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Fiancée seulement de nom

Elle remarqua son expression tiède et jeta un coup d'œil aux papiers empilés sur son bureau. D'une voix minuscule, elle demanda, "Zhe… Ai-je interrompu quelque chose ?"

Même si elle était destinée à être sa femme, même si elle était déjà la légitime jeune maîtresse de la famille Mu, face à cet homme impénétrable, elle devait toujours prendre garde à chacun de ses gestes. Bien qu'ayant grandi à ses côtés, elle sentait qu'elle n'avait jamais réellement pénétré dans son cœur.

Leur fiançailles la poussèrent à penser une fois de plus qu'elle était la femme la plus chanceuse du monde entier. Elle aimait profondément cet homme, mais ironiquement, elle ne l'avait jamais totalement compris.

Même s'il était son futur mari, il ne se préoccupait généralement pas d'elle. Il avait été comme cela dès leur première rencontre. En fait, il était comme cela avec tout le monde. Il était dominateur, orgueilleux et insensible ; elle ne l'avait jamais vu affectueux envers qui que ce soit – sauf envers Yichen, c'était différent.

Seulement devant Yichen, il dissimulait son aura autoritaire.

Les lèvres fines de Mu Yazhe s'incurvèrent légèrement. Sa voix glaciale portait une teinte de tendresse lorsqu'il répondit, "Non."

Mu Wanrou sourit légèrement et se réjouit intérieurement de sa légère préoccupation, ses yeux débordant d'un immense amour.

Elle s'approcha lentement de lui par l'avant et, étendant les bras de manière séduisante, s'accrocha intimement à ses épaules. Son corps voluptueux se rapprocha de manière alléchante de sa poitrine. Elle se rapprocha de son visage attirant, les yeux à demi-fermés, et envoya un baiser vers ses lèvres fines et séduisantes.

Le regard oblique de Mu Yazhe fixait le vide sur elle. D'un mouvement brusque de la tête, son baiser atterrit sur sa mâchoire au lieu de ses lèvres.

Interdite, Mu Wanrou haussa les sourcils et leva les yeux, pour ne voir que son regard indifférent perdu ailleurs. Les coins de ses lèvres se tordirent amèrement.

Elle rit d'elle-même en silence. Oui, comment avait-elle pu oublier ? Bien qu'ils allaient être mari et femme, ses lèvres avaient toujours été une zone interdite. Personne n'était autorisé à les toucher. Tous les deux n'agissaient en fonction des circonstances et n'étaient ensemble que formellement ; il ne faisait aucune exception pour les autres femmes.

Mu Wanrou était très en colère. Elle encadra son visage avec ses deux mains alors que des larmes de ressentiment montaient dans ses yeux.

"Zhe… M'aimes-tu ? Réponds-moi honnêtement. M'aimes-tu vraiment, ou suis-tu seulement la volonté de ton grand-père ? Traites-tu notre mariage comme un ordre ?"

Malgré qu'elle garde tout cela en elle tout le temps, la nouvelle de lui ayant une autre femme dans un magazine aujourd'hui la rendait encore en colère et triste !

Elle ne pouvait pas supporter de voir cet homme, un dieu dans son cœur, partagé par une autre !

Il n'y avait aucun changement d'émotion dans le calme de Mu Yazhe ; c'était toujours aussi froid que la neige. Il ne savait pas pourquoi ses pensées étaient sur le projet de développement de centaines de milliards de yuan au lieu de Mu Wanrou, qui se tenait devant lui.

Mu Wanrou, indignée, tenta de l'embrasser une seconde fois. Il détourna le visage sans effort et l'esquiva, la repoussant loin de lui.

"Wanrou, arrête de faire l'idiote."

Mu Wanrou laissa échapper un rire amer, son cœur quelque peu morne. Elle savait déjà qu'il l'éviterait, pourtant ça faisait toujours mal. Il ne l'avait jamais embrassée, ni aucune autre femme d'ailleurs.

Le jeune maître de la capitale, Mu, avait un cœur de pierre. Il y avait de nombreuses femmes autour de lui qui étaient attirées par lui, mais aucune n'était spéciale.

Même elle, sa fiancée légitime, la femme la plus proche de lui, n'avait jamais eu d'exception.

L'aimait-il vraiment, ou la traitait-il comme un réconfort à sa solitude ?

Peut-être même que ce n'était pas ça. Était-il même prêt à jouer la comédie avec elle ?

Elle n'avait pas eu ce doute qu'une seule fois. Si grand-père n'avait pas décidé de leur fiançailles, si ce mariage n'avait pas été établi selon ses souhaits, cet homme ne l'aurait probablement pas regardée plus d'une fois.

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