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Tu oses ?

L'homme rouge de colère rampa pour se remettre sur ses pieds. Arlan se leva également, mais l'instant suivant, il vit cet homme retomber au sol, pleurant à chaudes larmes, avec des larmes et de la morve sur son visage.

"Ahh !!!"

Oriane avait donné un coup puissant entre les jambes de cet homme, le faisant se rouler par terre. Puis, elle leva un poing en l'air, entraînant les acclamations et les rires plus bruyants de la foule autour d'eux.

"Bien joué, jeune héroïne !"

"Admirable, admirable !"

"À la santé de la jeune héroïne !"

"Hé, j'avais parié que le gamin gagnerait. Donne-moi cinq cuivres—"

Il semblait que certains avaient même parié sur la bagarre. Sa version ivre s'appuya sur la table et rugit, "Eh, vieux, puisque je t'ai fait gagner, tu dois m'acheter une boisson avec tes gains !"

Arlan était partagé entre rires et larmes. Cette femme était si courageuse et mercenaire—elle n'avait pas du tout besoin d'être protégée. Avait-il déjà rencontré une femme comme elle ?

Les amis de cet homme virent son humiliation et étaient sur le point d'aller aider leur ami, mais deux chevaliers apparurent derrière eux avec leurs épées les menaçant et les firent se rasseoir. C'étaient Imbert et Rafal. Ils auraient pu se débarrasser de la nuisance, mais pas seulement Arlan, même ces deux-là étaient choqués en admiration.

En tant que personne qui avait attiré l'œil de Son Altesse, ce jeune gars avait en effet un avenir prometteur. Rafal se demanda même si ce garçon courageux serait également formé comme l'un des aides de confiance du prince héritier.

Le serveur s'approcha avec une cruche d'alcool. Oriane la saisit des ses mains et en prit une gorgée directement. "Tu es enfin arrivé ! J'avais tellement soif !"

Ce n'est qu'alors qu'Arlan réalisa qu'Oriane était complètement ivre. Bien que son apparence n'ait pas vraiment changé, elle semblait avoir complètement oublié sa présence.

Remarquant l'homme pauvre recroquevillé sur le sol, elle versa le reste de la bière de la cruche sur cet homme, en particulier autour de la zone de sa taille.

"Monsieur, tu es blessé ? Tu es vraiment mal blessé là ? L'alcool peut engourdir la douleur, tu sais ? Laisse-moi t'aider—" Puis elle s'arrêta car quelque chose attira son attention.

Sous le regard curieux de tous, Oriane tituba vers le mur qui se trouvait à quelques pas de leur table et attrapa la lanterne accrochée à un crochet.

Un sourire diaboliquement brillant se répandit sur son joli visage alors qu'elle le ramenait vers l'ivrogne au sol.

"L'alcool peut engourdir temporairement la douleur, mais si on l'enlève, tu ne souffriras jamais plus, n'est-ce pas ? Et si tu n'as plus ta chose, tu pourras économiser au lieu de payer des prostituées. Cela peut aussi être considéré comme une vengeance pour mon pauvre ami d'enfance—"

"Ça suffit, Orian."

Arlan secoua la tête en lui retirant la lanterne de sa petite main.

Il pourrait être amusant de regarder l'ivresse d'Oriane causer des ennuis, mais il ne voulait pas qu'elle aille trop loin. En tant que personne qui lui avait permis de boire autant, il était responsable non seulement de sa sécurité, mais aussi de ses actions sous l'influence de l'alcool. Il ne la laisserait pas faire quelque chose qu'elle regretterait une fois sobre.

Le prince fit alors un geste à Rafal avant de se tourner vers le tavernier au comptoir. "Servez à chacun une tournée, patron. Ce soir, toutes les boissons sont à mes frais !"

Une nouvelle vague d'acclamations jaillit de la foule, et comme cela, le petit épisode d'Oriane fut oublié par les gens. Arlan la sortit discrètement de la taverne.

Au moment où ils sortirent, Oriane tituba dans les bras d'Arlan. Il demanda, "Laisse-moi te ramener chez toi. Où habites-tu, Orian ?"

Sous les lumières tamisées des réverbères, Oriane ne répondit pas et essaya plutôt de le repousser. Arlan la laissa partir. Avec ses yeux mi-clos, elle le fixa droit dans les yeux.

"Oh, des yeux bleus. Pourquoi sont-ils d'un bleu profond… ?" Elle leva la main pour caresser son visage, admirant sa belle apparence, mais ses lèvres se retroussèrent en une grimace l'instant suivant. "Toi… toi le morveux, je te reconnais ! Tu n'as pas apporté mon couteau ?"

Elle était sur le point de perdre l'équilibre quand elle lâcha son visage, mais Arlan la soutint par le bras.

Elle le repoussa. "Toi, gosse de riche, sais-tu à quel point ce couteau est important ? Comment oses-tu oublier de me le rendre ? Tu es un tyran ! Un menteur ! Tu—"

Elle ne semblait pas même consciente de ce qu'elle faisait, mais Arlan était sûr que si elle se rappelait ses actions ce soir, elle serait trop embarrassée pour montrer à nouveau son visage.

"Je te rendrai ton couteau une fois—."

"...Si je savais que tu me punirais, je t'aurais poignardé cent fois de plus, espèce de noble morveux !"

Il haussa un sourcil. "Tu oses ?"

"J'ose, j'ose ! Attends, mais où est mon couteau ? Comment puis-je te poignarder sans mon couteau ? Oh, je sais maintenant. Tu es un renard malin, tu as pris mon couteau pour que je ne puisse pas te poignarder, hein ?" Elle utilisa ensuite son doigt pour le pointer à plusieurs reprises sur la poitrine. "Mais tu ne sais pas quelque chose ! Je peux utiliser ma magie, hmph ! Je peux te poignarder avec la magie. Comme ça, comme ça—"

Oriane continua de pointer son doigt à plusieurs reprises sur la poitrine d'Arlan. Avec les sourcils froncés, elle regarda ses doigts et essaya quelques fois de plus. À ce moment, elle tapait des paumes sur le torse musclé d'Arlan.

Si Arlan ne savait pas à quel point elle était intoxiquée, il aurait cru qu'elle profitait de son corps royal.

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