Chapitre 2

Je ne possède pas MHA

PDV Shun

« Shun, réveille toi... Shun, tu vas être en retard ! » s'exclama une voix que je reconnaîtrais entre mille.

« Encore 5 minutes maman. » répliquais-je, à moitié endormi.

« Attends ! MAMAN ! » m'exclamais-je tout à coup, me relevant d'un bond de mon lit.

« Je pensais que tu étais morte ! » hurlais-je en m'accrochant désespérément à sa taille, les larmes coulant librement sur mes joues, remarquant distraitement que je n'étais plus dans les mêmes vêtements qu'hier.

« Ne t'inquiètes pas, ça ne devait être qu'un cauchemar, ça va aller. » me rassura ma mère en me caressant doucement la tête, tout en me serrant contre elle.

Rassuré, je resserra mon emprise sur elle. Pourtant, je pouvais sentir que quelque chose n'allait pas.

« Maman... Pourquoi tu n'es plus chaude ? » demandais-je timidement, levant la tête pour la regarder dans les yeux.

« C'est parce qu'il fait froid dans ta chambre. » répondit-il en se relevant, s'étant mise à genoux pour me faire un câlin.

« Mais je veux que tu restes chaude, comme d'habitude. Ta main est froide... » fis-je en tendant la main vers elle.

« D'accord mon petit héros. » dit-elle en prenant ma main dans la sienne.

« Maman... Est-ce que tu as un deuxième alter ? » demandais-je en sentant tout à coup la chaleur de sa main, chaleur qui n'était pas là auparavant.

« Bien sûr que non. Allez, maintenant va te changer, je vais aller préparer le petit déjeuner. » répondit-elle en me lâchant la main et en sortant de ma chambre.

« C'était bizarre mais bon au moins ce n'était qu'un cauchemar. » pensais-je en secouant la tête et en prenant mes affaires pour aller prendre une douche.

J'avais l'impression de sentir l'odeur de fer du sang sur moi. Mon pantalon à l'air plus lourd que la normale et il ne me tiens pas aussi chaud que d'habitude. Pourtant, quand je baisse la tête, je ne vois aucune trace de sang.

Allant dans la salle de bain, je me dépêcha de me prendre la douche et quand j'en sorti, après m'être habillé, je me regarda dans le miroir.

« PAPA ! MAMAN ! » hurlais-je en sortant de la salle de bain et en entrant dans le salon.

« MON ALTER S'EST RÉVEILLÉ ! » continuais-je avec un grand sourire quand je fus en face de mon père.

« C'est super Shun ! Alors qu'est-ce que c'est ? Je suis sûr que c'est une vision à rayon X, comme ton père ! » s'exclama mon père avec fierté en s'approchant de moi.

« Hum... Je ne crois pas... Mes yeux sont maintenant rouges mais je ne vois pas à travers les murs ou les gens. » répondis-je en réfléchissant.

« Peut-être qu'il s'agit d'une poche dimensionnelle comme moi ? » fit ma mère en sortant la tête de la cuisine.

Prenant un stylo de la table du salon, je me concentra très fort pour le faire disparaître dans une poche dimensionnelle mais le stylo resta fermement dans ma main.

« Ce n'est pas ça. » annonçais-je en reposant tristement le stylo sur la table.

« Ne t'inquiète pas Shun, après manger on ira voir le spécialiste des alters. » expliqua ma mère en sortant de la cuisine avec un bol rempli de salade de fruit.

« D'accord ! » répondis-je avec enthousiasme en m'asseyant à table.

« C'est bizarre... » fis-je, tout à coup, en mâchant la salade de fruit.

« Ne parle pas la bouche pleine Shun ! » Interrompit ma mère en me lançant un regard noir.

« Qu'est-ce qui est bizarre ? » demanda mon père, après avoir avalé sa nourriture.

« Hum... La nourriture... elle n'a pas de goût... » répondis-je en posant ma cuillère dans mon assiette.

« Peut-être que c'est à cause de ton alter ? » proposa mon père en réfléchissant.

« Tu as mal quelque part ? Ou peut-être que tu ne te sens pas bien ? » fit ma mère avec inquiétude.

« Je me sens beaucoup plus fatigué, comme si je n'avais pas dormi de la nuit mais comme j'ai fait un cauchemar, c'est normal que je n'ai pas bien dormi. À part ça, la nourriture n'a plus de goût et j'ai plus de mal à sentir la chaleur quand on me touche. » répondis-je en réfléchissant à la question.

« C'est comme si tout mes sens s'étaient atténués. La nourriture n'a plus de goût ni d'odeur. Tout ce que je touche me semble froid si je ne me concentre pas. Mais si je me concentre, j'ai l'impression de fatiguer encore plus vite. » expliquais-je, en mangeant de nouveau de la salade de fruit.

« Arrête de parler la bouche pleine ! » fit ma mère en prenant sa spatule pour me donner un coup sur la tête.

« Aïe ! » m'exclamais-je par réflexe pour me rendre compte quelques instants plus tard que je n'avais pas sentis la douleur.

« Je n'ai rien sentis en fait ! » annonçais-je en frottant ma tête, là où ma mère m'a frappé.

« Ton alter est bizarre mais je suis sûr que tu seras un héros formidable avec ! » fit mon père en me souriant.

Je lui rendis son sourire en acquiesçant avant de reprendre ma cuillère et de recommencer à manger.

1 heure plus tard

Bureau du spécialiste des alters

« Je suis désolé mais je pense que ton alter ne fait qu'atténuer tes sens tout en changeant tes yeux de couleur. » m'expliqua le spécialiste des alters.

« Quoi ?! Mais non ! Je dois bien avoir un pouvoir super cool comme un rayon laser qui sort de mes yeux ou une super longue vision ou... » contrais-je en cherchant des pouvoirs pour mes yeux.

« Je suis désolé mon garçon. » s'excusa-t-il en baissant les yeux.

Soupirant, je me leva de la chaise et sorti tristement de la salle, tête baissé.

« Alors Shun ? » demanda mon père en se levant quand il vit que je les avait rejoint. Pendant les examens, le médecin a demandé à mes parents d'aller dans la salle d'attente.

« Mes yeux changent juste de couleur... Le médecin m'a dit de les retransformer en bleu mais c'est tout ce que je peux faire. » expliquais-je, dépité.

« Pourquoi tu ne les remet pas en bleu alors ? » demanda mon père pendant que ma mère venait me réconforter.

« Je les garderais rouge jusqu'à ce que je trouve a quoi ils servent ! Ils doivent sûrement avoir un super pouvoir à part atténuer mes sens ! » expliquais-he en croisant le regard de mon père de mes yeux écarlates.

« Je suis sûre qu'ils ont un pouvoir génial qui fera de toi le meilleur des héros. » me rassura ma mère en me caressant la tête même si je ne le sentais pas.

J'acquiesça et attrapa la main froide de ma mère et la main froide de mon père tout en ignorant les regards choqués des personnes de la salle d'attente. Regards qui étaient fixés sur les parents, comme si ils s'attendaient à ce qu'ils disparaissent d'un coup.