la fête commence

La reine sort de la chambre un peu confuse. Je reste là, devant, comme une idiote qui comprend à peine ce qui se passe. Bon sang, il a dit que j'étais une invitée ?

Il ferme la porte.

Lunea : Tayleur, vraiment, je te remercie de m'avoir offert tant de belles choses, mais sois honnête, que cherches-tu de moi ? Je suis totalement perdue et là, je ne sais pas comment le prendre. Vas-tu me tuer ? Tu m'offres tout ça pour te faire du bien ? Vraiment, je ne comprends pas.

Il faut qu'on m'explique ce qui se passe ! D'abord, les sensations que je ressens pour lui, à peine si je le connais. Ensuite, il me paie mes factures, car je suis sûre que c'est lui ! Il m'offre un bain, un repas. Je commence à m'angoisser !

Tayleur : Calme-toi !

Je n'ai pas remarqué que j'étais en train de faire comme lui tout à l'heure. Je me suis mise à faire les deux cents pas d'angoisse ! Il m'a rattrapée en me bloquant les épaules et me tient fermement. Son emprise sur moi me fait peur. C'est étonnant comment mon corps lui répond. C'est inexplicable, il ne me fait pas peur ; au contraire, j'ai l'impression que je dois lui faire confiance ! Est-ce une ruse de leur part ?

Il me prend dans ses bras et je ne sais pas pourquoi sa chaleur m'a apaisée, comme si j'étais dans un nuage. Mes mains se sont automatiquement resserrées sur son dos. J'ai pris une grande inspiration et mon souffle s'est détendu. J'ai pu sentir comme un grand poids tomber de moi. "Desses, que c'est bon de se sentir en sécurité."

Tayleur : Allez, on y va !

J'accepte et il me prend la main, comme si j'étais un enfant.

Lunea : Il ne serait pas convenable de se tenir la main, Tayleur.

Il me regarde avec ses yeux verts émeraude. Ses yeux me font trembler les jambes. Il ne dit rien, mais ne me lâche pas la main. La fête a déjà commencé, on peut voir tous les alpha et leur Luna à l'extérieur dans le grand jardin qui a été décoré avec une beauté époustouflante. Tout est blanc ! Des fleurs blanches, des jasmins, des pétales de rose blanche posés au sol, et là où la cascade tombe, ils ont mis tout le long des gros coussins qui entourent la cascade au sol où chaque alpha et leur Luna peuvent s'installer sur de gros coussins blancs. Une décoration féerique ! Et dans la forêt, tout le reste de la meute se mélange.

Tayleur : Viens avec moi, notre coussin est là ! Pose-toi là, j'arrive !

J'accepte et je me pose.Je suis gênée, tous les gens me regardent. Pour les alpha, ils ne me connaissent pas, mais pour ma meute croissante, je peux sentir leur frustration. Je tourne le regard et je tombe sur alpha Conor qui me fixe avec des yeux de tueur. Son regard perçant, ses sourcils froncés, il tient sa Luna par les hanches, mais comme il est enfoncé à l'intérieur de son cousin, on l'aperçoit à peine. Par contre, moi, je le vois bien ! Avec l'autre main, il joue avec un caillou tout en me fixant. Lui, il va me faire voir de toutes les couleurs ; il n'apprécie pas du tout que je sois là. Et tout à coup, une voix le fait sortir de son emprise.

Léa : Lunea...

Lunea : Léa, comment vas-tu ?

Léa : Très bien, et toi ? Je suis contente que tu te remettes sur pied ! Il était temps !

Lunea : Je t'expliquerai tout quand je te verrai !

Léa : Ne t'inquiète pas, j'ai déjà quelques explications. Profite du temps que tu peux, je sens ta louve Sayer, elle ne va pas tarder !

Lunea : Oui, elle m'a parlé !

Léa : Je le sais !

Lunea : Tu es vraiment exceptionnelle, le guérisseur Edgar m'a aidée, je vais te le présenter.

Léa : Ah bien ! De la compagnie, je serai moins seule. En fait, bon anniversaire.

Et je la prends dans mes bras, heureuse de la retrouver.

Léa : Bon, je dois retourner, on a qu'une heure.

La savoir là-bas, seule, me fait de la peine. Je sais comme ils sont cruels. Je la regarde partir.

Je baisse la tête et Tayleur saute sur le coussin. Bon sang, il m'a fait peur, lui.

Tayleur : Pourquoi tu baisses le regard ? Montre-leur qui tu es !

La prêtresse commence à parler. Je suis choquée de l'entendre dire ça. Je le fixe, je n'entends même pas la prêtresse tellement que je suis dans un état de choc.