Le Néant n’est pas un simple lieu, c’est une autre dimension, une réalité déformée et inaccessible à la plupart des êtres humains. Ce monde absurde et chaotique semble engloutir tout ce qu’il touche, annihilant les frontières entre le vivant et le mort, le possible et l’impossible. Pour y accéder, il existe trois voies principales : la téléportation naturelle provoquée par le Néant lui-même, des machines spécialement conçues pour l’explorer, mais accessibles uniquement par l’armée magique, et enfin, des failles dimensionnelles créées aléatoirement, souvent dangereuses et instables. Le Néant est une zone de mystères, un endroit que l’humanité cherche à comprendre et à exploiter, mais il reste impénétrable et terrifiant. Jusqu’à présent personne n’est revenu du Néant sans aucune séquelles. Au centre de ce chaos, une légende perdure, celle de l’Obu : une orbe magique capable d’exaucer 1 souhait, brisant les codes de l’imagination ainsi pouvant offrir un pouvoir qui pourrait changer le cours du monde. L’armée magique, obsédée par ce mythe, cherche à envoyer des escadrons dans le Néant, des magiciens entraînés pour naviguer dans cet endroit et rapporter des informations, dans l’espoir de découvrir cette orbe légendaire. C’est dans ce contexte qu’évoluent Hikaru et Taiyo, deux garçons qui vivent dans un petit village isolé, caché au cœur des bois. Leur vie semblait parfaite, jusqu’à ce qu’ils découvrent une vérité bouleversante : leur village a été dévoré par le Néant le jour de leur naissance. Quinze ans plus tard, le Néant les a recrachés dans le monde normal, les ramenant dans une réalité qu’ils ne reconnaissent plus. Leur découverte de leur passé déclenche une série d’événements tragiques qui les forcent à fuir. L’armée magique, ayant pris connaissance de leur origine, traquent chaque habitant, cherchant à les capturer pour les utiliser dans des expériences visant à exploiter leur connexion avec le Néant. Déterminés à comprendre ce qui leur est arrivé et à découvrir la vérité sur leur village, les deux garçons se lancent dans une quête dangereuse et imprévisible, où ils vont découvrir, apprendre et exploiter la magie. Leur objectif est clair, ils doivent accéder au Néant, pénétrer au cœur de cette dimension dévastée et trouver l’Obu avant que l’armée magique ne mette la main sur eux.
Dans un monde où la magie règne
Un homme était assis à son bureau, la plume en main. Ses yeux fixaient le papier blanc devant lui, mais ses pensées étaient ailleurs. Les mots ne venaient pas. Il laissa échapper un soupir lourd, posa sa plume avec soin et se leva lentement.
- Eh bien, cela vas être une longue journée
Il s'approcha de la fenêtre. Il glissa ses doigts sur le rideau, l'écartant légèrement pour observer, dehors, la ville s'étendait sous un ciel gris, un enchevêtrement de bâtiments aux toits inégaux et de rues animées. Rien d'anormal, rien de nouveau. Tout semblait dans l'ordre.
Puis, instinctivement, il se dirigea vers son bureau où une petite boîte de chocolats l'attendait, un réconfort qu'il s'accordait de temps en temps. Juste avant de l'ouvrir, un bruit sourd résonna dans la pièce. La porte s'ouvrit brusquement, brisant le calme.
Un homme entra dans la pièce, son uniforme impeccablement taillé, une épée pendue à sa taille. Il avait l'air pressé, mais il s'arrêta une fraction de seconde avant de parler.
- Monsieur Saturnin, dit-il d'une voix grave, comme s'il s'adressait à un supérieur.
L'homme se figea un instant. Par réflexe presque comique, il cacha la boîte de chocolat derrière son dos. Il tourna lentement la tête vers la porte, et aperçu un soldat de la garde Toshi ( Régiment de terre )
- Combien de fois je dois le répéter, IL FAUT TOQUER AVANT D'ENTRER !
L 'homme s'inclina légèrement, l'air contrit mais toujours aussi pressé.
- Hiro Régiment 7, mes respects Saturnin,
- Repos, Que se passe t-il ?
- Excusez-moi, mais c'est assez urgent. L'escadron 1 est prêt à être téléporté.
Un frisson traversa l'expression du Saturnin. Il se redressa et fronça les sourcils.
- Ce n'est pas possible…, murmura-t-il, l'incrédulité dans la voix.
Hiro se tenait debout.
- On attend vos ordres, Monsieur. Dès que vous êtes prêts, nous pouvons les téléporter.
Un silence pesant s'installa dans la pièce. Puis, enfin, l'homme tourna la tête vers son bureau, comme pour chasser une dernière pensée.
- Qu'attendez-vous alors ? Ramenez-les.
- Reçu, Saturnin.
Hiro, qui se tenait en uniforme salua brièvement et s'éclipsa de la pièce aussi soudainement qu'il y était entré, laissant le Saturnin seul avec ses pensées.
- Sont-t-ils vraiment de retour ?
BASE D'EXPERIENCE PRICIPALE 12:06
Hiro arriva dans les bureaux de la base.
Un homme d'une cinquantaine d'années se tenait devant les écrans des machines
- Alors ? Quelles sont les ordres ?
- Hiro : On les téléporte.
- ACTIVER LES MACHINES !
Le ton de la voix qui s'éleva fit écho dans la pièce, marquant le début d'une action imminente. Un autre soldat s'empressa de tourner les manivelles.
- TOURNER LES MANIVELLES !
Les engrenages de la plateforme de téléportation commencèrent à grincer tandis que l'énorme machine se mettait en marche.
Un autre homme se tenait là et observer aussi la scène
- Depuis le temps qu'ils sont partis… J'espère qu'ils ont eu de nouvelles informations au sujet de l'orbe.
Le regard d'Hiro s'assombrit à l'évocation de cet artefact mystérieux. Ses yeux se firent plus sombres.
- Il n'y a que ça qui t'intéresse ? Tu oublies les gens qu'on peut sauver là-bas ?
Les mots, bien que calmement prononcés, avaient un ton de reproche.
- Chacun ses priorités Hiro.
L'atmosphère devint électrique
- N'importe quoi ! Tu ne mérites même pas de porter cette cape.
Un silence pesant s'installa. Les mots étaient lourds, comme un poison qu'on avait du mal à avaler. Le regard de l'homme se fit froid, presque menaçant.
- Qu'est-ce que t'as dit ?!
Le ton monta. Les deux soldats étaient sur le point de s'affronter verbalement, mais une voix forte les interrompit brusquement.
- Taisez-vous, il y a plus important.
Les deux se tournèrent simultanément vers Edwin, le dirigeant des opérations de téléportations. Son autorité ne laissait aucune place à la contestation.
- Edwin : Les magiciens de l'escadron numéro 1, nommés il y a 15 ans pour mener une opération dans le monde oublié, sont sur le point de revenir d'un instant à l'autre. Se sont vos ainés, alors du silence je vous prie.
Le ton d'Edwin ne laissait aucune place au doute. Chacun se remit à sa tâche, conscient que l'heure de la vérité approchait.
Mais tout à coup, alors qu'ils attendaient le retour de l'escadron, un bruit sourd, comme un impact violent, fit trembler la plateforme de téléportation.
- Hiro : Qu'est-ce que c'était ? demanda-t-il le regard fixé sur l'écran.
Une image apparut lentement, floue, avant de se clarifier. Ce qu'ils virent laissa tout le monde sans voix.
Sous leurs yeux, sur la plateforme de téléportation, se trouvaient les ruines de trois petites pauvres maisonnettes. Les débris étaient éparpillés sur le sol, et la poussière commençait à se dissiper.
Edwin se pencha en avant, observant les décombres qui s'étendaient sous leurs yeux sur l'écran de contrôle. Une expression grave se dessina sur son visage, et une inquiétude palpable envahit la pièce. Il posa une main sur son menton.
- Je vais analyser les décombres.
Les yeux rivés sur les ruines, il entra une série de commandes sur le panneau de contrôle. Un silence pesant régna dans la pièce, les autres attendant ses conclusions.
Enfin, il leva les yeux.
- Où est l'escadron ?
Edwin, toujours préoccupé par l'ampleur de la situation, s'approcha rapidement. Il fixa l'écran, les doigts tapotant nerveusement le bord de la table.
- D'après la machine, il semble y avoir eu une erreur, et ces décombres viennent de la zone… Il s'interrompit en voyant quelque chose d'inattendu sur l'écran. Hein… Ce ne sont pas des décombres du monde oublié ?
- Edwin, cette machine ne transporte que des choses venant du monde oublié n' es ce pas ?
Edwin fronça les sourcils, secouant la tête.
- Oui, tout à fait… C'est ce qui est très étrange.
- Quelle est la zone de localisation ?
Edwin consulta rapidement un autre écran, analysant les données transmises par la machine.Il fit défiler les coordonnées.
- Coordonnées : 47.319° N, 122.748° E…C'est ici !
Hiro jeta un regard vers son supérieur, le souffle court. Cette zone… effectivement elle vient bien de notre monde.
- Hiro : J'envoie tout de suite l'Escadron 9 s'en charger.
- Escadron 9 ? Ils vont tout détruire avant même d'arriver !
- Edwin : Mmh... elle va tout détruire, a elle toute seule elle porte son escadron. Contre ordre, fais remonter les informations, et donne l'ordre a Aki de désactiver son champ dévoreur.
- Bien, je vous laisse, je me dépêche d'y aller.
DANS UN PETIT VILLAGE
- Regarde au loin Taiyo !
- Qu'es qu'il y a ?
- Un chat tout blanc !
- Je l'ai raté je crois
- Il était vraiment trop beau
- Hikaru Taiyo par ici, venez manger
Quelque part dans les airs...
- Patronne !
Aki (d'un ton glacial) : Qu'est-ce que tu me veux, petit nabo ?
- Cela vient du quartier général. Tenez, voici le courrier.
Aki prend la lettre d'un geste rapide, sans même jeter un regard au messager. Elle ouvre l'enveloppe et ses yeux passèrent rapidement sur les mots, et un sourire presque imperceptible se dessine sur son visage.
*lettre*
Hiro, caporal du régiment 7 soldat de Toshi
Bonjour, Capitaine Aki.
Suite aux travaux réalisés à la base expérimentale, vous avez reçu l'ordre de vous rendre dans les plus brefs délais aux coordonnées que nous vous avons fournies.
L'opération consiste à localiser un village non loin de ces horizons et à capturer tous les habitants.
PS : Nous les voulons vivants, interdiction d'utiliser votre Seimen : champs dévoreur.
*fin de lettre*
Aki (avec un regard glacial, une voix calme mais pleine de menace) : Bien, cela sera un jeu d'enfant. Mettons les voiles vers le nord.
Elle se lève lentement, sa posture droite et imposante, elle avait l'allure d'un mannequin et non d'une soldate.
Elle tourne légèrement la tête vers le messager, ses yeux remplis d'une froideur.
Aki (d'un ton plus menaçant) : Allez, dépêche-toi, ou tu risques de me servir de jouet pour le reste de ta carrière.
Le messager, tout juste tremblant, baisse les yeux, conscient que sa moindre hésitation pourrait signifier sa fin.
Messager (soumis, précipité) : Non, je... Je veux dire, à vos ordres, Capitaine Aki.