Loin

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Tiana était assise à côté de sa fenêtre, regardant à l'extérieur ; elle aimait la vue du vaste domaine depuis sa fenêtre ; un jardinier taillait la pelouse, et trois domestiques étaient assises sur un banc de rue à l'ombre des fleurs, riant de quelque chose ; l'air était magnifique ; il a emporté son inquiétude pendant une fraction de seconde.

Quand elle était venue pour la première fois, elle était tellement paniquée qu'elle n'avait pas regardé autour du domaine ; cela faisait cinq jours qu'elle avait été emmenée hors de la chambre noire, et sachant qu'elle y resterait longtemps, elle avait dû se familiariser avec son environnement.

Le domaine était très grand, il y avait trois portails gardant le domaine, chacun de ces imposants portails était gardé par plus de vingt gardes, qui veillaient jour et nuit. Le domaine abritait trois manoirs et cet homme habitait dans le manoir au cœur du domaine, où elle séjournait également.

Le manoir était très vaste ; il avait trois étages ; les domestiques et les ouvriers de la maison logeaient au premier étage ; au deuxième étage, il n'y avait personne ; et au dernier étage, il vivait, seul.

Elle se demandait pourquoi personne ne logeait au deuxième étage et pourquoi il avait le dernier étage pour lui tout seul, mais elle écarta ensuite cette pensée, c'était évident, personne ne voulait rester proche d'un démon effrayant comme lui.

On ne lui avait rien dit depuis le jour où elle avait été libérée de la chambre noire, elle pensait qu'elle le rencontrerait cette nuit-là, alors elle était restée éveillée toute la nuit, attendant qu'on frappe à sa porte, mais jusqu'au matin, rien ne s'était produit. Cinq jours s'étaient écoulés, mais elle n'avait pas dormi une seule minute ; chaque nuit était torturante.

Elle était encore perdue dans ses pensées quand soudain ; tout le monde commença à courir ; elle se leva immédiatement se demandant ce qui n'allait pas ; même le jardinier, qui taillait, courut. Elle se demandait si ils avaient été attaqués ; et elle verrouilla rapidement sa porte, son cœur battant fortement, bien qu'une partie d'elle voulait que ce soit une attaque, pour que sa terreur prenne fin.

Revenant à la fenêtre, elle se rendit compte qu'il n'y avait plus personne en vue, pas même les petits oiseaux charmants qui gazouillaient sur l'arbre aux fleurs éclatantes ; puis elle vit un cortège de voitures approcher du manoir ; elle ne connaissait pas les marques des voitures, mais elle savait qu'elles étaient coûteuses ; elles étaient cinq en tout ; toutes noires. Les voitures s'approchaient lentement et s'arrêtaient au manoir ; les portières de quatre voitures s'ouvrirent et des hommes à l'air terrifiant en sortirent, ils se précipitèrent vers la voiture au milieu et l'ouvrirent délicatement ;

Les sourcils de Tiana se froncèrent tandis qu'elle se demandait qui pouvait être si cérémonieux que tout le monde devait s'enfuir ; puis il sortit, il regardait quelque chose sur son téléphone comme si tout ce qui se passait était naturel ; il leva les yeux de son téléphone et dit quelque chose à ses gardes du corps et ils hochèrent la tête à l'unisson.

Elle n'avait pas assisté à son retour au manoir depuis qu'elle avait commencé à y vivre. C'était la première fois, elle ne savait donc pas que c'était la routine habituelle.

Elle se demandait combien de mal il avait fait pour insuffler tant de peur en tout le monde ; il ne pouvait pas la voir depuis sa fenêtre, alors elle resta assise là et le regarda parler à ses gardes ;

Il avait l'air normal de loin ; ses yeux noirs, la terreur qu'ils inspiraient, son aura effrayante, rien de tout cela ne pouvait être vu d'où elle était assise ; sans ces caractéristiques, il ressemblait à un dieu ambulant ; charmant et à couper le souffle, mais ce n'était que de loin, de plus près, on voyait le monstre qu'il était vraiment.

Comme s'il avait remarqué son regard, il se tourna vers sa fenêtre ; le cœur de Tiana rata un battement, mais elle n'était pas troublée, elle avait éteint sa lumière. Il n'y avait aucun moyen pour qu'il sache que quelqu'un l'observait. Comme si son instinct était juste, il regarda ailleurs et commença à marcher vers le manoir.

Il avait sa propre salle à manger en haut ; en fait, il avait tout ce dont il avait besoin en haut, donc Tiana attendit quelques minutes qu'il monte les escaliers avant de quitter sa chambre. Après avoir dîné, elle retourna dans sa chambre. Elle se brossa les dents et prit un bain, se changea en tenue de nuit ; puis se coucha pour dormir.

Elle n'avait pas parlé à sa sœur depuis qu'elle était partie ce jour-là ; on lui avait pris son téléphone le jour où ils l'avaient emmenée dans la chambre noire ; elle n'avait pas revu ces hommes depuis lors, alors elle ne savait pas comment elle le récupérerait. Elle voulait savoir comment elle se portait, si elle allait bien.

Avant qu'elle ne parte, les créanciers de son père les harcelaient ; elle se demandait s'ils étaient revenus. Avant longtemps, Tiana tomba dans le sommeil. Elle n'avait pas dormi pendant des jours, et ses yeux étaient si faibles.

Elle n'avait pas dormi depuis trente minutes lorsqu'elle entendit frapper à sa porte ; elle attendit d'entendre le bruit de nouveau, et la deuxième fois, il fut plus fort. Frottant ses yeux embrouillés avec le dos de ses mains, elle trébucha hors du lit et déverrouilla la porte ;

Le sommeil dans ses yeux s'évanouit quand elle vit Ma' Lee debout avec trois domestiques de l'autre côté ; elle avait appris des domestiques que le nom de la vieille dame était Ma' Lee et qu'elle était l'une des servantes de confiance du patron ; Tiana n'était pas surprise, elle était aussi méchante que son maître.

Dès que Tiana ouvrit la porte ; la vieille dame poussa la porte et entra, suivie par les trois domestiques ; une domestique tenait un panier à la main ; Tiana remarqua qu'il y avait des vêtements enveloppés à l'intérieur.

Son cœur se mit à battre contre sa poitrine ; il n'y avait qu'une seule chose à laquelle elle pouvait penser à ce moment-là et bien qu'elle ne voulait pas que ce soit vrai, il n'y avait pas d'autre explication à leur présence.

''Va prendre ton bain. ''

Ma Lee dit, sans se soucier d'expliquer pourquoi ils étaient venus.

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