de l'entrée. Celui-ci, grand et imposant, portait une lance à la pointe affûtée, son casque en acier grossier couvrant partiellement son visage buriné.
« Toi, prends Sigurd et quatre autres esclaves. Ramène la cargaison d'armes du forgeron ici. »
Le guerrier hocha la tête, puis exécuta l'ordre
Alors que le groupe était en chemin, des cris perçants retentirent près de l'entrée de la ville. Un grondement sourd, semblable à un tonnerre lointain, fit vibrer le sol sous leurs pieds. La tension monta instantanément, comme si l'air lui-même s'était épaissi.
« Ils ont percé ! Nous sommes envahis ! » hurla un quelq'un en courant, le visage déformé par la terreur.
D'autres suivirent, certains armés de haches ou de d'épées, d'autres fuyant sans but précis.
« Armes, prenez des armes ! » cria un guerrier blessé, le sang ruisselant de son bras.
« Protégez les enfants et les anciens ! » tonna une femme brandissant une lance, tentant de rallier les défenseurs.
Près des palissades, le fracas des bois éclatés retentissait, brisant l'ordre fragile de la Ville. Les Grims, Créatures humanoïdes aux silhouettes grotesques, déferlaient dans les rues, leurs yeux brillants d'une lueur rouge malsaine. Certains étaient massifs, musclés, d'autres plus petits mais rapides, leurs griffes raclant le sol à chaque mouvement.
« Par les dieux ! Ils sont innombrables ! » murmura quelqu'un, sa voix brisée par l'effroi.
Sigurd, paralysé par la peur, sentit un frisson glacial parcourir son échine. À côté de lui, le guerrier serra sa lance avec détermination, mais l'ombre d'un doute assombrissait son regard.
Un Grim colossal, sa peau verdâtre et écailleuse luisant sous la lumière naissante, se détacha du groupe. Ses yeux rouges scrutèrent le petit groupe près de l'entrepôt, s'arrêtant sur Sigurd. Sa démarche féline trahissait une puissance écrasante, chaque pas résonnant comme un glas.
Le guerrier leva sa lance, prêt à se défendre pour sa vie. Mais le Grim bondit avec une agilité déconcertante, sa lame sifflant dans l'air. La lame trancha la chair et l'os comme si c'était du beurre, projetant un jet de sang sombre sur le sol. La tête roula à quelques mètres, son expression pétrifiée de stupeur fixant le vide.
Le Grim, sans la moindre émotion, leva son autre épée et abattit son arme sur les esclaves qui tentaient désespérément de fuir.
L'un des esclaves, un homme trapu et épuisé, tenta de courir vers une ruelle adjacente. Le Grim bondit avec une vitesse effrayante et lui asséna un coup horizontal, déchiquetant son torse. Le haut de son corps s'effondra, tandis que ses jambes, coupées net au niveau du bassin, titubèrent encore quelques instants avant de s'écrouler.
Un autre, une femme frêle, se jeta sur le côté, espérant passer inaperçue. Mais le Grim, d'un geste calculé, la transperça en plein abdomen avec sa lame. La soulevant comme un vulgaire chiffon, il la jeta brutalement contre un mur. Son corps inerte glissa au sol, laissant une traînée sanglante sur les planches de bois.
Le troisième esclave, en panique totale, tenta de s'abriter derrière une charrette renversée. Le Grim, amusé, donna un coup de pied dans la charrette, la projetant avec une telle force qu'elle écrasa l'homme contre une maison voisine, brisant ses os dans un craquement sinistre.
Un quatrième, plus proche de Sigurd, reçut un coup du revers d'une épée qui le fendit presque en deux. Son cadavre, encore chaud, fut projeté avec violence, percutant Sigurd et le clouant au sol sous le poids mort.
Sigurd, écrasé sous le cadavre, sentit le sang chaud imprégner ses vêtements, et l'odeur métallique emplir ses narines. Tremblant de tous ses membres, il lutta pour repousser le corps sans vie, sa respiration saccadée. Son esprit vacillait entre la panique et la torpeur. Le visage du cadavre, figé dans une expression de douleur extrême, le ramena brutalement à la réalité.
" Je dois fuir… Je dois fuir… "pensa-t-il frénétiquement.
D'un effort désespéré, il repoussa le corps ensanglanté avec ses mains tremblantes et se redressa pour courir. Mais le Grim, ayant remarqué son mouvement, se jeta sur lui. Sigurd n'eut qu'à peine le temps d'arriver au seuil d'une maison, une lame froide traversa son dos, transperçant chair et organes avec une précision chirurgicale.
Baissant les yeux, il vit la pointe de l'épée ressortir de son abdomen, le métal maculé de son sang chaud. Une douleur inimaginable s'empara de lui.
« Merde, » murmura-t-il, sa voix à peine audible, avant de s'effondrer sur le seuil de la maison.
Alors que Sigurd gisait au sol, se vidant de son sang, le Grim détourna son attention. Une jeune femme, pétrifiée, se tenait à l'entrée de la maison voisine. Son regard affolé trahissait un mélange de terreur et de désespoir.
Le Grim, plutôt que d'achever Sigurd, la fixa intensément. Les Grims, bien qu'apparaissant comme des bêtes, avaient parfois des comportements étrangement calculés. Ce Grim semblait préférer cibler les vivants en pleine possession de leurs moyens, s'abreuvant de leur terreur avant de les tuer.
Sigurd, à demi inconscient, observa avec horreur la créature s'approcher de la femme. Elle recula, trébuchant sur un meuble, incapable de détourner les yeux de son bourreau. Le Grim, un sourire carnassier dévoilant ses crocs, leva lentement ses épées.
Sigurd réussi a ramper avec ces dernières force dans la maison en laissant une traînée de sang sur le sol, il se cacha derrière un lit.
Tandis qu'il sombrait dans l'inconscience, la main ensanglantée de Sigurd trouva instinctivement la pierre noire dans sa poche. Son esprit embrumé se fixa sur cet objet étrange.
« Mon trésor inutile… » dit-il.
Sigurd avait trouvé cette pierre lors du nettoyage du vieux puits de l Ville, il l'avait conserver car il la trouvais lisse comme un diamant —il en avait jamais vu, juste entendu— et aussi noir que ses cheveux, cela avait piqué sa curiosité.
La pierre noire qu'il tenais vibra soudain, comme si elle réagissait à la présence du sang. Elle se transforma en fumée épaisse et noir puis se matérialisa en un immense serpent d'au moins 2 mètre donnant l'impression d'être fait d'ombre tangible avec une aura majestueuse, dégageant une aura dominatrice. La créature mordit violemment le bras de Sigurd, injectant une énergie brûlante dans son corps avant de se dissoudre et de s'enrouler autour de son bras sous la forme d'un tatouage majestueux.
Une douleur fulgurante le traversa. Il sentit ses veines brûler et de nouvelles veines noir pulsait en recouvrant lentement son corps, une force étrangère se déversant dans son corps affaibli. Sa vision se brouilla, tandis qu'une voix résonnait dans son esprit, froide et impérieuse.
[ Je suis ta Saga. Aujourd'hui, tu es mort… et rené. Trace ta légende dans le sang et la cendre, et embrasse ton destin. Deviens l'incarnation de la divinité. ]
Des heures plus tard, le corps de Sigurd, n'ayant plus ces veines et ça blessuresc'était refermer. Il ouvrit les yeux, rouges et injectés de noir. Les résidus de la douleur inimaginable le traversait, chaque fibre de son être brûlant sous l'effet de l'odra qui l'envahissait.
Lorsqu'il se releva enfin, il remarqua le tatouage complexe de serpent noir qui enroulait son bras.
« Qu'est-ce que… ? Je me souviens de la pierre, du serpent et de cette voix étrange… mais après… plus rien, j'avais perdu connaissance. »