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Les domestiques courraient dans tous les sens. Une semaine s'était écoulée et Gustave avait passé de très agréables moment avec Adélie. Mais ils ne s'étaient donné aucun baisé depuis. Si bien qu'Adélie commençait à douter de sa place à la coure. Quand elle avait appris que le Roi donnait un bal afin de trouver sa future épouse elle avait malgré elle eut un pincement au cœur.

Ce soir aurait lieu le plus grand bal jamais donné depuis le mariage du défunt Roi avec l'actuelle Reine-Mère. Gustave avait déboursé un budget colossal rien que pour la décoration, le logement des jeunes filles, le repas, les musiciens. Il n'avait pas fait les choses à moitié. Une façon de divertir le peuple pour faire oublier les révoltes.

Le Souverain avait aussi à discrètement dédier un budget pour la robe de celle qui faisait battre son cœur. Il avait veillé à ce qu'elle soit la plus belle ce soir. Il avait choisi pour l'étoffe, de la soie ivoire délicatement recouverte de dentelle. Il avait demandé aux couturières de dénuder les épaules. Il était pressé de la voir dedans.

Adélie avait longuement hésité avant de passer cette robe. Elle ne se sentait pas digne de porter une telle tenue et elle ignorait si cela n'étais pas déplacé pour elle de se joindre aux prétendantes du Roi.

Elle effleura doucement la parure que le Roi lui avait offert pour l'occasion. Les pierres brillaient à la lumière du soleil couchant. Le bal ne tarderait pas à commencer et alors que les centaines de jeunes filles mourraient d'impatience d'arriver et de voir le Roi, Adélie restait anxieuse.

Elle enfila la robe, le tissu glissa sur sa peau laiteuse. Une domestique l'aida à la fermer. Elle aurait tellement aimé que ce soit Flore qui l'aide. Elle laissa ses boucles blondes cascader dans son dos mais elle tressa tout de même quelques mèches en couronne autour de sa tête.

Sa servante lui accrocha doucement le collier autour du cou pendant qu'elle enfila les boucles d'oreilles.

Elle s'observa dans la grande glace de sa chambre. Adélie resta quelques instants songeuse, où était passé la domestique fille de jardinier qu'elle était il y a peu ?

Gustave était lui aussi anxieux de voir sa douce dans la robe qu'il avait faire pour elle. Lui portait un de ses costumes de bal rien d'extravagant mais assez voyant pour que le peuple puisse reconnaitre son Roi en un coup d'œil.

Le Souverain fit signe à sa garde de faire sonner les cloches et d'ouvrir les portes du palais, le bal commençait.

Il se rendit sur le balcon surplombant la salle de réception et observa entrer les jeunes filles dans la pièce. Certaines étaient subjuguée par les fleurs, d'autre par le buffet quand un petit groupe d'entre elles le remarqua. Elles se mirent à crier et agiter les mains. Gustave se sentit mal à l'aise.

Les musiciens commencèrent à jouer des airs doux au violon. Quelques filles, les plus courageuses, se mirent à danser ensemble. Un de ses conseillers s'approcha du Roi toujours sur son balcon.

« Votre Altesse, à vous de jouer la comédie et n'oublier pas d'être convaincant. »

Le Souverain se retourna sans comprendre

« Cela ne suffira pas de rester sur votre balcon à les observer, il vous faut descendre et danser avec quelques filles afin de n'éveiller aucun soupçon »

Gustave s'avait que son conseiller avait raison mais il ne voulait pas descendre tant qu'Adélie ne serrait pas arrivée. Malheureusement au bout d'une demi-heure il se résigna et descendit malgré l'absence de la jeune femme.

A son arriva la musique cessa et toutes les prétendantes s'arrêtèrent pour faire une révérence maladroite au Roi. Gustave passa son masque de Souverain et leur sourit. Il alla s'asseoir sur son trône au bout de la pièce. Il l'avait fait spécialement déplacer dans la salle de réception. Poser sur une estrade, il pouvait observer toutes la salle.

Les dernières retardataires arrivèrent dans la salle puis on ferma les portes. Gustave gardait les yeux fixé sur elles. Les deux grandes et hautes portes étaient exactement en face de lui à l'autre bout de la pièce.

Soudain il entendit de petits pouffement non loin de lui. Trois jeunes femmes s'étaient approchées de lui. L'une d'elle, aux cheveux ébène fit une petite courbette.

« Votre Altesse, je... je me demandais si... si vous voudriez ... danser avec moi... » Osa cette dernière.

Le Souverain n'avait aucun envie de danser avec elle mais il força son sourire et se leva. La jeune femme ne cachait pas sa joie.

On fit de la place sur la piste. Les musiciens entamèrent une valse et ils tournoyèrent sous le regard envieux de toutes les autres. Gustave ne souriait plus, la jeune fille avait beau être jolie, elle ne lui plaisait pas non, lui voulait Adélie.

Quand la musique s'arrêta il remercia intérieurement les artistes d'écourter la danse. Il allait pouvoir retourner sur son trône mais subitement il se rendit compte que tous avait les yeux fixé vers la porte.

Ses yeux pétillèrent de joie quand il comprit.

Adélie se tenait dans l'encadrement des énormes portes de la pièce dans sa robe ivoire, elle était sublime.

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