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Ils nous battent !

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En voyant les enfants malnutris à la peau jaune et aux cheveux secs, Betta comprit immédiatement ce que Roland voulait dire.

Il fit rôtir toutes les pattes d'araignée qu'il lui restait sur le feu.

Roland, quant à lui, acheta du sel à la Taverne Vue sur le Lac. Lorsqu'il revint, les pattes d'araignée étaient prêtes.

Les araignées géantes avaient de longues pattes. Roland sortit l'épée longue qu'il avait achetée chez le forgeron mais jamais utilisée et coupa chacune d'elles en quatre morceaux. Puis, il saupoudra de sel sur les pattes et fit signe aux enfants.

Si Betta avait appelé les enfants, ils n'auraient pas osé s'approcher.

Roland était différent. Il vivait à Ville de la Montagne Rouge depuis plus d'un mois et racontait même des histoires aux enfants lorsqu'il avait du temps libre. Bien sûr, c'était quand il avait la Maîtrise de la langue.

Alors, les enfants connaissaient bien Roland. Ils s'approchèrent tous lorsqu'il leur fit signe.

"Mettez-vous en file. Il y en aura assez pour tout le monde." Roland donna un morceau de patte d'araignée à l'enfant en tête.

Sidoné, l'enfant qui avait reçu la patte d'araignée délicieuse regardait la nourriture dans ses mains avec incrédulité.

Il n'avait pas peur des pattes d'araignée. Lorsqu'il avait trop faim, il avait même mangé des écorces.

Il avait aussi déjà mangé du poisson, les plus petits, parce que les plus gros devaient être vendus pour de l'argent afin d'acheter d'autres choses comme des vêtements ou de l'huile.

La plupart des gens à Ville de la Montagne Rouge gagnaient leur vie grâce au lac, mais peu avaient le privilège de savourer la chair de poisson.

Le maire possédait Ville de la Montagne Rouge et le lac. Six pour cent du poisson que les villageois attrapaient, ou de l'argent qu'ils gagnaient en vendant le poisson, allaient au maire.

Une fois que le maire découvrait qu'un villageois mentait sur la quantité de poisson ou d'argent, il serait expulsé de Ville de la Montagne Rouge.

Un tel maire faisait partie de ceux qui étaient cléments. On disait que certains autres maires pendraient simplement les menteurs.

L'enfant regarda la patte d'araignée avec surprise. Au lieu de la manger, il courut chez lui avec la patte et avait l'intention de la partager avec sa famille.

Chaque enfant ayant reçu une patte d'araignée fit de même, sauf quelques-uns qui étaient trop affamés. Ils mordirent un petit bout de nourriture avant de courir chez eux.

Environ une demi-heure plus tard, les enfants se dispersèrent tous joyeusement après avoir obtenu les pattes d'araignée.

Roland et Betta étaient assis côte à côte sur le pont. Ils dégustaient les pattes d'araignée restantes ainsi que la belle vue du lac.

Après avoir fini les pattes d'araignée, Betta demanda, "Qu'est-ce qu'on fait ensuite ?"

Roland regarda la forêt d'érable au loin et demanda d'un ton pragmatique, "Tu as besoin de poser la question ?"

Les jours suivants ne furent pas les plus chanceux pour les araignées géantes, car deux chasseurs acharnés les recherchaient pendant des heures chaque jour. Les enfants de la ville pouvaient aussi obtenir une patte d'araignée rôtie le soir.

Les enfants étaient les personnes les moins problématiques. Comme Roland et Betta étaient gentils avec eux, ils se rapprochaient naturellement d'eux.

Roland devait pratiquer la Maîtrise de la langue et ne passait pas trop de temps avec les enfants. Betta, quant à lui, enseignait aux enfants ses arts épéiques de base.

Ainsi, chaque soir, un groupe d'enfants agitait des bâtons de bois à côté du lac.

Les villageois regardaient Betta de manière de plus en plus amicale.

Un incident se produisit sept jours plus tard.

Ce jour-là, le soir, alors que Roland et Betta distribuaient des pattes d'araignée rôties aux enfants, six adultes dépravés s'approchèrent. Ils chassèrent les enfants et dirent à Roland avec colère, "N'est-ce pas injuste que vous ne gardiez pas de viande pour nous ?"

Certaines personnes étaient tout simplement déraisonnables. Elles pensaient qu'elles devaient avoir tout ce que les autres avaient, et elles faisaient une scène si elles n'obtenaient pas ce qu'elles voulaient.

Roland jeta un coup d'œil aux six individus, pour découvrir que trois d'entre eux avaient déjà un antécédent avec lui.

Il y a un mois, ils s'étaient battus à l'extérieur de la Taverne Vue sur le Lac.

De plus, on pouvait facilement dire que les six étaient des vauriens. Roland agita la main et dit, "Partez ! N'avez-vous pas honte de mendier en tant qu'adultes en bonne santé ?"

Le jeune homme en tête était en colère. Il s'exclama, "Hé, vous n'êtes pas des bons gars, vous ? Nous sommes pauvres aussi. Pourquoi ne nous aidez-vous pas ? Ces gamins n'ont pas besoin de votre nourriture. Leurs parents ne les laisseront pas mourir de faim."

Roland soupira et les regarda. "Vous trouvez ça drôle ?"

Roland était un adulte, mais il n'avait que dix-sept ans dans le jeu et n'était pas du tout menaçant pour les étrangers.

De plus, plus important encore, Roland apparaissait comme un "bon camarade", et les bonnes personnes étaient toujours exploitées.

Les voyous rirent fort. Leur chef aboya, "Ce n'est pas marrant. Nous savons que nous ne pouvons pas vous battre, mais c'est bon. J'ai mémorisé ces gamins. Vous ne resterez pas éternellement à Ville de la Montagne Rouge. Quand vous serez partis, je les battrai, eux et leurs parents. Qu'en pensez-vous ?"

Les enfants s'enfuirent immédiatement lorsqu'ils entendirent sa déclaration. Ils regardèrent le jeune homme avec colère.

Roland le regarda et tout à coup, sourit.

Betta, qui avait été en train de rôtir les pattes d'araignée et de profiter du spectacle, se leva également avec enthousiasme.

Les quelques voyous semblaient considérer Roland et Betta comme le genre d'étrangers qui étaient bienveillants et qui ne cherchaient pas les ennuis.

Ils ne se doutaient pas que ces deux personnes étaient encore essentiellement des joueurs.

Roland regarda Betta et sourit. "Ta quête a dû être déclenchée aussi, n'est-ce pas ?"

Betta réchauffa ses doigts et sourit de manière intimidante. "Bien sûr !"

"Défaites les six fauteurs de troubles (Régulier) !"

C'était une quête blanche… Mais pour Roland et Betta, c'était définitivement une quête épique d'or, car c'était trop satisfaisant.

Le jeune homme sentit que cela n'augurait rien de bon en voyant leurs visages. Il allait dire quelque chose de plus, mais ni Roland ni Betta n'étaient des bavards.

Sans perdre de temps, ils chargèrent les voyous.

Les voyous étaient plutôt effrayants dans la ville, mais ils étaient absolument incapables de résister à deux professionnels qui avaient vécu de vraies batailles.

Roland et Betta n'ont pas utilisé d'armes ni de compétences. Ils mirent les six voyous hors de combat en vingt secondes à mains nues.

Ensuite, ils commencèrent à frapper durement les voyous.

"Les étrangers nous battent !"

"À l'aide !"

Des cris misérables résonnaient sur le lac. De nombreux villageois les entendaient, mais ils ignoraient simplement le bruit et se concentraient sur leurs propres affaires.

Roland et Betta n'avaient pas l'intention de s'arrêter.

Le système n'avait pas dit que la quête avait été accomplie.

Alors, ils devaient continuer à frapper.

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