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La silhouette s'approcha d'Adélie jusqu'à arriver à sa hauteur.

« Regardez-vous mon enfant ! »

La jeune femme malgré sa vue brouillée reconnue immédiatement la voix de la Reine-Mère. Une voix autoritaire et ferme.

Victoria s'agenouilla afin de se mettre à la hauteur d'Adélie. Sa grosse robe bouffante l'entourait.

« Vous faites plus pitié que ma pauvre vieille chienne que j'ai fait abattre la semaine dernière, s'exclama-t-elle »

Adélie n'eut la force que de renifler.

« Vous revoilà dans des guenilles comme quand vous étiez domestique ! Vous avez eu beaucoup de chance. Mon fils vous a remarqué, vous avez eu une vie de princesse quelques semaine mais maintenant c'est terminé, Colombe est revenue dans sa vie et vous vous retournerez dans la votre »

Victoria marqua une pause. Elle tendit ses mains à la jeune fille pour l'aider à se relever.

Adélie faisait tâche à moitié nue à côté de la femme qui fut anciennement Reine.

« - Rentrez auprès de votre famille, ne revenez jamais, laisser vous une chance d'être heureuse mon enfant et laisser une chance au Roi de l'être avec la femme qu'il aime, Colombe. »

-Pourquoi m'a-t-il fait croire que nous nous marierons ? Dit-elle enfin dans un souffle

-Ma chère, un Roi se doit de savoir quoi dire et à qui au moment venue pour le bien du peuple.

-Qu'entendez vous par là ? Elle essuya une larme

-Il y avait des révoltes dans le pays alors se fiancer avec une paysanne calmerais probablement les petites gens »

Le choque que reçu Adélie à ce moment là, finassa de lui briser le cœur. Elle lui avait fait confiance et il s'était joué d'elle.

Elle revu un instant l'image de leur premier baisé certes chaste mais pas moins délicieux puis elle repensa à la main de celui qu'elle aimait contre la taille de celle qu'il aimait lui.

« Partez maintenant et la tête haute avant d'être humilié plus que vous ne l'êtes déjà » lui murmura la Reine-Mère.

Adélie hocha la tête. Elle devait s'en aller le plus loin possible de cette endroit fait de ragots et mensonges. Comment avait-elle pu croire qu'elle pourrait devenir Reine ?

Victoria quitta la pièce, elle jubilait littéralement. Elle partie gaiement dans ses appartements.

Elle se précipita sur sa malle à vêtement pour attraper une robe légère sans artifices ainsi qu'une cape, l'aire se faisait froid quand la nuit tombait.

Adélie retira les restes de sa superbe tenue pour enfiler la robe. Son corset jonchait toujours le sol comme les perles et pierres de son collier. Elle ne prit pas la peine de ramasser, les domestiques du Roi s'en chargeraient puisque celui-ci se permettait de les traiter comme bon lui semble.

Elle s'approcha de la coiffeuse et caressa avec nostalgie les parures entreposées sur leurs socles. Elle avait toujours su au fond d'elle que cela n'était qu'un rêve. Elle n'était pas digne de porter autant d'or autour de son cou où à ses oreilles.

Elle jeta un dernier regard à la pièce bercé par la lueur de la lune avant de descendre aux écuries. Adélie se félicita intérieurement de connaître par cœur tous les corridors du palais pour réussir à éviter les gardes.

Arriver dehors elle s'étonna de l'absence des palefreniers, aucun n'était de garde cette nuit ? Elle monta sur une jument lui paraissant docile. Elle tremblait légèrement de peur et de tristesse. Elle n'était toujours pas à l'aise sur sa monture.

Avec maladresse elle tapa le flanc de l'animal et il accéléra dans l'allé du palais.

La jeune femme s'étonna elle-même d'être capable de faire cela. Elle n'était plus la pauvre petite fille sale et menue qu'elle était il y a quelques semaines, son séjour parmi les grands de ce monde lui avait forgé un nouvel esprit plus fort.

Sans parler des repas copieux qui avait comblé l'espace entre sa peau et ses os.

Ses boucles blondes brillaient sous la lune. Le vent lui fouettait violemment le visage. Son nez coulait à cause de ses larmes précédemment versés ainsi que de la fraîcheur de la nuit.

Elle n'était plus qu'à une cinquantaine de mètre du portail ouvert à l'occasion pour laisser entrer les coches des invités.

Il n'y avait eu aucun chemin sur sa route, cela en était presque trop simple. La jument galopait à vive allure. Plus qu'une vingtaine de mètre et elle recouvrerait sa famille et sa maison. Elle retrouverait sa liberté.

Les sabots de l'animal frappaient le sol dans un bruit sourd. Dans quelques seconde elle serrait sortie et plus rien ne pourrait l'arrêter. Des larmes se remirent à couler sur ses joues quant elle franchit la grille de fer.

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